26/02/2015
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Activités étrangères en République Libre du Prodnov - Page 5

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Le spectre de la guerre à nouveau plane sur le Prodnov, un lumière s'élève-t-elle à l'est ?


L'Empire des Ushong, terre d'accueil.
Aux heures les plus sombres du Prodnov, l'Empire Xin se pose comme une potentielle terre d'asile ?

Ce qui devait advenir est enfin arriver, après des mois entiers de mascarade, de manoeuvres diplomatiques et hautement politiciennes en tout genres, les masques tombent et le lointain Prodnov, déjà ensanglantée par les flammes successives de la révolution et des invasions étrangères il y a de cela quelques années voit la situation se répéter alors que le gouvernement communiste de Preprolov a déclaré officiellement la guerre à son jumeau capitaliste de Staïglad afin de déterminer une fois pour toute quel modèle devait l'emporter pour la pérennité de la nation. Derrière ce conflit de réunification personne n'est dupe toutefois, l'ombre des grands rivaux du siècle s'élève à l'image de celle de la faucheuse emportant des vies par milliers. De fait, qu'importe les affinités comme les avis, il n'est pas faux d'affirmer qu'il ne s'agit que d'un énième affrontement entre deux géants que sont la Fédération insulaire d'Alguerana et le Pharois Syndikaali. Le premier étant plus connue pour une présence mondiale autant à travers ses intérêts directs qui se retrouvent notamment dans le sillage de la guerre civile du Varanya ou via les multiples coups d'éclats et prises de positions jugés impérialistes et oppressives de l'organisation qu'elle a contribué à fonder et a piloté pendant plusieurs années à savoir la tristement célèbre ONC tant décrié ci et là par de nombreux détracteurs à travers le globe, à tord ou à raison. Le second pour sa part n'en est pas moins célèbre que son némésis et est tout autant décrié que ce dernier mais pour d'autres raisons, de fait les associations aux activités de piraterie et aux opérations sous faux drapeaux ainsi qu'un usage massif et presque débilitant d'une propagande intensive se remémorent régulièrement au grand public, affinant une image de maître esprit transformant son aide en apparence gracieuse et bienveillante en ficelles sournoises destiner en transformer en marionnettes ceux qui en bénéficieraient.

Deux géants, avec derrière chacun d'eux des alliés, des amis, des associés ou même des collaborateurs intéressés, car en fin de compte c'est cela qui les élève aussi haut, non pas leurs forces de frappe propres certes conséquentes, mais leurs cercles d'influences qui varient toutefois au gré des opportunistes en taille. Car il est bien connu que les nations voguent au gré des nécessités et si les deux titans disposent de proches soutiens habituels, certains retournent aisément leurs vestes en fonction des sujets ou se joignent aux valses de temps à autres. Toujours est-il que d'ores et déjà, l'acte final du Prodnov voit se mettre en place ses divers acteurs dans des rôles que l'on avait vu venir, mais qui pour autant tend à rendre nébuleux l'issue de toute l'affaire tant les forces en exergues s'opposant semblent se valoir à première vue. Pour autant, l'équilibre des puissances pourra être amenée à évoluer, car nous ne sommes d'une part jamais à l'abri d'une surprise quelconque ou d'un miracle tactique, mais il faut aussi prendre en compte la volonté d'implication de chacun des partis. Après tout, chaque camp dispose de ses raisons, de ses idéaux mais quoi qu'il puisse arriver, tous deux sont hargneux, dangereux et surtout obstinés. Enfin, et c'est là le détail le plus crucial certainement, il convient de prendre en compte le fait que nombre d'acteurs potentiels n'ont pas encore disposés leurs pions dans cette histoire et que cela pourrait s'avérer être déterminant. Combien de fois dans l'histoire un évènement clé a-t-il pu ou ne pas advenir par la décision d'une poignée après tout ?

Cependant et comme le dit le proverbe, le malheur des uns fait le bonheur des autres et en l'espèce, la tragédie de l'Ours Prodnovien meurtrie fait sourire le Dragon Oriental. L'Empire Xin, s'il demeure très discret sur la scène internationale et se voit considérée par beaucoup comme relativement isolationniste et dans les grandes largeurs assez archaïques sur de nombreux aspects, semble en effet s'intéresser de façon assez étonnante à la reprise des hostilités en Eurysie du Nord. Ou plus exactement, une faction interne à cet empire du Nazum disposant d'intérêts là bas apparaît comme ayant l'intention de tirer son épingle du jeu une dernière fois avant de potentiellement tirer sa révérence dans la région.

En entendant cela, l'on pourrait immédiatement se questionner, pour ne pas dire s'étonner quand à la mention même "d'intérêts Xin" au Prodnov. Il ne faut pas être un génie en somme pour se rendre compte que non seulement les deux nations sont aux antipodes géographiquement comme idéologiquement, mais surtout n'ont jamais officiellement eut d'interaction diplomatiques ou politiques entre elles. C'est là, mesdames et messieurs que se met à l'oeuvre la magie du capitalisme et la mondialisation. Lors de l'effondrement de la dictature communiste originelle sous les coups de l'Union Albienne comme de l'O.N.C, le pays a été partitionné, certaines terres sont passés sous le mandats de pays voisins tandis que deux entités jumelles, rivales et sous influences respectives des deux organisations susmentionnées sont nées, et accessoirement sont la source du conflit d'aujourd'hui. Il s'avère que la partie sous le contrôle de l'ONC, basée à Staïglad a opté quand aux grands travaux de reconstruction et notamment pour les financements (Certainement dû à des pressions et à un agenda étranger) pour faire un appel d'offre au monde entier. Ledit appel qui fut un grand succès autant bénéfique que décrié car si il permis au pays de reconstruire massivement donna aussi un arrière goût d'avoir été transformé en gâteau à partager.

C'est dans ce cadre là que l'Empire des Ushong a décidé de tirer partie de sa manne financière encore abondante afin d'obtenir quelques parts, certes maigres, mais très ciblés et pour le moins stratégiques. Ou plus exactement, la frange réformiste et progressiste de l'Empire a manoeuvré en sous main afin de faire avancer son agenda. En effet, deux secteurs se sont vus recevoir les patronages des nouvelles fortunes Ushong ralliés à l'agenda politique de ceux que l'on nomme "La Clique des Wang", il s'agit de l'université de Staïglad et du réseau ferroviaire. Et nous insistons sur le fait qu'il ne s'agit nullement d'une aventure financière hasardeuse mais bien d'une d'une stratégie hautement politique minutieusement préparée car l'objectif de la manoeuvre n'était pas là un retour sur investissement sous forme financière mais bien en expérience et en individus. Quiconque s'intéresse à l'état du vieil Empire du Nazum sait et ne peut nier que celui ci est pour ainsi dire à la traîne en de nombreux domaines à un tel point que l'on peut aisément comparer son état contemporain avec ce qu'il était à son apogée lors du Moyen-âge et de l'époque moderne, ce sans trouver autant de différences que l'on pourrait penser. De facto, l'occasion offerte par le Prodnov était une opportunité qui n'allait pas se représenter, celle d'obtenir des savoirs, des connaissances, de former une part même minime de la prochaine génération Ushong et surtout d'attirer potentiellement des experts, des artisans et des savants qui pourraient transmettre à leur tour directement aux jeunes du Nazum ce qu'ils savaient. Car en fin de compte, le calcul était simple, si le Prodnov n'était certes pas non plus à la pointe de la technologie et des sciences sociales, il n'en demeurait pas moins suffisamment "à jour" dirons nous pour être considérée comme une attrayant du point de vue de l'Agenda Wang.

Mais voilà, les braises du conflit se ravivent désormais après quelques années et l'avenir de cette... Solution miracle... Semble potentiellement compromis en fonction du dénouement de toute cette affaire. Mais loin d'être un revers, car quelque part la jeune garde de Beiyfon a eut ce qu'elle désirait et même plus que ce qu'elle espérait pourrait-on dire, les planificateurs et tacticiens proches de la Clique voient là une occasion inespérée de poursuivre "l'expérience" d'une autre manière qui ironiquement serait peut être plus avantageuse. Plutôt que de continuer à mettre leurs économies dans un même poulailler, ils ont en effet semble-t-il décidés de disperser ces dernières. Ou plus exactement ils ont opérés un rapatriement desdits oeufs afin de les faire éclore eux même pour lancer un élevage.

En d'autres termes, non content de rappeler à la maison une part de leurs envoyés et étudiants, certains désirant en effet rester quoi qu'il en coûte pour l'heure, les Wang, emmenée par leur chef de file qui n'est autre que le Généralissime de l'armée impériale ont semble-t-il convaincus la Régence et le reste du conseil en dépit d'une opposition farouche et ce après des jours entiers de tractations et de messes basses politiques au sein de la cité interdite, de revoir la position officielle du gouvernement de façon exceptionnelle sur la délivrance de titres de séjours, voir même de citoyenneté. L'idée étant de se placer dans le cadre du conflit meurtrier qui s'annonce dans une position de porte de sortie permettant aux citoyens de la R.P.L le désirant de s'exiler au sein de l'Empire qui s'il n'est pas non plus un idylle a tout de même quelques arguments à faire valoir quand à une certaine quiétude, des statuts d'exceptions pour les potentiels nouveaux citoyens, mais surtout et l'on peut voir ainsi la volonté derrière la manoeuvre, des bénéfices financiers ainsi que des privilèges importants sous réserve de disposer de certaines connaissances et d'être prêts à partager pour le bien commun ces dernières avec l'Empire cela va de soit. Certains pourraient appeler ça une fuite des cerveaux et c'est certainement en partie cela, mais les Ushong se moquent bien en fin de compte des commentaires étrangers tant qu'ils obtiennent ce qu'ils désirent.

Après tout, la montagne ne saurait plier face au vent.
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presidenceRLP


Sireskaya




Allocution de Madame la Présidente Magdalena Sireskaya Магдалена Сирская



GUERRE ET MOBILISATION GENERALE
Война и всеобщая мобилизация


“Mes très chers concitoyens, habitantes et habitants du Prodnov Libre ! L’heure est grave : je viens d’avoir la confirmation par notre Etat Major et les premiers retours de nos postes frontières que notre pays vient d’être attaqué par les forces militaires du Pharois Syndikaali et des territoires occupés prodnoviens, connu sous le nom de RSP, mais non reconnu par notre Etat.
Il s’agit donc très vraisemblablement d’une invasion, clairement préméditée, et orchestrée par les communistes téléguidés par Pharot. La lâcheté du Pharois Syndikaali, qui n’a même pas pris la peine de nous adresser une déclaration de guerre en bonne et dûe forme, utilise son Etat satellite pour assouvir ses ambitions impérialistes.

Aussi, c’est le cœur lourd mais remplie de détermination dans le courage de notre peuple que j'ai demandé à la Douma de se réunir, afin de voter la MOBILISATION GENERALE !

Tout homme et femme de plus de 18 ans est donc désormais considéré comme mobilisable ! J’invite donc déjà tout citoyen et citoyenne soucieux de défendre sa patrie à rejoindre sans délai la caserne militaire la plus proche de chez vous !

Nous nous adressons également aux leaders du Pharois Syndikaali et leur supplétifs de la RSP ainsi qu’à tous leurs soldats qu’ils envoient à la mort, qu’ils entendent bien les mots que je vais prononcer :

"A vous, nos agresseurs, nous vous affirmons que nous défendrons avec acharnement notre indépendance, notre État, et nous continuerons à le faire quoiqu’il advienne. Nous, les habitants du Prodnov Libre et de Staïglad, nous ne retournerons pas aux temps obscurs des années Rouges, nous préférons la mort à la souillure.
Soyez assurés que nous riposterons de toutes les manières possibles à chacun de vos coups.
Aux soldats, que vos dirigeants n’ont pas le moindre état d’âme à vous envoyer à la mort, et surtout aux soldats prodnoviens, à qui l'on demande de tuer vos frères et vos sœurs, vos anciens compatriotes : le Prodnov Libre sera votre cimetière et vous ne serez jamais accueilli en libérateurs !

