20 août 2006 - 29 août 2006
Rien ne prédestinait ni n'avait préparé les 1200 passagers et 300 hommes et femmes qui composaient l'équipage du paquebot lofotène
UPS Yfirmaður sjöunda hafsins (le Commandant de la Septième Mer) à la folle épopée qu'ils allaient vivre et qui demeurait à n'en point douter dans les anales des aventures maritimes.
Le navire, fleuron de la compagnie touristiques spécialisée dans les croisières dans les mers arctiques
Polar Star Line, était commandé par le
Capitaine Hjalmar Smökkfiskur, un homme d'âge mûr, expérimenté, mais quelque peu dépressif et mélancolique, depuis le divorce d'avec sa femme, mais très respecté de son équipage. L'UPS Yfirmaður sjöunda hafsins fut affrêté au port d'Ingebørg et comptait parmi ses passagers une clientèle un peu spéciale : tout le staff des cadres dirigeants de la United Oil dans le cadre de la fête d'entreprise annuelle, qui cette année avait décidé de récompenser tous les managers de la société par une croisière de 8 jours. Première classe, all inclusive, pension complète et même les "extras" seraient débités sur les comptes de la société au registre des "frais de bouche" et autres pertes et profits.
A cela vint s'ajouter les étudiants de dernière année des universités et collèges des Provinces-Unies, qui fêtent traditionnellement la fin de leur premier cycle d'études supérieures par des fêtes et des beuveries mémorables. Sauf que cette fois, certaines des plus richement dotées des associations et bureaux d'étudiants s'étaient collectivement cotisé pour offrir à nombre d'entre eux des billets, certes en classe touriste, mais tout de même, afin de profiter des distractions et divertissements offerts à bord. Les campagnes de collecte avaient été un tel succès que les étudiants avaient même pu inviter des membres du personnel universitaire et des enseignants, parmi les plus populaires et appréciés, à se joindre à la petite "sauterie sur mer"
A tout ce petit monde, qui n'aspirait qu'à une seule chose : festoyer des jours durant sans interruption, s'ajoutèrent quelques voyageurs et touristes Fortunéens, Aumérinois, Saint-marquois et Novigradiens, qui n'étaient pas non plus les derniers à festoyer...
Le plan de navigation était assez simple, traverser tout
l'Océan d'Espérance, qui séparait le continent Aleucien de l'Eurysie, puis bifurquer vers le nord, par la
Manche Blanche, traverser le
Détroit du Pharois, et appareiller à
Makt. Puis de Makt longer
l'Île du Daman, et rentrer à Kæviksborg. Une routine, cela aurait dû être une promenade de santé, mais dès les premiers jours de la traversée, tout alla de travers.
Panne de moteur, puis d'électricité, au moins trois passagers ivres passés par dessus bord mais récupérés in extremis, un inexplicable canot de sauvetage désamarré de son support et retrouvé sur le pont-arrière, et une pénurie de champagne, dont les stocks avaient fondu en quelques jours à peine.
Le Capitaine avait déjà plusieurs journées de retard sur son itinéraire, pour couronner le tout, son second, et son radio-navigateur tombèrent malades, victime d'une gastro-antérite assez virulente.
Les passagers, quant à eux, étaient survoltés, la fête battait son plein, les croisiéristes étaient déchaînés, deshinibés par l'alcool qui coulait à flot. Les cadres de la United Oil, galvanisés par l'ambiance festive, ne se retinrent pas à la dépense et payèrent des tournées générales à tout le navire, y compris des membres de l'équipage, dont on trouva certains complètement éméchés, errant l'air hagard dans les coursives du navire.
