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PRESSE | Τύπος στο Κεμέτ - Page 9

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Informations du Thaon

En grande pompe, les troupes cémétéennes embarquent pour les îles Chesmites


Anargyros Zervatos | 17/06/2012

Porte-hélicoptères Cémétie (Egypte) Alexandros (classe Mistral)

La jeune République des îles Chesmites a sollicité le soutien militaire de la Principauté afin d'assurer sa souveraineté.


Le son du tocsin résonne de nouveau en Cémétie, quasiment huit ans après le lancement de la dernière opération extérieure des forces armées de la Principauté de Cémétie. Le parallèle est d'autant plus frappant que l'intervention militaire de la Principauté se déroule à quelques encâblures de l'autre grande opération extérieure menée depuis le début du millénaire par la Cémétie, à savoir le Varanya. Une guerre qui avait marquée les esprits et modifié durablement l'écosystème géostratégique régional, marquant également au fer rouge la politique militaire et stratégique de la Principauté avec la difficile chute du régime impérial pourtant soutenu par Héraclée. La nouvelle opération, baptisée Harsomtous, porte ainsi le lourd fardeau de l'ancienne opération Behedetite qui avait pris place de 2004 à 2006 sur le sol varanyen.

Harsomtous, comme le dieu mineur de la Cémétie antique dont le nom signifiait « Horus qui unit les deux terres », peut-être une référence au rapprochement entre l'archipel des Chesmites et la Principauté de Cémétie. Difficile de ne pas y voir un clin d'œil à l'opération Behedetite, du nom de la mère du même Harsomtous dans la mythologie cémétéenne... Une symbolique particulièrement imagée, qui pourrait avoir l'effet à double-tranchant d'évoquer en permanence auprès de l'opinion publique un parallèle dangereux entre les deux opérations. Si les deux opérations extérieures ne concernent pas les mêmes pays et thématiques, l'héritage de Behedetite reste lourd dans la politique militaire nationale et l'évocation de son souvenir avec une nouvelle opération semble être une volonté maladroite de redorer le blason des forces armées cémétéennes, ayant sévèrement pâti moralement de la débâcle au Varanya.

Au-delà du coup de communication tenté par le gouvernement, se trouve le cœur de la nouvelle opération militaire : la volonté de présenter la nouvelle marine cémétéenne, force de frappe de plus d'une cinquantaine de navires de guerre de surface, soutenue par trois porte-aéronefs et une vingtaine de submersibles conventionnels. Un atout dans la géopolitique mondiale, alors que les armadas plus nombreux en effectifs et en moyens se montrent rares : en extrapolant les statistiques de manière sommaire, l'on trouve l'Alguarena (41 navires de surface, 26 sous-marins, 6 porte-aéronefs) et le Pharois (42 navires de surface, 16 sous-marins, 3 porte-aéronefs). La grande majorité des moyens navals déployés par la Cémétie ces dernières années sont le fruit d'une intense politique militaro-industrielle, volonté du pouvoir de doter la Principauté de moyens géostratégiques conséquents.

Reste à savoir si la démonstration de force derrière l'opération Harsomtous, dont les moyens précis sont pour l'instant inconnus, sera à la hauteur du spectacle annoncé par les communiqués du gouvernement. Les conférences de presse, qui s'enchaînent, laissent les médias dans l'expectative des premiers résultats concrets de l'opération, qui s'annonce pour l'instant plutôt comme une intervention protectrice que comme une véritable offensive à l'étranger. L'épée de Damoclès de l'opération Behedetite et de la guerre du Varanya plane encore au-dessus des têtes de l'état-major de l'armée cémétéenne ; à voir si l'amiral Petros Paterou, actuel chef d'état-major de marine depuis 2009, défiera les pronostics rieurs des puissances hostiles aux intérêts du gouvernement cémétéen.
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Progrès et Libertés

Kimon Saleeb : « L'histoire du siècle se joue au Prodnov »


Theofilos Dellopoulos | 17/06/2012

Kimon Saleeb, philosophe des relations internationales en Cémétie (Avishai Margalit, philosophe, Israël)

L'essayiste cémétéen et philosophe autodidacte des relations internationales s'est exprimé sur le conflit en Eurysie du Nord.


