Ce document fait l’objet d’un rapport interne à l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal, étant lui-même le résultat d’analyses approfondies sur la situation démographique et sociétale du Pharois Syndikaali ainsi que de ses dépendances directes et indirectes. Ses conclusions amènent à penser que le Pharois Syndikaali, confronté à son incapacité dans l'accueil de flux migratoires atteignant presque 10% de sa population nationale, est aujourd'hui particulièrement vulnérable à l'infiltration d'agents sous couverture ou même de nouveaux criminels alguarenos, dont les autorités judiciaires et policières fédérales, auraient suffisamment de billes à leur propos, pour les contraindre à la coopération avec les services secrets fédéraux de l'OISF.
2 septembre 2009 - CONFIDENTIEL - Avec des flux migratoires irrationnels et inconsidérés, le Pharois Syndikaali se fait nid de vipères et nid d’espions, perdant de facto ses capacités de contre-espionnage jusqu'ici fantasmées.La prétention des sociétés civiles pharoises dans leur capacité à détecter instamment les agents étrangers arrivant sur le territoire du Pharois SYndikaali, a longtemps été une pensée surestimée, qui a trouvé toutes ses limites après l’irresponsable vague migratoire qui a récemment frappé le pays. +8% au Pharois Syndikaali,
+24% au Porto-Mundo, et environ autant pour l’Albigark, non ces données chiffrées faramineuses ne désignent l’apport supplémentaire en sucre ou en sel d’un plat pré cuisiné en vente dans les grandes surfaces du pays mais bien l’apport en populations étrangères intervenu au sein de ces destinations respectives. Près d’une personne sur dix résidant actuellement au Pharois Syndikaali est issue de
l’immigration étrangère amorcée sur l’année en cours, et pour ce qui des autres pays limitrophes d’Eurysie du Nord, à l’instar d’Albigark et du Porto-Mundo, ces données viennent crever tous les plafonds de la raison et de la logique permise.
En effet, largement occultée par la presse étrangère et pharoise elle-même, la grave crise migratoire voulue par les autorités d’Eurysie du Nord, en peine dans sa maîtrise logistique, est de nature à entraîner d’importants flux de personnes étrangères au sein de l’espace souverain pharois. Un afflux de personnes qui semble bien difficile à maîtriser par les autorités du pays, alors même qu’une légende urbaine raconte qu’un agent ou un criminel étranger récemment arrivé sur le territoire ne pouvait pas décemment espérer rester sous couverture plus de 24 heures. Une analyse des services du renseignement alguareno, l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal, a depuis affirmé que les qualités de contre-espionnage pharoises avancées par ces rumeurs étaient fantôches. “Comment peut-on espérer
identifier et interpeller des agents présents sur son sol, quand l’on acte l’apport de presque 10% de sa population sur la base de flux migratoires en provenance de l’étranger?” pose en fin de préambule et pour problématique l’agent Ivana Gasperiaz, de l’OISF.
Il est vrai que les importants flux migratoires voulus par les autorités pharoises font l’effet d’un noeud de corde passé autour du cou, en ce qui concerne les aspects culturelles du pays, désormais morcelés avec de nombreuses et denses communautés étrangères, et la capacité immobilière du pays, incapacable d’absorber en un temps record, les desideratas d'énarques déconnectés et ayant raisonnablement pensé qu’ils pouvaient absorber un dixième de leur population actuelle, en un voire deux ans, sans que cela n'entraîne des pénuries de logements, la hausse des coûts de ceux restant disponibles, des carences en couverture médicale et hospitalière, ou encore policière, etc… Une situation de crise encore aujourd’hui niée par les autorités du pays mais qui n’enlève rien au caractère agonisant de sa société civile, au bord de l’implosion.
C’est mathématique, quand vous faites venir une personne sur dix de l’étranger, vous ne pouvez pas présenter un dispositif de contre-espionnage, fut-il institutionnel, criminel, ou simplement local, à même d’identifier ou de contrer l’infiltration. Et ça, même certains dignitaires pharois se refusent de le reconnaître dans des sphères aux vitres teintées et opaques, qui les empêchent de voir la misère en contrebas et le poids de leurs décisions pesant aujourd’hui sur la société civile pharoise, c’est une réalité indéniable.
C’est pourquoi les autorités fédérales d’Alguarena ont enregistré
d’importants flux de criminels et mafieux concitoyens, empruntant des vols à destination de l’Eurysie du nord.