Puis ce fut le coup de grâce, exténué, épuisé, énervé, avec un lourd déficit de sommeil, le Capitaine Hjalmar Smökkfiskur apprit qu'une tempête de tous les diables sévissait dans l'Océan du Nord, au-dessus du
Pharois Syndikaali. Bien que déjà en retard, le capitaine se résout à changer au dernier moment son itinéraire. Il adressa aux passagers un message via les hauts parleurs du paquebot :
"Ahem...chers passagers de l'UPS Yfirmaður sjöunda hafsins, ici votre capitaine qui vous parle. J'espère que vous profitez bien de la croisière, au vu de la musique ininterrompue et de toutes les bouteilles d'alcool vides qui traînent sur le pont , j'en déduis que oui. Je sais que vous avons déjà beaucoup dérivé par rapport à notre emploi du temps initial, et bien je suis au regret de vous annoncer que cela ne vas pas s'améliorer. Je peux gérer les accidents en haute-mer, les passagers ivres et les membres de mon staff malade, mais il y a une chose que je ne peux contrôler, c'est la météo. Et il y a une tempête digne des plus grandes colères homérique de Njörd en plein sur notre trajectoire.
Je vous annonce donc que je met le cap vers Pharot, pour nous y abriter, pour au moins 1 journée et 1 nuit. Je sais ce n'était pas prévu, mais la sécurité d'abord !
En compensation, je vous annonce qu'un feu d'artifice sera tiré depuis le pont, lors de la nuit de notre arrivée, et que l'Happy Hour sera sur ma note, enfin celle de la Polar Star Line ! Vous aurez quartier libre toute la soirée, vous pourrez débarquer, puis embarquer le lendemain matin. Et que la fête continue !"
YEEEEEH Clameur de joie parmi les passagers"Heu...commandant, le Pharois Syndikaali, vous êtes sûr ? On ne peut pas dire que nous sommes en odeur de sainteté avec eux, et je suis pas sûr que les autorités elles...""Oh mais taisez vous, j'en peux plus, je suis fatigué, s'il faut que je dirige ce navire vers les Enfers du Jogermünd pour que je puisse me reposer je le ferais. Contacter immédiatement les autorités portuaires de Pharot et dites leur que notre navire va accoster au Port des Condottierres, que c'est une manoeuvre d'urgence, et que nous venons en paix, il n y a que des civils bordel, c'est pas un débarquement de la putain de Navy ! Dites leur qu'on a un bon milliers d'ados libidineux et de quadragénaires en mal de sensation et qu'ils devraient réussir à les gérer. Conduisez nous à Pharot, et débarquez y tout ce petit monde. Je vais dans ma cabine, m'en jeter un petit coup, et pioncer.L'officier de passerelle baissa les yeux et optempéra. Après plusieurs échanges et négociations avec la capitainerie pharoise, et accessoirement quelques taxes et émoluments dûment payés, le bateau de croisière accosta dans l'après-midi, vers 14h, au port situé au nord de la capitale pharoise. L'appareillage se déroula sans anicroches, pour une fois que quelque chose se déroulait comme prévu.
Dès la fin de manœuvre d'arrimage achevée, l'officier supérieur sortit en trombe de sa cabine, une bouteille d'Eau-De-Vie de Lübeck aux deux-tiers vide.
"Et ben voilà, vous voyez comme sur des roulettes. Ce...ce...cette saloperie de navire est bien plus docile et maniable que ma..co...co..connasse d'ex-femme. Allez faites pas la gueule, on a déjà quatre jours de retard, on est plus à ça près"."Heu..oui..Capitaine mais...heu..mon capitaine,... les autorités portuaires de Pharot souhaitent vous parler. Là tout de suite maintenant. Voulez vous que je réponde que...""Hiiips c'est moi le Capitaine compris ? Bon...passez les moi ces buveurs d'eau salée......Allôooooooooooo ? Oui, ici le Cap..capta..le capitaine de ce majestueux et fier bâtiment. Ah ça vous z'avez pas l'habitude d'admirer de tels joyeu..joyaux flottant, hein ?. Bon écoute moi bien mon petit.. je voulais au nom de mon merveilleux pays, ce magnifique pays qu'est...le..les...pfff- prop-pro...Provinces-Unies du Lofoten notre glorieuse nation ..je voulais vous dire ...merci.
