En Youslévie le MMA a le vent en poupe.
Le Mix Martial Art (MMA) est, comme son nom l’indique, un sport de combat mêlant la plupart des disciplines de combat.
Une rencontre se déroule dans une cage de forme octogonale, le temps varie selon le professionnalisme et le standing des combattants et ces derniers, répartis dans des catégories de poids semblables à la boxe, peuvent utiliser toutes sortes de techniques en mêlant la lutte et le pied-poings. Un jury décide du vainqueur en départageant round par round les deux adversaires à moins que le combat n’atteigne pas son terme en raison d’un KO, d’une soumission ou d’un arrêt de l’arbitre
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Voilà donc ce qu’est le MMA, le nouveau sport qui fait fureur en Youslévie et qui continue de gagner en popularité au fil des évènements. Interdit dans la plupart des autres pays en raison d’une violence jugée démesurée, le free-fight (autre surnom du MMA) est légalisé dès le début du mandat des Libéraux par le Secrétaire démocrate au Sport, Dedalo Berrios. Depuis, le sport qui avait déjà une belle côte de popularité dans le pays mais sous la forme de démonstrations encadrées a explosé. Pour preuve, la multiplication des salles spécialisées dans tous le pays. On n’en compte pas moins de 65 à Breuillet, la ville la plus touchée par ce raz-de-marée. Dedans, on y apprend la base de chaque sport utile au MM (boxe anglaise, lutte, karaté, ju ji tsu…) et les particularités de cette discipline comme le déplacement dans la cage de forme particulière.
Un tel engouement dans le pays est sans doute dû au goût particulier de la société youslève pour les sports de combat.
Dès l’antiquité les habitants de ce qui sera plus tard la Youslévie était connus pour leur habilité au pancrace et à la lutte, deux sports olympiques. La lutte youslève est même une discipline particulière se démarquant des autres types de lutte. La boxe est aussi un sport extrêmement populaire, Breuillet avait organisé les championnats du monde en 2007 et tous avaient pu remarquer le goût des Youslèves pour le noble art.
Le MMA va donc allègrement profiter de ce terreau particulièrement fertile afin de devenir le sport en vogue ces dernières années.
Mais malgré un terrain propice symbolisé une culture des sports de combat très importante, il faut un catalyseur à ça, et le catalyseur se nomme Celeas Kandaules.
Kandaules est un magnat très influent dans le pays. Sa spécialité, racheter des entreprises en faillite, les remplumer puis les revendre infiniment plus chères qu’il ne les avait achetées. Originaire de Baltos, ce dernier est donc logiquement soupçonné d’être relié à l’Orga, comme la quasi-totalité de la haute société baltos. En 2006, il rachète le club de la ville, le FC Baltos et lui fait jouer les premiers rôles dans le championnat youslève pourtant réputé pour être très relevé.
Au moment de la légalisation du MMA, et sur les conseils d’un de ses proches amis en la personne d’Aldo Vera le chef de file du NPN (Nouveau Parti National), il se fait élire président de la FYMMA (Fédération Youslève de MMA) et revend les droits à un prix faramineux tout en s’occupant de la promotion de ce nouveau sport. En plus de ça, il attire les sportifs les plus renommés de la planète et les invite à combattre dans des évènements dignes des plus grandes rencontres footballistiques. Il convint même des célèbres boxeurs et lutteurs youslèves à passer des tatamis et des rings à la cage, le dernier exemple en date sont les frères Sottosanti qui ont parafés un juteux contrat pour s’engager avec la FYMMA.
Le MMA youslève avait des conditions favorables, il a maintenant des moyens, une exposition et ses stars. Près de trois millions et demi de téléspectateurs ont regardés le premier combat de Phileas Sottosanti qui l’a vu perdre à la surprise générale face à un lutteur sur soumission. Quoi qu’il en soit, cet échec sportif pour Sottosanti s’est vite mué en une victoire financière pour tous les partis.
Le MMA youslève, mené par le sulfureux Celeas Kandaules, a de beaux jours devant lui.
Affaire Cassenière-Haranburu : le verdict.
Le tribunal de Sedjan a rendu son jugement concernant l'affaire opposant un journaliste aquitagnois à l’Église youslève. L'institution réglementant le culte catholique dans le respect de la loi en Youslévie avait en effet portée plainte pour diffamation contre M. Cassenière, journaliste aquitagnois dépêché en Catholagne, qui avait accusé Iban Haranburu d'être un proche de l'Orga.
Haranburu, isolé du monde le temps du conclave se déroulant toujours sur l'île de Rème en sa qualité d'Archevêque de Youslévie, n'a donc logiquement pas réagit mais c'est l’Église youslève elle-même qui a portée plainte pour diffamation.
L'affaire a prise une tournure politique et diplomatique quand l’État aquitagnois lui même a contacté l’État youslève, ne faisant que renforcer la tension autour de cette affaire.
Ouvert il y a quelques jours, le procès a donné son verdict ce matin et Philippe Cassenière est bien reconnu coupable de diffamation. Il devra s'acquitter de la somme de 100 000 lyres youslèves (hrp : 10 000 euros). L’Église youslève a annoncée que cette somme serait reversée à une association luttant pour la tolérance religieuse.
Dans le même temps, le tribunal de Sedjan a annoncé que la plainte pour blasphème déposée par l’État aquitagnois envers Maître Alcibiade Hermocopide, l'avocat d'Haranburu qui avait offensé la Vieille Église en insinuant qu'elle était xénophobe et intolérante, était classée sans suite car le blasphème est autorisé en Youslévie.
Néanmoins, Hermocopide n'est pas sorti d'affaire pour autant car un procès similaire s'est tenu en Aquitagne, le désignant cette fois ci coupable. L'avocat doit donc payer une somme plutôt coquette ou alors se rendre aux autorités aquitagnoises pour effectuer un an de prison.