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PRESSE | Τύπος στο Κεμέτ - Page 9

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Informations du Thaon

En grande pompe, les troupes cémétéennes embarquent pour les îles Chesmites


Anargyros Zervatos | 17/06/2012

Porte-hélicoptères Cémétie (Egypte) Alexandros (classe Mistral)

La jeune République des îles Chesmites a sollicité le soutien militaire de la Principauté afin d'assurer sa souveraineté.


Le son du tocsin résonne de nouveau en Cémétie, quasiment huit ans après le lancement de la dernière opération extérieure des forces armées de la Principauté de Cémétie. Le parallèle est d'autant plus frappant que l'intervention militaire de la Principauté se déroule à quelques encâblures de l'autre grande opération extérieure menée depuis le début du millénaire par la Cémétie, à savoir le Varanya. Une guerre qui avait marquée les esprits et modifié durablement l'écosystème géostratégique régional, marquant également au fer rouge la politique militaire et stratégique de la Principauté avec la difficile chute du régime impérial pourtant soutenu par Héraclée. La nouvelle opération, baptisée Harsomtous, porte ainsi le lourd fardeau de l'ancienne opération Behedetite qui avait pris place de 2004 à 2006 sur le sol varanyen.

Harsomtous, comme le dieu mineur de la Cémétie antique dont le nom signifiait « Horus qui unit les deux terres », peut-être une référence au rapprochement entre l'archipel des Chesmites et la Principauté de Cémétie. Difficile de ne pas y voir un clin d'œil à l'opération Behedetite, du nom de la mère du même Harsomtous dans la mythologie cémétéenne... Une symbolique particulièrement imagée, qui pourrait avoir l'effet à double-tranchant d'évoquer en permanence auprès de l'opinion publique un parallèle dangereux entre les deux opérations. Si les deux opérations extérieures ne concernent pas les mêmes pays et thématiques, l'héritage de Behedetite reste lourd dans la politique militaire nationale et l'évocation de son souvenir avec une nouvelle opération semble être une volonté maladroite de redorer le blason des forces armées cémétéennes, ayant sévèrement pâti moralement de la débâcle au Varanya.

Au-delà du coup de communication tenté par le gouvernement, se trouve le cœur de la nouvelle opération militaire : la volonté de présenter la nouvelle marine cémétéenne, force de frappe de plus d'une cinquantaine de navires de guerre de surface, soutenue par trois porte-aéronefs et une vingtaine de submersibles conventionnels. Un atout dans la géopolitique mondiale, alors que les armadas plus nombreux en effectifs et en moyens se montrent rares : en extrapolant les statistiques de manière sommaire, l'on trouve l'Alguarena (41 navires de surface, 26 sous-marins, 6 porte-aéronefs) et le Pharois (42 navires de surface, 16 sous-marins, 3 porte-aéronefs). La grande majorité des moyens navals déployés par la Cémétie ces dernières années sont le fruit d'une intense politique militaro-industrielle, volonté du pouvoir de doter la Principauté de moyens géostratégiques conséquents.

Reste à savoir si la démonstration de force derrière l'opération Harsomtous, dont les moyens précis sont pour l'instant inconnus, sera à la hauteur du spectacle annoncé par les communiqués du gouvernement. Les conférences de presse, qui s'enchaînent, laissent les médias dans l'expectative des premiers résultats concrets de l'opération, qui s'annonce pour l'instant plutôt comme une intervention protectrice que comme une véritable offensive à l'étranger. L'épée de Damoclès de l'opération Behedetite et de la guerre du Varanya plane encore au-dessus des têtes de l'état-major de l'armée cémétéenne ; à voir si l'amiral Petros Paterou, actuel chef d'état-major de marine depuis 2009, défiera les pronostics rieurs des puissances hostiles aux intérêts du gouvernement cémétéen.
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Progrès et Libertés

Kimon Saleeb : « L'histoire du siècle se joue au Prodnov »


Theofilos Dellopoulos | 17/06/2012

Kimon Saleeb, philosophe des relations internationales en Cémétie (Avishai Margalit, philosophe, Israël)

L'essayiste cémétéen et philosophe autodidacte des relations internationales s'est exprimé sur le conflit en Eurysie du Nord.