Fier peuple du Prodnov, mes derniers mots sont pour vous : une dure épreuve nous attends. L’épreuve d’une guerre d’agression, dans laquelle l’existence même de notre pays est en jeu. Nous ne devons rien laisser à l’ennemi qu’il puisse utiliser contre nous. Nous brûlerons les fermes et les maisons qu’ils ne pourront occuper, nous détruirons les ponts, les routes, et les tunnels qu’ils ne pourront plus emprunter. Il faut mettre en œuvre une politique de terre brûlée, il faut que chaque petit centimètre de territoire conquis soit semblable à un enfer pour l’ennemi. Nous devons transformer chaque cave, chaque hall d'immeuble, chaque recoin de notre pays en piège mortel pour l'ennemi.

Mes frères, mes sœurs, mes enfants, l’ennemi communiste se refuse à l’existence de notre Etat pacifique, qui était en paix depuis la Révolution d’Octobre, n’aspirant qu’à prospérer et à jouir des libertés chèrement et durement acquises.

La Liberté, cette seule idée qu’un Etat libéral existe insupporte nos voisins de la RSP, qui n’ont pas pu s’affranchir de la tutelle autocratique communiste. A ceux qui en doutaient, la preuve est faite que le communisme c’est l'impérialisme ! Le communisme, c’est la guerre ! Nous savions que ce jour funeste pouvait arriver, nous nous y étions préparés du mieux que nous le pouvions, nous avons tout fait pour protéger et rendre nos frontières les plus hermétiques et difficiles qui soient à traverser. Cela n'aura malheureusement pas suffit à dissuader les communistes de leur avidité insatiable de guerre, de sang, et de conquête territoriale.

Je prends cet engagement devant vous, que Dieu m'en soit témoin :Je resterais quoiqu’il advienne à vos côtés, je ne fuirais pas, ni ne me cacherais, je me battrai à vos côtés, aux côtés de nos troupes, et je m’engage solennellement à tout mettre en œuvre, à utiliser toutes les ressources et tous les moyens à notre disposition pour résister et combattre l’ennemi ! J’ai également fais appel à tous nos alliés et à toute la communauté internationale de nous aider à nous défendre !





Ils ne passeront pas ! Nous vaincrons ! Vive le Prodnov Libre !
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La Parole | 12/04/2009
Mobilisation générale en RLP : Magdalena Sireskaya envoie vos enfants mourir pour des comptes bancaires

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L'envahisseur est à Staïglad, Prodnoviens mobilisation générale contre l'ONC !

Preuve ayant été faite que la RLP n’était qu’une gigantesque truanderie impérialiste visant à remplir les poches de l’ONC et de ses alliés, l’annonce de mobilisation générale de la désormais illégale RLP a de quoi inquiéter les Prodnoviens : après avoir sué sang et eau pour les profits des actionnaires capitalistes, devront-ils également mourir pour eux ? C’est manifestement le projet de Magdalena Sireskaya qui tout en n’ayant jamais fait un seul pas en faveur de la paix, de la réunification, et de la patrie, s’étonne que d’autres se décident finalement à la défendre. Le Prodnov n’est pas un gâteau qu’on découpe en morceaux, n’en déplaise aux putschistes et à leurs alliés, le camarade Malyshev défend tout le Prodnov, mais l’ONC ne défend que sa part !

Si l’ONC veut défendre son butin de guerre, qu’elle le fasse elle-même ! Ce sera l’ONC contre les Prodnoviens, cela a toujours été le cas ! Mais que cette organisation des nations criminelles ne mette pas des enfants innocents entre elle et le Prodnov ! Nous refusons de mourir pour des comptes bancaires ! Nous refusons de mourir pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres ! Nous refusons de mourir pour défendre l’envahisseur et ses sales pratiques ! Tout ce qu’a construit la RLP, elle l’a construit avec le cynisme financier et exige que lui soit payé chaque gramme de progrès et plus encore. La RLP c’est la dette, une dette que les Prodnoviens ne pourront jamais payer, écraser par l’actionnariat et la finance internationale !

Tout ce que la RLP a « offert », elle l’a volé et vous l’a revendu avec intérêt. Tout ce que la RSP a construit, cela a été construit par le peuple et pour le peuple, il s’agit désormais d’en faire bénéficier tous les Prodnoviens !

Nous avons le droit à la souveraineté ! Nous avons le droit à l’indépendance ! A vivre sans dette et sans la menace d’un énième coup d’Etat, d’une énième invasion par des forces coalisées à qui notre politique aura déplu !

L’ONC a donc annoncé son plan : se cacher derrière vos enfants. Envoyer sur la ligne des fronts des innocents à qui l’on dira « tue, avance, ou c’est la balle dans la tête ». Camarades ! Prodnoviens ! Le Parti Communiste a une longue tradition de paix derrière lui. L’internationale c’est la fraternité des travailleurs, l’internationale c’est la paix et la prospérité pour le prolétariat. Aujourd’hui, il n’y a pas de guerre civile, il n’y a qu’une guerre d’agression de l’ONC contre le Prodnov. Ce sont leurs troupes qui ont marché sur notre pays, leurs troupes qui l’ont divisé, leurs troupes qui ont égorgé son administration lors de leur coup d’Etat infâme. L’ONC a toujours été en guerre contre le Prodnov : qu’elle l’assume, et cesse de faire du mal à ce peuple qui se redresse et brise ses chaînes, par les armes.

Prodnoviens, la mobilisation que vous voyez de l’ONC est la preuve que les accords de Nevskigorod ont été bafoué dès le premier jour. Dès le premier jour l’ONC préparait la guerre, dès le premier jour l’ONC prévoyait de vous envoyer au charnier. Ces gens n’ont jamais rien fait pour la réunification du pays, rien fait pour son peuple sinon l’endetter avec le sourire, ils ne lui ont jamais laissé l’opportunité de son émancipation et de sa liberté, autrement que dans les mines de sel du capitalisme financier qui aliène et qui tue !

Camarades ! Refusez la guerre ! Ou prenez les armes contre l’envahisseur ! Contre l’ONC ! Aujourd’hui nous libérons notre pays de tous les impérialismes ! Vive le Prodnov libéré ! Vive le Prodnov réunifié !
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La Voz Del Popolo

13 avril 2010 - Les soldats de l'ONC au Prodnov, un soutien militaire et moral d'importance pour les populations ne osuhaitant pas tomber sous le second diktat communiste des bouchers de Bridjesko.


Soldats étrangers de l'ONC, engagés sur le théâtre prodnovien.
Avec sa force militaire présente au Prodnov, l’ONC démontre au gouvernement légitime du Prodnov ainsi qu’à sa population, qu’elle n’attend pas le sacrifice exclusif des citoyens prodnoviens, mais bien qu’elle lui offre aujourd’hui le luxe de son indépendance et de sa sécurité face à un voisin belliqueux.


En maintenant une présence militaire de longue date au Prodnov, les états membres de l’ONC ont démontré aux citoyens prodnoviens la considération faite pour leur vie et leur sécurité, incapacitant la propagande de la République Sociale du Prodnov sécessionniste, qui déclare que les enfants du pays seront envoyés en première ligne, en lieu et place de la force de paix de l’ONC. Des raccourcis si grossiers, qu’ils viennent dénaturer la logique même et les constats les plus élémentaires, au regard de la situation sur place. “Une propagande qui n’a donc vocation qu’à nourrir les illettrés et les aveugles” définissait en ces termes le Général d’armée Caïtano Lossada, chef de l‘état-major des armées fédérales d’Alguarena.

Mais si le soutien des puissances étrangères, Alguarena incluse, venait à être insuffisamment perceptible aux yeux de la scène internationale, la présidence fédérale souhaite monter d’un cran.

Le gouvernement fédéral alguareno autorise la constitution de terrains d'entraînement pour la diaspora prodnovienne et les alguarenos désireux d’aller se battre pour la liberté au Prodnov.

Et pour aider la République Libre du Prodnov à trouver des forces vives et compétentes engagées dans la défense et la libération des territoires occupés, la Fédération d’Alguarena souhaite mettre à disposition des infrastructures spécifiques pour leur formation. “Des gens, prodnoviens installés dans l’archipel ou alguarenos, voudront rejoindre le conflit dans les prochains mois. Ces personnes, considérant tout le drame qui se déroule actuellement en RLP et le passif charnier des diktat communistes sur ce territoire, incitera les bons samaritains à se rendre sur place, qu’importe la législation alguarena mise en place pour les y interdire. Dès lors, il importe à notre gouvernement d’offrir à ces personnes, les moyens de formation suffisants pour donner du sens à leur engagement au Prodnov et les capacités à se protéger soi ou autrui…” a tenu à déclarer la conseillère fédérale aux affaires étrangères, Martha Fulton.

Ainsi donc, la Fédération d’Alguarena n’entend pas regarder des hommes et des femmes parmi ses concitoyens, partir aux devants des combats, sans leur offrir les moyens de se battre à armes égales avec les bourreaux de Peprolov, énième ersatz communiste des bouchers de Bridjesko.

La société militaire privée, le Jaguar Paltoterran, également mobilisée.

Si les volontaires et les combattants internationaux souffrent de certaines carences qui les rendent peu immédiatement employables par les autorités républicaines du Prodnov, la présence de sociétés militaires privées de renom en Alguarena et au Pontarbello, constitue des atouts militaires insoupçonnés pour la petite république assiégée. Déjà précédemment déployé pour contrer la force militaire invasive kah-tanaise, notamment pour aider dans l’affrontement des forces navales impériales listoniennes et la logistique entourant l’opération amphibie des forces de l’ANPL sur la pointe sud de la péninsule pontarbelloise, le Jaguar Paltoterran est une force paramilitaire professionnelle et d’expérience, qui s’est taillée une réputation en se heurtant aux innombrables milices des brigades solaires kah-tanaises, arrivées par vagues de milliers de combattants dans la péninsule pontarbelloise et repoussées autant de fois.

Il faut dire qu contrairement aux combattants internationaux, ces agents de terrain engagés au sein de la société militaire privée, offre des perspectives tactiques supérieures, notamment par la présence en leur sein, de pilotes de chasse ou de marins, ce dont peu de combattants volontaires internationaux peuvent se targuer d’être. L’emploi de combattants internationaux se fait en effet par le biais de formations rudimentaires, entrainant la prise en compte de matériels ainsi que d’équipements simples, à l’instar d’armes légères pour infanterie ou encore de véhicules terrestres…

Avec le concours du Jaguar Paltoterran, les alliés de la République du Prodnov peuvent donc se permettre des capacités opérationnelles supérieures pour accompagner une force armée engagée pour la libération du territoire.

La souveraineté du Prodnov libre ne suffit plus, la pacification et le rattachement de la République sociale prodnovienne s’imposent désormais.

Les accords de paix de Nevskigorod, aussi ambitieux et prometteurs étaient-ils en sortie de signature à leur époque, sont aujourd’hui un échec, considérant la nature profondément diabolique du voisin qui partage aujourd’hui ses frontières avec le Prodnov républicain. Le maintien d’un statu quo entre les deux entités politiques apparaît donc impossible et nul doute, qu’après ses différents essais infructueux, le constat suivant est permis : le Prodnov doit se réunifier et les extrémistes séditieux de la République Sociale du Prodnov, doivent disparaître, au sens propre ou figuré, pour ne faire qu’un avec les acteurs de la paix et de la prospérité, ceux qui souhaitent la rupture avec un énième diktat communiste à l’origine des affres de cette guerre civile.

Des experts prévoient une guerre sur dix ans, soldée par la victoire des forces libérales.

