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Nouvelles du jour (07/06/2016) :

Les tridents d'or ont rendu leur verdict

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Le palais du cinéma à Bell-Vill

Après une (très) longue nuit de cérémonie, nous connaissons maintenant les grands vainqueurs de ce nouveaux cru des Tridents d'or. Cette cinquième édition se déroulait hier au palais du cinéma de Bell-Vill, dont vous aurez ici un résumé d'ensemble ainsi que le palmarès complet et le résumé approfondi du film vainqueur.

La première chose à retenir est le triomphe des films Confesionario d'Atilio Diriscopa et Les années Samiennes d'Akilo Trevisa. Le premier réalisateur, qu'il n'est vraiment pas galvaudé de considérer comme un monument du cinéma youslève est reparti avec le plus prestigieux des prix, celui du meilleur film. Confesionario rafle aussi les meilleurs décors et la meilleure photographie ainsi qu'un seul prix personnel qui revient à Efrain Pliego, couronné meilleur acteur dans un second rôle pour avoir campé Père Inaki.
Le second a récolté la bagatelle de cinq tridents notamment celui de la meilleure actrice mais aussi de la révélation féminine pour Gaia Duris, qui a reprit avec brio le personnage mythique d'Eve Chapelle. Quasiment inconnue du grand public avant ce film, la jeune actrice âgée de 25 ans seulement est maintenant propulsée directement au rang de superstar et d'idole des jeunes. Akilo Trevisa repart avec la meilleure adaptation, véritable succès à son sens. Il avouera même préférer gagner ce prix plutôt que le meilleur film car pour lui son véritable objectif était de rendre honneur à l’œuvre iconique d'Ikaël Marion plutôt que de récolter des louanges plus générales. Symbole de cette réussite d'immersion en plein XVIIe siècle, Les années Samiennes gagnent aussi les prix des meilleurs costumes et de la meilleure bande originale, cette dernière étant en grande majoritée composée par le conservatoire classique de Sedjan.

Si Atilio Diriscopa, Gaia Duris et Akilo Trevisa ont bien sûr concentrés la lumière des projecteurs, et à raison, d'autres n'étaient pas en reste. On pense tout de suite au génial Aristo Salas, lui aussi figure emblématique du cinéma youslève et des thrillers qui aura encore une fois marqué l'année avec son angoissant Sr Dedalo. Il obtiendra d'ailleurs le prix du meilleur réalisateur ainsi que les prix du jury étranger, à la majorité absolue, et du meilleur scénario original. "Ces deux prix valent beaucoup pour moi car cela signifie que malgré mon grand âge je suis encore dans le coup. Ce soir, mon travail a été reconnu par mes pairs youslèves et étrangers, je suis un vieil homme heureux." Une belle revanche pour celui qui est pendant longtemps resté dans l'ombre des réalisateurs plus mainstream. Si cette cérémonie a permise de donner de la reconnaissance aux anciens, elle a définitivement aussi été celle de la révélation de grands talents, notamment féminins. En plus de Gaia Duris, Penelope Kyra a brillée avec son film L'acteur. Elle remporte notamment le prix du meilleur premier long-métrage quand l'acteur Eneko Distavi réalise lui aussi le doublé meilleure révélation masculine et meilleur acteur pour son rôle poignant d'acteur qui perd la mémoire et tente de la retrouver en jouant la comédie.
A noter le prix du meilleur second rôle féminin pour Alssya Podmene dans le très bon film Ikklesia d'Arsippe Cadaval, qui aura néanmoins souffert d'une sélection très relevée cette année. Côté film d'animation c'est L'appel de l'aventure qui gagne alors que le meilleur documentaire est Toujours plus, documentaire sur l'escalade eurycommuniste.

Enfin, il est important de mentionner le vainqueur du meilleur film étranger qui n'est autre que Six hommes et un flingue / Seis hombres y una pistola du réalisteur suenojola Quintín Alonso de Tira. A l'annonce de la récompense, Tira a eu le droit à une longue standing ovation. Tous connaissaient le goût des youslèves pour les westerns mais aussi leur sévérité concernant les réalisation dans ce genre par des réalisateurs étrangers. Cette fois-ci, il semble que ce récit a mis tout le monde d'accord. A commencer par un membre du jury qui a préféré rester anonyme : " Avant de voir Seis hombres y una pistola c'était le film Le silence du sable qui avait les faveurs du jury. Mais après le visionnage du dernier film ça ne faisait plus aucun doute. Nous avons tous reçu une claque que ce soit au niveau du scénario ou de la mise en scène comme du jeu des acteurs, tout était parfait. Je pense que si ça avait été un film yousève il aurait été le grand favori de cette édition. Cette sortie dithyrambique semble confirmer ce que pense le grand public car Six hommes et un flingue a fait une entrée fracassante dans le box office youslève, percée qui devrait continuer encore un peu plus longtemps après cette prestigieuse victoire. L'acteur Alberto Monca, qui joue le rôle du personnage principal à l'âge adulte, a aussi beaucoup marqué les esprits car certaines rumeurs font déjà jouer cette pépite dans les prochains films de Diriscopa ou Salas.

Certains spécialistes estiment que nous pourrions avoir à faire à la meilleure cuvée depuis la création de cette compétition en 2012. Cela est sans doute le fruit de l'investissement massif des deux derniers Conseils (Vaillancour et maintenant Vera) dans le septième art qui est vu par l’exécutif youslève comme à la fois l'un des plus grands facteurs de soft power de la Youslévie mais aussi comme un marché lucratif à en devenir. Concrètement, cela se traduit par des aides colossales en faveur du cinéma youslève, souvent au détriment des autres formes d'arts et de créations culturelles, qui ont permises l'explosion du nombre de film et du budget moyen pour ces derniers en l'espace de 5 ans, soit le début du "grand plan" comme l'avait nommé Lucio Salas, à l'époque Secrétaire aux Affaires Culturelles de Leone Vaillancour.
C'est donc dans ce contexte d'ébullition cinématographique dans le pays qu'ont eux lieux ces 5e Tridents d'or. Et si aujourd'hui le cinéma youslève domine largement le marché national et a une très bonne place en Evasie, le prochain objectif sera sans doute de toucher plus largement l'Eurysie mais aussi pourquoi pas les marchés internationaux, notamment ceux des pays membres de l'ONC. Néanmoins, l'heure était à la fête hier. Hemeraldo Vera s'est fendu d'un post plein de fierté sur les réseaux sociaux, s'enorgueillant de la réussite de cette cérémonie.
Ce n'était pas gagné car on s'attendait à une levée de bouclier collectif des acteurs et autres récompensés contre la politique du Conseil depuis maintenant plus de deux ans, il n'en fut rien. A part quelques piques des humoristes chargés de divertir les spectateurs et téléspectateurs, les représentants du cinéma youslève sont restés plutôt sage, au grand désarroi de certains internautes qui auraient préférés une cérémonie un peu plus engagée.

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Le trident d'or




Meilleur film : Confesionaro

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Genre ou thème abordé : Histoire - Aventure - Drame
Résumé :
Sedjan, une matinée de juin 1974. Dans la lourdeur de l'été youslève un vieillard monte difficilement les marches qui mènent au parvis de la Ikklesia Vasca. Une fois à l'intérieur de la superbe cathédrale il se dirige vers le confessionnal. Il s'y agenouille et entame une discussion avec le jeune prêtre qui y officie à ce moment, Père Iñaki. Après une courte discussion où Iñaki apprend au vieil homme le déroulé d'une confession, ce dernier déclare alors :
" Pardonnez-moi mon Père mais je ne me suis pas confessé en 87 ans d'existence. J'ai commis tous les péchés possibles et inimaginable durant ma vie qui fur une succession de débauche, de larcin et de trahison. Le plus grand à vos yeux a peut-être été de ne jamais croire en un dieu même si le premier a sans doute été de naître.". S'ensuit alors un dialogue qui marquera à jamais Iñaki. Sabas lui racontera toute son histoire qui fera remonter le temps et voyager autour du monde le jeune prêtre au cours d'un récit biographique exceptionnel.


