12/07/2013
14:16:48
Index du forum Continents Eurysie Empire Listonien

Activités étrangères dans l'Empire Listonien - Page 3

Voir fiche pays
11089
departmeentdefense

OPERATION "FIRE AND ICE" - PHASE NUMERO 1
EXERCICES MILITAIRES CONJOINTS EN VISUEL DES CÔTES DU PORT COMMERCIAL LISTONIEN DE JADIS EN NORD-ALEUCIE

Les Provinces-Unies étaient coutumières du fait, mais cette fois les exercices militaires décidés par l'Etat-Major du Lofoten revêtaient un caractère particulier, du fait qu'ils allaient cette se tenir non loin des territoires souverains, à l'embouchure du passage du nord -ouest de l'Aleucie, les Portes du Valhalla comme se plaisaient à les appeler certains marins non sans poésie.

En effet, la flotte de l'UP Navy s'était rassemblée au port de Cahokia alors que forces terrestres, blindés, et aéronefs qui allaient se prêter à l'exercice stationnaient non loin de Tuattuit-City, dans camp de base il faut le dire, qui avait été implanté et établi un peu à la hâte.
Une partie de la flotte qui était stationnée à Tårpil dans le Royaume du Listherburg, et qui s'évertuait à maintenir un haut degré de pression sur les autorités de la Damanie, avait été rappelée, au grand Dam du Chief Officier du FSD Markus Finnigan . Ce dernier ne manqua pas d'ailleurs de faire remarquer sa franche désapprobation.

flotedamman
La Flotte du Daman, faisant route depuis la base navale du Royaume du Listherburg en Eurysie.

Mais l'Amiral Frida Ramundsen et le Sky Marshall Trygve Røyneland en avaient décidé autrement après que la Chancelière S. Olfgarson ait organisé en toute discrétion un conseil exceptionnel de défense dans le Bunker Loki, le poste de contrôle et de commandement sécurisé qui se trouvent dans les sous-sols du Palais de la Chancellerie.
Il avait été en effet confirmé que le reste de la flotte partirait de la Base Navale de Fort Getttysheim, près de Nørdvisk, ferait sa jonction avec la flotte du Daman, tandis qu'à terre, non loin de la frontière segrenaise, avions de chasse, bombardiers, et hélicoptères se tiendraient prêt à décoller de Tuattuit-City, après que la République du Segren, au terme de négociations et discussions fructueuses et amicales, ait généreusement accepter la présence militaire lofotène dans un but de coopération et de renforcement sécuritaire de la région nord-aleucienne.


forcesterrestres
Forces terrestres blindées et mécanisées en mouvement près du Camp de Base de Tuattuit-City

Les forces navales Jashuriennes avaient également été cordialement invitées à se joindre aux manoeuvres, afin de supporter un double objectif : démontrer la capacité des Provinces-Unies à se coordonner et à collaborer avec une force armée étrangère, ce qui peut être fort utile en cas de conflit, mais également, un objectif sous jacent qui était d'envoyer un message clair et limpide à toute puissance qui tenterait de déstabiliser la région par des intimidations ou autres.
La République Jashurienne avait reçu favorablement l'invitation, et son concours serait très appréciée des stratèges Lofoten.

La paix et la prospérité régnait ici lieu depuis des siècles, il en avait toujours été ainsi, et les Provinces-Unies entendaient bien maintenir cet état de fait à tout prix. Voilà pourquoi leur attention était toute particulièrement focalisée sur le comptoir commercial listonien à la pointe segrenaise, aussi c'est ce lieu qui avait tout spécialement choisi pour la démonstration de force.

[justify]A terre, et en totale coordination avec les forces navales, les troupes de la Milice Fédérale se désengagèrent également progressivement des territoires segrenais avoisinants la frontière de Jadis, non sans avoir au préalable fortifié cette dernière, et établit une véritable ligne de démarcation, avec quelques bunkers et check-points, et un champ de mines bien délimité dans un périmètre de sécurité, destiné à contenir toute invasion potentielle venue de Jadis. Une station-radar bien camouflée dans le paysage de la toundra et des fossés et obstacles anti-chars vinrent compléter le dispositif.
troupes
La Milice Fédérale s'éloigne de la zone frontalière et va rejoindre les différents points d'extraction afin d'être évacués par voie aérienne ou bien par voie maritime. Les miliciens vont ainsi pouvoir regagner leurs camps de base respectives dans les territoires lofotènes, puisque la base militaire de Tlattuit City en territoire segrenais a été démantelée.