La guerre au Prodnov pourrait, d’avis d’expert, durer pas moins de dix ans, considérant l’irrédentisme des parties en guerre et le soutien international dont jouit chacune d’elles. Indépendamment des lignes de front qui peuvent bouger dans un sens ou dans l’autre, l’éclatement de la diaspora prodnovienne et la symbolique de la guerre qui s’y déroule, opposant les bouchers communistes prodnoviens accusés du massacre de Bridjesko aux forces libérales locales qui prônent des valeurs républicaines qui font consensus au sein du monde libre.
Le Prodnov, une “terre de croisade” contre le communisme? Des experts y croient dur comme fer, considérant les démonstrations de la folie communiste engagée à travers le monde et le douloureux souvenir du massacre de Bridjesko, où les précédentes autorités communistes, avaient massacré pas moins de 20 000 personnes innocentes, cibles d'une répression aveugle et sanguinaire. Dans ces conditions, les ambitions territoriales de la République Sociale, à l’égard de la République Libre du Prodnov, sonne comme un nouvel hymne au désespoir, garant de nouvelles exécutions sommaires et d’une spirale de violences vouée à s’endiguer qu’avec la disparition ferme et définitive de cette république séditieuse fascisante.

Un expert militaire conditionne quant à lui, la résolution rapide du conflit à une intervention armée sur le sol pharois.

Principal fournisseur d’armement de la République Sociale du Prodnov, à nouveau en guerre contre son voisin auprès duquel cette république a fait sécession dans le sang et la douleur, le Pharois Syndikaali est un acteur de premier plan de la situation de gangrène qui frappe l’Eurysie du nord depuis ces dernières années. Véritable moteur pour la République Sociale du Prodnov, dépendante du Pharois Syndikaali en tous points, le Pharois Syndikaali est pour la République Sociale, l’un des rares filets de sécurité dont elle dispose pour faire pérenniser la guerre en Eurysie du Nord. “Faut-il rappeler qui a entraîné les soldats communistes aujourd’hui engagés dans l’invasion du Prodnov?” nous lance-t-il avec rhétorique, faisant taire à jamais les voix dubitatives qui souhaitaient s’exprimer sens contraire.

Le Pharois Syndikaali, à l’origine de la formation et de l’équipement des armées communistes chargées d’envahir le Prodnov? De là à dire que le Pharois Syndikaali aurait lui-même commandité l’invasion, il n’y a qu’un pas. Un pas que notre expert se dit prêt à franchir, en conditionnant le caractère écourté de la guerre au Prodnov, si une coalition armée venait à intervenir sur le sol pharois. Une opération militaire terrestre au Pharois Syndikaali pour y faire taire les armes et les industries serait imparable par ce dernier, considérant la majeure partie de sa force investie dans la marine et les escadrilles pharosies, nombreuses et modernisées certes, mais facilement débordables considérant l’éclatement de son espace souverain. Aussi, bien que la décision d’une opération militaire d’envergure en Eurysie du nord, soit conditionnée par la classe politique des gouvernements de l’ONC, l’hypothèse catastrophique pour la paix mondiale d’une telle conjoncture prend en totu cas forme, pour la première fois, au sein des sphères intellectuelles alguarenas.
Pourquoi les services secrets kah-tanais furent obligés d'intervenir, et comment décidèrent-ils de s'y prendre.

Ne jamais interrompre un ennemi lorsqu’il est en train de faire une erreur. C’était peut-être cette logique qui avait guidé l’action des services secrets Kah-tanais au Prodnov. Ou, plus précisément, leur inaction. Car si la situation particulièrement instable de la région avait techniquement ouvert les portes à une autoroute pour tout agent provocateur ou agitateur de l’Union, la consigne avait été donnée, et en des termes très explicites : il ne fallait rien faire pour le Prodnov. Rien faire ni pour le rassembler, ni pour le maintenir séparé. Rien faire pour tirer la population vers la pensée libertaire, rien faire non-plus pour contrer l’influence capitaliste, rien faire. Rien. Parfois, l’absence d’action valait mieux qu’un coup porté à l’adversaire. Parfois, en fait, l’adversaire s’échinait sans même le savoir à créer l’opportunité d’un coup plus grand encore. Et les kah-tanais, déployés en profitant du chaos, de l’ouverture du Prodnov, étaient restés en simples observateurs.

Le chiffre d’agents en présence avait varié au fils du temps. Notamment lorsque le Vogimska voisin avait, avant de brutalement s’enfoncer dans sa propre crise politique, déclaré déporter l’ensemble des kah-tanais de son territoire. L’action avait manqué de provoquer une crise politique majeure qu’on avait épargné à la région et aux soutiens du Vogimska en ça, précisément, parce qu’agir eut été ouvrir la voie à une stabilisation de la région autour des mécaniques de guerre et d’aide aux régimes alliés. Or voilà ; Le Vogimska s’effondrait seul. Et on l’avait laissé faire. Le Prodnov, pour sa part, n’en était pas encore à l’effondrement... Jusqu’à peu. L’édifice était pourri. À la première bourrasque, à la première crise, il risquait la casse totale et absolue.

Ces imbéciles de l’ONC pensaient-ils vraiment pouvoir remplacer la dictature des armes par celle des chiffres ? Livrer le pays aux oligarchies étrangères était certes leur projet de société, mais mené avec aussi peu de finesse, on pouvait difficilement le maquiller en autre-chose. Le monde avait observé la volonté manifeste des maîtres à le rester, et l’absurdité impensable, totalitaire dans sa forme et sa négation de toute réalité, de leur pensée qui voulait libérer un peuple en lui retirant tout pouvoir, et prétendait défendre une région en poussant son gouvernement, simple marionnette sans usage pratique, à manquer de respect à des accords signés. Des accords qui certes, n’engageaient finalement que ceux qui y croyaient, on pouvait faire de la diplomatie à base seule de mauvaise fois. C’était bien la position et la technique d’une ONC dont l’hypocrisie était uniquement dépassée par sa propension à déployer les armes à la moindre contrariété. Le Prodnov, que l’on devait désarmer, était ainsi couvert de dix pourcents, si ce n’est plus, des troupes d’infanterie de l’alliance néolibérale... Qui après avoir hurlé à la mort pour mille loduariens, accusait le Pharois d’avoir déclenché une guerre dont on pouvait estimer qu’il n’y était, au moins directement, pour rien. En tout cas du point de vue de l’Union la situation était claire : c’était une guerre entre prodnoviens. Une guerre qui ne devait pas justifier une telle réaction de la part des maîtres étrangers. Ceux-là avaient manqué à leurs devoirs les plus élémentaires. Et si on pouvait espérer contrôler un pays sur la base du mensonge et de la force, on pouvait difficilement le construire de la sorte. Ainsi, le Prodnov libéral restait une ruine, et on se battait maintenant pour son contrôle. Charmant.

En fait c’était spécifiquement cet aspect qui avait remobilisé les efforts kah-tanais et imposés au Commissariat Suppléant à la Sûreté une nouvelle stratégie concernant la région. Les hommes d’Axis Mundis auraient largement préférés ignorer la situation eurysienne. Des guerres lointaines qui n’intéressaient le Comité, modéré, que s’il pouvait les condamner vivement. Seulement, les conflits Eurysiens avaient eu l’idée désastreuse, minable, sans doute soufflée par quelques aigles de guerre de l’ONC, de traîner le Pharois dans une guerre à laquelle il ne participait pas. Et si le Pharois était attaqué, l’Union devrait réagir.

L’Union, disons les choses, n’avait pas envie de réagir. Aussi elle devait agir, et promptement, pour éviter une escalade impliquant les Pharois. Plus précisément, elle devait faire comprendre au gouvernement, si fantoche fut-il, que s’il pouvait espérer gagner contre ses voisins communistes, il ne survivrait pas, d’aucune façon, à la fureur des pirates. Ou pour reprendre les termes de la citoyenne Styx Notario, grande femme de l’Union, démocrate en puissance et, mais ce n’était que des rumeurs, conceptrices des services secrets kah-tanais : « Quelle bande d’imbéciles, ils tiennent vraiment à être dynamités ? » A quoi un autre citoyen dont l’histoire ne retient pas le nom aurait répondu : « Si le pharois s’implique ce sera plus une guerre mais un pillage. » Pour un peu on aurait pu croire à la thèse humanitaire, c’était comme si pousser le Prodnov à ne pas impliquer le Pharois visait à le protéger. Dans les faits, évidemment, cela visait surtout à éviter une escalade militaire totale. La question était de savoir à quel point l’ONC tenait à déclencher un conflit généralisé. Souhaitaient-ils, vraiment, mourir pour le Prodnov ? N’avaient-ils pas déjà les bras trop pleins de combattre les eurycommunistes ?

N’avaient-ils, en d’autres termes, pas mieux à faire que de baver sur l’espace vital d’une nation Pharoise qui aurait mille fois préféré rester tranquille, seule maîtresse d’un océan nordique qui lui servait d'unique revendication ? Absurde. Une telle myopie géopolitique confinait à la bêtise, ou au fanatisme. Dans les chancelleries kah-tanaise on ne savait pas vraiment quelle caractéristique prévalait dans les rangs de l’adversaire. On observait simplement l’Eurysie avec inquiétude et circonspection. Du reste, ça pouvait aussi passer comme le chant du cygne d’un régime qui devait bien cerner la difficulté de sa position. En termes simples, la campagne devait tomber. Et rapidement. Il n’y avait ni assez d’hommes, ni assez de capacité logistique pour résister à l’avancer d’un Prodnov socialiste armé jusqu’aux dents. Donc que lui restait-il à faire ? Appeler à l’aide, peut-être. Tenter d’augmenter la taille d’un conflit qui, s’il prenait une ampleur plus massive, pourrait peut-être amener à la sauvegarde du gouvernement. Peut-être. Ou bien était-ce une pure volonté accélérationiste ? On en revenait à la question de la bêtise, ou de l’incompétence, supposée. Les kah-tanais étaient circonspects et, plutôt que de se perdre dans des réflexions sommes toutes très hypothétiques, se questionnèrent plutôt sur le « et donc », soi ce que pouvait donner la présente situation.

On connaissait un peu le camarade Pharois. Ou au moins, on prétendait le connaître. Les plus grands experts kah-tanais sur l’esprit Pharois avaient tendance à sous-estimer l’influence du très libéral capitaine Mainio, ce qui les rendait catastrophistes. Actée, qui connaissait assez bien l’homme et savait quel genre d’ambition l’animait et quel genre de zèle discret il mettait à remplir sa mission, considérait pour sa part que le Pharois entretiendrait la possibilité d’une guerre pour la simple et bonne raison qu’il était à côté du Prodnov, et que l’alternative était de laisser à cette nation imbécile l’impression que son invasion par le Prodnov Rouge était déjà une invasion par le Pharois. Briser l’illusion reviendrait alors à briser le pays avec des mains pharoises, et de façon très directe. C’était bien simple, la flotte pirate et ses forces pouvait largement contenir la moitié de l’ONC. Et si l’autre moitié décidait d’intervenir, alors...

Alors la situation deviendrait réellement catastrophique. Alors ce serait au Grand Kah d’intervenir, conformément aux traités en vigueur. Contrairement au Prodnov, le Grand Kah respectait ce qu’il signait. Et si ça voulait dire une guerre mondiale...

Mais non. Personne ne voulait de ça. Personne. Et si les logiques électorales de certain pays qui s’étaient engagés dans ces guerres quelques mois avant les échéances "démocratiques" de leurs régimes oligarchiques pouvait influer sur leur bon-sens, si certains seraient tentés de jouer des muscles car c’était là le seul langage parlé par une ONC imbécile et stupide, l’animal restait rusé ; Du moins suffisamment pour comprendre qu’il n’y aurait pas de vainqueur, et que l’ordre mondial, bien qu’inconfortable, pouvait rapidement laisser place à un chaos qui serait pire pour tout le monde. Il existait un contre-modèle au capitalisme. Un contre-modèle capable de lui résister. L’ONC souhaiterait-elle réellement détruire jusqu’à la racine de ses ambitions pour Magdalena Sireskaya ?

Indécent, impensable, improbable.