Vous avez beau être..des..des...non c'est vous qui m'écoutez bordel..on vous as jamais appris à laisser les gens finir leur phrases ..j'suis capitaine moi...toi t'es quoi ...nettoyeur de chiottes ? Bref j'en étais où..ah oui...même si vous êtes des pouilleux de socialistes tous sapés comme des mendiants...vous z'êtes bien sympa. Oui..oui..promis...on sr'a sage........foutus marxistes s'ils savaient ce que j'en pense de leurs lois à la con...Le Capitaine s'effondra sur le pont, tandis que ses officiers le ramenèrent non sans mal et le hissèrent dans la couchette de sa cabine.
Les passagers avaient bu et s'étaient enivrés toute la journée, et à la nuit tombée, comme promis, un formidable feu d'artifice illumina le ciel du port de
Pharot. Les habitants et riverains du quartier du port en furent étonnés, personne n'avait été prévu de quelconque célébrations. Dans tous les cas, la fête battait son plein, mais les réserves en liqueurs et autres alcools forts fondaient à vue d'oeil. Beaucoup de passagers s'entraînaîent mutuellement dans une course effrénée à la débauche, s'étant mis en tête de faire exploser leurs scores aux ethylotests.
Les raisons sous-jacentes de tels débordement était une volonté, un besoin même, de décompresser tout le stress et la pression accumulées à cause du travail pour les uns, des examens pour les autres...bref, tout le monde avait une bonne excuse pour s'amuser jusqu'au bout de la nuit sans s'imposer la moindre limite.
Et la capitale pharoise allait en faire l'amère expérience.
Alors que les derniers magnums de champagne étaient vidés sur le pont supérieur, dans une euphorie générale, beaucoup de fêtards, qui craignaient que les sources de boisson pétillante ne se tarissent, décidèrent, dans un mouvement de foule générale, d'envahir les quais et les ruelles du
quartier des Condotierres.
Les tenues de soirée affriolantes et décalées des Lofotèns opposaient un fort contraste avec le décorum plutôt terne et austère du Pharois Syndikaali. Si les médias et la sphère politico-culturelle dépeignait le Syndikalli comme un pays morose et d'une tristesse absolue, gangrénée par la culture communiste renommés pour son austérité légendaire, le
quartier des Condotierres en revanche symbolisait tout le paradoxe et la complexité du Pharois, car c'était un îlot coloré de liberté et de folie passagère, au milieu de la cité qui voyait la vie en noir et blanc. De nombreux établissements hauts en couleurs, tripots, bars, et cabarets avaient fleuris dans ce quartier. Les allées étroites, pavée de pierre d'ardoise, étaient joliment décorées, typique du charme des petits ports côtiers semblables à ceux que l'on trouvait dans
l'Archipel du Ponant.
Mais ce que les passagers ignoraient, c'est que les gardes-côtes Pharois, bien que discrets, s'assuraient de la sécurité et de la quiétude de ce quartier. Si une certaine forme de tolérance et de bienveillance étaient manifestée par ces derniers à l'égard des étrangers, même Lofotènes, les débordements et comportements extrêmes, eux, ne l'étaient pas !
Malgré tout on observa ci et là, dans de nombreux établissements et débits de boissons somme toute fois respectables, des comportements et des attitudes, qui eux l'étaient moins. Si les habitants des Provinces-Unies ont pour réputation de témoigner d'une certaine retenue dans leur pays, en terre étrangère, c'est paradoxalement l'inverse qui se produit. On ne compta plus les scènes dignes des plus grandes comédies potaches, de jeunes femmes effectuant des danses suggestives plus ou moins grâcieuses, dans une ambiance certes bonne enfant, mais quelque peu surchauffée.
Un groupe d'étudiant, assez nombreux s'était déjà fait remarqué, allait de bar en bar. Les plus exaltés s'étaient retrouvé à
l'Obiwan-Club, à la limite entre le port et la ville, un lieu des plus en vue et en vogue parmi la jeunesse pharoise.