« Ce qui se joue dans cette guerre, c'est deux visions du monde », martèle Kimon Saleeb à la terrasse du café dans lequel il accepte de nous rencontrer pour évoquer la sortie de son prochain ouvrage le 9 août 2012, Ο φιλόσοφος στα Λευκυτάλαια (« Le philosophe dans la Leucytalée »). Le philosophe autodidacte aux cheveux grisonnants est un expert des relations internationales, à sa manière : décrivant les grands courants de la pensée humaine au travers de la complexité de la géopolitique mondiale, Kimon Saleeb « philosophe-soldat » dresse un tableau critique des relations internationales d'aujourd'hui. Au cœur de son dernier ouvrage, une approche de la géopolitique maritime qu'il clôture par une analyse sur la guerre du Prodnov, dont il nous livre certains détails saillants.

« La guerre au Prodnov n'est pas une simple guerre civile. La guerre au Prodnov n'est pas non plus une simple guerre. Au-delà de figures un peu simplistes sur un grand affrontement entre deux visions du monde, c'est pourtant bien ce que j'en suis réduit à vous dire : les moyens déployés par deux alliances coordonnées d'États pour faire triompher un régime, une idéologie sur l'autre constituent un affrontement idéel entre deux blocs. Qu'on le veuille ou non, l'histoire du siècle est en train de s'écrire sur l'autre face de l'Eurysie, entre acteurs extrêmement dynamiques des relations internationales, alors que la Leucytalée est réduite à l'atonie - voire l'anomie, la sortie des relations internationales. De notre oasis, nous regardons le monde se déchirer. Quel cruel châtiment ! », dénote-t-il.

Narquois, il ajoute que « la gouvernance leucytaléenne et afaréenne n'aura pas encore fini de décider de la couleur des sièges sur lesquels elle siègera que l'avenir du monde pour les prochaines décennies aura été scellé dans un conflit d'envergure. Aujourd'hui, plus de deux Etats dans un traité et c'est la pagaille ! Imaginez alors s'il faut faire concorder l'Afarée du Nord avec l'Afarée équatoriale, ou avec l'Eurysie du Sud. Ne parlons même pas du Nazum et de la mer Blême, où les conflits pullulent et n'intéressent même plus l'Organisation des nations commerçantes (ONC) ou sa rivale. Je n'apprécie pas le concept de sortie de l'Histoire, mais je pense néanmoins qu'il y a des États qui font le choix de ne jamais y entrer, pour ce siècle comme pour les précédents. »

Les remarques acerbes de l'essayiste n'ont pas été sans susciter des réactions tant dans la communauté académique dont il est le mouton noir que sur les bancs des ministères, où les diplomates se sont indignés de sa vive critique de leurs pratiques. « Il est impensable au vingt-et-unième siècle que l'on définisse les grandes lignes des relations internationales de ce monde à la table d'un café comme le fait Kimon Saleeb. Décrire la géopolitique est une chose, la faire en est une autre. Si les ouvrages de Kimon Saleeb apportent une vision intéressante et hétérodoxe, ses critiques tout à fait personnelles n'ont pas leur place dans le débat intellectuel », a tenu à témoigner une source anonyme du ministère de la Diplomatie. Une réaction attendue, au vu du pavé jeté dans la mare par Kimon Saleeb, habitué aux polémiques avec les grands représentants de la politique extérieure cémétéenne.
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Informations du Thaon

L'harmonisation linguistique globale initiée par le Banairah rouvre le débat culturel en Cémétie


Serafeim Karahaliou | 23/06/2012

Religieux chrétiens prière Cémétie hiptiques helléniques coptes grecs Egypte

Le caractère bicommunautaire de la Cémétie est un élément central dans la compréhension de la vie cémétéenne.


Lancée en 2012, le projet de coopération internationale initiée par le Banairah en matière d'harmonisation linguistique fait fureur : nombreux sont les instituts, publics comme privés, à se tourner vers la nouvelle solution proposée par les centres académiques de la nation nord-afaréenne pour palier aux difficultés de transversalité des niveaux de langue à travers les pays du globe. L'idée d'une grille de lecture commune à bon nombre d'établissements, notamment scolaires et administratifs, à travers le monde a fait son bout de chemin et se retrouve propulsée aujourd'hui au rang de futur plausible. De son côté, la Cémétie continue d'être une terre accueillant plus de quatre communautés différentes, parlant chacune une langue spécifique.