Le FSD de Markus Finnigan avait très lourdement insisté sur la nécessité de se prémunir de toute velléité de la part de l'empire colonial, dont les ambitions belliqueuses ne faisaient aucun doute, et il s'inquiétait fortement de son haut potentiel de nuisance. A juste titre, d'autant plus que ces derniers pouvaient maintenant bénéficier du soutien explicite du Pharois qui avait monnayé ses valeurs contre un bout de territoire et de l'EDLF dont l'ambition opportuniste naturelle formerait un mariage des plus cyniques avec l’imprévisibilité et l’agressivité listonienne . Ces trois pays associés par des liens contre-nature allaient donc désormais constituer l'axe impérialiste à forte capacité de nuisance offensive. Fort heureusement, pour le moment, c'était surtout les pays eurysiens qui avaient à craindre cet Axe du Mal, comme le qualifiait désormais certains commentateurs et acteurs politiques.
Aussi et titre préventif, un petit bataillon de chasseurs à skis avait été détaché et maintenu à la frontière. Ces derniers étaient des soldats d'élite chevronnés, reconnus pour leur grande mobilité et leur capacité à se fondre dans le paysage, spécialisés dans le domaine des opérations incognito et des missions de reconnaissance en toute discrétion, mieux d'ailleurs que n'importe quel drône pourrait le faire.


avions
Des avions d'attaque au sol, des Freja II, en décollage depuis le territoire Segrenais

A 7h du matin, BOUM - BOOM, la population du petit comptoir commercial Listonien fut réveillée par plusieurs bruits plutôt assourdissants, capables de faire vibrer les murs.
Certains citoyens sortirent en panique dans les rues, et eurent l'occasion d'assister à un ballet aérien des plus bruyants. En effet, les avions d'attaque au sol de Classe Freja passaient chacun leur tour le mur du son à l'extrême limite de l'espace aérien Listonien. Un avion, deux avions, puis ce fut au tour du bruit si caractéristique des pales d'hélicoptères de se faire entendre. La cavalerie aéroportée de l'UP Air Force était de la partie, sous la supervision du Colonel Hershel.

colonelhershel
Colonel Gabriella Hershel

Le Major Erwin, allait quant à lui coordonner les opérations terrestres. En effet plusieurs divisions de blindés d'infanterie, et de chars d'assaut légers se déployèrent dans la rase campagne entre Tuattuit-City et la frontière listonnienne. La République du Segren était un pays encore relativement jeune, et peu développé sur le plan militaire, elle pouvait devenir un objet de convoitises, et une proie facile face aux ambitions d'autres puissances.
En temps normal, le Lofoten n'intervenait jamais, et préférait user de tous les subterfuges diplomatiques et politiques habituels plutôt que de recourir à la démonstration de force
Mais cette fois la situation était autrement différente, les autorités Segrenaises ayant officiellement demandé l'appui et le soutien, de manière explicite, aux Provinces-Unies dans le cadre de menaces de la part d'une puissance étrangère, prises au sérieux par les services de renseignements du FSD. Et les rumeurs commençaient déjà à circuler sur les évènements qui se déroulaient à Albigärk, et à quelles extrêmités pouvait alors se livrer l'Empire Listonien, prêt à vendre ses citoyens et territoire souverain afin de servir une politique vermoulue faite d'ambitions démesurées et de course à l'armement effrénée. La Listonie pouvait bien mettre l'Eurysie à feu et à sang, ce continent est déjà un champ de ruines, une poudrière avec autant de mèches à allumer qu'il n'y a de pays. Mais la Nord-Aleucie était un havre de paix préservée, un merveilleux jardin de roche et de glace créé par Mère Nature, et il n'était pas question que cette sérénité soit troublée par....un petit territoire de quelques km2. Si la Listonie montrait les dents, alors le Lofoten n'hésiterait pas à ouvrir grand sa mâchoire.

majorerwin
Major Erik Erwin



L'Amirale Frida Ramundsen quant à elle dirigerait la flotte réunie, à quelques miles nautiques à peine du littoral listonien, et n'était pas peu fière de commander la première corvette lofotène, l'UPS Heimdall. Invisibles pour les observateurs, les sous-marins d'attaque croisaient également sournoisement dans les eaux noires et glaciales de l'île Saint-Marquoise.

corvette
l'UPS Heimdall, la toute nouvelle classe de corvette du Lofoten



amiraleramundsen
Amirale Frida Ramundsen

Le Sky Marshall Trygve Røyneland, et la Chancelière Olfgarson étaient tous deux demeurés au Bunker Loki et superviseraient l'opération de manière globale. La Chancelière tint également à remercier au cours d'une communication radio sur canal sécurisée l'Amirale Jashurienne en charge des opérations navales de la flotte Jashurienne.

skymarshall
Le Sky Marshall Trygve Røyneland, chef d'Etat-Major des forces armées fédérales des Provinces-Unies

A 8h du matin, tout était en place. [/justify]
Le Sky Marshall : "Je viens d'avoir l'Amiral du Jashuria Dhani Shavate, et j'ai bien reçu la confirmation des mouvements et positions des navires Jashuriens. Tout est en ordre. A votre initiative Chancelière, à tout moment, nous pouvons annuler l'opération si vous pressentez que...."

