07/01/2018
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Activités étrangères en Alguarena - Page 5

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Les grands axes d'amélioration de l'exercice Delfin Blanco

Briefing

L'opération Dauphin Blanc est entrepris entre le Duché et Sylva et l'Alguarena afin de consolider les capacités d'interopérabilités de leurs forces respectives dans la lutte anti-piraterie et la stabilité de Paltoterra. L'exercice s'inscrit également dans une volonté d'approfondir les habiletés de coopération militaires sylvo-alguarenos en allant au-delà de la simple surveillance maritime, mais bien en intégrant des opérations plus ambitieuses, allant de la simple interception au débarquement amphibie. De tels objectifs révèlent à leur tour leur lot de contraintes opérationnelles, mises en exergue dans cette coopération et minutieusement étudiées durant les retours d'expériences, avec d'ajuster les méthodes et renforcer la synergie des deux nations.

Le commandement, premier grand point de coopération :

La nécessité d'établir un commandement intégré est le premier élément clé naturellement mis en avant avec la programmation de telles manœuvres. Delfin Blanco est en quelque sorte le prétexte pour aller au-delà du simple partage de renseignement maritime et plonger dans une véritable coopération au niveau des actions de terrain. La mise en place d'une communication étroite entre les État-Majors sylvo-alguarenos permet ainsi la définition des objectifs et stratégies, ainsi que la planification de leur mise en application tout en tenant compte des moyens disponibles. Dans la continuité d'un commandement conjoint, cette intégration permet une communication directe et réactive entre les hautes sphères de la hiérarchie pour déterminer et répartir les missions tout en ayant une vision claire des moyens disponibles et des ordres de priorité pour les allouer. Cela permet qui plus est une rationalisation des moyens avec une répartition complémentaire des efforts de surveillance et intervention, évitant les redondances excessives avec la concentration de patrouilles dans des zones déjà hautement surveillées par le pair.

L'aspect électronique :

Le déploiement d'importants dispositifs de surveillance et identification amène à la coopération dans des systèmes diversifiés avec leurs propres spécificités techniques et méthodologiques. La coordination des radars, transpondeurs et radios du Duché et de la Fédération implique une harmonisation des fréquences et protocoles d'opérationnels. Cela passe déjà par un calibrage des moyens de détection et communication de façon à assurer la fusion des données et un partage en temps réel des informations acquises de manière complètement automatisée, ou encore par la formation de canaux cryptés communs. La chose s'applique également sur le plan acoustique avec la surveillance par sonar contre les sous-marins. La coordination des moyens de détection embarqués (navires, sonar tractés sur hélicoptères) ou largués (bouées acoustiques actives ou passives déployées de manière autonomes), là encore sur le plan technique comme opérationnel, permet de rationaliser la répartition des moyens matériels pour établir une grille de détection complète et fonctionnelle.
Dans la continuité du commandement intégré, le traitement et la fusion de ces données s'accompagne d'une coopération minutieuse entre les organes dédiés pour établir une cartographie précise et réactive des éléments observés par l'un ou l'autre.

Les interventions, contraintes pratiques et linguistiques :

Si l'établissement d'un commandement intégré et la formalisation des dispositifs de communication et détection constituent déjà un exercice périlleux, les coopérations locales sur le terrain s'avèrent d'autant plus délicate avec les exercices pratiques. Il s'agit pour les forces spéciales sylvo-alguarenos de s'accorder dans leurs interventions en tenant comptes des différences doctrinales, tout en appuyant la chose d'un exercice pour passer outre les barrières linguistiques. La définition d'un vocabulaire orale, mais aussi gestuel commun est une étape nécessaire à la formalisation des coopérations sur le terrain. Notons que si le français est particulièrement répandu mondialement et contribue à être enseigné massivement, le poids économique et géopolitique à l'échelle régionale de l'Alguarena amène à l'enseignement favorisé de l'espagnol au sein de Sylva. De cette fondation, peuvent partir des formations spécialisées pour les forces d'interventions sylvo-alguarenos tout en incluant un volet sur la mise à niveau linguistique. Telle que précisé précédemment, cette mise à niveau dépasse le simple apprentissage de la langue et intègre la définition d'un vocabulaire commun précis pour définir l'ensemble des situations et éléments de contexte en opération, en plus des spécificités telles que le langage gestuel.

L'opération conjointe d'appareils militaire :

Au-delà des contraintes pratiques localisées comme le vocabulaire, langage et autres éléments de compréhensions, vient la question de l'opération conjointe d'équipements très sophistiqués conçus pour s'intégrer dans des doctrines très spécifiques. On entend par là la difficulté de coordonner des avions de chasse ou navires sylvois et alguarenos, pensés pour des doctrines propres, avec leurs approches, formations et tactiques nationales. Cela exige d'opérer un travail au niveau du commandement intégré pour que s'organisent de manière pertinente des équipements bien distincts en termes de performances et doctrines pour se compléter de manière synergique et établir des tactiques et stratégies performantes et efficientes.
Surveillance, interception, mais aussi débarquements amphibies et dissuasion commune sont des éléments particulièrement révélateurs des difficultés rencontrés dans la coopération matérielle. Cela implique une collaboration particulièrement poussée non pas uniquement pendant, mais aussi après les exercices durant les briefings et retex de manière à faire le point sur l'agencement des appareils étrangers entre eux, leurs faiblesses et leurs forces mutuelles.

Développement de la confiance et complicité au niveau du personnel :

Un dernier point abordé par ces exercices concerne la mise en place d'une forme de camaraderie entre les militaires sylvois et alguarenos. L'opération d'exercices communs permet de développer l'aspect relationnel et garantir la confiance nécessaire en situation réelle. La démonstration des capacités combinées permet de « briser la glace » et garantir à chacun une pleine acceptation des missions conjointes, là où un exercice d'une telle envergure sans précédent pourrait laisser apparaître une certaine méfiance et réticence face à l'absence d'expérience concernant les compétences et méthodes alliées. Il s'agit là d'un point essentiel au moral des armées et à la détermination au combat, en assurant d'avoir des forces aptes à agir comme un seul bloc et non pas comme des éléments distincts et sans attaches. Le manque de confiance envers les compétences alliées risquerait même d'amener un manque de performance en sur-mobilisant la psyché sur des questions annexes plutôt que de se focaliser sur la mission immédiate. Connaître pleinement les capacités des alliés évite de remettre perpétuellement en question les chances de réussite, risques et autres inconnus au profit d'une attention totale sur l'exécution et la situation sur le terrain.

Au-delà de l'aspect purement pratique et opérationnel de ce rapprochement entre militaire et du développement d'une forme de complicité, cette camaraderie est également favorable au rapprochement populaire entre sylvois et alguarenos, avec l'émergence d'une imagerie militaire fraternelle et des retours positifs rapports par le personnel lors de leurs retours dans le civil. Ces exercices deviennent ainsi la continuité des relations humaines entre sylvois et alguarenos, qui se déroulaient précédemment dans des cadres civils, académiques ou touristiques.
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