Si l'hellénique est la langue véhiculaire et première ou deuxième langue de la grande majorité de la population, sa communauté propre ne représente qu'un peu moins des deux-tiers de la population cémétéenne, tandis que l'hiptique, appartenant à la famille linguistique nord-afaréenne, est parlé par un tiers de la population en qualité de langue vernaculaire. Enfin, le lengadocien est parlé dans l'extrême-nord du pays par un million de locuteurs locaux. Cette langue régionale, au statut autonome et soutenu par le gouvernorat lengadocien de Ginhac, est un héritage de la colonisation mandataire du dix-neuvième siècle. Le lengadocien, bien que langue eurysienne, reste parlé comme une langue locale exclusive au territoire de Kiniakeia (Ginhac).

Arrivée plus récemment, la langue varanyenne, ou farsi, est parlé par une minorité issue de l'immigration contemporaine, suite à l'entrée sur le territoire cémétéen de centaines de milliers de varanyens fuyant la guerre civile de 2004. Mal cernée statistiquement par les autorités qui ont forcé la dissémination à travers le territoire de cette nouvelle diaspora orientale, la langue varanyenne semblerait avoir dépassé le lengadocien en qualité de troisième langue la plus parlée par les citoyens cémétéens. Langue plus porteuse pour les jeunes écoliers cémétéens rêvant d'études en Afarée du Nord ou de l'Est ou au Nazum, les familles se sont progressivement détournées des langues eurysiennes, jusque-là hégémoniques dans l'apprentissage à l'école.

Mais la coexistence de ces quatre langues ne se fait pas sans heur : l'hellénique, langue officielle, est imposé depuis des décennies aux foyers les plus réfractaires à la modernisation et à l'ouverture sur la culture hellénique telle qu'inculquée par le système scolaire cémétéen. L'héritage colonial du lengadocien est également une cible fréquente des attaques des plus anticolonialistes du spectre politique, tandis que l'arrivée du varanyen et de la diaspora varanyenne sur le territoire cémétéen a fragilisé la solidarité nationale et fait entrer un quatrième acteur, objet de tensions fortes notamment avec les plus hostiles à l'immigration. Une harmonisation linguistique comme portée par le Banairah actuellement pourrait jeter la lumière sur les acteurs les plus fragiles de la scène linguistique cémétéenne, jetant l'opprobre sur la politique éducative de la Principauté.
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Informations du Thaon

En pleine opération Harsomtous, ré-embrasement de l'Afarée orientale


Anargyros Zervatos | 19/08/2012

Arme guerre au Mandrarika, Afarée (Afrique)

En quelques semaines, les événements se sont tragiquement accélérés pour la façade orientale du continent afaréen.


Avec un attentat du groupuscule islamiste Front de l'Islam au Varanya sur l'île de Bina et un conflit armé entre deux seigneurs de guerre au Mandrarika, la situation géopolitique de l'Afarée orientale semble plus que jamais instable. Marquée par la guerre du Varanya (2004-2007), la façade orientale du continent afaréen est une zone géographique habituée aux tumultes de l'histoire, avec une guerre tribale larvée au Mandrarika et une recrudescence de la piraterie dans la région du sud de la mer Blême. La politique régionale stratégique de la Principauté de Cémétie, fluctuant entre isolationnisme et interventionnisme, est aujourd'hui axée sur l'opération extérieure Harsomtous (2012-...), succédant dans la zone à l'opération Behedetite (2003-2008).

En parallèle de cette riposte militaire récente à l'instabilité chronique qui frappe l'Afarée orientale et ses environs, la Principauté de Cémétie est engagée dans des processus d'intégration régionale visant justement à faire éclore des solutions collectives aux problèmes soulevés par des crises comme les guerres au Gondo, au Kronos afaréen, en Iskandriane ou au Mokhaï. Le retour de conflictualités fortes dans l'hémisphère oriental de l'Afarée est un signe de la nécessité de l'action collective mais aussi à l'échelle individuelle pour chaque nation, dans la vision développée par l'exécutif princier au moment de l'élaboration de l'opération Harsomtous. Si le dispositif sécuritaire déployé dans l'archipel des îles Chesmites à l'occasion de la guerre civile iskandriote s'avère efficace, un nouveau modèle d'interventionnisme cémétéen pourrait se confirmer.