Toute l'histoireIl commence par sa naissance et sa jeunesse en tant que bâtard d'un noble et d'une prostituée dans les faubourgs de la capitale youslève. Sa vie faite de chapardages et d'une insouciance naïve bascule alors qu'il a 6 ans quand sa mère se fait égorgée devant lui par un proxénète. Parachuté dans un orphelinat de la campagne lève. Martyrisé par le directeur du pensionnat, il trouve son premier amour, Adeia, et ses premiers compagnons de galère mais cela ne dure qu'un temps. A 13 ans, il surprendra le directeur en plein ébat avec Adeia. Fou de rage il tuera les deux sans savoir qu'il n'assistait pas à un acte d'amour mais à un viol.

On revient alors dans le confessionnal en 1974. Abasourdie par le récit qu'est en train de lui compter Sabas et pensant que ce dernier lui ment, le jeune prêtre est à deux doigts de renvoyer le vieillard quand ce dernier lui montre une cicatrice, souvenir des tortures que le directeur lui a faites subir.

Il n'a pas d'autres choix que de fuir et il atterrit finalement à Sedjan. Retour à la case départ pour Sabas qui bascule alors petit à petit dans l'illégalité et devient membre d'une petite bande. Il se met alors à la recherche active de deux hommes, son père et celui qui a tué sa mère. Après quelques mois de recherches il découvre l'identité des deux hommes qui n'en étaient en fait qu'un seul. Celui qui a égorgé sa mère n'était pas qu'un proxénète mais était aussi un des meilleurs amis du Roi Emmanuel II. Il avait mit enceinte la mère de Sabas sans le vouloir et l'avait liquidé pour un loyer impayé en sachant très bien qu'il était le père de son fils.
Sabas va le torturer pendant trois jours puis le laissera se vide de son sang devant ses yeux. Une fois le corps découvert, la répression ne se fait pas attendre et la garde royale mènera une expédition punitive sanglante qui sonnera alors le début de la Révolution. Le jeune orphelin s'engagera alors tout naturellement dans le camp républicain et participera à la mise à sac et à l'incendie du palais royal le 23 novembre 1904.

Une fois la République proclamée il s'enrôlera dans l'armée. Il participera à la traque des nobles youslèves encore en vie et sur le territoire et racontera notamment une terrible histoire où on le força, lui et son bataillon, à exécuter une famille, femmes et enfants compris. C'est aussi en tant que militaire qu'il débarque dans la Grande Colonie de Nali en 1910 afin de calmer les soulèvements de la population colonisée. Dégoûté par les exactions que commet l'armée youslève sur les locaux et définitivement désappointé d'une République pour qui il avait lutté une dizaine d'années mais lui avait fait commettre les pires crimes, il dépose les armes et rejoint la lutte indépendantiste. Puis il rencontrera l'amour d'une locale, une négresse comme il le dit lui-même. Alors ils tenteront de fuir mais en vain, il perdra une fois de plus l'amour un des amours de ses innombrables vies. Il s'embarquera alors sur un bateau de marchandise et découvrira le monde en tain que marin.

Un beau jour, il se fera rattraper par la guerre et l'horreur, en 1926plus précisément, voilà le Brod Flor. Il pensait que l'armée youslève l'avait oublié, il n'en est rien, les hommes en costume n'oublient jamais. De nouveau il vivra l'apocalypse, de nouveau il s'en échappera. Mais cette fois-ci il se fera prendre, 20 ans de travaux forcé pour lui. Il en sort en 1950 dans une Youslévie changée. Il s’exile donc une fois de plus dans les Arcaves où il vit en ermite depuis.

Pourquoi êtes vous là alors ? Lui-même ne le sait pas, mais il le fallait, il devait revenir dans cette ville qui l'a vu naître pour qu'elle puisse aussi le voir mourir. Cette ville lui a prise son innocence, alors qu'elle lui prenne aussi sa vie. Maintenant la vérité est qu'il voulait contempler une dernière fois les premiers endroits de sa vie et les seuls où il fut, il le croit, vraiment heureux. Le prêtre Inaki lui donne l'absolution, Adeia sort du confessionnal, puis de l'Eglise. Une fois sur le parvis, le vieil homme s'effondre, raide mort.

Générique de fin.


Commentaire :
Critique youslève :Il faudra voir l'accueil du public et attendre que le film vieillisse un peu mais l'on peut déjà estimer qu'on est potentiellement devant l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma youslève. Atilio Diriscopa nous fait remonter le temps en plongeant le spectateur dans le monde contemporain youslève et mondial grâce aux flash-backs du vieux Sabas, ces flashbacks constituent pour près de la moitié du film et sont entrecoupés de dialogue entre le prêtre et le vieillard. Une réalisation léchée et les performances de Cleon Agramonte (Sabas vieux), d'Altes Numa (Sabas adulte), d'Alkesto Sancti (Sabas adolescent) et d'Efrain Pliego (Iñaki) sont tout autant d'arguments permettant de dire que nous sommes face ici à un potentiel chef d’œuvre.

Société de production ou Producteur : Asami
Réalisateur : Atilio Diriscopa
Acteurs principaux ou notables :
Cleon Agramonte (Sabas vieux)
Altes Numa (Sabas adulte)
Alkesto Sancti (Sabas adolescent)
Efrain Pliego (Iñaki)

Date de sortie : décembre 2015





Le palmarès complet :



  • Meilleurs décors
  • Sr. Dedalo
    Confesionaro
    Les années samiennes : 1657
    Nos jours à deux

  • Meilleurs costumes
  • Confesionaro
    Les années samiennes : 1657
    Ikklesia
    Trône de poussière

  • Meilleure photographie
  • Confesionaro
    Les années samiennes : 1657
    Sr. Dedalo
    Trône de poussière

  • Meilleur montage
  • Confesionaro
    Les années samiennes : 1657
    Sr. Dedalo
    Force spéciale

  • Meilleur son
  • Une vie de musique
    Un, deux, trois !
    L'acteur
    Leucytalea

  • Meilleur bande originale
  • Une vie de musique
    Un, deux, trois !
    L'acteur
    Les années samiennes : 1657

  • Meilleur scénario original
  • Confesionaro
    Sr Dedalo
    Nos jours à deux
    Ikklesia

  • Meilleure adaptation
  • Les années samiennes : 1657
    L'acteur
    Une vie de musique
    Trône de poussière

  • Meilleure révélation féminine
  • Nina Ormolan (Agata dans Sr Dedalo)
    Gaia Duris (Eve Chapelle dans Les années samiennes)
    Alyssa Podmene (Fabia dans Ikklesia)

  • Meilleure révélation masculine
  • Alkesto Sancti (Sabas adolescent)
    Victor Dénes (Elio Maravisa dans Les années samiennes)
    Eneko Distavi (Phileas Athenion dans [i]L'acteur)[/i]

  • Meilleure actrice dans un second rôle
  • Héra Nila (Psy de Phileas dans L'acteur)
    Ella Disanyl (Mère d'Agata dans Sr Dedalo)
    Alyssa Podmene (Fabia dans Ikklesia)

  • Meilleur acteur dans un second rôle
  • Efrain Pliego (Iñaki dans Confesionaro)
    Krato Korydon (Señor Dedalo dans Sr Dedalo)
    Isaia Primon (Hegias dans Nos jours à deux)

  • Meilleur actrice
  • Nina Ormolan (Agata dans Sr Dedalo)
    Gaia Duris (Eve Chapelle dans Les années samiennes)
    Melita Antara (Eulalia dans Nos jours à deux)