Tout de même, on ne protégeait pas la paix avec des certitudes. Il fut décidé de déployer tout les moyens disponibles dans le but d’accélérer la chute du gouvernement dangereux. L’animal avait décidé de hurler, soit. Mais ses hurlements étaient trop problématiques, et imposaient une intervention rapide. Mais cela tombait bien. Il trônait sur un lit de morts et d’esclaves, celles-et-ceux qui avaient tout perdus lorsque l’on avait brutalisé leur pays, détruit les rares avantages du système précédent. Se sentaient-ils plus libres sous prétexte que les médias appartenaient non-plus à un Parti, mais à l’industrie étrangère ? Plus en sécurité maintenant qu’en lieu et place de la terreur d’État ils vivaient celle du crime organisé, omniprésent faute de police ? La République était une bête obscène qui n’avait à cœur que les profits de ses bienfaiteurs étrangers. Une bête imbécile qui ne voyait en sa population qu’une masse mobilisable. Mobilisable pour l’usine, mobilisable, maintenant, pour la guerre. Et qu’avait-elle à défendre, cette population ? Une démocratie à laquelle elle n’avait pas goûtée faute d’élections ? Un gouvernement créé par l’étranger ? La capitale, peut-être, se sentait fidèle à cette insurrection fantasmée. Mais le reste ? Le reste traditionnellement conservateur ? Le reste qu’on avait arraché de force au socialisme, et qui subissait encore et toujours la stratégie du choc néolibéral ? Accepterait-elle, encore, la politique de ses maîtres ? Marcherait-elle à l’abattoir, trop sonnée pour se rebeller à nouveau ? Le ferait-elle vraiment maintenant qu’il y avait une alternative ? Maintenant que le choc, aussi, était employé par le camp d’en-face ?

On pariait sur le fait que non. Ou plus précisément, sur le fait qu’il serait facile de faire réaliser à la population la situation. Il n’était même pas nécessaire de la mécontenter. Elle vivait déjà dans la misère, voir carrément la faim. La destruction de tout les services publics et la création d’un régime qui ne s’intéressait qu’à la rentabilité de son système avait transformé la population : d’asservis à une dictature elle était maintenant affamée par un régime libéral. Et si on ne formait pas de révolution sur la base seule de la servitude, les révolutions partaient souvent sans aide extérieure, lorsqu’il faisait faim.

Et cette fois, au milieu du chaos, de la crise, de la guerre, des mensonges d’État et des traumatismes encore récents, la révolution avait des alliés. Des alliés kah-tanais.

Et pour le reste la situation était très simple à présenter au peuple, se disait-on. La stratégie du choc marchait main dans la main avec celle de l’effroi, et aussi celle du dégoût. En la matière les agents avaient des cartes en main. Des cartes qui tenaient en un mot simple. Vogimska. La seule présence de l’ONC dans la région. Qu’on pouvait, à loisir, maquiller en l’exemple de ce que voulait dire le mot. Vogimska. Dictature idiote, qui trébuchait dans les aspérités de ses propres complots. Vogimska. Pays sans croissance. Ruiné. Miroir d’un Prodnov qui pourrait être. Qu’il restait encore à éviter.

Dans les officines du Comissariat, la rhétorique était prête depuis des années. On la déploya comme un poison.

En résumé : Le Grand Kah mobilise ses moyens d’espionnage, car la décision de la République Libre du Prodnov d’accuser frontalement le Pharois passe pour une tentative accélérationniste de transformer le conflit local en guerre mondiale. Ne pouvant le permettre, le Grand Kah mobilise des réseaux présents depuis la libéralisation à marche forcée du pays, mais jusque-là maintenus inactifs, en vue d’opérer à une propagande surfant très largement sur la situation du Prodnov, les caractéristiques de son économie tenant du capitalisme de connivence, sur la brusque destruction du modèle social communiste, la tendance de la population rurale à se montrer conservatrice (et donc généralement favorable aux anciens régimes), et l’exemple particulièrement reluisant que le Vogimska donne de ce que pourrait être un pays rattaché à l’ONC.
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16 avril 2010 - La Révolution varanyenne inquiète de savoir les révolutionnaires prodnoviens de nouveau sous le joug de leurs bourreaux communistes de Bridjesko.

Communisme violent et communisme génocidaire, mon coeur balance, non sans saigner.
Pour la classe politique varanyenne, l'action armée par la République de Peprolov (RSP) ne saurait être une révolution populaire, identiquement à celle du Varanya, considérant la présence de presque 20% d’immigrés au sein de la société civile peprolovites et la simple réplique des massacres de Bridjesko, qu'elle vient constituer.


Née de la révolution démocratique mettant à bas le régime impérial du Shah, la République du Varanya nourrit depuis cette date une ambition politique nouvelle, souhaitant incarner la “violence utile” par la transformation profonde d’une société ébranlée par l'élitisme qui la réprime sans compter. Soucieuse d’incarner un modèle de transformation de la société, il arrive que son histoire trouve quelques échos bien malgré elle sur la scène internationale. Le cas de la révolution prodnovienne, pourrait figurer par ces faits divers appelant à un positionnement, au moins politique, de la part du gouvernement varanyen. Un positionnement difficile, considérant l’affrontement opposant les deux révolutions prodnoviennes, mais qui, compte tenu du modèle idéologique portée par les éléments factieux de Peprolov, le même qui saignait à blanc les populations de Bridjesko, amène inéluctablement les autorités révolutinonaires du Varanya à condamner l’invasion perpétrée par les armées de la République Sociale de Peprolov.

“La révolution communiste de Peprolov vient porter plus de sang dans une région qui en est imbibée et le modèle sociétal proposé, disons même imposé par la guerre, semble en tous points dupliquer des périodes de chaos et de violences rencontrées sous la gouvernance communiste… Le communisme en Eurysie est obsolète et il lui appartient de renoncer à de nouveaux massacres pour pérenniser un héritage à jamais honni…” faisait savoir Ebrahim Nassirian, ministre aux affaires étrangères de la République Varanyenne Unifiée, pour qui “la Révolution portée par la République Sociale de Peprolov, n’était ni vertueuse, ni populaire…” Un fait d’autant plus souligné par les experts, qui rappellent que plus de 16% de la population à Peprolov, est issue de l’immigration 2009 (soit plus en réalité, considérant l’immigration précédent cette date).
Par conséquent, il est bien difficile pour ces mêmes experts d’imaginer que la gouvernance de la République Sociale de Peprolov, jouisse du soutien populaire, alors même que sa population est largement composée de diasporas, construites sur une immigration économique. Récemment entrée dans le pays avec des aspirations tournées vers l‘amélioration de leurs conditions de vie, les migrants arrivés au Peprolov (RSP), principalement tahokais, ont dû peu souper de cette entrée en guerre cavalière, au sein d’un monde qu’ils aspiraient volontiers meilleur.

A ces faits, ls experts en ajoutent d’autres, notamment par l’insistance faite autour de la distinction entre les deux révolutions. “La Révolution prodnovienne n’est en rien comparable à celle varanyenne” affirme ainsi l’un de ces intervenants.

Schéma de la Révolution varanyenne:
  • le pays traverse une grave crise économique et les plafonds de verre présents à différentes strates de la société civile amènent la population dans la rue pour des réformes sociales destinées à fournir plus d’équité face à l’emploi ou l’entrepreneuriat,
  • le gouvernement impérial du Shah réprime violemment les mouvements de revendication,
  • la revendication devient contestation et nourrit une situation insurrectionnelle après l’emploi de l’armée contre les civils,
  • l’état insurrectionnel nourrit une révolution armée qui, aidée de puissances étrangères, parvient à renverser le gouvernement impérial du Shah, lui même aidé d’autres puissances étrangères.

Schéma de la Révolution prodnovienne:
  • Un dirigeant communiste est assassiné par des terroristes,
  • Craignant d’ouvrir la porte à des revendications en société, le gouvernement par intérim de Kuklin Viktor exerce une vague de répression sans précédent dans le pays, amorçant des exécutions de masse à Bridjesko,
  • Les instabilités politiques locales incitent aux interventions étrangères et une communauté internationale décide de la partition du pays : la République Libre du Prodnov de Staïglad et la République Sociale du Prodnov de Peprolov,
  • Les deux républiques cultivent la rivalité d’abord économique, puis ensuite militaire, marquée par l’invasion de la République Libre du Prodnov, par les mêmes forces qui composaient jadis le régime répressif à Bridjesko.

Sous ce schéma, les experts varanyens sont donc tentés de ne pas identifier le régime de Peprolov (RSP) comme un élément révolutionnaire, mais bien l’extension, les soubresauts, du régime communiste tortionnaire qui mettait feu et sang dans le pays avant d’être renversé à l’occasion d’un coup d’état. Là où à contrario, ils sont tentés d’identifier la République Libre du Prodnov, comme des révolutionnaires à nouveau oppressés par les communistes bouchers de Bridjesko. Le Prodnov sonne donc au Varanya comme un état justifiant d’une longue relation tumultueuse avec sa classe politique et dont le processus révolutionnaire apparaît aujourd’hui plus menacé qu’il ne l’a jamais été auparavant.
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Nevskigorod, chronique d’un siège qui n’aura pas lieu

Nevskigorod, principal port des forces libres de la République Libre du Prodnov sera-t-il le premier port de la région à tomber sous le coup de l’intervention outrancière de la République Sociale du Prodnov ? Probablement selon les experts ! Ce port, ancienne base avancée du Prodnov et plus grand port du littoral nord du pays, était, avant la chute du régime totalitaire prodnovien, l’une des plateformes principales du commerce extérieur vers la Manche Blanche. Or, depuis la révolution ayant mis à bas le régime sanguinaire des communistes, le port, tenu par le Jashuria, a progressivement perdu en activité. La raison ? Le détournement honteux du commerce maritime par le Pharois Syndikaali, qui utilisa et utilise toujours sa position dominante sur les mers pour créer un embargo qui ne dit pas son nom. Détournant les navires de commerce vers la République Sociale du Prodnov pour des motifs fumeux et profitant de son assise maritime pour empêcher quiconque de contrôler les navires, le Pharois a fait de Nevskigorod un port perdant progressivement de l’activité, au point de le rendre inutile à bien des égards, tant du point de vue économique, que stratégique.

En effet, la République Libre du Prodnov, dont les engagements libéraux lui ont permis de se doter d’un solide réseau de partenaires internationaux, n’a pas investi dans le port de Nevskigorod pour des raisons stratégiques. Sachant pertinemment que la République Sociale du Prodnov et le Pharois Syndikaali ne tiendraient aucun de leurs engagements pris lors des accords officiels, la République Libre du Prodnov a développé non pas le commerce maritime, mais le commerce terrestre et aérien, grâce aux nombreux investissements de l’ONC sur place. Organisé depuis Staïlgad et l’arrière-pays septentrional, le commerce prodnovien se porte bien sans le port de Nevskigorod, qui de toute façon, aurait été un tonneau des Danaïdes, chaque dollar investi se transformant mécaniquement en recette pour le Pharois.

A l’horizon 2010, il ne restait guère plus à Nevskigorod que sa population et un contingent jashurien, placé là par mesure de sécurité. Mais il était clair, au vu des différents indicateurs, que l’économie de Nevskigorod serait au point mort tant que le Pharois bloquerait les mers, quand bien même la position officielle des diplomates pharois soit la lutte contre la piraterie. Quand il fut évident que la République Sociale du Prodnov et le Pharois n’auraient aucun intérêt à conserver le statut quo jusqu’à la réunification et qu’une nouvelle guerre aurait lieu, la décision fut prise d’évacuer progressivement les contingents militaires encore en place vers Staïlgad pour éviter une prise en tenaille et une position de siège intenable.

Le territoire de Nevskigorod, facilement tenable, n’est malheureusement qu’une coquille vide. Le port n’a aucune importance stratégique pour l’ONC, et encore moins pour le Prodnov Libre, étant donné que le Pharois est bien décidé à laisser la piraterie et ses corsaires écumer les mers. L’essentiel du commerce ayant été reporté vers le sud, le port de Nevskigorod n’est qu’une position stratégique vide de sens, que les Jashuriens ont tôt fait d’abandonner pour se replier vers Staïlgad dès que l’information d’une guerre imminente fut certaine.