Chancelière Olfgarson : " Le Feu et la Glace ! Allez y !"

Globalement, l'opération Fire and Ice fut considérée comme un franc succès, tant du point de vue politique que militaire. Le Lofoten avait ainsi prouvé son assise sur les régions qui l'entouraient, et sa volonté manifeste à maintenir le statut quo. Une zone de conflit aussi près de ses terres souveraines était impensable et traumatiserait à bien des égards une population attachée à vivre dans la paix et la sérénité du Nord depuis plus de 200 ans.

Le chef d'Etat-Major des Provinces-Unies, le Sky Marshall Trygve Røyneland se félicita également de l'excellent discipline et coordination dont les troupes avaient fait preuve.
La très fructueuse collaboration avec les troupes Jashuriennes avait également été fortement appréciée, et la Chancellerie se sentit soulagée de savoir qu'elle pouvait compter sur un allié fiable, notamment après la perte soudaine et inattendue de précieux alliés, telles que la République segrenaise qui s'était désagrégée en tant qu'entité politique et le Royaume du Listherburg, qui avait cessé d'exister sur la scène internationale.
Par ailleurs la Chancelière Sigrid Olfgarson ne manquerait pas d'adresser remerciements et félicitations à l'ambassadrice du Jashuria Mme Preecha pour son aide et assistance précieuse.



Et Jadis dans tout ça ? Qu'en était il au sein de la colonie listonienne ? Les habitants avaient appris la nouvelle de la fin des restrictions et de l'embargo avec un profond soulagement. La vie était déjà assez rude et difficile dans cette contrée de l'arctique, bien que les habitants samblaient faire preuve d'une grande capacité de résilience.
Mais ce qui avait changé était la situation de l'opinion publique, clairement remontée contre les autorités de la métropole, accusées d'avoir une grande part de responsabilité dans les évènements qui ont conduits à la crise de Jadis. Une majorité des habitants du port colonial n'hésitait désormais plus à faire savoir sa vive désapprobation vis à vis du pouvoir central, et à plaider en faveur d'un rapprochement politique, social, et économique avec ses voisins des Provinces-Unies et de Saint-Marquise, qui approvisionnaient déjà en énergie, carburant, gaz et électricité le comptoir commercial, sans oublier bien sûr des vivres et autres équipements de première nécessité, dont le coût de transport depuis les territoires métropolitains étaient tout bonnement faramineux.

Il était donc impensable et irrationnel que ces comptoirs coloniaux demeurent ainsi totalement hermétiques à toute influence étrangère, malgré les dernières lois et décrets de l'Empire visant à maintenir ses possessions sous le joug d'un protectionnisme déraisonné et irréaliste. Les territoires ultra-marins listoniens sont inévitablement aspirés, draînés, par le dynamisme socio-économique de la Nord Aleucie, dont le principal moteur, les Provinces-Unies, utilisent le Nordvestpassäje depuis des centaines d'années maintenant, qui sépare donc la quatrième puissance mondiale de l'île du Norland, et dont le prolongement se termine par une étroite bande de mer appelé Détroit de Barthelemy, du nom d'un très fameux explorateur et trappeur Saint-Marquois.
La position ultra-stratégique explique à elle seule pourquoi notre nation aleucienne a depuis longtemps conforté ses positions dans ce territoire et même ouvert un bureau douanier directement sur place.

6635
OPERATION "FIRE AND ICE" - PHASE NUMERO 1
EXERCICES MILITAIRES CONJOINTS EN VISUEL DES CÔTES DU PORT COMMERCIAL LISTONIEN DE JADIS EN NORD-ALEUCIE


L’amiral Shavate observait les forces navales du Lofoten débuter les manœuvres dans la brume matinale. A bord du Tonnerre de Guandi, son équipage se préparait à lancer les grandes manœuvres navales. L’un des membres de l’équipage affecté aux communications lui fit immédiatement son rapport.

« Amiral. Confirmation du début de l’opération reçu par le Sky Marshall lofotène.