L'éclatement de nouveaux points chauds de conflictualité dans la zone peut également traduire, toutes proportions gardées, un recul du dispositif sécuritaire onécien-alguarénan, celui-ci étant aujourd'hui pleinement happé par la guerre au Kronos afaréen et par ses opérations militaires en Leucytalée occidentale. L'hégémon sécuritaire en cours de formation autour de la superpuissance alguarénane semble connaître un temps de halte, confronté à l'irruption de plusieurs conflits asymétriques et irréguliers dans les zones périphériques de son influence (Afarée orientale, Leucytalée, Aleucie et Eurysie septentrionale). Encore un exemple illustrant la difficile prédictibilité des relations internationales, alors même que de nombreux experts et essayistes ont déjà acté dans leurs écrits la victoire du modèle onécien et alguarénan de sécurité collective.

A l'inverse, le sulfureux essayiste et philosophe autodidacte des relations internationales Kimon Saleeb avance dans son dernier ouvrage la « surextension stratégique du gendarme du monde » (sic). Le vieil homme martèle que « l'omniprésence du dispositif sécuritaire de la première puissance mondiale est inversement proportionnelle à son efficacité », rappelant que « la loi parétienne ne suffit pas à justifier qu'une puissance, aussi forte soit-elle, puis les affronter toutes les autres ». Le dernier ouvrage de l'essayiste, paru le 9 août 2012, Ο φιλόσοφος στα Λευκυτάλαια (« Le philosophe dans la Leucytalée »), se montre encore une fois dangereusement prédictif des événements tragiques en cours non loin du champ d'intervention de l'opération Harsomtous.
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Informations du Thaon

Harsomtous : l'interception d'un navire clandestin en mer rappelle les tensions en Iskandriane


Anargyros Zervatos | 22/05/2013

Porte-hélicoptères Cémétie (Egypte) Alexandros (classe Mistral)

Alors que la République insulaire prospère à l'ombre du parapluie militaire cémétéen, l'Iskandriane se déchire encore.


Un nouvel événement dans la longue liste des provocations militaires du régime révolutionnaire d'Iskanderabad : une estafette clandestine a été capturée la semaine dernière par la deuxième flotte cémétéenne déployée dans les eaux territoriales de l'archipel des îles Chesmites, à seulement quelques kilomètres des côtes, alors que l'embarcation tentait de rallier en catimini les plages de l'archipel indépendant. Déployées depuis plus d'un an, les navires de la seconde flotte souveraine de la Principauté de Cémétie continuent d'exercer un contrôle salutaire pour la stabilité de la jeune République chesmite, perchée au large de l'Iskandriane plongée en pleine guerre civile. Alors que le régime de Gordhangas Katsariades continue les démonstrations militaires et poursuit sa campagne vers le Nord, les îles craignent pour leur souveraineté.

Une nouvelle attaque clandestine du régime révolutionnaire qui continue la longue liste des opérations de déstabilisation entreprises par Iskanderabad à l'encontre des régimes voisins. Parmi ces opérations fréquemment décelées, démantelées et exposées par les forces armées cémétéennes et chesmites, l'organisation d'une cellule clandestine susceptible de participer à un coup d'Etat dans l'archipel avait été détectée et empêchée par l'administration militaire cémétéenne. Des tentatives de déstabilisation qui vont croissant à l'encontre des autres régimes participant directement ou indirectement à la guerre d'Iskandriane ; le Yaghobistan, dans le nord de l'Iskandriane, se targuant fréquemment de débusquer des informateurs et infiltrés du régime révolutionnaire sur son sol souverain.

De son côté, le régime révolutionnaire, tentant de préserver le statu quo avec l'archipel, se dément de toute implication dans des opérations qu'il salue néanmoins pour « la bravoure et le volontarisme » de ses participants dont Iskanderabad nie toute paternité. La marine cémétéenne, très présente dans les flux de navigation concernés, a répliqué aux provocations venant du continent en détruisant et capturant plusieurs de ces estafettes qui quittent les ports iskandriotes sans être aucunement empêchées par le régime local. La posture agressive du régime d'Iskanderabad pose la question de la doctrine à adopter pour la Principauté de Cémétie, qui s'interpose actuellement comme un acteur favorable à l'indépendance insulaire mais très timoré sur sa participation au conflit continental.