Le siège de Nevskigorod n’aura pas lieu. La position n’a pas d’intérêt, son poumon économique est mort, et les troupes basées sur place ne peuvent faire face à plusieurs armées en même temps sur une surface urbaine aussi petite. Les troupes de la République Sociale du Prodnov ne trouveront à Nevskigorod qu’un port bloqué par des barrages et des mines maritimes, empêchant les débarquements dans la zone portuaire. Les combats, s’ils doivent avoir lieu, se feront sur le terrain que l’ONC et la République Libre auront choisi, dans des lignes fortement protégées, là où les ravitaillements sont possibles et où l’armée de la République Sociale du Prodnov devra sacrifier de nombreuses troupes pour passer. Les habitants, quant à eux, auront reçu l’ordre d’évacuer la ville dans le calme et l’ordre et de se replier derrière les lignes de la République Libre, au sud de Staïlgad. La priorité a été donnée à la protection des civils, qui visiblement, n’intéressent pas les troupes de la RSP.
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16 avril 2010 - Le Général Leopoldo Sapateiro souhaite “la mort du communisme conquérant” et pense une guerre mondiale, possiblement nécessaire, “comme le serait la diarrhée aiguë et les vomissements destinés à débarrasser le corps d’un mal terriblement néfaste".

Portrait du Général Leopoldo Sapateiro, lors d'une allocution retransmise aux populations pontarbelloises.
Dans une diatribe qu’on lui connaît bien, le Général Leopoldo Sapateiro n’a pas manqué de mots pour qualifier l’invasion du Prodnov par les forces communistes, qu’il compare à l’invasion de la péninsule pontarbelloise par les milices paramilitaires kah-tanaises.


Les deux républiques prodnoviennes ont indéniablement une relation des plus tumultueuses, qui faisait de la paix dans cette région, un ouvrage soumis à la construction et à l’effort permanent de chacun. Cependant, le caractère invasif des récentes opérations militaires amorcées par la République Sociale du Prodnov, oblige à considérer la paix comme un but inatteignable, de par la faute des forces communistes qui souillent une nouvelle fois la région du sang des innocents, longtemps versé dans la grande agglomération de Bridjesko et aujourd’hui possiblement étendu, sur l’entièreté du pays.

L’invasion de la République Libre du Prodnov ne répond à aucune raison de sécurité nationale ni geste d’autodéfense, elle est caractéristique des actes expansionnistes, visant la territorialité d’un autre état, sur le même schéma que celui des rois d’une autre ère. Les justifications invoquées par la République Sociale du Prodnov, ne sauraient être mauvaises en ce sens qu’elles n’existent pas et constituent un non évènement. Des faits qui amènent aujourd’hui, avec une conviction plus ou moins douteuse selon les états, à condamner de parts et d’autres les agissements du dictateur de Peprolov, Alexei Malyshev, élancé tel un véritable taureau fou, promettant la ruade à tout ce qui serait debout lors de son passage. Dans un discours adressé à la nation, le Général Leopoldo Sapateiro est donc venu se montrer très critique, à l’égard de ces nouvelles démonstrations d’invasion, dont son pays a beaucoup souffert, non sans toujours relever la tête et repousser ses ennemis à la mer. Des faits d’armes glorieux attribués à l’ANPL et son commandant-en-chef le Général Leopoldo Sapateiro, qui déclare souhaiter “la même réussite” pour la République Libre du Prodnov.

Prenant la parole pour dénoncer les pratiques belliqueuses d'un État communiste qui menace la paix et la stabilité dans un monde, présentement dans la région eurysienne, déjà particulièrement bouleversée sans ça, le Général Leopoldo Sapateiro a tenu à souligner les facilités avec lesquelles les dirigeants communistes ciblaient inlassablement les populations, des populations qu'elles avaient déjà précédemment meurtries lors des exécutions de masse à Bridjesko.

“Cet État a démontré une volonté claire de s'imposer par la force, là où il se targue de justifier d’un modèle économique plus prometteur que celui de son voisin. Un moyen bien discutable s’il nous fallait considérer le communisme comme un modèle économique plus prometteur en comparaison d’un autre modèle libéral soumis à la destruction par les armes…
C’est pourquoi les récentes manoeuvres invasives de la République de Peprolov au Prodnov sont la preuve la plus récente et la plus flagrante de son ambition expansionniste, qui ne saurait proposer un modèle économique viable, sans l’irriguer du sang des couches populaires, tantôt à Bridjesko, tantôt à Staïglad…

Le régime communiste prodnovien a déjà fait la preuve de son inhumanité à Bridjesko et aujourd’hui Staïglad, faisant déferler des hordes de soudards dans l'État voisin, tel un torrent de boue destiné à emporter ou à minima salir tout ce qui fait une société appréciable. La société pontarbelloise, à l’occasion des manoeuvres invasives perpétrées par les milices paramilitaires kah-tanaises, a déjà fait les frais du chaos et du sacrifice, puisse Dieu donner aux prodnoviens le courage de s’approprier notre exploit militaire face à eux, et à la communauté internationale de ne pas craindre une guerre mondiale, pour purger la présence vicié du communisme, véritable mérule d’une maison destinée à accueillir toute le progrès et la prospérité dans le monde.”

Un discours cocasse de la part le Général Leopoldo Sapateiro, officiellement un dictateur dans tout pays si ce n’est le sien, mais qui compte tenu de son passif et de son engagement armé pour la résistance du Pontarbello face aux milices paramilitaires d’extrême-gauche du Grand Kah, a quand même malgré tout pour lui, l’exemple concret de l’impérialisme et des manoeuvres invasives perpétrées (notamment au Pontarbello) par des états d’obédience communiste ou d’extrême-gauche.
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centrale
L’agitation est palpable dans la centrale gazière de Cant’Elec au Prodnov, alors que les travailleurs se rassemblent pour faire grève. Cette centrale est d’importance capitale pour la jeune république “libre” puisqu’elle fournit pas moins de 10% des besoins énergétiques du pays.

Le mouvement des travailleurs prodnoviens, travaillant pour le compte du géant cantais de l'électricité, a commencé pacifiquement, peu après l’allocution de la présidente de la République, Magdalena Sireskaya. Les ouvriers, pour la plupart nostalgiques de l’ancienne république communiste, n’ont vraiment pas apprécié la mobilisation générale ordonnée par leur dirigeante.

Dès le 15 avril, plusieurs travailleurs portaient des pancartes avec des slogans tels que "Les travailleurs unis ne seront jamais vaincus" et "La solidarité ouvrière est la force qui peut changer le monde" devant les portes de la centrale, qui fonctionnait toujours.

Les raisons de la grève étaient multiples, en plus du refus de la mobilisation générale. Les travailleurs exigent également des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et des avantages sociaux améliorés. Il faut dire que le passage à une économie libéralisée a été mal vécu par nombre de travailleurs. Ils étaient également en colère contre les élus locaux, qu'ils accusent de ne pas écouter leurs préoccupations et de ne pas prendre en compte les besoins de la communauté.

La grève avait commencé pacifiquement, les travailleurs chantant des slogans et bloquant partiellement l'accès à l'usine. Le lendemain, le 16 avril au petit matin, la direction cantaise de la centrale reçoit les représentants du personnel et après une longue journée de négociations, un accord salarial est trouvé : augmentation de 10% de tous les salaires, 5 semaines de congés payés, prime exceptionnelle de 10.000 $... Les ouvriers sont alors très heureux et pensent lever le blocage partiel de la centrale. Cependant, l’augmentation croissante du déploiement de militaires dans la République conduit les ouvriers à prolonger le mouvement. Le 17 avril, les slogans changent “ONC = Organisation des Nations Corrompues”, “On veut des balles pour payer, pas des balles pour tuer”, “Vive le Prodnov Uni !”.

Face à cette radicalisation des slogans, la police intervient dans la journée du 17 avril pour tenter de disperser la foule avec grenades lacrymogènes, tir de balle de défense ou charge massive. Cependant, les travailleurs ont riposté en lançant des projectiles : pavés, cocktails molotov…, et la situation s'est rapidement transformée en émeute.

Pourtant, malgré ces violences policières, la grève a continué. Les travailleurs tiennent bon, refusant de céder aux pressions de la police et ordonnent dans la nuit du 17 avril d’éteindre la centrale électrique, dans la nuit du 19 au 20 avril, la centrale cesse de fournir de l’électricité au réseau. Pour l’instant, le risque de coupure de courant est encore faible, les autres centrales continuant de tourner, mais en cas de propagation du mouvement, la tension dans le réseau pourrait baisser, et des coupures ponctuelles pourraient être ordonnées par les autorités. Les syndicats de la centrale Cant’Elec espèrent que leurs collègues des énergies renouvelables en fassent de même, ce qui pourrait priver le pays de 20% de sa fourniture électrique.

Pour l’instant, le gouvernement cantais n’a pas réagi à ce mouvement social. L’ambassade du Canta en RLP a cependant salué “un bel accord salarial qui prend le chemin de la désescalade sociale. La direction générale de Cant'Elec a également salué un "accord salarial fruit de la volonté commune du dialogue social".
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B.R.L s'exprime quand à la "Guerre" au Prodnov et prend pour cible les "manipulateurs"

B.R.L, champion de la veuve, de l'orphelin, de ses dames et grand accusateur à ses heures perdues.
Réalisateur du serment de Staïglad, Bernardo Ricardo Lévérini n'entend pas revenir sur les performances peu envieuses du Box office et contre-attaque sur des sujets qu'il maîtrise.

B.R.L - << Il est tragique de constater que les frères et soeurs d'hier en sont réduits à s'égorger dans la neige et la boue pour des questions d'idéologie mais cela n'a rien d'une surprise et quiconque dirait le contraire est un odieux menteur ou à défaut un aveugle de premier ordre. Et ceci n'a rien à voir avec un soit disant combat du bien contre le mal, il n'y a là guère plus qu'une énième lutte de pouvoirs pour déterminer qui succèdera au dernier dictateur communiste local. En réussissant toutefois là où ce dernier avait échoué en écrasant purement et simplement l'opposition pour les trente prochaines années. Ce qui se passe au Prodnov n'est pas une une guerre, c'est une tentative de purge politique déguisée et pilotée par certains manipulateurs avec l'approbation d'autres marionnettistes tout du moins jusqu'à ce que la situation échappe de leur contrôle...>>

Tel étaient les mots du célèbre penseur, philosophe et écrivain engagé Bernardo Ricaro Lévérini, aussi surnommé B.R.L par la plupart lorsqu'on a interrogé ce dernier et questionné sur son avis quand à l'état de conflit qui secoue le Prodnov une nouvelle fois depuis peu. Si ce n'est guère un secret que l'intéressé fut un soutient de la première heure de ce que certains décrient et nomment comme "Le Putsch de Staïglad", B.R.L pour sa part assume et campe sur ses positions, quitte à subir les critiques et les assaut répétés de ce qu'il nomme volontiers comme "L'axe Propagandiste du nouvel idéal international". Un concept obscur et inédit que l'on ne connait guère si ce n'est à travers de rares brèves de presses de quotidiens mais qui pourtant selon l'essayiste se veut comme quelque chose de bien réel et concret.

B.R.L - << Le monde a beaucoup changé durant ces dix dernières années, d'une période d'isolation manifeste autour du globe les nation se sont progressivement ouvertes dans un mondialisme certes pas nouveau mais plutôt brusque. Ce qui a profondément chamboulé les sociétés en permettant aux peuples d'ouvrir les yeux et de porter un regard neuf, et au plus proche de la réalité. Beaucoup citent en cette ère les grandes puissances qui s'affrontent sur tous les terrains, les grandes corporations qui monopolisent les capitaux, les organismes divers et variés qui luttent pour des idéaux. Autant de compétiteurs dans une vaste arène qui tient sur le globe, mais en fin de compte si l'on analyse les choses de façon concrète il n'y a qu'un seul vainqueur réel et ce sont les médias.