  • Meilleur acteur
  • Eneko Distavi (Phileas Athenion dans L'acteur)
    Victor Dénes (Elio Maravisa dans Les années samiennes)
    Cleon Agramonte, Altes Numa et Alkesto Sancti (Sabas aux trois âges dans Confesionaro)

  • Meilleur premier film
  • L'acteur réalisé par Penelope Kyra
    Leucytalea réalisé par Astero Belos
    Nos jours à deux réalisé par Thea Draga
    Ikklesia réalisé par Lirio Kastalen

  • Meilleur film documentaire
  • Toujours plus
    Orga
    Youslévie Football Club
    Les âmes du Tryposeidonas

  • Meilleur film d'animation
  • Une vie de musique
    Les étoiles parlent
    L'appel de l'aventure
    Leucytalea

  • Meilleur film étranger
  • Six hommes et un flingue / Seis hombres y una pistola

  • Meilleur film du jury étranger
  • Confesionaro
    L'acteur
    Les années samiennes : 1657
    Sr Dedalo

  • Meilleure réalisation
  • Atilio Diriscopa pour Confesionaro
    Arsippe Cadaval pour Ikklesia
    Aristo Salas pour Señor Dedalo
    Akilo Trevisa pour Les années samiennes : 1657

  • Meilleur film
  • Confesionaro
    L'acteur
    Les années samiennes : 1657
    Sr Dedalo

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Nouvelles du jour (08/05/2017) :

Football : le BFC champion, la coupe du monde approche à grand pas


Le monde du football est en ébullition en Youslévie. Entre ambitions politiques, reprise de club, championnat toujours plus compétitif et une nouvelle génération qui vient tenter de reprendre le flambeau d'une sélection mal en point, tout bouge rapidement dans le sport le plus populaire du pays qui bien souvent représente fidèlement l'état de ce dernier. Nous vous proposons ici un tour d'horizon du football youslève à un an seulement de la prochaine coupe du monde.


Et de 20 pour le Breuillet Football Club. Les Verts et Rouges ont remportés leur 20ème championnat de Youslévie après une saison où aucune autre formation n'aura réussie à rivaliser avec eux.
Les Breuilletois ont pris la tête du championnat dès la sixième journée avant de ne plus jamais la lâcher. Ils finiront finalement avec seulement deux défaites, toutes deux arrivées dans les derniers matchs du championnat, et treize points d'avance sur leurs principaux rivaux cette saison, Baltos. Les champions ont pu s'appuyer sur une colonne vertébrale issue du club. Avec Allande Agaraberry dans les buts, Aristo Coronil en défense centrale, Lucio Gorosabel comme homme à tout faire au milieu de terrain et Riando Bodin en électron libre sur le front de l'attaque, le BFC a finit meilleure défense et meilleure attaque du championnat. Ce dernier a d'ailleurs été élu meilleur joueur de la saison. Une récompense méritée pour celui qui a récolté la bagatelle de 12 buts pour 20 passes décisives, le tout en alternant entre les postes d'ailier, de faux numéro 9, de tachita, et parfois même de buteur tout au long de la saison. L'ultrapolyvalent a parfois enchaîné trois postes différents dans un même match sans pour autant être perturbé. Son duo avec Toni Mejia a fait trembler toutes les défenses de Youslévie, d'un côté un petit joueur trapu mais diablement vif et doué et un grand (presque deux mètres) renard des surfaces aussi à l'aise de la tête que des pieds de l'autre. Mais comme expliqué plus haut, la défense était loin d'être en reste avec Agaraberry dans les bois qui s'assume saisons après saisons comme l'un des touts meilleurs gardiens de but de l'histoire du football youslève, et cela à seulement 27 ans et en ayant été propulsé titulaire en club et en sélection à peine à sa majorité. Il aura gardé ses cages inviolées lors de douze matchs sur trente-quatre, un record, bien aidé par Aristo Coronil. Lui aussi formé au club, il est l'une des révélations de cette nouvelle saison et est le digne successeur du légendaire Aristo Trevisan, qui avait jusque là laissé un vide énorme dans la défense breuilletoise et youslève depuis son départ en retraite il y a quelques années maintenant. C'est sur cette base de joueurs que devrait s'appuyer le sélectionneur Alexandros Arnaris, d'ici les prochaines années.

Les seconds, le FC Baltos, n'auront pas démérité même s'ils n'ont jamais réussi à rivaliser avec Breuillet. Sans briller dans le jeu ni par des individualités, si ce n'est Nathan Muller qui aura comme à son habitue illuminé le stade du Safran, les bleus et rouges auront su surpasser un RC Sedjan plein de fougue et de jeunesse. Ces derniers terminent à la troisième place du podium mais en jouant de manière offensive et en régalant les observateurs.

En tête de proue de cette jeune équipe, on retrouve Eramun Ander qui aura explosé lors de cette saison. Sa trajectoire est complètement folle. Évincé de l'Athletic Club adolescent car jugé trop frêle, il toque à la porte du RCS, l'autre club de la capitale, qui lui donne sa chance. Ses qualités de dribble, de passe ainsi que sa vision du jeu hors norme attirent rapidement les projecteurs sur lui et à même pas 20 ans il réalise sa première saison complète en première division. Et quelle saison, avec son impact énorme dans le jeu, il aura été le tachita d'un RCS en reconstruction mais joueur, avec comme résultat cette belle troisième place et un titre de meilleur jeune joueur du championnat. Les experts voient déjà en lui le nouveau Roger. Il y a effectivement énormément de similitudes entre la légende et ce nouveau venu : tout deux Vasques, ils sont passés par l'Athletic Club durant leur formation avant d'exploser au Racing Club Sedjan, ils évoluent au cœur du jeu et ont une belle gueule. De plus, Eramun Ander explose la saison suivant la retraite internationale de Roger Azabalbeascoa, qui a décidé de raccrocher les crampons, éreinté par la pression constante sur ses épaules et les désaccords avec le sélectionneur. Il a d'ailleurs choisit de s'exiler au San Youté pour finir sa carrière riche en titre, en émotion mais aussi en désillusion, où il regarde de loin ce qu'il se passe en Youslévie. Ander aura donc la lourde tâche de reprendre le flambeau, lui qui a été appelée pour la première fois par le sélectionneur Arnaris cet hiver.

Concernant la sélection justement, on ne peut pas dire qu'elle se porte à merveille. Son état de forme est d'ailleurs très inquiétant à quelques mois de la coupe du monde. Les individualités très performantes en club (Bodin, Muller) n'arrivent pas à prendre leur responsabilité alors que ce sont à eux maintenant de montrer la voie. Avec la retraite internationale de Roger une page de la sélection se tourne et c'est justement à cette génération de joueurs dans la force de l'âge de s'affirmer afin d'entamer la transition et d'accueillir comme il se doit les jeunes prodiges comme Ander ou Coronil. Les choix du sélectionneur interrogent aussi. Arnaris continue de faire confiance à des joueurs vieillissants comme Heracles Segura, Eurysthos Cadena (37 ans chacun) ou Attila Aguerre (39 ans).
Les matchs amicaux prévus cet été seront décisifs et il se murmure qu'Arnaris serait sur la sellette et qu'en cas de mauvais résultats il pourrait se faire remercier. Surtout que selon de nombreuse source, Hemeraldo Vera est très concerné par les prestations des lions dorés. Le Directeur du Conseil mise énormément sur le rayonnement de l'équipe nationale. Il prépare aussi la candidature de la Youslévie à l'organisation de la prochaine Coupe du Monde. Selon des sources proches de lui il en aurait fait une affaire personnelle. Il sera donc présent lors des trois matchs amicaux que joueront les joueurs choisis par Arnaris, vous pouvez les retrouvez ci-dessous :


Gardiens
Allande Agaraberry-27 ans-Breuillet F.C
Eurysthos Cadena- 37 ans- R.C Sedjan
Simenon Parmenides - 23 ans- Baltos F.C