Mais si le gouvernement princier s'affiche comme neutre à l'égard des trois factions continentales de la guerre d'Iskandriane, le prince cémétien Dimitrios III a quand a lui reçu la visite paradiplomatique de Magdalini, princesse d'Iskandriane et candidate au trône. Cette rencontre paradiplomatique de haut niveau, si elle est chargée en symbolique tant les monarchies iskandriote et cémétéenne furent éloignées diplomatiquement fut un temps, représente surtout l'espoir pour la princesse Magdalini de se voir soutenue au moins par voie diplomatique par une des puissances d'envergure en mer Blême et au contact militaire direct avec l'Iskandriane via l'opération Harsomtous. Les effusions de sang au Qilastan entre révolutionnaires et nationalistes yaghobs témoignent néanmoins d'une détérioration extrêmement forte de la cohésion entre les populations iskandriotes, avec une perspective de rupture franche et définitive avec tout espoir de réconciliation nationale.
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Progrès et Libertés

Abraam Tadros annonce une campagne de contrôle de la fertilité


Theofilos Dellopoulos | 24/07/2013

Contrôle de la natalité en Cémétie (Egypte, US AID)

Le chef du gouvernement, s'appuyant sur les prospectives de plusieurs cercles d'études, a annoncé une nouvelle politique démographique.


« La Cémétie a besoin de sortir de l'ornière de la bombe démographique », annonçait en ses mots le Prothypourgos, le Premier ministre cémétéen, Abraam Tadros, la mise en place d'une nouvelle politique de contrôle démographique par les institutions sanitaires de la Principauté. Au cours d'une conférence de presse exceptionnelle au Palais du Premier ministre à Héraclée, le chef du gouvernement présentait Cémétie 2020, un plan démographique, sanitaire et social qu'il a dépeint comme « majeur et fondamental pour l'avenir de la Principauté ». La conférence de presse a été doublée d'une journée d'études dans l'enceinte du siège de la chefferie du gouvernement, où les représentants des principaux médias du pays ont été conviés à assister à des colloques et conférences sur la démographie et la natalité en Cémétie et en Afarée.

Une approche statistique, érudite et comparative qui est devenue la marque de fabrique du gouvernement Tadros, alors qu'une forme de renouveau de la politique internationale de la Cémétie avait déjà été amorcée il y a quelques années de la même manière par un Abraam Tadros pédagogique et meneur de la réflexion sur le sujet au travers de son groupe d'études, le Κέντρο Κοινωνικής Προόδου (Kéntro Koinonikís Proódou, « Centre pour le Progrès Social » en hellénique). Abraam Tadros, en figure du paternalisme social de la gauche traditionaliste cémétéenne, semble ici pourtant casser les codes : promettre la maîtrise démographique à ses électeurs, lui qui est le produit d'un christianisme social très conservateur et hostile aux mesures libérales comme l'avortement ou la contraception.


Lᴀ ᴘʀᴏᴍᴇssᴇ ᴅᴜ ᴄᴏɴᴛʀᴏ̂ʟᴇ ᴅᴇ́ᴍᴏɢʀᴀᴘʜɪᴏ̨ᴜᴇ, sʏᴍᴘᴛᴏ̂ᴍᴇ ᴅ'ᴜɴ ᴠɪʀᴀɢᴇ ɪᴅᴇ́ᴏʟᴏɢɪᴏ̨ᴜᴇ ᴅᴜ ᴘᴀʀᴛɪ ᴅ'Aʙʀᴀᴀᴍ Tᴀᴅʀᴏs ?

Le Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social »), parti chrétien-social dont est issu Abraam Tadros, est un des deux piliers historiques de la vie politique de la Principauté de Cémétie, avec le parti historique de la droite conservatrice le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »). Ces deux partis, qui pesaient lourd par le passé dans la vie politique et partisane du pays, ne représentent aujourd'hui plus que quelques centaines de députés représentant moins de la majorité des parlementaires de la Principauté, alors qu'ils représentaient par le passé la quasi-totalité du quorum princier. Les dernières décennies ont été dures pour les partis traditionnels, alors que des forces politiques extrêmement dynamiques ont rompu le concordat droite-gauche et apporté de l'instabilité sur la scène politique.