L'information de masse est autant un outil qu'une arme car elle touche en dépit des tentatives de certains de les restreindre absolument tout le monde, et ça certains l'ont bien compris. Peu importe que vous soyez une nation, une personne morale, une personne physique, un illustre inconnu, vous êtes forcément en lien d'une manière ou d'une autre avec les médias, que vous les détestiez ou appréciez, ils finissent toujours par vous atteindre directement ou non. Les gens enfermés dans leur petits quotidiens sempiternels sont utilisés comme ils l'utilisent, ils sont le spectateur, l'auditeur, le lecteur au même titre qu'ils deviennent le témoin, le juge, le bourreau et parfois l'accusé.

Ce que je nomme l'Axe Propagandiste du nouvel idéal international n'est qu'une des diverses itérations du géant de ce siècle, une nouvelle vision d'ensemble qui rassemble derrière elles plusieurs entités ayant décidés d'utiliser cela comme cheval de bataille afin de promouvoir des idées et des concepts via les médias qui amplifient par une quête du sensationnel et des procédés toujours plus performant l'impact potentiel d'images et de sons. Des rendus qui deviennent les munitions d'une arme utilisée tantôt pour attendrir parfois pour démontrer la gloire et susciter un sentiment de sécurité mais de plus en plus souvent afin d'accuser, de choquer au nom d'une vérité absolue et d'une authenticité à priori réelle. A ceci près que la neutralité absolue emprunte de bienveillance n'est que le plus vieux mensonge de l'humanité, les apôtres du bien qui s'opposent aux engeances du mal, un refrain classique, efficace mais qui commence à devenir ennuyeux à mesure qu'on le voit chaque jour de notre existence. >>

Des propos emprunts de reproche sur lesquels l'écrivain refusent toutefois de mettre des noms, stipulant que au point où l'on en était, il y avait beaucoup de candidats potentiels et qu'ils étaient surement en train de bouillir de rage à l'heure actuelle ne serait-ce qu'en l'écoutant affirmer ceci. Des loups déguisés en agneaux qui sortiraient eux même du bois en se sentant attaqués en somme. Quoi qu'il en soit, loin de prêter attention à toute forme de reproches ou de contre-argument que l'on pourrait lui opposser B.R.L persiste et tient à aller plus loin.

B.R.L - << La manipulation par l'émotion est une ruse qui est propre à l'homme comme elle n'a pas d'âge. C'est le moyen le plus efficace d'obtenir ce que l'on cherche lorsque l'on s'estime en lutte, la force du nombre vous voyez le genre tel que théorisée par les penseurs communistes mais pour autant rarement mis en application, peut être par manque d'imagination allez savoir. Ironie du sort, les meilleurs idées viennent souvent des plus autoritaires, mais elles ne sont employés qu'à leur plein potentiel que par d'autres qui poussent le concept jusqu'à l'excès. Vous avez déjà entendu parler de l'adage qui dit qu'un mensonge répété une poignée de fois demeure un mensonge mais répété un millier il devient une vérité ? C'est littéralement comme cela que fonctionne les médias, à ceci près qu'ils utilisent un autre artifice des plu habiles pour faire avaler la couleuvre. Aucun mensonge n'est plus discret que celui que l'on enveloppe au préalable dans une couche de semi-vérité. Après tout, il n'est pas systématiquement utile de mentionner tout les éléments n'est-ce-pas ?

Alors, ce que je vais dire maintenant va sans doutes choquer tout le monde mais au point où nous en sommes... Ceux qui pensent comme ça, les stratèges, les grands esprits, les décideurs comme disent certains maladroitement, pourquoi ne disent-ils pas toujours tout ? Pour aller droit au but et ne garder que l'essentiel ? Foutaises et billevesée. Les détails... Et tout écrivain digne de ce nom vous le dira, c'est ce qui fait le sel d'une histoire mais surtout qui rend tout récit authentique, car cela précise un contexte, permet de visualiser une situation comme si vous étiez sur place.

Tout ces gens qui vous disent ceci, vous montre cela. Ils ne vous diront jamais absolument tout car ils savent mieux que vous selon leurs standard ce que vous avez besoin d'entendre mais surtout ce que vous êtes en mesure de comprendre. D'éternels enfants sous la garde bienveillante de ceux qui savent. Circulez citoyens et laisser nous vous expliquer ce qui est bon pour vous. >>

Des propos à défaut d'être franc, directs et qui ne seront certainement pas sans attirer des réactions et créer une polémique, pour autant B.R.L se défend en admettant sa propre hypocrisie quand à cela.


B.R.L - << Vous savez, je vous dis tout cela, mais l'on pourrait tout à fait me retourner à la gueule mes propres mots. Et l'on aurait raison de le faire, après tout je suis moi même un manipulateur de premier ordre et ce sera d'autant plus vrai si vous me remettez en question, mais dans le même temps, cela créera le paradoxe évident du fait que vous m'avez écouté et appliquez mes conseils. Je ne vous dirais pas ce qui est bien ou mal là dedans, ce n'est pas mon rôle. Cependant, je pense et c'est là une pensée honnête, qu'il est plus que temps pour les audiences des médias de s'affranchir des apriori et de développer on esprit critique. Penser et contester. Ce sont les les deux maîtres mots. Mais à cela s'ajoute un troisième. Questionner.

Plus tôt dans la journée l'on m'interpellait une énième fois quand à ce qui se passe au Prodnov, aux réactions officielles, aux reportages sur le terrain, à la guerre, à la paix, à la vie, à la mort ou que sais-je encore. J'ai donné diverses réponses, certaines philosophies, d'autres de belles menteries et tantôt quelques avis personnel. Cette fois ci je me contenterais d'une mise en garde. Ne croyez pas sur parole tout ce que vous voyez, ou plus exactement, face à ce que l'on vous montre posez vous les bonnes questions.

Entres autre, vous montre-t-on tout ? Qui recherche ces scènes ? Et surtout à qui profite la guerre ? J'entends les accusations qui vont dans un sens, cependant, les observations comme l'expérience tendent généralement à souligner qu'il n'y a jamais un unique coupable. Le monde n'est ni blanc ni noir, il est grisâtre n'en déplaise aux artisans de la propagande moderne que je salut bien bas car il se démènent grandement ces temps ci en faveur de leur agenda et il faut reconnaître les efforts quand on les vois. Ceci dit, et ce sera le mot de la fin, à crier au loup en accusant son voisin d'être un démon, le voisinage finira par perdre patience inévitablement et ne fera montre d'aucune compassion lorsque l'évidence même que les tords étaient partagés sera révélée. >>
Héraldique

Walter H. Dinckley.
Photographie du président lors de son allocution sur les chaînes nationales et internationales.

ALLOCUTION TÉLÉVISÉE DU PRÉSIDENT DINCKLEY


    - Chers citoyens de l’Union des États du grand nord d’Amnesty, chers compatriotes. Je vous adresse ces mots depuis la Marron palace afin de faire le point sur la situation internationale. Dieu sait à quel point ces derniers mois furent difficiles pour le peuple amnestien et plus globalement pour les peuples du monde. La guerre au Kronos, en République libre du Prodnov et au Mokhai ont révélé de vieilles plaies à peine couvertes par un pseudo stabilité. Il est temps que l’Union sorte du silence et affirme de manière claire et distincte ses positions pour que jamais sa légitimité sur la scène nationale ne soit remise en question. Des peuples libres sont en danger, leurs démocraties sont renversées, leur légitimité est bafouée, leur intégrité est violée. Face à tant de violence nous ne pouvons plus rester silencieux. Nous, le peuple de la liberté avons été les premiers à se libérer d’un régime despotique et impopulaire. Par notre constitution, nous avons défendu les valeurs humaines et instauré les droits inaliénables reconnus maintenant par la communauté internationale. Par notre lutte nous avons éclairé les peuples méprisés, mis en esclavage et colonisés par les puissances impérialistes qui, aujourd’hui, ne sont plus. Nous sommes à l’aube d'une grande tragédie. Si la paix ne triomphe pas sur la guerre, alors la terre sera mise à feu et à sang et l’humanité sera confrontée à l’emploi d’armes de destruction massive. Pour la paix et la protection du peuple amnestien je déclare l’état d'urgence jusqu'à nouvel ordre, de ce fait les frontières seront renforcées, les forces de police seront remplacées pendant cette durée par les agents du FDCS (Federal Department of Counterintelligence and Security).

    L’administration que je préside c’est réunie hier soir, en toute confidentialité, avec les chefs de la majorité et de l’opposition afin d’annoncer la position de l’Union à l’international. Devant Dieu, je déclare la non-reconnaissance de la République populaire du Mokhaï par les services diplomatiques de l’Union, qui, devant tant de méfaits est reconnue comme un État totalitaire, dictatorial et despotique. Sur ces fondements, aucun lien diplomatique ne sera établi avec cet état et nous œuvrerons dorénavant à faire triompher la démocratie et à aider ce peuple enchaîné. La République populaire crée de nouvelles tensions et instabilité dans un continent qui, jusqu’à présent en fut épargnée. En ce qui concerne le Kronos je reste sur mes positions, plus cet état est affaibli mieux le monde se portera, ainsi, je déclare devant Dieu le soutien indéfectible de l’Union des États du Grand Nord aux opérations menées par les états membres de l’Organisation des Nations Commerçantes. Sur ces fondements nous soutiendrons toutes initiatives étrangères visant à l’affaiblissement du régime voir à sa destruction totale d’où qu’elle vienne. Concernant le Prodnov, devant Dieu, je déclare la non-reconnaissance de la République Sociale du Prodnov au profit de la RLP qui, par nos services diplomatiques est reconnue comme seule état légitime à diriger l’ancien territoire communiste. La diplomatie n’a pas de frontière, ainsi, je m’engage toutefois et de manière personnelle à poursuivre le dialogue avec le Premier ministre de la RSP, tout en restant en accord avec les directives que je m’apprête à signer devant vous.

    Ainsi j’ai parlé,
    Que dieu bénisse l’Union et que dieu bénisse l’Aleucie.
3833
Avril 2010 – République Libre du Prodnov (RLP)
Loyauté ébranlée


Le discours du Camarade Malyshev a fait son effet.

Alors qu’une partie de la population mécontente ou perdue de la République Libre du Prodnov suivait tant bien que mal la transition systémique, économique, politique et sociale du jeune pays, la déclaration de guerre aura puisé un courage enfoui et d’ordinaire silencieux au sein de certains classes ouvrières, populaires, mais surtout en zone rurale.
Les mois de propagandes et de communications pro-République Sociale du Prodnov a donc touché les cœurs et les esprits, toutefois la crainte d’un nouveau conflit et de promesses de meilleurs lendemain dans un contexte de changement politique clivant et avec une compréhension toute relative par la population, sèment des doutes ou un rejet de la violence.
Des manifestants bravent la situation sécuritaire de la capitale, toutefois les effectifs sont bien peu nombreux et prônent à travers une manifestation intellectualisée un changement pro-RSP.

C’est dans les zones rurales qu’une action incongrue semble de se développer et prendre quelques ampleurs des suites de succès localisés. En effet, quelques unités sous les fanions de la RLP se laissent convaincre par quelques manifestants loquaces et c’est avec une certaine similitude que lors des précédents conflits et guerres intestinales que l’émotion est favorisée à la loyauté envers le gouvernement actuel. Des soldats et leurs officiers se joignent aux manifestations ou laissent faire.
Ces cas en campagne sont toutefois éparses, touchant des avant-postes, des postes de gendarmerie et des unités en transit. Les casernes de la RLP sont néanmoins chapotées par les forces de l’ONC et ne sont pas touchées par ce changement de camp orchestré avec succès par la propagande efficace la RSP.
Dés les premiers instants de cette nouvelle guerre, le pays est morcelé dans ses opinions, dans ses loyautés, ainsi une grande confusion et une crainte tangible s’imposent tandis que le bouche à oreille et les media n’améliorent pas la situation.




