Un journal pour les gouverner tous.
Une rencontre sous le signe de la coopération militaire
Certains parlent déjà de réconciliation
Une partie de la population se dit "inquiète" pour la sécurité du Doyen
Représentant du pays dépourvu de pouvoir politique, le Doyen Makku occupe ce poste depuis 1995 et jouit d'une bonne popularité.
Le poète Likka consacrait à la figure du Doyen Pêcheur un long paragraphe dans son ouvrage Vision du pays morne, 1943 participant indirectement à officialiser le rôle politique encore flou de ce personnage dans l'imaginaire collectif et plus tard la culture populaire.
En cela, la rencontre entre l'Impératrice francisquienne et le Doyen s'annonce surtout protocolaire plus qu'une véritable affaire de politique politicienne. Une manière de tenter de renouer entre deux pays autrefois ennemis par l'intermédiaire de figures innofensive. L'occasion également de prendre des photographies et d'envoyer un message au reste du monde : l'Empire Démocratique Latin Francisquien et la Libre Entente peuvent collaborer le cas échéant. De quoi certainement refroidir les ardeurs des puissances étrangères qui auraient pu compter sur la rivalité des deux puissances pour pousser eux-mêmes leurs intérêts dans la région.
A croire toutefois que ces enjeux ont toujours été un prétexte pour la Libre Entente afin de rencontrer ses homologues et avancer ses pions dans la région, faisant entrevoir une diminution ou au contraire une aggravation des actes de criminalité comme une conséquence de la réussite ou de l'échec des négociations. On se souvient par exemple du cas de la Lutharovie, importunée par la Fraternité des mers du Nord et qui avait vu les attaques contre ses possessions cesser en échange d'un accord commercial avec le Syndikaali. L'Empire Démocratique Latin FRancisquien à l'inverse avait vu monter en puissance l'influence anarcho-terroriste sur son territoire jusqu'à mener à l'indépendance de la cité de Kotios, désormais aux mains de la Fraternité.
Si bien entendu aucune preuve n'atteste que le gouvernement pharois ait quoi que ce soit à voir avec ces évènements, ils trouvent tout de même une raisonnance particulière au regard de la stratégie diplomatique du pays, entre intimidation et négociation avec ses voisins. Une attitude héritée de son histoire, le Pharois Syndikaali ayant toujours été un territoire particulièrement conflictuel, à la jonction entre les mers de l'Est et de l'Ouest et s'étant plusieurs fois reposé sur des équipages de pirates pour se défendre ou s'en prendre à ses ennemis. Au point d'ailleurs d'avoir compté dans son gouvernement plusieurs criminels reconnus à certaines époques. Aujourd'hui encore, la Capitaine Irja, ex-ministre de la Défense fait l'objet d'enquête pour contrebande et le citoyen Petri, ministre de la terre, des villes et des propriétés a été dans sa jeunesse condamné pour plusieurs homicides et pour piraterie, jugé coupable d'avoir attaqué un navire cargos.
Pour l'heure, nous ne pouvons qu'espérer que la rencontre se déroulera sans heurts. Malgré quelques voix se disant inquiète pour la sécurité du Doyen - l'Empire ayant à son actif quelques exécutions sommaires de citoyens pharois qui restent vivent dans la mémoire collective - la plupart de la population semble trouver qu'une telle rencontre est une bonne idée qui profitera à terme au commerce et à la paix.