Parmi ceux-ci, les partis nationalistes hellénique (la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα/ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique ») et hiptique (la Νότια Συμμαχία/ΝΣ, « Ligue du Sud ») ont vampirisé les figures politiques les plus radicales à droite, tandis que l'alliance des libéraux et des partis de gauche a forcé le ΛΚΚ à céder du terrain idéologique et partisan à d'autres franges de la gauche que la simple doctrine sociale de l'Eglise orthodoxe de Cémétie sur laquelle il est basé. Ces concessions ne se sont pas faites sans une perte notable de sièges pour le parti chrétien de gauche. Un recul dans les urnes qui s'est également fait ressentir à la tête du parti par un changement progressif de l'exécutif, avec un remplacement continu des anciennes élites du parti, jugées immobiles par les militants, par des cadres certes consensuels mais plus dynamiques comme Abraam Tadros.

Le foisonnement d'idées à gauche avec la formation de l'alliance dite « ΣΥΜΑΡΚΥ » - Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement » en hellénique) a en effet drastiquement fait évoluer les lignes idéologiques des différents partis membres y compris au sein des plus conservateurs du parti ΛΚΚ, amenant à l'émergence de lignes unionistes et anti-unionistes au sein de ces mêmes partis. Nommément, le Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») de Yiorgis Soout et l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »). Au sein des chrétiens-sociaux du ΛΚΚ, la ligne unioniste portée Abraam Tadros porte clairement une vision sociale et soucieuse de justice et de progrès, engagée en plein bras de fer avec les plus traditionalistes du parti.


Uɴᴇ ᴘᴏʟɪᴛɪᴏ̨ᴜᴇ ᴅᴇ́ᴍᴏɢʀᴀᴘʜɪᴏ̨ᴜᴇ ᴇɴ ʀᴇ́ᴘᴏɴsᴇ ᴀᴜx ᴅɪғғɪᴄᴜʟᴛᴇ́s ᴅᴇ ʟᴀ Pʀɪɴᴄɪᴘᴀᴜᴛᴇ́

L'annonce de l'ouverture du contrôle des natalités, décision donc coûteuse en capital politique pour le chef du gouvernement issu d'un mouvement politique relativement conservateur, n'est pas anodine. Dans un contexte de ralentissement de la croissance économique du Produit Intérieur Brut de la Principauté, l'explosion démographique du pays est synonyme d'une diminution du niveau de vie, à savoir la richesse par tête calculée en Produit Intérieur Brut par habitant. Après une croissance économique à deux chiffres pendant plusieurs années au début du millénaire, la Cémétie connaît aujourd'hui un difficile atterrissage de son économie qui entraîne une baisse de la richesse moyenne par tête après une période d'embellie pour cette statistique si souvent associée au développement économique des Etats.

Autre angle mort de la course folle de la démographie cémétéenne, l'équation entre l'offre et la demande sur le marché du travail se voit aujourd'hui troublée par l'arrivée de nombreux nouveaux travailleurs sur un marché dont la demande, à savoir les offres d'emploi, est encore comprimée par plusieurs années de progressif ralentissement. Pour l'instant, la Principauté encaisse ces nouvelles vagues de demandeurs d'emploi avec de bons taux d'emploi et d'activité, mais cette situation n'est que provisoire et sur le long-terme, selon les trajectoires actuelles des différents acteurs du marché du travail, la population cémétéenne pourrait subir les conséquences d'un chômage de masse notamment au sein de la jeunesse d'ici une poignée d'années.