« Ce qui se joue dans cette guerre, c'est deux visions du monde », martèle Kimon Saleeb à la terrasse du café dans lequel il accepte de nous rencontrer pour évoquer la sortie de son prochain ouvrage le 9 août 2012, Ο φιλόσοφος στα Λευκυτάλαια (« Le philosophe dans la Leucytalée »). Le philosophe autodidacte aux cheveux grisonnants est un expert des relations internationales, à sa manière : décrivant les grands courants de la pensée humaine au travers de la complexité de la géopolitique mondiale, Kimon Saleeb « philosophe-soldat » dresse un tableau critique des relations internationales d'aujourd'hui. Au cœur de son dernier ouvrage, une approche de la géopolitique maritime qu'il clôture par une analyse sur la guerre du Prodnov, dont il nous livre certains détails saillants.

« La guerre au Prodnov n'est pas une simple guerre civile. La guerre au Prodnov n'est pas non plus une simple guerre. Au-delà de figures un peu simplistes sur un grand affrontement entre deux visions du monde, c'est pourtant bien ce que j'en suis réduit à vous dire : les moyens déployés par deux alliances coordonnées d'États pour faire triompher un régime, une idéologie sur l'autre constituent un affrontement idéel entre deux blocs. Qu'on le veuille ou non, l'histoire du siècle est en train de s'écrire sur l'autre face de l'Eurysie, entre acteurs extrêmement dynamiques des relations internationales, alors que la Leucytalée est réduite à l'atonie - voire l'anomie, la sortie des relations internationales. De notre oasis, nous regardons le monde se déchirer. Quel cruel châtiment ! », dénote-t-il.

Narquois, il ajoute que « la gouvernance leucytaléenne et afaréenne n'aura pas encore fini de décider de la couleur des sièges sur lesquels elle siègera que l'avenir du monde pour les prochaines décennies aura été scellé dans un conflit d'envergure. Aujourd'hui, plus de deux Etats dans un traité et c'est la pagaille ! Imaginez alors s'il faut faire concorder l'Afarée du Nord avec l'Afarée équatoriale, ou avec l'Eurysie du Sud. Ne parlons même pas du Nazum et de la mer Blême, où les conflits pullulent et n'intéressent même plus l'Organisation des nations commerçantes (ONC) ou sa rivale. Je n'apprécie pas le concept de sortie de l'Histoire, mais je pense néanmoins qu'il y a des États qui font le choix de ne jamais y entrer, pour ce siècle comme pour les précédents. »

Les remarques acerbes de l'essayiste n'ont pas été sans susciter des réactions tant dans la communauté académique dont il est le mouton noir que sur les bancs des ministères, où les diplomates se sont indignés de sa vive critique de leurs pratiques. « Il est impensable au vingt-et-unième siècle que l'on définisse les grandes lignes des relations internationales de ce monde à la table d'un café comme le fait Kimon Saleeb. Décrire la géopolitique est une chose, la faire en est une autre. Si les ouvrages de Kimon Saleeb apportent une vision intéressante et hétérodoxe, ses critiques tout à fait personnelles n'ont pas leur place dans le débat intellectuel », a tenu à témoigner une source anonyme du ministère de la Diplomatie. Une réaction attendue, au vu du pavé jeté dans la mare par Kimon Saleeb, habitué aux polémiques avec les grands représentants de la politique extérieure cémétéenne.
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L'harmonisation linguistique globale initiée par le Banairah rouvre le débat culturel en Cémétie


Serafeim Karahaliou | 23/06/2012

Religieux chrétiens prière Cémétie hiptiques helléniques coptes grecs Egypte

Le caractère bicommunautaire de la Cémétie est un élément central dans la compréhension de la vie cémétéenne.


Lancée en 2012, le projet de coopération internationale initiée par le Banairah en matière d'harmonisation linguistique fait fureur : nombreux sont les instituts, publics comme privés, à se tourner vers la nouvelle solution proposée par les centres académiques de la nation nord-afaréenne pour palier aux difficultés de transversalité des niveaux de langue à travers les pays du globe. L'idée d'une grille de lecture commune à bon nombre d'établissements, notamment scolaires et administratifs, à travers le monde a fait son bout de chemin et se retrouve propulsée aujourd'hui au rang de futur plausible. De son côté, la Cémétie continue d'être une terre accueillant plus de quatre communautés différentes, parlant chacune une langue spécifique.

Si l'hellénique est la langue véhiculaire et première ou deuxième langue de la grande majorité de la population, sa communauté propre ne représente qu'un peu moins des deux-tiers de la population cémétéenne, tandis que l'hiptique, appartenant à la famille linguistique nord-afaréenne, est parlé par un tiers de la population en qualité de langue vernaculaire. Enfin, le lengadocien est parlé dans l'extrême-nord du pays par un million de locuteurs locaux. Cette langue régionale, au statut autonome et soutenu par le gouvernorat lengadocien de Ginhac, est un héritage de la colonisation mandataire du dix-neuvième siècle. Le lengadocien, bien que langue eurysienne, reste parlé comme une langue locale exclusive au territoire de Kiniakeia (Ginhac).