"Bon les boys and girls, on s'bouge, pourquoi s'attarder dans ce bouge, alors que la ville entière nous tends les bras ? "
"T'es fou, ici c'est pas Pembertøn, et tu n'est pas au Golden Square, on raconte qu'ici les Pharois règlent leurs comptes à coup de batte dans les rues, des barbares je vous le dis, pas envie de terminer mon séjour un harpon entre les deux omoplates"
"Mais on fait rien de mal puis on a l'immunité diplomatique nan ? Qui oserait s'attaquer à la fine fleur du Lofoten, l'élite de la nation toute puissante des mers du Nord ? On va leur montrer à ces bouffeurs de crevettes que nous on sait s'amuser !"
"Elle est belle la fierté des Provinces-Unies, apprends déjà à ne pas en mettre sur tes pieds et à fermer ta braguette et après on rediscutera géopolitique"
"BIM...tu l'as pas vu celui là, tel un missile francisquien venu de nulle part. Allez je bois à ça ! Sigrid, c'est pour toi ! "
"POUR LE LOFOTEN" scandèrent le groupe d'amis à l'unisson, ce qui ne manqua pas de faire réagir les habitués et locaux présents dans la salle.
Les Lofotènes burent cul-sec leur dernier shooter avant d'être expulsés manu militari du bar en question par des marins de plus en plus contrariés par ces parvenus étrangers qui semblent-ils avaient oublié toutes les règles de bienséance et de convenance.
"Les z'amis...je crois ...je suis pas sûr, mais il me vient comme un début d'ivresse"
"Rasmus, t'es bourré comme une queue de pelle, t'es aussi imbibé que mon frère à son enterrement de vie de garçon. Il était tellement rond qu'il a confondu le panier du chien avec son lit !"
"Bon, allez on prends des biberons, je veux du stock de kérosène, on s'en va saluer le bon peuple du Syndikalli ! Ces socialos austères méritent d'avoir un peu de joie et d'animation dans leur vie triste et austère !"La joyeuse troupe éméchée plus que de raison, se mit alors à chanter à tue-tête et sans interruption, dans les larges avenues du coeur de ville de Pharot, bien moins chaleureuse et truculente que la zone portuaire. Bien moins animée également....enfin c'était sans compter les trouble-fêtes et foules estudiantines venus pour briser le silence quasi monastique du centre-ville.
Non content de fortement perturber la quiétude des paisibles quartiers résidentiels de la capitale, ils s'en-têtèrent à hurler et reprendre en choeur un chant très particulier, un refrain qui reste en tête, que les étudiants considéraient un peu comme leur hymne, une chanson des plus populaires souvent reprise lors de soirées estudiantines, dont les paroles sont une véritable ode à la vie. Mais la vraie signification des paroles sont en fait un appel à une consommation excessive d'alcool et de drogue, en référence à une célèbre campagne de sensibilisation aux méfaits des addictions de substances stupéfiantes des années 80.
Tournée en ridicule, la campagne qui avait suscité un tollé et finit par aboutir à un véritable fiasco de la politique sanitaire du gouvernement ultra-conservateur alors en place, elle s'était traduite par une hausse significative de la vente et consommation de substances addictives qui firent fureur dans les décennies qui suivirent.
What a Life, what a life,
It's a beautiful ride
We are young and alive
What a night, what a night
Fuck what they're saying
We are young and alive
Titubant, renversant ci et là plusieurs poubelles, les 5 amis furent rejoins par d'autres groupes d'étudiants et de touristes égarés qui se joignirent bien volontiers à l'allégresse générale des trublions qui étaient bien décidés à troubler la quiétude et la sérénité qui régnaient alors jusque là dans les rues de Pharot, et plus particulièrement en cette nuit de lundi très humide, un début de semaine tonitruant auquel les habitants du quartier résidentiel étaient vraisemblablement peu habitués.
Poubelles renversées, alors que certains dansaient au réverbères, sautaient sur les bains, d'autres par inadvertance causèrent des dommages aux véhicules stationnés dans les rues, déclenchant ci et là quelques alarmes, et l'ire de certains habitants, furieux, alors que les lumières commencèrent une à une à s'allumer et à éclairer les fenêtres des immeubles d'habitations, constellant la rue, qui décidément devenait de plus en plus animée.
