A madame Brunehilde Wanger, Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères,
Comment vous portez-vous ? Pour ma part, je suis en pleine campagne ministérielle, cela me fatigue aussi bien le corps que l'esprit, mais c'est le prix à payer pour maintenir à flot cette démocratie qui nous est si chère, n'est-ce pas ?
Je n'irai pas par quatre chemins, avec cette missive, pour la seconde fois votre pays à travers la bouche de votre chancelière a insulté le notre à la conférence de Ciardhai. Cela avait déjà fait l'objet d'une controverse et motivé une prise de contact qui s'était pourtant soldée par une rencontre ma foi tout à fait constructive.
J'espérais que ces enfantillages seraient derrière nous, mais il semble qu'aucun progrès n'ait été fait et je m'en désole, oh je m'en désole...
Nous accuser d'ingérence et d'hypocrisie aux yeux et à la face de nos partenaires d'Eurysie, voilà quelque chose qui passe mal, vous en conviendrez. Ruminez donc vos sentences dans vos cabinets noirs mais je ne vous apprendrai pas que la diplomatie requiert un minimum de politesse pour aboutir à des résultats satisfaisants. Ainsi je vous en prie éclairez ma lanterne ! Dois-je mettre ces insultes sur le compte d'un faux pas, un coup de sang excusable par l'heure tardive et le décalage horaire et qui ne prêtera nullement à conséquences ?
Ou me faut-il y voir la volonté des Provinces Unies de rompre avec nous tout processus diplomatique - ce qui m'attristerait - car ne souhaitant plus jouer le jeu des discussions saines et constructives ?
A la suspicions des intentions mauvaises, je préfère toujours parier sur la maladresse et en dernier recourt la stupidité. Ne jamais imputer à la méchanceté ce qu'on peut imputer à la fatigue est une des règles fondamentales que je m'efforce de suivre en toute circonstance.
Alors dites moi, quelle est la raison de cet emportement et quelles conséquences devons nous en tirer ?
Bien à vous,
Capitaine Mainio,
Ministre des intérêts internationaux du Pharois Syndikaali