Deux semaines après le début des hostilités avec le Grand-Kah.Malgré les fracas assourdissants de la guerre entre la Communaterra et le Grand Kah, les Comités de la République ne fléchirent pas. Déterminés à poursuivre ce qu'ils avaient entrepris avec Péronas et Sylva, ils décidèrent de maintenir leur cap vers la normalisation des relations diplomatiques avec les nations Paltotero-Aleuciennes. En dépit des cris belliqueux des propagandistes sylvois, qui dépeignaient la Communaterra comme un foyer de révolutionnaires vociférants, la réalité était bien différente. Avant l'invasion Kah-Tanaise, la Communaterra avait déjà reconnu la Duchesse Sylvoise dans une démarche visant à stabiliser les relations bilatérales, marquant ainsi le début d'une coopération régionale qualifiée d'« indispensable » par la nouvelle Gardienne de la Révolution du Peuple, Lyudmila Pavlitchenko.
Lors d'un entretien avec l'AGP, les membres du Comité de Bon Gouvernement réaffirmèrent leur engagement à poursuivre leur calendrier diplomatique, malgré l'attaque « infructueuse » du Kah. Ils annoncèrent publiquement leur intention d'établir des relations diplomatiques avec Mahroni et l'Alguarena, à condition que ces États manifestent une volonté réciproque. Selon des sources non officielles, ces démarches pourraient ultérieurement s'étendre à l'Astérie et à Yorkshing
Alors, comment expliquer ce changement soudain de diplomatie ? Certains observateurs pro-guerre au Grand Kah et en Sylva suggèrent que cette manœuvre pourrait être une ruse, un prétexte pour envahir un voisin ultérieurement. Toutefois, cette hypothèse est fermement rejetée par Abi Ferroni, une sociologue velsnienne spécialisée dans l'étude des mouvements politiques au sein des Comités de la Communaterra.
Selon Ferroni, le véritable tournant se situe lors de ce qu'elle appelle l'« après Journée de la Victoire Noire ». Ce jour mémorable, l'Armée Noire a abattu 10 000 opposant-e-s armé-es qui tiraient sur des civils non armés. Cet événement, bien que tragique, a marqué un point de rupture fondamental dans la conscience collective des kommunateranos. Pour eux, cette journée résonne avec les idéaux révolutionnaires, mais elle symbolise aussi la fin d'une ère tumultueuse et le début d'une nouvelle phase : celle de la construction d'une dictature du prolétariat éclairée et réfléchie.
Ferroni explique que cette volonté de transition est profondément ancrée dans la société kommunateranoss. Les Comités, en tant qu’organes de gouvernance, ont compris que la gestion d’un État révolutionnaire diffère radicalement de celle d’un mouvement révolutionnaire. Cette prise de conscience a suscité un désir croissant de s’ouvrir aux autres nations, de normaliser et de renforcer les relations diplomatiques pour assurer la stabilité et la prospérité de la République.
De plus, Ferroni souligne que ce changement n’est pas simplement le résultat de nouvelles figures politiques au sein des Comités. En effet, elle rappelle que les représentants politiques de la Communaterra sont soumis à un mandat impératif. Ce système exige qu'ils suivent les directives des Comités plutôt que de dicter leur propre agenda. Ainsi, toute décision, y compris celles relatives à la diplomatie, est le fruit d'un consensus collectif et non d'initiatives individuelles.
Sociologiquement, cette évolution peut également être interprétée comme une maturation politique. Les kommunateranos cherchent à démontrer que leur révolution n'est pas une insurrection anarchique, mais une démarche réfléchie et structurée vers un État stable et respecté. Ce changement est aussi une réponse aux besoins internes de la population, qui aspire à la paix, à la reconnaissance internationale et à prouver le bon fonctionnement de leur système.
C’est donc dans cette optique de maturation politique et de volonté de stabilisation diplomatique que la rencontre entre la Communaterra et l'Alguarena a été soigneusement organisée et s’est déroulée avec une solennité remarquable, et sans le moindre accro. Cette rencontre, hautement symbolique, avait pour objectif d’ouvrir les relations entre la Communaterra et l'Alguarena, afin de nouer les premiers partenariats. Pour des raisons évidentes de sécurité, c'est l'Ambassadrice Générale, Madame Omar, qui s'est rendue sur place, accompagnée d'une équipe diplomatique chevronnée.
