Nous sentons l'air du temps.
En ce début d'année, le Grand Kah se prépare à la recomposition des hautes sphères de sa confédération, véritable remise en cause de son destin absolu. Alors que certains se réjouissent des perspectives politiques et des prétendues valeurs de transparence et de probité qui caractérisent notre idéal commun, il est temps de soulever un regard critique sur un système politique qui, malgré ses prétentions, n'est pas à l'abri de dérives.
C’est un risque réel du pouvoir extrêmement décentralisé, au point qu'il peut devenir paralysant. Certes nos communes locales sont des entités souveraines, mais cela signifie qu'elles peuvent contrecarrer les initiatives d'autres communes ou mettre en œuvre des politiques contraires aux intérêts nationaux. Ce niveau de décentralisation peut entraîner des incohérences et des obstacles à la mise en œuvre de réformes significatives. Pire encore, à la mise en place de véritables programmes visant à les défendre des ingérences étrangères dans cette grande guerre hybride que nous devons mener contre le monde du passé.
De plus, le pouvoir des communes ne garantit pas nécessairement une réelle équité. Les plus grandes communes ont une influence disproportionnée, et leurs décisions peuvent l'emporter sur celles des plus petites. Les communautés marginales risquent d'être ignorées ou écrasées par les intérêts des grandes communes. Malgré les paroles du Comité et du citoyen Caucase, cette situation inadmissible reste le quotidien de millions de kah-tanais, privés de leur droit à la liberté individuelle de décider de leur sort politique par une confédération savamment sabotée.
Les élections à venir posent également des questions sur l'intégrité du processus démocratique. Le Comité de Volonté Publique "Défense et Développement," pourtant salué pour son rôle dans la résolution des crises extérieures, est critiqué pour sa gestion économique et ses promesses non tenues. Une telle entité, créée au dernier moment par quelques accords de couloirs entre députés modérés, saurait-elle accepter de perdre le pouvoir ? Nous sommes dirigés par des modérés depuis plus de dix ans, maintenant. Des gens prêts à tout pour ralentir le rythme de notre marche vers la gloire. Pas des ennemis, fondamentalement, mais des timorés, qui sabotent en ça les chances de notre grande union révolutionnaire.
Et que dire des guerres dans les régions de Chérchérie et du Mokhaï, prétendument menées pour restaurer la démocratie, ont surtout servis à dominenr le régime Loduarien, allié objectif dans l lutte contre le Grand Capital ? Une telle proximité d’action avec l’ONC ne peut que soulèver des questions sur les motivations du Comité. Ces conflits ont eu un coût humain et financier élevé, et il est légitime de se demander si la défense populaire est vraiment servie par de telles interventions visant des puissances communistes.
En outre, les promesses d'apaisement et de coopération du Comité ont souvent rencontré des obstacles. La crise économique due à la dépendance aux fournisseurs étrangers montre des lacunes dans la politique de développement et de sécurité de nos décideurs. Les coopératives Shihai Keiretsu, Saphir Inc, et Wintermute, malgré leur influence croissante, ont soulevé des questions sur la souveraineté économique de la Confédération.
Ce pourquoi l'Avant-Garde reste critique envers un système qui, malgré ses nobles intentions, est enclin à des abus de pouvoir et des dysfonctionnements. Les prochaines élections et la prochaine recomposition du comité sont une opportunité pour le peuple kah-tanais de remettre en question son système politique et de demander des comptes à ceux qui profitent de ses dysfonctionnements. Les véritables valeurs du Grand Kah sont la transparence, l'équité, et la participation citoyenne, et il est temps de s'assurer que ces principes soient vraiment respectés.
Et maintenant, une lettre ouverte de l’immense Andrean Gabriel d'Alcyon.
Chers compagnons de ce tumultueux voyage à travers le temps,
Permettez-moi, en ce moment de transition, de vous adresser mes pensées, tel une âme véritable, égarée au cœur d'une époque régie par les technocrates tièdes et les gestionnaires sans âme. Une âme hurlant sa révolte contre la montée inexorable de la "technocratie modérée".
Le monde se meurt sous les mains de ces bureaucrates froids, obsédés par l'efficacité et la rationalité. Eunuques de bureau. Où est donc passée la flamme de la créativité, du courage et de l'audace ? Avons-nous abandonné le panache et l'héroïsme au nom d’une stabilité de façade ? D’une sécurité Potemkine ? Je refuse de croire que notre destin est de devenir des automates soumis à des calculs et des algorithmes de fonctionnaires. Ce n’est pas ce qui coule, nous le savons, dans le sang de notre Nation.
L'année 2012 est là, et avec elle, la fin du calendrier traditionnel Nahuatl, prédite comme la fin d'un cycle. Quel moment idéal pour marquer la fin du vieux monde et le début d'une ère nouvelle, une ère où l'esprit humain s'élèvera à nouveau pour défier les limites imposées par la monotonie de la routine et de la banalité. C'est l'année où nous devons embrasser le panache, l'héroïsme et la poésie violente de la vie. Du sang bouillonnant et vivant de nos désirs !
Ne laissez pas la peur vous paralyser, ni les politiciens tièdes vous endormir de leurs logorrhées insipides. Il est temps de redécouvrir notre flamme intérieure, de renouer avec notre âme d'aventuriers, de créateurs, de révolutionnaires. Marchons sur le fil du rasoir, embrassons le chaos, et faisons de 2012 l'année de la résurgence de la passion, de l'imagination débridée et de la bravoure. En avant ! A la recherche de nos folies et de nos gloires !
Élevons-nous au-dessus de la morosité ambiante, étreignons la beauté du monde, et réaffirmons notre engagement envers la grandeur, la créativité et la liberté ! N'ayons pas peur de l'inconnu, car c'est là que se trouve la véritable aventure ! N’ayons pas peur de la violence, car l’Union s’est baptisée dans le sang de ses ennemis, et qu’ils sont encore légions ! Lisons donc notre avenir dans leurs entrailles, et trouvons où se cache notre destin.
Alors, que cette année soit le prélude d'une ère nouvelle, celle du triomphe sur la médiocrité. Embrassons le changement, osons rêver en grand, et, ensemble, construisons un monde où l'âme humaine peut s'épanouir dans toute sa splendeur.
À l'aventure, à la poésie, à l'héroïsme, et à l'année 2012 !
Avec flamboyance et détermination,
Andrean Gabriel d'Alcyon