- Parfait. Ouvrez le canal sécurisé. A toutes les forces du Contingent d’Intervention Extérieur : nous commençons les opérations. Commandant Chavalit, commandant Bunmi, commandant Kunchai ; le ciel, la terre et les eaux sont à vous. Pour le Dragon des Deux Océans ! A vous. »

Le grésillement des radios sur fréquences sécurisées se fit entendre. Les commandants des forces navales, terrestres et aériennes répondirent sans attendre.

« Commandant Chavalit, début des opérations terrestres. Pour le Dragon des Deux Océans. A vous.

- Commandant Bunmi, début des opérations navales. Pour le Dragon des Deux Océans. A vous.

- Commandant Kunchai, début des opérations aériennes. Pour le Dragon des Deux Océans. A vous. »

Le Contingent d’Intervention Extérieur, fort de son expérience à Kotios et des récents entrainements, avait été dépêché sur le théâtre des opérations nord-aleuciens à la demande du Cercle Intérieur et de l’Etat-Major des forces armées du Jashuria. L’amiral Dahni Shavate était aux commandes de l’opération et était responsable de la coordination avec le Sky Marshall lofotène. A son arrivée sur les terres des Provinces Unies, de nombreuses réunions s’étaient enchainées pour définir le protocole d’action – ou plutôt d’intimidation – à l’encontre de la Listonie. L’Etat-Major jashurien n’allait certainement pas laisser passer l’occasion de s’entrainer avec ses alliés et encore moins de montrer aux Listoniens la puissance de feu du Jashuria.

Le Contingent d’Intervention Extérieure était l’avant-garde tactique de la République des Deux Océans. Formée des meilleurs éléments de l’armée jashurienne, ces militaires de carrière étaient certes peu nombreux, mais disposaient du matériel dernier cri issu des usines militaires du pays. Ils étaient déployés sur les théâtres d’opérations à l’extérieur du pays, là où le Jashuria devait fournir une réponse claire et rapide. Sa malléabilité lui permettait d’être incorporé dans les chaînes de commandement classique et de constituer, selon les besoins une force d’intervention idéale.

A l’occasion de ces exercices militaires conjoints, le Contingent d’Intervention Extérieur était constitué de la flotte de la région d’Azur, des forces armées terrestres constituant le noyau du groupe d’intervention originel et de l’aviation jashurienne. Les forces navales avaient positionné leurs corvettes et leurs patrouilleurs, ainsi qu’un de leur sous-marin aux abords des frontières listoniennes. Sous le commandement de Lamaï Bunmi, les forces navales feraient la jonction avec les forces lofotènes et opèreraient des manœuvres d’intimidation pendant plusieurs jours. Sur les ports lofotènes étaient stationnés l’un des dragueurs de mines ainsi que quelques navires cargos contenant le matériel de l’expédition, afin de garantir la fourniture du matériel nécessaire. Le Tonnerre de Guandi et la Pointe de Jade se tenaient prêts à rejoindre l’UPS Heimdall pour débuter la première série de manœuvre. Déjà, les radios de communication grésillaient tandis que les navigateurs de bord s’échangeaient les informations sur les trajectoires et les vitesses. Au centre de la passerelle de commandement, de grandes cartes avaient été dressées avec les itinéraires prévisionnels des navires et les horaires. Petit à petit, cette carte se remplissait d’informations utiles sur les positions listoniennes, à mesure que l’aviation de reconnaissance fournissait les renseignements sur les fortifications listoniennes.

Sur terre, le commandant Trinai Chavalit, fort de son expérience avec les Kotioïtes, avait disposé ses troupes conjointement avec les divisions blindées lofotènes à la frontière entre Tuattuit City et la Listonie. Les troupes jashuriennes étaient composées de deux milles hommes équipés spécialement pour la défense des positions et le bombardement des fortifications stratégiques ennemies. Les Jashuriens voulaient tester l’efficacité de leurs positions défensives et leur capacité à frapper les positions ennemies sans se faire prendre. Un important déploiement d’artillerie avait été préparé dans la campagne environnante, avec la création de fortifications, la spécialité du Jashuria. Les soldats jashuriens étaient peu habitués au froid du nord, mais en revanche, ils étaient experts dans la défense de position. Petit à petit, les casemates et les bunkers se formaient dans la campagne à la frontière de la Listonie, tandis que l’artillerie était déployée selon le plan du Sky Marshall lofotène. Le Jashuria avait aussi déployé pour la première fois ses lance-missiles mobiles, anti-aériens et terrestres, afin de tester la portée de l’artillerie et la précision. En relation avec le major Erwin, Trinai Chavalit veillait à ce que les troupes lofotènes et jashuriennes puissent œuvrer de concert.