Défenseurs
Jonas Botter- 28 ans- Breuillet F.C
Bodor Ervin- 34 ans- R.C Sedjan
Arero Ahren- 27 ans- Baltos F.C
Aristo Coronil - 23 ans- Breuillet F.C
Leo Garasca - 28 ans - libre de tout contrat
Eli Rana- 30 ans- Baltos F.C
Heracles Bonami- 32 ans- Lokeren
Gaetàn Pugliesi- 26 ans- Baltos F.C

Milieux
Lucio Gorosabel- 25 ans- Breuillet F.C
Eramun Ander - 20 ans - R.C Sedjan
Heracles Segura- 37 ans- R.C Sedjan
Atila Aguerre- 39 ans- F.C Baltos
Nathan Muller- 27 ans - F.C Baltos
Neo Dissana- 32 ans- Castelisière F.C

Attaquants
Riando Bodin- 29 ans- Breuillet F.C
Yason Menares - 26 ans- F.C Baltos
Tony Mejia- 32 ans- Breuillet F.C
Casimiro Diodoro - 27 ans - Breuillet F.C
Erramun Goyonaga – 25 ans – Sportig Kronaï
Kleon Akrisio - 28 ans -

Pour ce qui est de la composition, le choix Agaraberry semble évident au poste de gardien même si Arnaris a aussi un faible pour le gardien vétéran Eurystho Cadena. Pas de surprise sur les côtés de la défense, à gauche Pugliesi est une valeur sûr, lui qui sort d'une saison complète à Baltos, et Botter qui a été excellent avec le BFC sera sans doute le latéral droit lors des amicaux et pour la coupe du monde. En défense centrale par contre, il n'y a pas de hiérarchie claire et nette, les cartes étant sans cesse rebattues depuis le départ à la retraite de Trevisan. Coronil, bien que l'une des révélations de ces dernières saisons, est jugé trop jeune et inexpérimenté par Arnaris qui lui préfère régulièrement Rana ou Garasca, qui est d'ailleurs libre et pourrait s'engager dans un club étranger. Au milieu, Eramun Ander, pour les mêmes raisons que Coronil, n'a lui non plus pas toute la confiance du coach qui préfère aligner le vétéran Segura aux côtés de Muller avec en pointe basse Lucio Gorosabel. Sur le front de l'attaque, Bodin et Mejia semblent bien installés sur l'aile gauche et à la pointe alors que le concurrence fait rage pour savoir qui arborera le maillot blanc et doré sur l'aile droite.

Les maillots justement, la marque à l'éclair Takita a dévoilé les maillots de la sélection pour la saison (et donc la coupe du monde) à venir.

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Sans aucune surprise le maillot domicile est blanc avec des motifs hellènes dorés. La tunique extérieure quant à elle est rouge avec un éclair blanc et gris qui rappellent évidemment le drapeau youslève. Ces pièces auront suscités des réactions mitigées, certains regrettant que le maillot extérieur ne soit pas doré avec des touches de blanc comme il l'est à l'accoutumé et qu'au contraire le domicile soit d'un blanc cassé avec des teintes dorées prédominantes et non d'un blanc "pur" avec seulement quelques touches en or. Toutefois, les ventes excellentes de ces deux produits ont rapidement repoussées les critiques. Takita, l'équipementier phare de la FYF depuis maintenant des décennies ne compte pas s'arrêter là. La marque à l'éclair s'attaque désormais aux marchés étrangers et la première des prises est l'Azur dont les maillots ont été dévoilés cette semaine et n'ont cette fois reçus
que des éloges.

Côté business d'ailleurs, Jean Texteur, l'homme d'affaire Teylais et le Bell-Vill FC ont officiellement annoncé le rachat du club pour une somme qui est encore inconnue. Le club de la ville balnéaire battait de l'aile depuis maintenant quelques temps, entre mauvais résultats sportifs et économiques ou plans de rachats avortés, ils trouvent cette fois un repreneur. Il était temps car les dauphins ont finis premiers non relégables à seulement quatre points du barragiste Luna FC. Texteur a déjà affirmé vouloir redonner ses lettres de noblesse à un club qui a eu son heure de gloire il y a presque 40 ans maintenant avec deux titres de champion en trois ans et quatre coupes de Youslévie gagnées dans les années 80. Hemeraldo Vera s'est publiquement félicité sur les réseaux sociaux de cette nouvelle et il semble que le Directeur du Conseil ne soit pas tout à fait étranger à ce rachat.
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Nouvelles du jour (13/05/2017) :

Allocution spéciale d'Hemeraldo Vera

Il est 20h, les principales chaînes de télévision et de radio du pays mettent leur programme habituel sur pause. Sur les écrans de la plupart des foyers youslèves apparaît le Directeur du Conseil, Hemeraldo Vera, assit à son bureau avec en fond le drapeau gris blanc et rouge.

"Mes chers compatriotes, bonsoir. Ce n'est pas dans mes habitudes de vous parler par des canaux traditionnels, comme vous l'avez vu je préfère en effet la spontanéité des nouveaux moyens de communication. Notre monde avance vite et nous essayons tous de le suivre comme nous le pouvons. Mais aujourd'hui je décide de m'adresser à vous par de manière officiel car ce que je dois vous partager des informations de tout premier ordre.

Comme je vous l'ai dis, notre monde avance à une vitesse déconcertante, mais parfois il ne se dirige pas dans la bonne direction. Nous avons eu mainte fois l'occasion ces derniers mois de voir la cruauté dont pouvait être capable l'humanité. La guerre entre Carnavale et l'Organisation des Nations Démocratiques est la parfaite illustration de ce qui peut arriver quand nous laissons trop de pouvoir à d'un côté une caste démoniaque et de l'autre à l'impérialisme aveugle. Les populations civiles des deux partis en ont payés les conséquences à la place de leurs dirigeants qui n'ont écoutés que leur avidité. Bien que les combats soient restés plutôt éloignés de nos frontières, ce conflit horrible nous a rappelé que le danger demeure partout. Rien ne nous garantit que notre belle Youslévie reste épargnée éternellement et nous nous devons de nous préparer afin de ne pas être pris par surprise comme nous l'avons été quand la menace eurycommuniste a toquée à la porte. C'est pourquoi nous sommes intransigeant quant à la sauvegarde de la justice et de l'harmonie, comme le stipule notre belle devise, dans notre mer, la Leucytalée. En outre, cette mer est un lieu de première importance économique pour la Youslévie et nous ne laisserons rien ni personne ne perturber le commerce.

Or, aujourd'hui cette même Leucytalée est aussi en proie au changement. Des nations fiables comme le Guadaires éclosent au grand jour mais nous voyons également émerger des régimes aux dents longues qui semblent s'affranchir de tout et de tous en souhaitant imposer leur loi et leurs visions par la violence. Si aux premiers nous ouvrirons toujours grands nos bras, au second nous ne réservons que notre méfiance. Lorsque Karty a menacé nos amis siliquéens en tentant d'imposer par la force une zone maritime exclusive, nous nous sommes opposés et avons usé de la diplomatie. Récemment, l'Empire s'est frotté avec un autre régime despotique, l'Empire de Churaynn. Ces derniers multiplient les menaces et les provocations dans toute l'Afarée, leurs coups d'éclats s'étendent de la Mer Blême à l'Océan du Deltacruzando mais jamais ils n'avaient mis leurs menaces à exécutions en Leucytalée. Mais, aujourd'hui, le Churaynn a bombardé des installations altrechtoises depuis un bâtiment en mer. Nous sommes au courant des exactions commises sur le Sadr Yazido Malsiento par le Haut-État d'Altrecht et nous les condamnons avec la plus grande fermeté. Nous demandons d'ailleurs aux autorités altrechtoises de ne pas répondre en Leucytalée. Toutefois, nous ne pouvons laisser l'Empire de Churaynn amener le conflit dans l'une des seules régions du globe qui avait, en grande partie grâce à nos efforts, échappée aux conflits. De plus, nous ne pouvons pas laisser deux États mineurs mettre en péril le commerce régional avec comme avec pour unique raison des contentieux personnels.