Le premier jour de sa visite, Madame Omar a été accueillie avec tous les honneurs lors d'un somptueux dîner d'État, où les symboles des deux nations étaient mis en avant dans une atmosphère empreinte de cordialité et de respect mutuel. Cette première rencontre informelle a permis aux délégations des deux pays de faire connaissance dans un cadre convivial et d'établir les premiers liens personnels qui faciliteraient les discussions à venir.
Le jour suivant, les négociations diplomatiques ont débuté dans un climat de sérieux et de concentration. Les sujets abordés étaient variés, allant des accords commerciaux aux questions climatiques régional, en passant par les échanges culturels. Chaque point de l'ordre du jour était examiné avec minutie, dans le but de parvenir à des accords mutuellement bénéfiques pour les deux parties.
En parallèle des négociations officielles, Madame Omar a également pris le temps de découvrir la capitale alguarenos et d'aller à la rencontre de la société civile. Elle a ainsi visité la délégation parlementaire des CGCO. Elle a, par ailleurs, pareillement visité le théâtre d'Aserjuco, haut-lieu de la culture alguarenos, où elle a assisté à une représentation théâtrale sur la question du consentement. Elle a, pour finir, rencontré les associations pacifiques et humanitaires de la capitale. Elle a pu discuter et rencontrer nombreux-euses alguerano-a-s.
Photo prise par des alguareno-as, qui fait le tour des réseaux car on y voit un geste de tendresse de l'Ambassadrice avec une enfant malade alguarenas. La famille a réagi en annonçant qu'elle "remerciait infiniment Madame Omar" qui avait prise la parole sur la maladie de l'enfant. A la suite de son intervention, une cagnotte s'est ouverte pour aider la jeune fille. Elle compte aujourd'hui 360.000 unités de monnaies internationales.
Cette rencontre n'a pas manqué de provoquer une onde de choc parmi les citoyen-ne-s alguareno-a-s. Nombreux-euses sont celleux qui ont été-e-s frappé-e-s de stupeur, certain-e-s même profondément ébranlé-e-s, par la teneur et la nature de cette entrevue. Il est vrai que, accoutumés à lire la presse internationale, les Alguareno-a-s furent souvent nourri-e-s d'images terrifiantes des Kommunateranos, décrits comme des monstres sanguinaires, capables de tuer sans pitié des enfants capitalistes. Or, cette vision apocalyptique s'est heurtée à une réalité bien différente, presque anodine dans sa simplicité.
À leur grand étonnement, les Alguareno-a-s n'ont trouvé, au sein de la délégation Kommunaterano-a-s, que des individu-e-s semblables à elleux : des hommes et des femmes, des citoyen-ne-s ordinaires, qui, tout comme eux, s'efforcent chaque jour de subvenir aux besoins de leurs familles et de contribuer au bon fonctionnement de leur société. Cette découverte a été pour beaucoup une révélation, ils ne pouvaient plus soutenir l'extermination des komunaterano-a-s, mais la paix ! Ce fut une désillusion douce-amère qui a sapé, chez certain-e-s, les préjugés entretenus par deux années de propagande.
Interrogée par un média local, l'Ambassadrice Kommunateranos a révélé qu'elle continuait à exercer son métier de cardiologue, malgré les lourdes responsabilités de son mandat impératif. Travaillant selon un emploi du temps exigeant de 32 heures sur une période de dix jours, contre 22 heures pour une personne sans mandat impératif, elle incarne l'essence même du dévouement. ❝ 𝑱'𝒂𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒍'𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒎𝒂 𝒎𝒆̀𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒍𝒍𝒆-𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒂𝒓𝒅𝒊𝒐𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆, 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒄œ𝒖𝒓. 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒐𝒏𝒕𝒆 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝑲𝒂𝒉-𝑻𝒂𝒏𝒂𝒊𝒔 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒍𝒂̀-𝒃𝒂𝒔, 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒎𝒆́𝒅𝒊𝒂𝒔 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝒗𝒓𝒂𝒊 𝒗𝒊𝒔𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒂𝒕𝒆𝒓𝒓𝒂.❞ - Liyaa, une étudiante alguarenas.