Trinai Chavalit n’avait rien laissé au hasard pour cette opération. Une vingtaine de véhicules de combat et des transports de troupes sillonnaient la campagne environnante afin de créer un réseau de patrouille capable d’informer les positions défensives de tout mouvement suspect. Les Jashuriens testaient alors leur capacité à fournir des renseignements en un éclair. En jouant avec des signaux de fumée de différentes couleurs proches de la frontière listonienne, les Jashuriens minutaient le temps de réponse des différentes troupes afin d’optimiser le temps de remontée d’une information jusqu’à la réponse tactique. Il disposait en outre d’hélicoptères de combat disposés dans plusieurs héliports de la région.

L’aviation était quant à elle commandée par Mangali Kunai. Stationnée à la fois en terre lofotène et sur la base militaire ségrenaise affectée pour l’occasion, l’aviation était constituée d’une dizaine d’avions de chasse. L’aviation s’en était donnée à cœur joie pour réveiller les Listoniens de bon matin en passant le mur du son à leurs frontières. Les pilotes jashuriens n’étaient cependant pas là que pour la simple démonstration de puissance. Ils effectuaient le repérage précis de la zone listonienne, bien à distance depuis leurs appareils. Ces données serviraient à alimenter les cartographies existantes de la colonie listonienne et étaient un excellent entrainement à l’acquisition d’informations.

« Ici l’amiral Shavate. Demande de rapport. A vous.

- Commandant Bunmi au rapport. Les eaux sont calmes. Jonction avec l’UPS Heimdall effectuée. Pointe de Jade et Tonnerre de Guandi à babord et tribord du Heimdall. Poursuite des manœuvres sur 10 milles avant changement de cap nord nord-ouest et début des tests des canons. A vous.

- Commandant Chavalit au rapport. Positions fortifiées établies. Premiers essais de réponse tactique concluant. Les troupes lofotènes sont en place. Redéploiement tactique dans H-3. A vous.

- Commandant Kunai au rapport. Aucune réponse des Listoniens pour l’instant. Ciel dégagé. Début des opérations de reconnaissance avec l’aéroportée du colonel Hershel. A vous.

- Très bien. Continuez les opérations jusqu’à nouvel ordre. Shavate, terminé. »

3367
Marché



Le Haut-Commissaire chargé de la répartition commerciale de la League Marchande Trylonienne sur la colonie listonienne a été averti par le messager impérial, sous enveloppe et lettrage neutre (dont la méthode de fonctionnement fonctionne par boîtes mortes) des intentions mauvaises du voisinage.

Cet individu a été mit en alerte, de part cette lettre, mais aussi par l'environnement beaucoup trop calme des autorités - en effet le marché trylonien progresse d'une manière fulgurante pour un début - et aucune mesure n'a été intentée par la Listonie, alors qu'en Trylonie, c'est le cas. Les mesures de représailles ne sauraient tarder, c'est pourquoi la League va poursuivre son marchandage et l'assouvissement de la colonie aux lois marchandes avec un très gros commerce juste derrière lui. Il est impensable pour une colonie de survivre très longtemps aux afflux commerciaux d'un pays entier à deux centimètres de chez lui, tandis que la majeure partie de leur territoire et de leurs productions à eux, se situent très loin d'ici.

Quoi qu'il en soit, les ports marchands ne sauraient supporter les lourds afflux supplémentaires, et le coût en serait bien trop cher. C'est dans cette même observation que la League ne souhaite pas vendre de nourriture en conserve ou qui ne périme pas rapidement - le retour de bâton ferait trop mal.
Pour autant, la venue de gros investisseurs de Fortuna, bien que neutres d'apparence aux intentions tryloniennes, peuvent jouer dans la balance d'une mesure de contrôle du commerce sur la colonie. Tant si bien que ce ne sera en réalité pas suffisant, sauf si Fortuna s'engage elle aussi à bousiller commercialement les échanges effectués sur la colonie.

Malgré les propositions faites par le Conseil des Opérations Spéciales - Sa Majesté Impériale a ordonné à la League, ou du moins lui a informé que ses opérations marchandes demeureront protégées tant qu'ils continueront de respecter la législation en place. Et n'optera donc pas pour protéger la League s'ils utiliseraient de leur réseau maintenant bien ficelé pour détruire directement les usines commerciales de leurs concurrents. Cette option n'est pas envisageable.


De là ce progrès, les quartiers pauvres qui ne se comptent pas sur le bout des doigts, aussi crade que la République pirate des Bahamas de Nassau qui subit un grand ménage sous l'intention de Sa Majesté britannique. Dans ce scénario, serait-ce la Trylonie qui ferait le ménage et viendrait résoudre bien des problèmes ? Il est clair que les intentions de l'Empereur soient purement pacifistes, mais il n'a toujours pas été prouvé qu'il ne souhaitait pas enlacer avec tant d'envie la colonie...