C'est pourquoi, au nom de la sécurité dans la mer leucytaléenne, que le Conseil et moi-même, en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, annonce le déploiement de troupes en Leucytalée. L'armée youslève mènera ces opérations de manière conjointe avec la Sérénissime République de Fortuna. Je tiens à préciser que il ne s'agit en rien d'une déclaration de guerre, uniquement d'un avertissement prenant la forme d'une opération de patrouille conjointe afin de rétablir le calme dans les eaux leucytaléennes. Rien pour l'instant ne nous permet d'affirmer que l'Empire du Churaynn, ou d'autres d'ailleurs, nous sont hostiles et souhaitent s'opposer au statu quo en vigueur dans la région. Je veux être une fois de plus très clair sur la nature et les objectifs de cette action : il s’agit d’une opération défensive, ces forces n’entameront aucune action offensive.

Par souci de transparence et comme le prévoit notre loi, j’ai instruit le Conseil d’informer de ce pas le Congrès ainsi que la Grande Chambre de cette opération. Nous nous engageons à rendre compte régulièrement de son évolution et à soumettre toute prolongation à l’examen des institutions représentatives. Sur le plan diplomatique, la Youslévie poursuivra sa doctrine qui est d'éviter les conflits en Leucytalée. C'est pourquoi j'ai demandé que des canaux de négociation restent ouverts en permanence, nous privilégierons toujours la résolution politique. Ici, en Youslévie, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos concitoyens et notre économie.Le Conseil vous informera des mesures précises dans les prochains jours, suivant l'évolution des opérations.

Enfin, que chacun sache que notre objectif premier demeure la paix durable : nous agirons avec prudence, proportion et responsabilité, convaincus qu’une région sûre et coopérative est la seule condition d’un avenir prospère pour nos enfants.

Mes chers compatriotes, je vous remercie de votre attention. Que vive la Youslévie, éternelle, juste et forte."

Fin du direct, retour aux programmes.
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Nouvelles du jour (12/09/2017) :

Football : trois humiliations, deux limogeages et un retour

Durant l'été, les lions dorés youslèves devaient jouer trois matchs amicaux à domicile face à l'Azur, le San Youté et l'Icamie. Ce qui devait être une démonstration de force, marquée par l'annonce officielle de la candidature pour l'organisation de la coupe du monde, le dévoilement des tuniques des équipes sponsorisées par TAKITA et la rédemption de la sélection face à son public a tourné au fiasco. Avec trois défaites en autant de match, c'est la première fois de l'histoire de l'équipe nationale qu'elle est mise en déroute trois fois d'affilées à domicile. Même le Directeur du Conseil, Hemeraldo Vera, qui a assisté à toutes les rencontres, s'en est mêlé et a forcé la démission du président de la fédération ainsi que du coach, Alexandros Arnaris. Après ce désastre, le football youslève est plongé dans la crise à moins d'un an maintenant de la Coupe du Monde. Toutefois, un espoir subsiste car la légende Roger Azabalbeascoa sors de sa retraite et revient sous les couleurs blanches et dorées pour tenter de changer une situation bien mal embarquée.

Après la fin de la saison et l'annonce de la liste des 23 joueurs sélectionnés pour ces matchs amicaux, Arnaris a emmené son équipe en stage sur la côte. Selon nos informations, l'ambiance aurait été délétère durant toute la durée de cette préparation, notamment car les joueurs ne comprenaient pas le refus du staff de ne pas les laisser voir leur famille pendant toute la durée du séjour, soit un peu plus d'une semaine. Les cadres de l'équipe ne se pliaient plus non plus au schéma tactique d'Arnaris, jugé trop archaïque. C'est donc dans ces conditions loin d'être idéales que les joueurs s'avancent pour cette salve de trois rencontres. Les trois formations choisies pour ces amicaux estivaux ne l'ont pas été au hasard. Il s'agit en effet des équipes qui ont récemment conclu un contrat avec la fameuse marque à l'éclair TAKITA. Ces rencontres étaient donc le moment de dévoiler ces nouvelles tuniques ainsi que de se tester contre des équipes importantes que sont le San Youté et l'Icamie, mais aussi de se rassurer face à une sélection azuréenne normalement bien en dessous, surtout individuellement. Les joueurs reçurent d'ailleurs la visite du chef de l'Etat Hemeraldo Vera, ancien propriétaire du club de Breuillet et très grand amateur de football. Aldo Vera cherche visiblement a améliorer sa côte de popularité par l'intermédiaire du ballon rond, ce qui lui a plutôt bien réussi dans le passé, c'est pourquoi il s'est montré particulièrement investi dans les performances des joueurs.

Le premier match tombe contre le San Youté. Dans les tribunes du stade du Safran à Baltos, il y avait du beau monde. Vera était évidemment présent, accompagné par son homologue san youtien Nathelios Guerreirio ainsi que du désormais retraité international Roger Azabalbeascoa, passé par le FC Baltos mais désormais joueur su San Youté. Lorsque les caméras se sont fixées sur lui au cours de la rencontre, des applaudissements nourris et des chants demandant le retour de l'ancien capitaine sont descendus des tribunes. Pas la même ambiance à l'annonce du nom du sélectionneur, copieusement sifflé. La composition des lions dorés n'a rien arrangé et a plongée les spectateurs dans la plus grande perplexité. En effet Arnaris a non seulement continué à aligner son éternel, et pourtant très controversé, 4-4-1-1. Décriée pour son manque de profondeur et sa difficulté face à un milieu à trois joueurs, cette formation à quatre milieux, dont seulement deux relayeurs malgré la qualité et le réservoir à ce poste, n'est pourtant pas ce qui a le plus indignée les supporters. C'est le choix des onze joueurs titulaires qui a attiré les foudres du public youslève, très réputé pour sa bonne connaissance du sport et son impartialité.
Arnaris a en effet choisi de titulariser dans les bois le presque quarantenaire Eurysthos Cadena, alors qu'Allande Agaraberry sort d'une saison excellente avec le Breuillet FC. En défense, pas de surprise du côté des latéraux qui seront logiquement Botter à droite et Pugliesi à gauche alors qu'Arnaris décide de ne pas innover en défense centrale et de continuer à préférer Leo Garasca, nouveau joueur de l'Union Nuvos au San Youté, et Eli Rana. Ces deux joueurs, bien que remplis de qualités de prime abord, ne sont pas tellement complémentaires et souffrent d'un manque de vitesse terrible, alors que le jeune Aristo Coronil, qui a explosé cette saison au BFC, est encore une fois mis sur le banc, au plus grand désespoir des spécialistes qui voulaient le voir jouer avec la sélection. Mais c'est bien au milieu qu'ont lieu les plus grosses surprises, Bodin, habitué à occupé l'aile gauche n'est pas titulaire, devancé par Menares. Au centre du terrain, c'est Segura qui a encore les faveurs d'Arnaris malgré sa méforme récente et son âge avancé, alors que Muller et Gorosabel, les deux meilleurs joueurs au milieu de toute évidence, ne sont pas titulaires. A droite, c'est Erramun Goyonaga qui a les faveurs du staff alors qu'en pointe Toni Mejia reste titulaire.
Beaucoup de titulaires habituels sont donc sur le banc, résultat de tensions croissantes au sein du groupe, surtout entre les joueurs et le staff technique.