Staff a écrit : Opération d'influence clandestine arbitrée en échec majeur, enregistrée sous le n° 62710 du site ventsombres. / Détails de l'action

Réussite majeure : La propagande fait son effet, l'herbe semble définitivement plus verte en RSP et une partie de la population soutient l'initiative de la RSP et passe à l'action. A plusieurs échelles de la société une fronde contre la guerre et l'ONC commence à se mettre en place. Des entrepôts sont forcés, des convois détournés. L'armement de la RLP est détourné.

Résultat concret
• Une partie du matériel de la RLP passe à la RSP
• (éventuellement) une partie des soldats de la RLP passent à la RSP


Réussite mineure : La propagande fait son effet, dans une moindre mesure. La société civile est divisée sur son soutien à la guerre et la fronde pas aussi massive qu'on aurait pu l'espérer. Des groupes de citoyens prennent toutefois des initiatives qui réussissent étant donné l'état de chaos dans le pays.

Résultat concret
• Une partie (moindre) du matériel de la RLP passe à la RSP
• (éventuellement) une partie (moindre) des soldats de la RLP passent à la RSP


Echec mineur : La guerre tétanise l'opinion publique, qui reste passive.

Résultat concret
• Echec de l'opération, les malus classiques s'appliquent en cas de nouvelle tentative



Echec majeur : L'opinion publique se sent agressée par la RSP et sa propagande a un arrière goût morbide, les citoyens prennent parti... pour la RLP.

Résultat concret
• Echec de l'opération, les malus classiques s'appliquent en cas de nouvelle tentative
• En cas de victoire militaire de la RSP, l'opinion publique du pays lui sera défavorable.
• Le soutien moral de la population est susceptible de donner des bonus militaires à la RLP.





Loyauté changée – Transfert de troupes et matériels à la RSP


2500 soldats professionnels + 20% gendarmerie rurale

  • Armes légères d'infanterie niv 5 – 250
  • Armes légères d'infanterie niv 4 – 1000
  • Armes légères d'infanterie niv 1 – 2000
  • Mitrailleuse lourde niv 1 – 20
  • Canon antiaérien mobile Niv 1 - 7
  • Véhicule blindé léger Niv 2 - 10
  • Véhicule blindé léger Niv 1 - 10
  • Transport de troupes blindé Niv 1 - 5
  • Véhicule de combat d'infanterie Niv 1 – 10
  • Camion de transport Niv 1 – 10
  • Camion citerne Niv 1 – 1
  • Véhicule de transmission radio Niv 1 – 7
  • Véhicule radar Niv 1 – 1
  • Mine Antipersonnel Niv 4 – 250
  • Mine Antipersonnel Niv 1 – 350
  • Mine Antichar Niv 4 - 250


3606
Repli des forces jashuriennes

Le repli des forces jashuriennes ordonné par l’Etat-major jashurien


Le repli des forces jashuriennes vers le Novigrad

L’ordre venait de très haut. Le Cercle Intérieur, qui d’ordinaire n’intervenait que très rarement dans les affaires de l’armée jashurienne, avait émis un ordre direct : le repli de l’ensemble des forces jashuriennes du Prodnov Libre. L’affaire était suffisamment grave pour que Cercle Intérieur se décide à lui-même intervenir avant que ses propres institutions ne commettent un faux-pas qui pourrait coûter cher à la Troisième République du Jashuria. Dans les salles de presse, c’était le silence total : un discours lapidaire aux organes de presse par le Premier Ministre Nantipat Sisrati et la messe était dite. Il n’y aurait pas de guerre entre le Pharois Syndikaali et le Jashuria. Il n’y aurait pas non plus d’affrontement avec les forces de la République Sociale du Prodnov. Les Jashuriens étaient beaucoup trop occupés à gérer les débordements de la Loduarie au Mokhaï pour pouvoir se permettre de sacrifier les leurs dans une guerre lointaine et vouée à s’enliser.

La Troisième République du Jashuria avait mieux à faire que de s’enliser dans un conflit sans fin au Prodnov, surtout dans une situation où la République se trouvait loin de chez elle. Sa capacité de projection à l’étranger n’était plus à prouver, mais il était impossible de jouer sur le tableau du Prodnov sans essuyer de grosses pertes et de chuter lamentablement dans l’opinion publique pour un peuple dont les Jashuriens n’avaient cure. Le Cercle Intérieur avait décidé, au terme d’une longue séance de travail, de rendre son verdict : les Jashuriens se retireraient du Prodnov, purement et simplement.

Sur place, les troupes jashuriennes ayant rejoint Staïlgad depuis Nevskigorod n’avaient même pas eu le temps de débarquer leur matériel que déjà, l’ordre de repli venait d’être annoncé. Les commandants des différents bataillons travaillaient d’arrache-pied pour évacuer selon les protocoles transmis par l’Etat-major depuis le Novigrad. Aucune explication n’avait été fournie quant au retrait des troupes jashuriennes. Les ambassadeurs étaient déjà dans leurs avions, prêts à décoller, tandis que sur les tarmacs de l’aéroport militaire, on chargeait le matériel en direction du Novigrad.

Une partie des troupes repartirait par avion vers le Novigrad. L’autre partie des troupes avait reçu l’ordre de se replier vers le sud et les aéroports militaires bordant la frontière avec le Vogimska. Etant donné l’urgence de l’évacuation, les troupes jashuriennes avaient estimé qu’il était préférable de redéployer une partie de leurs troupes vers le sud du pays, afin de profiter des installations sur place pour organiser leur départ. La chose avait été entendue avec les autres factions de l’Organisation des Nations Commerçantes. Le départ se faisait en bon ordre et il était hors de question de bâcler la chose. Les troupes jashuriennes qui ne partaient pas dans les avions de Staïlgad étaient déjà sur les autoroutes menant vers le sud, profitant du timing pour se replier vers les positions avancées du Vogimska au Prodnov. Là-bas, des troupes jashuriennes postées dans les environs en appui des troupes vogimskanes en garnison, étaient en train de préparer les transports pour rappatrier tout ce petit monde au bercail. Les troupes jashuriennes se retrouveraient à Novigrad, où elles attendraient les transports longue distance pour pouvoir rentrer à la maison.

Rapidement, l’information du départ avait transité par les canaux d’informations principaux de la coalition et atteint les représentants du Pharois Syndikaali. Les Jashuriens se retiraient en ordre de marche, laissant ce peuple se massacrer allègrement. Ce n’était plus leur problème. Il n’y avait rien à gagner à défendre le Prodnov et la République des Deux Océans n’avait aucun intérêt dans la région, autre qu’un commerce qu’elle pratiquait déjà avec les pays du nord. Il n’y aurait pas de combat, il n’y aurait pas d’affrontements.

Le Prodnov était un échec, mais le Jashuria pouvait encore sortir ses hommes de là.
9276
Retrait complet de l’intégralité des forces armées lofotènes


evacuation
Colonne de blindés du contingent lofotène se repliant en direction du sud de la RLP, sous les yeux médusés et effrayés d'enfants prodnoviens.



Dès les premiers signaux visibles d'une invasion massive, et l'arrivée de rapports alarmants sur l'accumulation massive aux frontières de la RLP, l'Etat-Major lofotène s'était réuni en urgence au QG des forces de défense de la RLP, en concertation avec ses alliés de l'ONC, et principalement les pays ayant des forces terrestres sur le sol de la RLP, à savoir le Jashuria, le Novigrad et l'Alguarena.
Un tel scénario avait déjà été anticipé, et cette situation pouvait survenir, chacun le savait, voilà pourquoi dès les débuts de la RLP, les premières mesures avaient été l'augmentation régulière des effectifs de l'ONC, l'établissement de bases et postes frontières proches de la RSP et plus globalement le renforcement du dispositif frontalier, devenu l'une des frontières les plus surveillées qui soient.
La preuve d'ailleurs que le scénario était très sérieusement envisagé et que les signaux faibles d'une telle offensive étaient dans tous les esprits, un énième ajout d'effectifs des Provinces-Unies quelques jours à peine avant l’annonce effective d'invasion.

Malgré tout, la succession de forces de soutien apportées régulièrement par l'ONC avaient été insuffisantes à dissuader les belliqueux voisins de la RLP de mettre leur plans d'invasion à exécution, un plan selon toute vraisemblance muri de longue date, il est rare que l'on projette une invasion à grande échelle sans mois, mêmes années de préparation auparavant. La politique de dissuasion par le nombre était donc un échec manifeste de la politique extérieure de l'ONC, qui avait probablement sous estimé les ambitions impérialistes de ses ennemis, et qui ne seraient pas sans conséquence. Une faillite et un désaveu terrible pour l'ONC, impuissante face à la force brute la plus pure et la plus violente, face à laquelle les aspirations de paix, de liberté et de démocratie au final pèsent bien peu.
Et si l'on avait vu à quel point les communistes faisaient peu de cas de la vie humaine, à l'image de la Loduarie et du Kronos, sacrifiant à loisir des milliers des leurs sans le moindre égard ni la moindre compassion, ce n'était nullement le cas des Provinces-Unies. La doctrine militaire lofotène, au contraire, imposait de préserver au maximum la vie des soldats, quitte à abandonner des positions durement acquises.
Un simple tableau bénéfices/risques faisait sauter aux yeux la seule décision qui s'imposait : l'abandon pur et simple de la RLP.

De plus, l'équilibre géopolitique mondial avait changé, d'autre crises se succédaient et attiraient les projecteurs sur eux. Les menaces que constituaient le Kronos, la Loduarie, puis les évènements majeurs au Mokhai, à Port-Hafen, avait détourné les yeux des politiques et de l'opinion publique sur d'autres sujets. Les enjeux électoraux internes à venir, la future campagne pour les législatives, changeaient la donne en terme de priorités.


La réunion de crise avait été présidée par le Sky marshall Esther Marley - dont les principales lignes du compte-rendu avait été diffusés à l'ensemble des états-majors inter-alliés :



Attendu que l’invasion imminente de la RLP par les armées du Pharois et de la RSP est nettement défavorable en terme de rapport de force, attendu que la principale doctrine en terme d'opération extérieure est d’éviter l’anéantissement complet des troupes de défense et de soutien à l’armée prodnovienne, et attendu que la RLP ne dispose pas d'assez de forces de réserves pour affronter une invasion frontale d'une telle ampleur, il a été décidé un repli stratégique complet de l’ensemble des forces actuellement stationnées à la frontière et dans l’arrière pays prodnovien, vers la capitale Staïglad dans un premier temps, puis vers le Novigrad dans un second temps, en accompagnement des troupes jashuriennes et novigradiennes. Une décision douloureuse et difficile, mais minutieusement réfléchie.
Une confrontation directe et une guerre ouverte contre le Pharois n'est pas une option acceptable ni souhaitable et a été rejeté par le Cabinet de la Chancellerie. En outre les calculateurs estiment que les pertes humaines, notamment lofotènes seraient bien trop élevées et franchiraient le seuil d'acceptabilité du taux de mortalité par la population.

L'heure est venue : "Back To Home, Boys ! ". Faites rentrer nos garçons à la maison !