Fort heureusement, ce doute qui court le long des couloirs du Palais Impérial n'a pas sonné dans les oreilles des voisins et ne semblent pas se soucier de leur vitalité. Mais peut-être que cette impulsion commerciale aidera le gouverneur de la colonie à se ressaisir et définitivement se dire qu'il ferait bien d'abandonner une île qui ne sert qu'à absorber inutilement de l'argent ?
En tous cas, la League Marchande Trylonienne n'en n'est plus à son coup d'essai, et de part son expérience accumulée de manière prolongée sur le terrain et relayée sur le territoire national grâce aux informations légères récoltées qui repartent lors du réapprovisionnement, l'expérience jouera de mauvais tours à la colonie.


Fait établi, les représailles ne sauraient que tarder, même si la League s'est donnée cœur et âme pour respecter la législation en place, ils se montreront forcément jaloux, car ils ont créé des problèmes sur notre territoire, forcément il faut que quelqu'un paye pour égaliser les mesures prises.
Que Dieu en soit loué, le gouvernement trylonien n'a participé à aucunes négociations commerciales - pourtant l'offre était sur la table mais n'a jamais été saisie par la Listonie qui ne s'applique qu'à une politique pauvre en pragmatisme, riche en émotions sanguinaires.
2667
https://www.zupimages.net/up/21/49/bli8.jpg

L'unique œil du Kraken, jamais ne se ferme.
~ poème Pharois



… crrrrrrrrrrrr… clic…*

Esteri : « Capitaine Mainio ? »

Mainio : « Oui c’est moi ! ♫♪ Comment allez-vous Esteri ? »

Esteri : « Très bien capitaine, je vous remercie de poser la question. J’ai le capitaine Ilmarinen sur la 6, je vous le passe ? »

Mainio : « Ce cher capitaine ! Bien entendu, allez-y, je ne faisais rien d’important de toute façon. »

… crrrrrrr…. Bip bip*… crrr…. clic*

Ilmarinen : « Mainio ? »

Mainio : « Capitaine Ilmarinen ! Que me vaut le plaisir de votre conversation ? Vous êtes vous enfin décidé à accepter mon invitation pour quelques jours de vacances à la campagne chez moi ? Ma femme a très hâte de vous rencontrer, je vous le dis, je ne tarie pas d’éloge à votre sujet ! »

Ilmarinen : « Vous avez reçu mon rapport ? »

Mainio : « Je l’ai lu ce matin figurez-vous, en buvant mon café. »

Ilmarinen : « Il me faut des ordres, Mainio. Si nous tergiversons trop longtemps nous risquons de prendre trop de retard pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. »

Mainio: « C’est une question politique qui a toute sa saveur, vous ne trouvez pas ? Le choix de la raison serait de ne rien faire. Après tout ce ne sont pas nos affaires et nous serions bien malavisé de nous aventurer si loin à l’ouest… »

Ilmarinen : « … »

Mainio : « De l’autre, je ne voudrai pas que de mauvais esprits nous accusent d’avoir poussé le premier domino de l’effondrement d’un empire. Ce que nous avons signé à Albigärk n’en sera que d’autant plus symbolique si l’Empire Listonien fait par ailleurs figure de puissance mondiale… »

Ilmarinen : « … Je sais cela. C’était écrit page 24. »

Mainio : « Oui oui… Quelles sont nos chances de succès ? »

Ilmarinen : « Tout dépend de l’objectif que nous nous donnons. »

Mainio : « Rien d’extravagant, rassurez-vous. Un peu d’expertise, de reconnaissance, quelques conseils, quelques filatures éventuellement… je suis surtout curieux de savoir comment travaillent ces listoniens et j'aimerai également avoir un œil direct sur ce qui se passe là bas. Histoire de ne pas être pris au dépourvu le cas échéant. Toute cette affaire de parade militaire ressemble bien trop à une redite grossière de nos propres méthodes et j'avoue que cela m'ennuie un peu. »

Ilmarinen : « Vous envisagez des exécutions ? »

Mainio : « Grandes eaux non pas pour le moment. Nous ne savons même pas s'il y a des agents étrangers sur place. Il ne s’agit pas vraiment de faire la charité aux listoniens, je veux juste envoyer un message au petit poisson lofotenois. Leurs projets en Eurysie risquent de se heurter à des léviathans dont ils ne soupçonnent pas l’existence, j'aimerai leur éviter une telle déconvenue. L’Aleucie est un terrain de jeu amplement suffisant pour leurs ambitions. »