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A. Arranis a été poussé vers la sortie

Le premier match commence donc sur des mauvaises bases. Malgré tout, la Youslévie réussie à mettre le pied sur le ballon et entame bien la rencontre. Malheureusement, sur un coup franc indirect tiré dans la surface depuis le milieu de terrain, une incompréhension de la défense offre sur un plateau l'ouverture du score au San Youté. Mateo Rojas en profite et n'a plus qu'a poussé le ballon dans un but pour le plus grand mécontentement des 50 000 spectateurs baltos. Après vingt minutes, et sur une action qui semblait tout à fait anodine, la Youslévie se retrouve menée sur le seul tir de ses adversaires alors qu'elle avait presque 80% de possession. Les onze joueurs poussent alors pendant 25 minutes mais leurs attaques sont trop désordonnées pour espérer quoi que ce soit. Pire, sans des joueurs créatifs comme Muller ou Bodin, rien ne se passe et le match bascule dans un faux rythme, encouragé par les adversaires du soir qui se font un plaisir de chambrer des Youslèves de plus en plus frustrés et irritables. C'est peut-être cette frustration qui fait que, sur une phase de possession une fois de plus stérile, Segura perd le ballon et à la suite d'une contre-attaque rondement menée les San Youtiens doublent la mise. 2-0 à la mi temps, les joueurs rentrent au vestiaire sous les sifflets du public. Aux grands maux les grands remèdes, Arnaris fait entrer Bodin à la place de Menares et Gorosabel dans l'entre-jeu. Les Youslèves commencent la seconde période comme ils ont commencé la première mais cette fois-ci ils se montrent bien plus dangereux. Les milieux réussissent à toucher Mejia aux avants-postes et c'est justement lui qui, en s'appuyant tel un pivot sur son vis-à-vis réussi à se retourner et à frapper. Le ballon file sous le plafond du but et le gardien est mystifié, les Youslèves reviennent au score et poussent de plus belle alors qu'il reste encore presque quarante minutes à jouer. Segura , auteur d'une prestation difficile, n'est pas remplacé et c'est Aguerre qui sort pour faire entrer sur le terrain le jeune prodige de Sedjan, Eramun Ander. Beaucoup voient en lui le "nouveau Roger" et c'est au poste de tachita qu'il va insuffler un vent de fraîcheur. Il va d'ailleurs croire égaliser sur une superbe action collective qu'il avait initié mais il sera signalé hors-jeu. Après cette occasion en or, le match retombe dans un faux-rythme et les San Youtiens se montrent de plus en plus provocateurs et virils sur leurs interventions. Cette tactique marche car les joueurs youslèves perdent peu à peu le fil du match et, sur une frappe soudaine aux trente mètres, le capitaine paltoterran creuse une fois de plus l'écart. 3-1 à un quart d'heure de la fin, les Youslèves tentent pourtant de se battre mais ils donnent l'impression de courir comme des poulets sans tête sur le terrain alors que leurs opposants prennent un malin plaisir à les faire tourner en bourrique. Ce qui devait arriver arriva, Jonas Botter, pourtant auteur d'un match correct jusque là, perd son sang froid alors que son vis-à-vis ne veut pas lui rendre le ballon pour jouer rapidement une touche. Le latéral droit assène alors un coup de coude, qui, après une courte échauffourée, lui vaudra un carton rouge. Les locaux, réduits à dix, perdent totalement pied et encaissent même un quatrième but dans le temps additionnel. Score final, 4 bus à 1. C'est la plus lourde défaite de la Youslévie sur son sol depuis un demi siècle. L'humiliation est totale, Vera semble bouillir de rage dans les tribunes alors qu'Arnaris a l'air distant en conférence de presse, peu concerné par cette humiliation, comme la plupart des joueurs d'ailleurs.

L'ambiance autour de la sélection, déjà mauvaise, devient donc carrément conflictuelle et c'est le Directeur du Conseil lui-même qui menace Arnaris de limogeage, et le président de la Fédération Youslève de Football aussi par la même occasion. Cette saillie de Vera renforce les tensions autour du prochain match contre l'Azur. La sélection afaréenne est bien moins cotée que le San Youté ou l'Icamie mais elle dispose d'une solidarité qui manque grandement à l'équipe nationale youslève en ce moment. Alors que des changements auraient été les bienvenus, Arnaris soutient que cette très lourde déroute est dû à la malchance, un manque d'automatisme et de concentration, mais surtout pas à la formation ou au niveau des joueurs. Il ne change presque aucun joueur si ce n'est Mejia, qui a déjà prouvé sa valeur, par Diodoro pour faire souffler un peu le premier et Botter, suspendu qui est remplacé par le vétéran Ervin. Il y a quatre joueurs de 34 ans ou plus pour commencer le match, alors qu'Ander, Coronil n'ont toujours pas leurs chances et que Bodin, Muller ou Agaraberry sont toujours remplaçants. C'est donc dans ces conditions délétères que le coup d'envoi est donné au Stadion Nacional de Sedjan, où près de 80 000 personnes se réunissent pour assister à ce qui ressemble fortement au coup de grâce.

La moyenne d'âge très élevé des lions dorés se fait sentir face à une équipe azurénne moins à l'aise techniquement mais beaucoup plus athlétique mais surtout motivée et solidaire. Les Azuréens ne comptent pas leur effort et font déjouer les Youslèves qui n'ont pas du tout l'air concerné par l'évènement, comme s'ils avaient lâchés leur coach. Le match est ennuyant et des huées commencent à se faire entendre, si on exclut bien sûr celles destinées aux joueurs du Breuillet FC qui sont coutumières. Peu après la demi-heure de jeu, les lions dorés commencent à vraiment baisser le pied et font une fois de plus surprendre quelques minutes plus tard sur une attaque placée qui laisse sur place la défense youslève. L'heure de jeu restante est du même acabit. Les locaux, habillés dans leur maillot extérieur rouge pour l'occasion ne tentent rien et les plus dangereux sont mêmes les outsiders azuréens. Muller, Bodin et Mejia sortent du banc mais aucun ne semblent investis et on peut même les voir refuser de rentrer sur le terrain, avant de finalement s'exécuter après une prise de bec avec certains adjoints du sélectionneur. Le match s'achève donc sans qu'aucune révolte n'ait lieu pour les lions dorés. Sous la bronca du public, Arnaris achève son mandat. Il annonce en effet son renoncement au poste qu'il occupait depuis 2013 dans la foulée. Tout comme le président de la fédération, Phileas Paris, qui pose sa démission par un communiqué le lendemain matin

Alors qu'il reste un match à jouer, la Fédération Youslève de Football se retrouve sans entraîneur et, pire, sans aucune direction. Il reste néanmoins à affronter l'Icamie à Breuillet pour le dernier des trois matchs amicaux sponsorisés par TAKITA. Alors qu'une assemblée directrice provisoire se met en place dans la hâte et un des adjoints d'Arnaris se porte volontaire pour reprendre le flambeau le temps d'un match. Il s'agit de Leo Ros, qui était l'un des seuls membres du staff à garder la bonne grâce des joueurs. Il décide alors de laisser les joueurs s'auto-organiser pour les entraînements. Les joueurs se réunissent d'ailleurs lors d'une très longue réunion où, selon de nombreuses sources, l'alcool aurait coulé à flot, permettant de délier les langues. La composition de l'équipe est donc faîte en consultation directe avec les joueurs, les choix étant basés par exemple sur le temps de jeu lors des deux derniers matchs et les performances lors de ceux-ci ou des entraînements.
Il y a donc énormément de changements dans le 11 de départ, avec pour commencer la modification de la formation de l'équipe. Adieu l'archaïque 4-4-1-1, les joueurs seront placés selon un 4-3-3 qui correspond bien plus aux joueurs et au football actuel. Dans les buts, c'est Agaraberry qui fait son retour logique alors qu'en défense, Botter revient en tant que latéral droit, Coronil et Ahren sont aligné pour jouer leurs premières minutes du rassemblement et Pugliesi (titulaire contre le San Youté et l'Azur) est remplacé par Bonami. Au milieu, Segura, très peu convaincant passe sur le banc alors qu'Ander ainsi que Muller et Gorosabel font leur entrée dans le 11 type. Bodin est lui aussi titularisé sur l'aile gauche et Mejia est replacé en tant qu'avant centre alors que Goyonaga est investi pour occuper l'aile droite. L'atmosphère semble quelque peu plus détendue avant d'affronter l'Icamie. Les supporters quant à eux n'attendent plus grand chose de ce rassemblement et espèrent seulement que leur équipe saura faire amende honorable et jouer comme dans la plus pure tradition youslève, tournée vers l'avant et l'offensive.