“L’Eurysie du Nord est indubitablement la première destination empruntée par nos réseaux criminels” énonce sans détour l’agent Gasperiaz, “la faute à cet appel d’air amorcé par la mise en place de flux migratoires vers le Pharois Syndikaali et consorts, ce qui vient profondément destructurer la composition culturelle de ces états…” La société pharoise, c’est une tête sur dix qui n’était pas là l’année dernière, comment les réseaux criminels ou les gouvernants locaux, peuvent décemment arguer identifier, connaître et contacter les fauves aujourd’hui mêlés au troupeau? Voir l’arrivée au Pharois Syndikaali de criminels ou d’agents étrangers, de la même manière qu’on verrait un mouton noir se greffer à un troupeau de cinq cents moutons blancs est une hérésie, ce qui nous conforte à dire que le Pharois Syndikaali n’a jamais été aussi vulnérable qu’en ce moment même, nous invitant fortement à infiltrer cet état, soit par le biais de nos agents de métier, soit par le biais d’informateurs au sein des pègres alguarenas et dont les enquêtes policières ainsi que judiciairesm enées sur notre sol, permettraient d’entretenir des leviers de pression suffisants sur leurs intérêts pour forcer la coopération, conclut le rapport de l’agent secret fédérale.
Ainsi donc, la mise en place des accords migratoires instaurés par le Pharois Syndikaali lui-même, serait à l'origine d'une profonde dénaturation de l'identité culturelle du pays, que ce soit le timing ou le volume, chacun des facteurs accompagnant l'instauration de ces flux migratoires jouent à la défaveur d'une réelle capacité de contre-espionnage pharoise. La capacité des autorités locales ou de leurs substituts au sein des réseaux criminels, à détecter d'emblée l'arrivée d'étrangers criminels ou agents de l'état, œuvrant avec ou sans couverture, n'est dès lors plus qu'un vœu pieux, non suivi de résultats probants sur le terrain.
Il ne faut pas s'étonner, c'était inévitable, quand un territoire jonché de petites communautés propices à la consanguinité et jusque là hermétique au brassage culturel fait appel à des flux massifs de populations étrangères, la connaissance visuelle et les liens de proximité sont sujets à une disparition. C'était un risque inévitable, peut-être mal apprécié des services de contre-espionnage pharois, mais inéluctable et qui se paie cash.
Et parmi ces bouleversements démographiques et in fine sociétaux, des parties prenantes viennent bousculer l'ordre établi, tapies dans l'ombre d'une structure qu'on nous dépeint volontiers comme fondamentalement mafieuse et criminelle. Se targuant d'avoir une comptabilité peu formalisée, le Pharois Syndikaali ne fait que nourrir l'appétit des réseaux criminels étrangers et renforcer leurs capacités d'installation au sein de ce territoire qui figure, parmi les plus riches au monde. Une question raisonne alors dans l'entièreté des familles mafieuses étrangères et réseaux criminels annexes à celles-ci, pourquoi s'en priver? Pourquoi se retenir? Pourquoi ne sommes-nous pas déjà aux ports et aux aéroports du pays?
Cette installation de criminels étrangers, alguarenos pour précisément citer leur région de provenance, constitue une opportunité réelle pour les services secrets de l'OISF, d'entretenir un réseau d'informateurs renouvelé au sein du Pharois Syndikaali. Les familles mafieuses alguarenas ont le gros de leurs affaires criminelles, ou simplement l'essentiel de leurs proches et familles, au sein de la Fédération d'Alguarena. Cette donné change fondamentalement la donne en ce sens que ce sont les services secrets alguarenos qui peuvent faire pression sur les mafias du pays pour coopérer et agir sur le sol pharois, difficilement l'inverse. Les autorités ou criminels pharois qui souhaiteraient user de leur influence sur les réseaux mafieux alguarenos présents en Eurysie du nord pour agir au sein de l'archipel hispanophone, n'ont pas un centième des leviers de pression entretenus par les autorités judiciaires, policières et les services secrets fédéraux d'Alguarena sur les familles criminelles installées au sein du territoire archipélagique.
L'idée même que les mafias alguarenas sont "
un petit poisson dans une mare de requins" apparaît alors comme une idée fausse, issue d'une confiance en soi des autorités locales, calibrée sur le même niveau que celle ayant acté la mise en place de ces accords migratoires sans craindre de répercussions létales au sein de la société civile pharoise.
En quoi les mafias alguarenas seraient suceptibles de devenir le bras armé des services du renseignement alguareno de l'Oficina de Investigacion y Seguridad Federal?
Pour répondre à cette question, il faut s'en poser trois autres :
- les mafias alguarenas ont-elles les moyens d'infiltrer leurs réseaux criminels au sein du Syndikaali Pharois?