Arrivée plus récemment, la langue varanyenne, ou farsi, est parlé par une minorité issue de l'immigration contemporaine, suite à l'entrée sur le territoire cémétéen de centaines de milliers de varanyens fuyant la guerre civile de 2004. Mal cernée statistiquement par les autorités qui ont forcé la dissémination à travers le territoire de cette nouvelle diaspora orientale, la langue varanyenne semblerait avoir dépassé le lengadocien en qualité de troisième langue la plus parlée par les citoyens cémétéens. Langue plus porteuse pour les jeunes écoliers cémétéens rêvant d'études en Afarée du Nord ou de l'Est ou au Nazum, les familles se sont progressivement détournées des langues eurysiennes, jusque-là hégémoniques dans l'apprentissage à l'école.

Mais la coexistence de ces quatre langues ne se fait pas sans heur : l'hellénique, langue officielle, est imposé depuis des décennies aux foyers les plus réfractaires à la modernisation et à l'ouverture sur la culture hellénique telle qu'inculquée par le système scolaire cémétéen. L'héritage colonial du lengadocien est également une cible fréquente des attaques des plus anticolonialistes du spectre politique, tandis que l'arrivée du varanyen et de la diaspora varanyenne sur le territoire cémétéen a fragilisé la solidarité nationale et fait entrer un quatrième acteur, objet de tensions fortes notamment avec les plus hostiles à l'immigration. Une harmonisation linguistique comme portée par le Banairah actuellement pourrait jeter la lumière sur les acteurs les plus fragiles de la scène linguistique cémétéenne, jetant l'opprobre sur la politique éducative de la Principauté.
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En pleine opération Harsomtous, ré-embrasement de l'Afarée orientale


Anargyros Zervatos | 19/08/2012

Arme guerre au Mandrarika, Afarée (Afrique)

En quelques semaines, les événements se sont tragiquement accélérés pour la façade orientale du continent afaréen.


Avec un attentat du groupuscule islamiste Front de l'Islam au Varanya sur l'île de Bina et un conflit armé entre deux seigneurs de guerre au Mandrarika, la situation géopolitique de l'Afarée orientale semble plus que jamais instable. Marquée par la guerre du Varanya (2004-2007), la façade orientale du continent afaréen est une zone géographique habituée aux tumultes de l'histoire, avec une guerre tribale larvée au Mandrarika et une recrudescence de la piraterie dans la région du sud de la mer Blême. La politique régionale stratégique de la Principauté de Cémétie, fluctuant entre isolationnisme et interventionnisme, est aujourd'hui axée sur l'opération extérieure Harsomtous (2012-...), succédant dans la zone à l'opération Behedetite (2003-2008).

En parallèle de cette riposte militaire récente à l'instabilité chronique qui frappe l'Afarée orientale et ses environs, la Principauté de Cémétie est engagée dans des processus d'intégration régionale visant justement à faire éclore des solutions collectives aux problèmes soulevés par des crises comme les guerres au Gondo, au Kronos afaréen, en Iskandriane ou au Mokhaï. Le retour de conflictualités fortes dans l'hémisphère oriental de l'Afarée est un signe de la nécessité de l'action collective mais aussi à l'échelle individuelle pour chaque nation, dans la vision développée par l'exécutif princier au moment de l'élaboration de l'opération Harsomtous. Si le dispositif sécuritaire déployé dans l'archipel des îles Chesmites à l'occasion de la guerre civile iskandriote s'avère efficace, un nouveau modèle d'interventionnisme cémétéen pourrait se confirmer.

L'éclatement de nouveaux points chauds de conflictualité dans la zone peut également traduire, toutes proportions gardées, un recul du dispositif sécuritaire onécien-alguarénan, celui-ci étant aujourd'hui pleinement happé par la guerre au Kronos afaréen et par ses opérations militaires en Leucytalée occidentale. L'hégémon sécuritaire en cours de formation autour de la superpuissance alguarénane semble connaître un temps de halte, confronté à l'irruption de plusieurs conflits asymétriques et irréguliers dans les zones périphériques de son influence (Afarée orientale, Leucytalée, Aleucie et Eurysie septentrionale). Encore un exemple illustrant la difficile prédictibilité des relations internationales, alors même que de nombreux experts et essayistes ont déjà acté dans leurs écrits la victoire du modèle onécien et alguarénan de sécurité collective.