Malgré les vociférations et les hurlements du voisinage, cela ne fit guère cesser les comportements il faut le dire répréhensibles et manquant de dignité respectueuse , de tous ces fêtards qui s'en donnait à coeur joie.
Alors que certains habitants étaient déjà sortis dans les rues, certains mêmes, excédés, se lançaient à la poursuite des plusieurs individus, notamment les plus expressifs, donnant lieu à des scènes surréalistes, au milieu de la nuit, créant un véritable chaos urbain dans une ambiance festive et très alcoolisée.
Vitres brisées, bouteilles cassées au sol, urines, et autres secrétions humaines plus ou moins râgoutantes, voilà
La situation semblait échappé à tout contrôle quand les habitants conscients que cela pouvait dégénérer et déraper à tout moment firent, à contre-coeur car ce n'était guère dans leurs habitudes, à faire appel à la force de maintien de l'ordre public, car les gardes-côtes semblaient quelque peu dépassés par la démesure que les évènements étaient en train de prendre.
Plusieurs coups de sifflet strident retentirent, et cette fois des forces de police conséquentes décidèrent qu'ils étaient temps d'intervenir et de mettre fin à la fête.
De nombreuses arrestations, et un petit jeu du chat et de la souris géant se mis alors en place dans le centre-ville de Pharot, mais les policiers Pharois étaient non seulement expérimentés et rusés, mais étaient rompu à l'art de laisser le gibier courir dans tous les sens, en se plaçant à des lieux et endroits stratégiques, puis à rabattre les lapins qui sautillaient courant dans tous les sens s'épuiser, et les rabattre, lentement mais surement, vers une position de leur choix, en fait, une grande impasse, qui donne l'impression d'être une avenue ouverte mais qui offre en réalité peu d'échappatoires pour ceux qui s'y aventurent.
Il y eu près de 60 arrestations cette nuit là, au moins 180 verbalisations, plus de 120 passagers se retrouvèrent ainsi en cellule de dégrisement, dispersés dans plusieurs commissariats de la périphérie du quartier des Condotierres. Beaucoup de passagers déchantèrent, et pour certains, la gueule de bois et le réveil en furent extrêmement douloureux lorsqu'ils découvrirent leur tout nouveau lieu de villégiature. Les sombres et humides quartiers pénitentiaires de transition de Pharot. Certes, leur séjour y serait temporaire, nul doute qu'il tranchera avec le luxe et la débauche de leur excursion sur l'UPS Yfirmaður sjöunda hafsins. On ne comptait pas non plus les innombrables plaintes déposées par des propriétaires d'établissements saccagés et des habitants, ulcérés par les multiples dégradations dont les auteurs étaient difficilement identifiables individuellement, parce que les rues de Pharot ne disposaient pas de système de vidéosurveillance, comme dans la plupart des métropoles lofotènes.
Le Capitaine du paquebot de croisière lui même fut extirpé de sa couchette, et interrogé par les autorités Pharoises, alors que le navire était arraisonné pour inspection générale. Il s'avéra que l'opérateur radio des autorités portuaires pharoises avait signalé le comportement fortement suspect de Hjalmar Smökkfiskur, à juste titre. Ce dernier ne se laissa bien évidemment pas faire et invoquer sa nationalité Lofotène et son immunité diplomatique ce qui n'impressionna guère les gardes-côtes qui le maîtrisèrent sans difficulté.
Le lendemain, les autorités pharoises se saisirent du manifeste du paquebot, et un appel exhaustif de tous les passagers fut effectué. Si la plupart d'entre eux furent autorisés à ré-embarquer, leur capitaine lui, n'allait pas s'en tirer à si bon compte.
Déjà les journaux de la presse nationale Lofotène titrèrent :
"Un capitaine arrêté et un paquebot et tous ses passagers saisis au Pharois Syndikaali" pour les plus neutres,
"Des civils Lofotèns pris en otage par le gouvernement pharois" pour les plus partisans.