Ilmarinen : « … Je mandate un équipage. »

Mainio : « Vous lisez dans mes pensées ! C’est fou capitaine ! Et concernant mon invitation ? »

Ilmarinen : « Je vais prendre contact avec les services secrets listoniens. Je vous tiendrai au courant Mainio. »

Mainio : « Faites, faites. C’est toujours un plaisir de comploter avec vous de bon matin mon ami. »

Clic*
4160
Meredith Stout



Journal de bord de Militech



*Entrée 00689 - Exercice hors Trylonie, classification SECRET-DÉFENSE

Toutes possessions hors l'administration soumise à la direction de Meredith Stout de ces informations sont passibles d'une mort lente et douloureuse dans les recoins de la Trylonie.

Les missions prescrites par ce journal de bord devront être conservées secrètes et ne doivent en rien compromettre le masque protégeant Militech de part l'affiliation aux missions ci-orchestrées.


Missions attribuées



Pour une équipe de 20 agents mercenaires, répartis en 10 groupes ;


    Assurer la sécurité permanente des marchands de la League Marchande Trylonienne ;

    Prendre contact avec la flotte commerciale de pêche, composés d'au maximum une dizaine de travailleurs établis sur la colonie listonienne et leur offrir la possibilité de travailler pour une organisation inconnue à prix alléchant ;
    Trouver un compromis pour bloquer à tous moments l'approvisionnement en poissons pour la colonie;

    Participer à l'anéantissement commercial de la colonie et l'éloigner des programmes de financements/investissements locaux et/ou internationaux;

    Se servir des informations récoltées par les Services Secrets tryloniens pour avoir une carte détaillée de tous les endroits sensibles et à des plateformes commerciales très instables;

    Préparer la formation d'un réseau de renseignements dans la colonie avec les ghettos d'africains esclavagés.


Dispositions spéciales mises en oeuvre



Il a été prit en interne comme décision, et à tout ceux ayant connaissance des opérations ci-inscrites, des dialogues effectués, des écrits potentiels (bien que rares et peu explicites) ainsi que des opérations à suivre, de suivre des obligations strictes en matière de sécurité et de discrétion ;

    Tout individus tentant de divulguer à une personne non-autorisée sera abattue sans délai, et sans sommation ;

    Les individus internes et externes tentant de donner des informations aux autorités étrangères ou essayant de profiter de la générosité de l'entreprise le payeront au prix de leur vie.


Équipements mobilisés



Sont listés les équipements civils utilisés lors de cette opération :

    Une vingtaine d'agents pour un réseau évalué actuellement à un potentiel maximal de 50k habitants ;

    Une dizaine de pêcheurs en lice, les plus plausibles de se rallier à la cause de Militech plutôt que de l'Empire dont ils étouffent gravement ;

    Des équipements techniques de communication, et l'usage de méthodes d'infiltration désuètes aujourd'hui à l'ère de l'information (boîtes mortes, codes secrets, cryptographie, etc.);

    3 millions de livres tryloniennes versées en petites coupures et en liquide pour les pêcheurs à soudoyer.



Contexte des opérations



Après avoir été contactée par le Ministère de la Défense et du Ministère du Commerce et des Finances, Militech a été choisie, mandatée dans le plus grand secret en ne suivant aucune dispositions officielles ni écrites - dont Sa Majesté Impériale assure la tenue secrète et légales des engagements prit par la mégacorporation trylonienne.

La séance s'est déroulée dans la Salle de Planification des Opérations Spéciales - un grand honneur pour Meredith Stout, dont son Président Directeur Général n'est même pas au courant des opérations effectuées par la branche quasi indépendante des mercenaires de Militech. C'est pour elle la première fois qu'elle entre, déjà dans le Palais Impérial, mais en plus de ça dans cette Salle très importante.
Un privilège qu'elle aura la chance de saisir à nouveau si son travail est exécuté sans tâche.

Cette dernière se chargera de la liaison des informations secrètes et de l'éventuelle évacuation d'urgence des agents dans la mesure du possible. Sa présence est très importante, qui se situera non pas dans le bureau des douanes tryloniennes, mais en pleine mer à miles des frontières de la ZEE trylonienne.
Dans le cas où ses agents sont dans l'incapacité de s'en sortir, ils disposent d'une capsule de cyanure à usage unique, laquelle pourra être utilisée pour se suicider et éviter la torture.
Par soucis de précaution, ils sont informés du strict minimum, n'ont pas conscience pour qu'il ils travaillent, et ne connaissent pas l'identité de Meredith Stout qui ne s'est par ailleurs jamais montrée devant la moindre caméra. Son identité et ses affiliations en sont donc préservés.