- les mafias alguarenas ont-elles envie de s'établir durablement au sein de l'activité économique du Syndikaali Pharois?
- et enfin, les mafias alguarenas ont-elles un intérêt à ne pas s'établir de façon tentaculaire au Syndikaali Pharois?
La première question trouve réponse dans l'analyse capacitaire des mafias alguarenas à infiltrer un pays pour y faire prospérer le crime, qu'il soit institutionnalisé ou non.
La capacité à le faire.Les mafias alguarenas et ses réseaux criminels éprouvés depuis de nombreuses années, notamment par
leurs activités particulièrement soutenues au Garaguay, sont des criminels endurcis qui ont une certaine maîtrise de la conduite d'opérations de transferts de personnes et de marchandises, que ce soit fait de manière illicite ou non. Le territoire du Pharois Syndikaali n'est en rien un frein à la duplication de telles opérations sur son sol car l'importance des flux migratoires sur place noie la capacité des autorités locales à identifier ce qu'est une identité ou un pays de provenance falsifié, une entrée régulière ou irrégulière sur le territoire. Vous prenez dix personnes dans les rues de Pharot et partout ailleurs en province, au moins l'une d'elles est issue
des politiques migratoires voulues par le Pharois Syndikaali. A cela, vous êtes tentés de rajouter les flux migratoires "courants" vers l'Eurysie du Nord et particulièrement le Pharois Syndikaali, vous avez une population nationale dont plus d'une personne sur dix est d'origine ou ressortissante étrangère. En vérité, les mafias alguarenas ne sont pas des poissons qui s'installent dans une mare de requins comme pourrait le considérer avec une extrême confiance certains citoyens pharois, mais ces mafias sont en réalité des bancs de poissons qui nagent au-dessus et hors de la portée des murènes, prédatrices d'un océan devenu trop grand pour elles et condamnées à percevoir leurs crotins tomber sur le coin de la tête, à mesure que les petits poissons s’engraissent avidement!
La capacité des mafias alguarenas à agir sur le sol pharois est d'autant plus renforcée qu'il se dit ouvertement que le Pharois Syndikaali n'est pas le pays le plus rigoureux en ce qui concernent les écritures comptables. Il y est donc particulièrement aisé, de formaliser des registres comptables et financiers approximatifs, susceptibles de ses soustraire à l'oeil réputé vigilant des autorités locales d'Eurysie du Nord. Une façon supplémentaire, de faire prospérer sans risque des activités criminelles dans ce petit coin de terres perdu au nord du globe, que certaines mauvaises langues comparent volontiers à un toilette laissé lunette relevée et sans y avoir tiré la chasse.
Après l'étude des compétences et des capacités logistiques mafieuses pour œuvrer au Pharois Syndikaali, il nous importe de considérer l'envie réelle qui peut animer ces familles criminelles à entreprendre pareilles aventures, à des milliers de kilomètres.
La volonté de le faire.Les mafias alguarenas ont des acquis au sein des affaires économiques, qu'elles soient criminelles ou non, de l'archipel qui les a vue naître, c'est un fait validé et notoirement connu pour chacun. Néanmoins, il importe de préciser que l'économie pharoise s'est particulièrement développée ses dernières années, et si elle ne peut être la première puissance économique mondiale, elle en est indubitablement la seconde, d'une large tête avant le troisième qu'est le Grand Kah. Dans ces circonstances, il est aisé de comprendre que le Pharois Syndikaali est un point de passage notable (parmi d'autres) des activités économiques et commerciales mondiales.
La désignation du Pharois Syndikaali pour futur lieu d'implantation des branches et ramifications criminelles des grandes familles mafieuses alguarenas, est donc une chose globalement naturelle et soutenue au sein des sphères décisionnaires de ces organisations obscures, désireuses d'interférer, voire d'intercepter, ces flux de capitaux inscrits dans le commerce mondial. Ainsi donc, retenons des suites de ce constat que l'implantation de réseaux criminels étrangers au Syndikaali Pharois est un fait voulu ainsi que choisi, par les familles criminelles qui dirigent les réseaux mafieux en gestation sur place.
Si les familles criminelles et les mafias alguarenas ont l'envie et la capacité de s'implanter sur le territoire du Pharois Syndikaali, la dernière question en suspens qu'il nous appartient de lever est celle de l'intérêt. Les organisations criminelles en provenance du territoire archipélagique d'Alguarena, ont-elles un intérêt à s'abstenir dans leurs entreprises mafieuses et illégales, ambitionnées pour le territoire du Pharois Syndikaali?