Alors, ralentir la croissance démographique pour la faire correspondre à celle de l'économie productive est-il une stratégie pertinente ? Les économistes paraissent divisés, alors que plusieurs universitaires notamment proches de la droite se sont montrés critiques des constats et des propositions présentés à la presse lors de la conférence exceptionnelle du chef du gouvernement cette semaine. En s'appuyant sur le réseau sanitaire de la Principauté, en constante expansion ces dernières années, le gouvernement d'Abraam Tadros espère pouvoir fournir aux familles nombreuses des alternatives contraceptives afin de sortir des centaines de milliers de familles de la misère sociale en stabilisant le nombre d'enfants par femme afin de permettre aux familles les plus démunies d'échapper au tragique sort générationnel de transmission de la misère.
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Cémétie Matin

Tensions maximales en Mer Blême


Themistoklis Christakis | 23/09/2013*

Porte-hélicoptères Cémétie (Egypte) Alexandros (classe Mistral)

La deuxième flotte cémétéenne a été aperçue fréquemment ces dernières semaines dans l'ouest de la mer Blême.


Soleil noir sur l'Eurysie rouge. Le 30 juillet dernier, la Loduarie communiste a lancé une opération militaire à grande échelle sur l'ensemble du territoire de la Translavya socialiste, anéantissant une grande partie des vecteurs géostratégiques de cette dernière en l'espace de deux mois. Une opération lancée en conséquence des tensions diplomatiques et géopolitiques allant croissantes entre ces deux puissances communistes du continent eurysien. En dépit des quelques cinq mille kilomètres à vol d'oiseau qui séparent les frontières loduariennes et translavyennes, les deux exécutifs se sont affrontés dans un bras de fer inégal. Le gouvernement translavyen, dont la diplomatie particulièrement agitée lui a permis de se faire connaître rapidement sur la scène internationale, paie désormais le prix d'une course géopolitique en solitaire.

Le coût de vouloir être une puissance : l'ensemble des forces aéroportées translavyennes clouées au sol et ses capacités progressivement réduites à néant. Non sans heurt pour la Loduarie, où de nombreuses pertes civiles sont à déplorer des suites de frappes intentionnelles du régime translavyen sur des installations non-militaires, dont une centrale nucléaire. Les puissances régionales n'ont pas tardé à réagir, notamment via des tentatives de désescalade et de menaces portées contre la Loduarie, dont la projection en Leucytalée, en Eurysie septentrionale et en mer Blême inquiète de façon croissante les exécutifs locaux. L'opération « Fouet Violet » lancée par la Loduarie a eu tôt fait d'attiser les tensions avec les Etats démocratiques eurysiens hostiles à la dictature socialiste ouest-eurysienne.

De son côté, Héraclée n'est pas en reste puisqu'en complément de déclarations faites par le porte-parole du chef d'état-major de l'armée cémétéenne, la deuxième flotte cémétéenne, basée entre les îles Chesmites et la côte orientale de la Cémétie, a été aperçue au large de l'isthme de Théodosine récemment. Pour rappel, cet isthme de soixante kilomètres de long en sa section la plus étroite est la bande de terre reliant l'Eurysie à l'Afarée et séparant la Leucytalée de la mer Blême, est un des territoires les plus stratégiques de l'espace géopolitique eurafaréen. Son contrôle et celui de ses différents canaux de traversée est crucial pour assurer aux empires géopolitiques le contrôle sur les mers environnantes, et donc sur la terre.

Qu'une guerre d'égos entre gouvernements et chefs de gouvernement ait pu escalader en un conflit régional grande échelle pose également question : jusqu'où la folie autocratique socialiste doit-elle pousser à ce qu'un individu puisse déclarer la guerre et pire, la livrer, à un autre Etat ? En attendant une fin peu probable à l'idéologie mondialisée du socialisme autocratique, les Etats poursuivent la course à l'armement et aux visées guerrières et stratégiques. La Principauté de Cémétie se place en bonne tête dans ce concert des nations, avec l'idée, comme l'affirme le porte-parole du chef d'état-major de l'armée Tryfon Milakis, que « à défaut d'assurer la paix dans les Etats, la Cémétie et ses partenaires peuvent espérer assurer la paix dans leur Etat et mieux, entre les Etats, par une présence militaire cruciale et la construction d'un architecture régionale sécuritaire dont les volontés de soutien pour l'instant sont absentes de la part de certaines puissances régionales » (extrait d'une conférence de presse de la semaine dernière).

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* Ce texte est antédaté à des fins de cohérence. Ce texte est purement réactionnel, n'impliquant une action où cet anachronisme serait hors-jeu.
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