l'Ambassadrice Générale de la Communaterra, Madame Omar, devant le Palais Présidentiel d'Aserjuco pour la Conférence de Presse, suite à la rencontre et la Déclaration Commune avec Madame la Présidente fédérale Mazeri Abrogara, qu'on voit au second plan. Déclaration Commune de la Présidence des Iles fédérées de l'Alguarena et de la République des Comités de la Communaterra
En cette occasion marquante, La Présidente des Iles fédérées de l'Alguarena et la République des Comités de la Communaterra se sont réunis pour proclamer en vertu de notre Humanité commune, une nouvelle ère de coopération et d'amitié entre les deux nations. Car, considérant qu'il est nécessaire d'avoir une représentation permanente pour garantir une communication fluide et efficace entre nos nations, facilitant ainsi la résolution des différends et la promotion d'initiatives communes dans divers domaines,
Considérant que l'accès à la culture de manière internationale favorise la compréhension mutuelle, l'appréciation des divers patrimoines artistiques et renforce les liens entre les peuples à travers des échanges culturels riches et variés,
Considérant que la pollution marine est une menace grave pour les écosystèmes, la biodiversité et la santé humaine, et qu'une action concertée et innovante est essentielle pour préserver nos océans et garantir un avenir durable,
Considérant l'engagement et l'efficacité des associations humanitaires à fournir une aide indispensable aux populations en détresse, et reconnaissant l'importance de leur action en tant que vecteurs de solidarité et de soutien dans les situations de crise,
Nous, les soussignées, Présidente des Îles Fédérées de l'Alguarena et de l'Ambassadrice Omar, en vertu de son mandat impératif, représentante de la République des Comités de la Communaterra, proclamons et concluons les accords suivants:
𝐀𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞 𝐈 - 𝐎𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝'𝐚𝐦𝐛𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝𝐞𝐬.
Les deux nations s'engagent à ouvrir des ambassades conjointes, symboles de leur amitié renouvelée et de leur volonté de dialogue continu. Ces ambassades serviront de ponts entre les peuples, facilitant les échanges diplomatiques, culturels et économiques. Elles garantiront une communication fluide et permanente, permettant de répondre rapidement et efficacement aux besoins et préoccupations mutuels.
𝐀𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞 𝐈𝐈 - 𝐉𝐮𝐦𝐞𝐥𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐮 𝐭𝐡𝐞́𝐚̂𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐍𝐞𝐤𝐨𝐦𝐩𝐫𝐨𝐦𝐢𝐬𝐚 𝐞𝐭 𝐝'𝐀𝐬𝐞𝐫𝐣𝐮𝐜𝐨
En reconnaissance de l'importance de la culture et des arts comme moyens de rapprochement des peuples, le Théâtre de Nekompromisa en Communaterra et le Théâtre d'Aserjusco en Alguarena seront officiellement jumelés. Ce partenariat permettra des échanges artistiques réguliers, des co-productions et des résidences d'artistes, enrichissant ainsi les scènes culturelles des deux nations. Les deux théâtres travailleront ensemble pour organiser des festivals, des ateliers et des échanges de troupes, offrant au public une diversité culturelle et artistique inégalée.
𝐀𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞 𝐈𝐈𝐈 - 𝐂𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐭𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐜𝐮𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐡𝐞𝐭𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐞𝐫
Les deux nations, préoccupées par la protection de l'environnement et la santé des océans, ont convenu de coopérer dans le domaine des technologies de récupération de déchets en mer. Cette initiative conjointe vise à développer des solutions innovantes et durables pour la préservation des écosystèmes marins, en partageant des connaissances et des ressources scientifiques. Nos chercheurs et ingénieurs travailleront ensemble pour concevoir des méthodes efficaces de nettoyage des océans, sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et promouvoir des politiques de gestion durable des déchets.
𝐀𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞 𝐈𝐕 - 𝐀𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐀𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐇𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐥𝐠𝐮𝐚𝐫𝐞𝐧𝐚𝐬 𝐚̀ 𝐨𝐞𝐮𝐯𝐫𝐞𝐫 𝐞𝐧 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐚𝐭𝐞𝐫𝐫𝐚
La Communaterra s'engage à autoriser les associations humanitaires de l'Alguarena à opérer sur son territoire. Ces organisations pourront ainsi apporter leur expertise et leur soutien aux initiatives locales, renforçant les efforts de développement communautaire et d'aide humanitaire dans les régions les plus vulnérables de la Communaterra. Cette coopération permettra de répondre aux besoins urgents des populations en difficulté, de promouvoir la paix et la justice sociale, et de construire des sociétés plus résilientes et inclusives.
Signé ce jour, en témoignage de notre engagement commun pour un partenariat florissant et un avenir harmonieux.
Une chanteuse komunateranos reprenant l'hymne alguarenos à l'occasion de la Rencontre d'Etat.