A l'inverse, le sulfureux essayiste et philosophe autodidacte des relations internationales Kimon Saleeb avance dans son dernier ouvrage la « surextension stratégique du gendarme du monde » (sic). Le vieil homme martèle que « l'omniprésence du dispositif sécuritaire de la première puissance mondiale est inversement proportionnelle à son efficacité », rappelant que « la loi parétienne ne suffit pas à justifier qu'une puissance, aussi forte soit-elle, puis les affronter toutes les autres ». Le dernier ouvrage de l'essayiste, paru le 9 août 2012, Ο φιλόσοφος στα Λευκυτάλαια (« Le philosophe dans la Leucytalée »), se montre encore une fois dangereusement prédictif des événements tragiques en cours non loin du champ d'intervention de l'opération Harsomtous.
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Harsomtous : l'interception d'un navire clandestin en mer rappelle les tensions en Iskandriane


Anargyros Zervatos | 22/05/2013

Porte-hélicoptères Cémétie (Egypte) Alexandros (classe Mistral)

Alors que la République insulaire prospère à l'ombre du parapluie militaire cémétéen, l'Iskandriane se déchire encore.


Un nouvel événement dans la longue liste des provocations militaires du régime révolutionnaire d'Iskanderabad : une estafette clandestine a été capturée la semaine dernière par la deuxième flotte cémétéenne déployée dans les eaux territoriales de l'archipel des îles Chesmites, à seulement quelques kilomètres des côtes, alors que l'embarcation tentait de rallier en catimini les plages de l'archipel indépendant. Déployées depuis plus d'un an, les navires de la seconde flotte souveraine de la Principauté de Cémétie continuent d'exercer un contrôle salutaire pour la stabilité de la jeune République chesmite, perchée au large de l'Iskandriane plongée en pleine guerre civile. Alors que le régime de Gordhangas Katsariades continue les démonstrations militaires et poursuit sa campagne vers le Nord, les îles craignent pour leur souveraineté.

Une nouvelle attaque clandestine du régime révolutionnaire qui continue la longue liste des opérations de déstabilisation entreprises par Iskanderabad à l'encontre des régimes voisins. Parmi ces opérations fréquemment décelées, démantelées et exposées par les forces armées cémétéennes et chesmites, l'organisation d'une cellule clandestine susceptible de participer à un coup d'Etat dans l'archipel avait été détectée et empêchée par l'administration militaire cémétéenne. Des tentatives de déstabilisation qui vont croissant à l'encontre des autres régimes participant directement ou indirectement à la guerre d'Iskandriane ; le Yaghobistan, dans le nord de l'Iskandriane, se targuant fréquemment de débusquer des informateurs et infiltrés du régime révolutionnaire sur son sol souverain.

De son côté, le régime révolutionnaire, tentant de préserver le statu quo avec l'archipel, se dément de toute implication dans des opérations qu'il salue néanmoins pour « la bravoure et le volontarisme » de ses participants dont Iskanderabad nie toute paternité. La marine cémétéenne, très présente dans les flux de navigation concernés, a répliqué aux provocations venant du continent en détruisant et capturant plusieurs de ces estafettes qui quittent les ports iskandriotes sans être aucunement empêchées par le régime local. La posture agressive du régime d'Iskanderabad pose la question de la doctrine à adopter pour la Principauté de Cémétie, qui s'interpose actuellement comme un acteur favorable à l'indépendance insulaire mais très timoré sur sa participation au conflit continental.

Mais si le gouvernement princier s'affiche comme neutre à l'égard des trois factions continentales de la guerre d'Iskandriane, le prince cémétien Dimitrios III a quand a lui reçu la visite paradiplomatique de Magdalini, princesse d'Iskandriane et candidate au trône. Cette rencontre paradiplomatique de haut niveau, si elle est chargée en symbolique tant les monarchies iskandriote et cémétéenne furent éloignées diplomatiquement fut un temps, représente surtout l'espoir pour la princesse Magdalini de se voir soutenue au moins par voie diplomatique par une des puissances d'envergure en mer Blême et au contact militaire direct avec l'Iskandriane via l'opération Harsomtous. Les effusions de sang au Qilastan entre révolutionnaires et nationalistes yaghobs témoignent néanmoins d'une détérioration extrêmement forte de la cohésion entre les populations iskandriotes, avec une perspective de rupture franche et définitive avec tout espoir de réconciliation nationale.
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