A Breuillet, dans un stade bien moins rempli que d'habitude, c'est l'Icamie qui s'avance. Les Icamiens sont connus pour leur jeu offensif et insouciant mais quelque fois assez désordonné en défense. Le coup d'envoi est donné à 21h et très rapidement la situation devient compliquée pour les hommes en blancs qui subissent une pression d'enfer de la part des Aleuciens. Contrairement aux deux premiers matchs, les adversaires du soir ne sont pas là pour défendre et piquer en contre mais bien pour dicter le rythme du match. Pris à contre-pied et en manque cruel de confiance, les Youslèves finissent par encaisser le premier but de la rencontre peu avant le quart d'heure de jeu. On pourrait donc s'attendre à voir l'équipe sombrer une fois de plus mais, cette fois-ci, les leaders prennent leurs responsabilités et montrent l'exemple, insufflant un vent de révolte. Les attaques sont plus déterminées et l'effort défensif bien plus intense sauf que le sort s'acharne sur la séléction. En effet, peu après la demi-heure de jeu, Bonami tacle proprement dans la surface sauf que l'arbitre estime le contraire et accorde un penalty pour l'Icamie. Agaraberry plonge du bon côté mais ne peut qu'effleurer le ballon. Deux buts à rien, mais cette fois les sifflets et les chants hostiles sont pour l'arbitre. Les supporters le voient, il se passe quelque chose, et donc ils poussent avec leur équipe. Ils ont raison car juste avant la mi-temps Natan Muller réduit l'écart sur une superbe ouverture d'Ander. Comme un symbole, ce sont deux des joueurs boycottés par Arnaris qui brillent. La seconde période commence sur les chapeaux de roue et les Youslèves vont passer très près de l'égalisation à de nombreuses reprises, jusqu'à réussir à revenir au score par l'intermédiaire de Bodin, là-aussi très bien servi par Ander qui régale les supporters locaux, malgré le fait qu'il appartienne à l'éternel rival du RC Sedjan. Plus rien ne semble arrêter les blancs et dorés alors que la défense icamienne est débordée par les attaques adverses. Il faut que le gardien visiteur s'emploie à de nombreuses reprises pour éviter d'encaisser un troisième but. Sur un coup-franc magnifiquement tiré, Ander tape l'équerre du but alors quelques minutes plus tard c'est Mejia et Bodin qui tapent le cadre, sans réussite. A vingt minutes de la fin, et comme convenu par l'équipe avant le match, les joueurs qui n'avaient pas encore joué de minutes rentrent pour avoir une cape. Toutefois, cette salve de changement affaiblit considérablement l'équipe qui recule peu à peu et finit par encaisser un dernier but dans les dernières minutes du temps réglementaires. Sur l'ultime corner du match, Coronil pense offrir l'égalisation à son équipe mais là aussi la barre vient briser les espoirs youslèves. Score final 3-2 pour l'Icamie et nouvelle défaite de la Youslévie, la troisième d'affilée sur son sol, ça n'était plus arrivé depuis avant la Guerre Civile.

Néanmoins, tout n'est pas à jeter dans ce dernier match, au contraire. Avec un peu plus de chance, la victoire était clairement envisageable. Il faudra reconstruire beaucoup et très vite avant la coupe du monde. Il faut élire un nouveau président à la fédération et trouver un coach qui saura insuffler une âme à cette équipe pleine de stars mais sans aucune cohérence, quitte à mettre à l'écart certaines vedettes. Mais ce fiasco est peut-être la meilleure chose qui puisse arriver au football youslève. Premièrement, cette crise a éclaté un an avant la coupe du monde et non pas pendant. Deuxièmement, l'équipe fonçait droit dans le mur depuis un petit moment avec Arnaris à sa tête et il reste mine de rien un peu de temps avant la coupe du monde pour pouvoir remettre cette équipe avec énormément de qualité mais visiblement malade. Le défi est encore plus énorme car il se peut que cette compétition soit accueillie par la Youslévie. Or, avec la ferveur des autour de ce sport au pays, les joueurs n'auront pas le droit à l'erreur. Les enjeux sont aussi politiques car Hemeraldo Vera s'ingère de plus en plus dans les affaires footballistiques sans doute moins par passion que par électoralisme.

Une bonne nouvelle malgré tout car, il semblerait grâce à la demande expresse d'Hemeraldo Vera, Roger Azabalbeascoa annonce son retour en sélection. L'exilé au San Youté sort de sa retraite pour aider une dernière fois la Youslévie lors de la coupe du monde. Malgré les nombreuses possibilités au milieu du terrain, l'expérience et le charisme de celui qu'on surnomme affectueusement Roger apportera sans doute un grand plus à l'équipe qui manquait de figure qui faisait l'unanimité dans le vestiaire. Surtout, le débat autour du capitanat de capitaine est réglé car quand Roger sera sur le terrain ça sera sans doute lui qui héritera du brassard. Après son départ, il avait laissé cette responsabilité vacante et Arnaris avait tâtonné à la recherche de son successeur, sans grande réussite. Son retour a provoqué une vague de sympathie de la part des Youslèves qui ont retrouvés foi en leur sélection nationale bien-aimée. Maintenant tout le monde, de la grand-mère paysanne au jeune garçon tapant le ballon sur le port de Baltos, attendent avec impatience la nomination d'un nouveau coach. Il se peut que pour la première fois de l'histoire de la Fédération Youslève de Football, l'heureux élu ne soit pas youslève. Ce serait une révolution mais cela pointe aussi la crise de la formation des entraîneurs que traverse le football national actuellement. Ce sera d'ailleurs l'un des principaux chantiers de la nouvelle direction dès sa nomination.
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Nouvelles du jour (23/10/2017) :

Le NPN déjoue une nouvelle fois les pronostics et s'envole aux élections de mi-mandat



Alors que les yeux étaient rivés sur la Messalie en ce 23 octobre, la Youslévie aussi appelait ses électeurs aux urnes. Dans le cadre des élections législatives de mi-mandat, 300 des 925 sièges du Congrès de la RFY étaient remis en jeu. Si Vera ne risquait pas de perdre son statut de chef d'Etat, les risques étaient nombreux. Le Neo-Partido-Nacional, parti du Directeur du Conseil, semblait en effet en danger, sa toute relative majorité avec lui, mais les résultats ont confortés le pouvoir en place et a confirmé la tendance néo-conservatrice dans le pays.