L'intérêt à ne pas le faire.Le Pharois Syndikaali apparaît comme une organisation sociétale capable de s'autodéfendre à un niveau collectif (par le biais de ses institutions) et à un niveau plus individuel (selon la légende urbaine qui voudrait qu'il y ait au Pharois Syndikaali autant de pirates et hors-la-loi qu'il y ait de Pharois). Cette donnée seule, pourrait par conséquent et raisonnablement dissuader les familles mafieuses alguarenas en partance pour le Pharois Syndikaali, d'y établir des activités criminelles néfastes ou à minima hostiles à l'ordre établi.
Pourtant, lorsque l'on évoque le cas des familles mafieuses alguarenas, il y a un terme trop facilement négligé, c'est celui "alguarenas". Un terme qui ne sert pas seulement à désigner la provenance des criminels déployés au Pharois Syndikaali, mais la localisation des bastions et des chefs décisionnaires de ces organisations criminelles. Qu'il soit question des parrains de ces familles trempées dans l'illégalité ou de leurs activités criminelles principales, chacun de ses points est majoritairement installé au sein de la Fédération d'Alguarena. C'est-à-dire qu'une famille mafieuse sera toujours plus vulnérable en Alguarena que partout ailleurs dans le monde. Et ce détail de taille, les autorités fédérales, qu'elles soient judiciaires ou policières le savent, les services secrets eux aussi, connaissent ce point.
C'est pourquoi, au sein de l'Oficina de Investigacion y Seguridad Federal (OISF), l'une des premières agences de renseignement au sein de l'archipel d'Alguarena, des équipes d'agents secrets, elles-mêmes constituées en cellule d'investigation, sont chargées de recenser les hommes et les biens affiliés aux différentes familles mafieuses opérant dans l'archipel. Un recensement préventif, et dont la teneur des informations n'est pas à destination immédiate des autorités judiciaires et policières d'Alguarena. L'objectif est effectivement de recenser l'étendue du parc financier et des attaches familiales, de chaque parrain alguareno. De la sorte, si les agissements de l'un d'eux s'avéraient contraires aux intérêts supérieurs de la nation alguarena, c'est-à-dire en fin de compte, contraires à la simple et seule volonté des services secrets de l'OISF, cette même agence pourrait dès lors déployer différentes actions de nuisance contre l'organisation criminelle.
Des capacités de nuisance qu'on peut imaginer se traduire par la divulgation d'informations sensibles et capitales aux autorités judiciaires ainsi que policières d'Alguarena. Des informations qui, connues de ces autorités, seraient à même de leur permettre d'entamer des opérations décisives contre certaines des activités criminelles, mais aussi d'entamer des poursuites judiciaires jouissant d'une forte visibilité médiatique, contre des figures notoires du crime alguareno. La divulgation des noms de leurs têtes dirigeantes au sein de l'espace public alguareno est largement peu souhaité par ces familles criminelles qui ont à cœur de ne pas mêler leurs noms aux grands scandales judiciaires du pays, d'autres membres de leurs familles partageant leur nom, sans nécessairement partager leurs crimes.
Toutefois, il arrive que la pression possiblement exercée par les services secrets alguarenos ne soit pas suffisante pour pousser les familles mafieuses à la coopération. En effet, certaines d'entre elles, sont tentées de se moquer de la divulgation de leurs noms, de leurs crimes et la perte d'une partie de leurs activités criminelles, car cette perte reste mineure, les criminels arrêtés peuvent poursuivre leur trafic depuis la prison, elles ne craignent pas d'être trainées dans la boue ou méprisées à chaque énonciation de leurs noms de famille. Pour ces cas les plus récalcitrants, les cellules de l'Oficina de Investigacion y Seguridad Federal (OISF) travaillent également dans l'ombre à la conduite d'opérations d'assassinats contre des personnalités directement associés aux activités criminelles mais pas que, elles peuvent aussi cibler des membres de la famille mafieuse qui ne tremperaient pas dans ces activités illégales, se constituant un dommage collatéral que le refus d'obtempérer des organisations criminelles condamne à mort.
En vérité, là où le Pharois Syndikaali se perçoit capable d'avaler toutes les menaces lui faisant face, il ne tient son tempérament omnivore que du cochon, suspendu par ses travers et dont la saignée a inexorablement et inlassablement vocation, à nourrir le crime organisé à une échelle internationale, et derrière lui les services du renseignement alguareno qui seraient capables de faire pression sur ces familles mafieuses nouvellement implantées en Eurysie du Nord.