Le retrait se fera en bon ordre et l'évacuation se poursuivra dans le sud du pays tels que définis par les protcoles de l'ONC en pareille situation.



a)
La base militaire de Pavlograd est entièrement évacuée et les derniers occupants ont reçu l’ordre de piéger la base et ses alentours avec toutes les mines dont ils disposaient. Ensuite les troupes lofotènes feront leur jonction avec les troupes jashuriennes et novigradiennes pour ensuite se replier à Staïglad en vue de l'évacuation générale

posage d mine
Un militaire du Génie en train de miner une position stratégique autrefois tenue par l'ONC.

b) Il a été convenu avec les forces alliées pour couvrir la retraite des forces de l'ONC et gagner du temps, que les troupes lofotènes, aidées de leurs auxiliaires prodnoviens, entreprennent de saboter les grandes infrastructures afin de rendre difficile la progression des agresseurs. Ponts et nœuds de connections ferroviaires sont donc dynamités , des arbres sont abattus le long des routes, des véhicules civils sont incendiés dont les carcasses forment autant d’obstacles qui gêneront nettement l’approvisionnement et le mouvement des forces d’invasion ennemies afin de permettre à un maximum de troupes d'évacuer.
L'ensemble des mines anti chars et des mines anti personnels seront utilisés pour entraver et freiner autant que possible l'avancée de l'ennemi. Chaque jour de retard pour l'ennemi est un jour de répit gagné pour le peuple prodnovien.


pont détruit
Un important noeud de connexion routière, avec un pont enjambant un cours d'eau, partiellement détruit par les troupes ONCiennes en retraite, afin de rendre difficile le franchissement par les troupes ennemies.

c) Le plan de repli prévoit que les soldats de l'ONC, toute nationalité confondue, convergent vers la capitale prodnovienne, afin de s’abriter et d’être évacués ultérieurement vers le Novigrad, en vue d’une opération plus vaste d’évacuation et d’exfiltration générale des personnels militaires,diplomatiques, et autres officiels de l'ONC et de tous les extraterritoriaux qui le souhaitent. L’aéroport de Staïglad est intégralement réquisitionné par les forces de l’ONC et dévolu à l’évacuation et au retrait des troupes alliées et des officiels de la RLP.

les troupes quittent le sol de la RLP
Le 2ème Régiment des Jägers de la Province de Muspellheim, qui a tenu pendant des mois la base militaire de Pavlograd et formé des milliers de soldats Prodnoviens, embarquent à bord d'un avion de transport tactique et quittent définitivement le sol prodnovien, probablement remplis de tristesse et d'amertume.


Les sociétés Airlander et Lofoten Airways, qui disposent déjà de terminaux à l’Aéroport International de Staïglad se sont d'ores et déjà engagées à mettre à disposition tous leurs appareils afin d’aider à l’évacuation des militaires et des civils, diplomates, personnels d'ambassade.
L'envoi d'avions civils et d'avions de transports tactiques seront envoyés sans délais à l'aéroport de Staïglad pour effectuer des rotations d'avec le Novigrad et la base de Sorajevo en vue d'une évacuation totale à terme des forces de l'ONC. Tout ce qui vole, y compris les avions de Air Prodnov, seront mis à contribution.

ospreys evacuant Staiglad
La mort dans l'âme, les ONCiens disent "Good bye Staïglad". Un incessant ballet aérien, de jour comme de nuit, procèdent à l'évacuation des troupes.

d) Éventuellement les missiles de croisières et missiles balistiques présents dans l'inventaire et les effectifs des contingents seront utilisés pour être lancés sur les concentrations de troupes ennemies si nécessaire, afin de couvrir la retraite et le repli des forces alliées, et de laisser croire l'ennemi à une possible contre-offensive prodnovienne.

e)Faire parvenir de manière officieuse mais intentionnelle le retrait des forces de l'ONC jusqu'au commandement militaire pharois que les troupes des Provinces-Unies se retirent et n'engageront pas le combat.

note cryptée du F.S.DNote cryptée du F.S.D : Malgré les équipements et formations délivrées par l'ONC à l'armée de la RLP, celle ci n'a pas les capacités défensives suffisantes afin de contenir l'invasion massive pharoise. L’effondrement et la chute du gouvernement démocratique de la RLP est donc jugée inévitable dans les semaines, voir les jours qui suivront le retrait complet de l'ONC . Les affrontements les plus durs et qui généreront le plus de victimes dans les deux camps seront probablement les combats urbains à Staïglad, au vu de la densité de population et de l'urbanisation importante. A moins d'un bombardement massif aux pertes humaines incommensurables pouvant réduire la durée du siège.

Quoiqu'il en soit, la fin de la RLP et l'échec politique de l'ONC seront massivement réutilisés à des fins de propagande. Aussi des conséquences et répercussions politiques internes et inattendues sont à prévoir. Dans tous les scénarios, les pertes civiles et militaires prodnoviennes sont évaluées de modérées à élevées.

Cibles prioritaires d’extraction :
Cible priorité alpha : L’ancien dictateur prodnovien, Viktor Kuklin dit “le Boucher”, actuellement détenu dans une prison de Staïglad, sera également extrait et exfiltré directement par les services spéciaux du FSD et des Jägers, afin d'être jugé devant une cour pénale internationale et répondre de ses crimes. Le but est également d'éviter qu'il soit restauré par les communistes à la tête d'un régime fantoche. En outre, sa restauration à la tête du Prodnov serait synonyme de violentes représailles et d'épuration de la société à l'encontre des Révolutionnaires d'Octobre.
Cible priorité bêta : Les ambassadeurs ainsi que leurs personnels seront également immédiatement évacués, ainsi que les personnalités civiles importantes de l'ONC, qui seront des cibles privilégiées et des otages de choix . Les communistes étant tristement coutumier des exactions et rafles de ressortissants ONCiens
Cible priorité gamma :Les membres du gouvernement de la RLP qui feront une demande d'extraction. A l'heure actuelle aucun d'entre eux n'a souhaité être exfiltré et ont fait part de leur souhait de défendre leur pays jusqu'à la mort si nécessaire.Les chances de survie des membres du cabinet présidentiel sont estimées à 10%
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Staïglad, une impasse sombre, 01H49
24 octobre 2011


L'automne prodnovien est humide. L'Agent Lurète l'a appris à ses dépends. Oups, le pied dans une flaque et voilà son costume trempé et sa chaussette noyée.
"Brich dè Bondla ! S'adebet' cru !" (Putain de merde, c'est mouillé !), grogna-t-il en Gallo.
Il marchait vite dans une ruelle sombre. Pas un chat dans les rues. Mais la peur, son odeur que l'on pouvait humer, encombrait l'atmosphère, et sont poids presque palpable alourdissait les épaules maigrichonnes des chiens errants, qui semblaient songer, eux aussi, à faire leur valises. Derrière deux containers à ordures, un homme corpulent en imperméable gris attendait impatiemment, chapka enfoncée sur les oreilles malgré la saison. Il entendit les jurons de Lurète, dans une langue qu'il ne supportait plus d'entendre. Il devrait pourtant se taper encore son accent. Pour la dernière fois, peut-être. Il héla en russe.

- " Tadoussac ! Amène ton cul par ici ! "

L'autre accéléra pour se retrouver face à Ivan Gobyotchov, député de l'Assemblée des Oblast de la RLP pour la 3e circonscription de St-Brivnokov, emmitouflé dans sa tenue d'hiver, probablement pour ne pas être reconnu.

- " Ça va Ivan, calme toi ! "

- " Tu me demande d'être calme ?! Jouer la démocratie, ta stratégie à deux balles ! Merde. "

- " Chuut ! Ils ne sont pas encore là ! Tu vois des chars pharois ? Bon. Alors reprend ton souffle. Tu as bu? "

- " Tu crois que sa suffirait ?! Je suis comme tout le monde, c’est la panique ! Ils vont arriver ! Demain, après-demain, dans une semaine ! Et le DSS, ils vont en faire quoi ? À ton avis ? Ils fallait rejoindre la RSP dès le début de la guerre de réunification ! Je vous l'ai dit ! MERDE ! "

- " Tu t'emporte pour rien, Novigrad et l'Alguerena sont encore là. Et moi aussi, je suis encore là. "

- " Ah t'es là toi ! Ah oui bien sûr ! Et si vous serviez à quelque chose, vous les gallèsants, tu saurais peut-être que l'Alguerena et Novigrad ont annoncé que TOUT L'ONC se retire ! Ils partent tous putain, TOUS ! Et moi je suis foutu ! Staïglad est perdue, la RLP est perdue, et j en'aurais pas d'entrées au nouveau régime ! Trois ans et demi que je me coltine tes conneries de Duc et de SGEP ! Et tu n'est pas foutu de me donner le moindre petit avantage ! Tu pue la merde ! "

- " Donc tu as bu. Écoute : je ne peu pas faire face à tous les revers de l'ONC, ni à toute l'ambition albienne. Je savais depuis quelques temps que l'ONC voulait se retirer, mais je ne pensait pas qu'ils le feraient. Donc je ne te l'ai pas dit pour ne pas t'inquiéter. Maintenant, il faut penser à comment s'en tirer intelligemment dans tout ce merdier. Alors, ce qu'on va faire... "

- " Ce qu'on va faire ?! C'est toi qui a bu ! Mais moi j'arrête tes combines à deux roubles ! Ça suffit ! TU TE BARRES ET LE DSS VA SE DÉMERDER SANS TOI ! Et dis bien à 213 tout ce que je pense de sa coordination, là. "

- " Non mais oh ! Si on en est là, c'est parce que vous, les députés de la douma, vous n'avez pas été foutu de mettre un peu de démocratie dans le merdier ! On allait pas vous donner le pouvoir sur un plateau, fallait vous bouger ! Mais en trois ans, le Prodnov est resté sous perf de l'ONC ! Vous n'avez rien obtenu, la Douma n'a rien voté ! Tu t'es mis dans la merde tout seul, aparatchik de merde ! "

- " On va reprendre les choses à la base, imbécile. Moi, je te l'ai toujours dit, je HAIS l'ONC, la République Libre et tout ce qu'elle représente. Et toi aussi, tu m'as dit la même chose quand je t'ai connu pour cette histoire de poulet. Tu m'a dit que ceux qui t'emploient sont contre l'ONC. Mais j'ai bien suivi, le communisme s'est pris une belle branlée en Gallouèse ! Alors je comprend mieux pourquoi depuis deux ans, tu nous demande de la jouer démocratique ! Mais moi de mon côté, À CHAQUE FOIS je t'ai dit de tisser des liens avec la RSP, À CHAQUE FOIS je t'ai dit que ce régime bancal allait tomber. On l'a pas eu, l'indépendance que tu as promis. Ou si, on l'aura, mais ce sera grâce au Pharois, et avant ça, ils vont me mettre en prison. "

- " Mais... "

- " Laisse-moi finir. Demain, moi, mon équipe et quelques autres députés du DSS qui comme moi viennent de l'ère Belleski - tu les connais : Bushnov, Klestovski, Piotrovich, etc - on va tenter de se rapprocher des communistes de Peprolov. Et ce sera sans toi. Annonce à Loutre que la collaboration est terminée. Parce que j'aime mon pays, moi. "

- " Attends ! Vladislav il reste, lui ? "

- " Bezrukov ? Tu sais ce que je pense de ce gringalet ! Évidemment qu'il reste, mais il ne te sera pas d'une grande utilité. Il a rejoint une milice citoyenne patriote qui veut "défendre la démocratie". Il ne veut pas comprendre qu'avec les capitalistes, c'est pas de la démocratie, mais bon... Paix à son âme. "

- " Il es mort ? "

- " Pas encore. Allez, adieu ! "

- " Attends ! Reviens ! Je te ferait extrader, il y a des solutions, j'ai un plan à t'exposer, je... "

Lurète s'interposa entre Gobyotchov et la sortie de l'impasse. Il essaya naïvement de le retenir par le bras, pour lui exposer ses idées, le convaincre de rester. Il n'avait pas réfléchi suffisamment, il agissait sous le coup de la panique, il avait bu... Mais à quoi bon ? L'imposant député le repoussa de son bras grassouillet, et poursuivit son chemin en grognant, multipliant les efforts pour ne pas être reconnu. Autrefois, leurs échanges se déroulaient au grand jour... Le parfum de la dictature flottait-il déjà sur Staïglad ? Repoussé par Gobyotchov, Lewig Tadoussac tomba sur le sol, entre deux poubelles.
Il resta là, assis dans sa flaque. Alors oui, s'adebet' cru dans lou braies. Mais il n'y a plus rien à faire qu'à rester seul, regarder les chiens errants.
L'automne prodnovien est humide, et tous les staïgladois vont le redécouvrir, à leurs dépens.
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