La droite youslève devient monocéphale avec le NPN :
Après un début de mandat compliqué pour le NPN, tout le monde s'attendait à ce que ces élections de mi-mandat soient punitives pour le parti de Vera. Certains sondages le plaçaient même sous la barre des 15% des intentions de votes, bien loin des 23% qu'avait atteint le jeune parti trois ans plus tôt. Il n'en est rien, au contraire. Le NPN continue sur sa lancée et recueille plus d'un tiers des voix (31% pour être exact). Un score inédit pour la droite conservatrice youslève depuis 1984 et le début de la Seconde République. Vera conforte donc sa majorité relative passant de 215 à 237 parlementaires au Congrès. Une augmentation de cette ampleur (22 sièges gagnés durant une élection de mi-mandat) n'avait jamais été recensée pour le parti au pouvoir, ce suffrage servant souvent de vote punitif voire expiatoire comme ce fut le cas en 2011 quand les Libéraux de Vaillancour avaient perdus 24 sièges.
Comment donc expliquer ce score historique qui conforte le NPN comme le premier parti du pays ? Il faut d'abord reconnaître que Vera et les siens ont su conserver leur base électorale. Selon les premières estimations une extrême minorité de votants pour le NPN en 2014 ont été voir ailleurs lors de ces élections. Pour avoir un deuxième élément de réponse, il faut aussi se tourner vers les autres partis de droite, des Libéraux à l'extrême droite des Patriotes en passant par le Parti Démocrate, historique représentant de la droite conservatrice youslève. Tous ont perdus des sièges durant ces élections. Les plus impactés sont les Libéraux avec 10 sièges perdus en recueillant 10% des votes contre 13% trois ans plus tôt. Cela montre bien que le NPN touche maintenant aussi la droite libérale. On pensait que la dégringolade du parti de Vaillancour avait été causée par le piètre bilan de la Directrice du Conseil d'un point de vue économique notamment, impactant grandement la classe moyenne youslève, mais il semblerait désormais que ce soit réellement la capacité du NPN à draguer des électeurs de tout bord qui en soit la cause. Il y a huit ans, le PL avait enregistré le score historique de 246 sièges, aujourd'hui il n'est plus que le quatrième parti du pays, loin derrière les trois autres. Les Démocrates continuent eux aussi leur dégringolade mais ne perdent qu'un seul point et donc trois sièges par rapport à 2014. Tous les observateurs sont dubitatifs quant à l'avenir du parti conservateur par excellence dans le pays et aucune solution ne semble pouvoir empêcher le siphonnage de sa base électorale par Vera et le NPN.
La plus grande surprise est du côté des Patriotes. Après avoir soufferts de l'arrivée des néo-conservateurs lors des dernières législatives, beaucoup les imaginaient récupérés leurs partisans partis du côté du NPN après le bilan mitigé de ces derniers. Surtout que, en acceptant pour la première fois le parti au sein d'un Conseil, Vera avait brisé la "digue démocratique" entre les héritiers des anti-républicains de la guerre civile et les autres. Toutefois, si nous avons la confirmation que cette digue s'est brisée, elle n'a pas été bénéfique aux Patriotes mais bien aux néo-conservateurs. Le PP perd donc 3% et 9 sièges par rapport à 2014 et se retrouve en état de quasi mort léthargique avec seulement 2% de votes.

Le premier enseignement de ces élections de mi-mandat est donc que, malgré des résultats peu probants, la capacité de Vera et du NPN à être partout, tout le temps, marche bien mieux qu'un bilan en demi-teinte. Pire, ceux qui ont essayés de faire pareil, c'est-à-dire Salazare Carrera le nouveau chef de file du PD, se sont cassés les dents. De plus, la tactique qu'avait employé Vera et le NPN de gouverner avec les Patriotes sans les nommer au Conseil s'est retourné contre les seconds et non contre les premiers. En effet, après le tollé qu'avait engendré la nomination de Secrétaires du parti d'extrême droite, Vera avait fait marche arrière, ne composant qu'un Conseil NPN-Libéraux-Démocrates. Sauf que, pour avoir la majorité, le NPN avait allègrement voté en faveur des mesures des Patriotes et inversement. Pire, le NPN a, pendant trois ans, exhorté les Libéraux et les Démocrates à faire de même, avec les conséquences que l'on connaît maintenant. Enfin, les électeurs ont montrés que, quitte à choisir des conservateurs provocateurs et populistes, ils préféraient la copie à l'originale. Les Vasques et les hommes de classe moyenne restent les meilleurs soutiens du NPN mais on peut maintenant rajouter à ces deux types d'électeurs les classes supérieures économiques, les femmes de classe moyenne (malgré les sorties misogynes de Vera et d'autres membres du NPN) ainsi que beaucoup d'hommes des classes populaires.

La gauche, morcelée, limite les dégâts mais s'avance dans un combat fratricide :
Alors que la droite youslève semble se ranger inexorablement derrière le NPN, la gauche est quant à elle divisée en deux grands blocs. D'un côté, le PESD (Partido Ecologico Social-democratico) et le PSY (Partido Socialiste Yousleve) sont, comme en 2014, au coude-à-coude avec 21% des électeurs et près de 190 sièges chacun. De l'autre, le PCY (Partido Communista Yousleve) perd 2%, soit 6 sièges. Ces derniers continuent leur stagnation entre 60 et 75 parlementaires qu'ils avaient entamés il y a une décennie maintenant. Forts d'une importante base électorale, plutôt âgée et ouvrière, ils n'arrivent cependant pas à rallier les jeunes et les professions intellectuelles supérieures qui préfèrent quasi-systématiquement le PESD ou le PSY.
Il n'y a donc aucun changement fondamental à gauche de l'échiquier politique youslève. Deux grosses forces se partagent les parts du gâteau et une dernière en récupère ses miettes.

Toutefois, cela ne devrait pas durer. Il semblerait en effet que les dirigeants socialistes et socio-démocrates, représentés par Icaro Devisani d'un côté et Thaumas Emond de l'autre aient réalisé qu'une alliance à trois n'était plus possible pour gagner. En effet, pour pouvoir s'accaparer le pouvoir en Youslévie, il vaut mieux arriver avec un parti fort même isolé qui, une fois la victoire acquise, pourra dicter ses volontés, comme c'est le cas du NPN actuellement par exemple, qu'avec un bloc de partis puissant mais dont les voix se dispersent en plusieurs entités, quand bien même ce bloc comprend presque la moitié des électeurs. Cela est dû au fait que le Directeur du Conseil est élu suite aux législatives, qui se déroulent elle-mêmes selon un suffrage proportionnel en un seul tour. Le Directeur du Conseil peut ensuite nommer son gouvernement en snobant totalement un bloc adverse comme celui décrit plus haut, du moment qu'il passe le vote de confiance au Congrès. C'est exactement la situation actuelle en Youslévie. Donc, pour gagner, les partis de gauche doivent s'assurer d'être individuellement suffisamment puissant le jour de l'élection pour espérer dépasser les autres partis. Or, dans cette configuration c'est impossible. Le NPN a une base trop importante et les votes sont trop morcelés entre le PESD et le PSY pour espérer cela. La seule solution est donc d'engranger un maximum de voix là où elles se trouvent à gauche, c'est-à-dire chez le PSY pour le PESD et chez le PESD pour le PSY, sans compter sur les quelques points que possède encore les communistes. Beaucoup d'observateurs estiment donc que d'ici 2020 et les élections législatives, les socialistes et les socio-démocrates s'entre-tuent pour espérer dépasser le NPN, en achevant au passage le vieillissant PCY.

Bilan et conclusion, un Congrès ingouvernable ?
En somme, au lendemain de ces législatives de mi-mandat, deux tendances nettes se dégagent de chaque côté de l’hémicycle du Congrès. A droite, le Vera prend tout et semble très près d'enterrer les autres partis, de la droit libérale à l'extrême droite. A gauche, une bataille entre les deux principales forces en présence, le PESD et le PSY, semble inéluctable afin d'empêcher l'hégémonie du NPN.
Si le parlement semble très polarisé, près de la moitié des électeurs à gauche et exactement pareil à droite, le NPN semble pouvoir gouverner. En s'alliant avec les Démocrates et les Libéraux, il obtiendrait 439 sièges, insuffisant pour atteindre la majorité de 463. Mais, maintenant que le Neo-Partido-Nacional est hégémonique, il pourrait très bien invité le PP à siéger au Conseil, brisant donc une deuxième fois cette fameuse "digue démocratique". Pire, en échange de la validation de quelques motions des Patriotes, il pourrait très bien s'octroyer leurs faveurs et donc voter la plupart des textes main dans la main, exactement lors des trois années passées.
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