De part ces initiatives, il sera également ajouté dans la liste du matériel et de quoi éloigner l'extérieur de la colonie, d'être tenus informés des déplacements militaires, de la police et des douanes, de tous types, dans les eaux de la colonie aperçus par les pêcheurs directement au navire de Meredith Stout.
Ce même navire se trouvera à chaque message à un endroit différent aléatoire, et dont l'Armée de Libération est prête à intervenir pour succéder à la mission.
6395
[Pointe extrême orientale segrenaise - Port Listonien de Jadis ]

porte de jadis

En cette très fraîche journée de début d'avril 2006, les températures atteignaiennt difficilement les -2°C, le port Listonien de Jadis, à la limite inférieure du cercle arctique, semblait à peine émerger de sa torpeur matinale, le ciel était gris et laiteux, comme chargé d'une atmosphère chargée et pesante. L'air était humide et encombré d'effluves odorantes émanant des cheminées et autres tuyauteries qui crachaient presque de manière ininterrompue leurs fumerolles charbonnées, aux dessus des toits recouverts de leur épais manteau neigeux. Ce qui n'est pas forcément inhabituel sous ces latitudes, même pour un début novembre, ou redoux et neiges abondantes peuvent se succéder.
Ce qui provoque d'ailleurs une fonte partielle de la neige, qui se mêle aux eaux usées, et se tasse sous l'effet du piétinement des habitants, créant une sorte de boue neigeuse. C'était un phénomène naturel bien entendu, et les gens d'ici avaient d'ailleurs pour habitude de dire que le neige était "collante", une expression devenue usuelle.

Mais aujourd'hui les rues étaient étonnamment désertes bien que la matinée semblait déjà bien avancée, mais rien de surprenant pour un dimanche, s'il était bien une journée où les gens avaient pour habitude de rester plus longtemps sous la couette c'était bien lors du repos dominical, et à vrai dire, les habitants n'avaient vraisemblablement aucune raison objective ou rationnelle de se douter que leur repos dominical pouvait être troublé.

Cependant quelque chose vint définitivement mettre un terme prématuré à ce silence glacé monacal, un bruit à la fois inattendu, brutal et soudain, dont l'intensité fut si élevée qu'il en ébranla les murs des maisons des ciroyens de Jadis, dont la majorité étaient encore en bois, un matériau à la fois très isolant et abondant dans cette région, mais de piètre performance en terme d'isolation phonique.

Les murs en bois ont pour propriété d'être sensibles aux vibrations et d'amplifier les phénomènes sonores, donnant l'impression de bruits décuplés, alors qu'il n'en est rien en réalité.


BAAAAAAAOOOOOOOMMMMMM.

Une famille entière fut réveillée au pied levé, leurs coeurs avaient sursauté dans leurs poitrines et en une fraction de seconde leurs esprits avaient été saisi d'effroi, parcouru par l'image d'une bombe dévastant une ville et ne laissant derrière lui que désolation et un énorme cratère au milieu d'un paysage lunaire.
Les enfants accourèrent dans la cambre à coucher de leurs parents :


- "Maman, Papa, on a entendu une explosion ! "

- "Y a eu un grand boom, et puis ma vitre a tremblé et ma lampe de chevet est tombée de ma commode"

-"Oui nous l'avons entendu aussi, c'est, c'est...on aurait dit un tir d'artillerie ?"

-"De l'artillerie ? Chéri tu n'y penses pas voyons, et ne mentionne pas ce mot en présence des enfants tu vas les effrayer, c'est forcément...une canalisation de gaz qui a explosé, avec ce froid glacial, cela ne serait pas étonnant."


-"Non, c'est un bruit caractéristique, très intense et très court dans la durée, je..je suis persuadé que cela a une origine autre qu'une explication naturelle. C'était comme une détonation, j'en suis convaincu !"

-"Papa, ca y est on est en guerre, ce sont les méchants indiens qui nous attaquent ?"

-"Mais non voyons, n'aies pas peur, tu sais très bien que notre gouvernement a fait en sorte qu'il n'y ait plus aucun indien à Jadis. Les soldats de notre glorieux empire les ont tous...."

-"Chéri s'il te plaît, ce n'est pas le moment ni le lieu"

-"Pardon, les soldats les ont tous emmené très très loin, et leur ont fait très peur pour que plus jamais ils ne reviennent ici. Bon, je vais descendre et aller chez les voisins, peut être en savent ils plus".

Le père sorti du lit et enfila à la hâte une épaisse robe de chambre en laine, sauta dans ses bottes, et se précipita chez ses voisins, eux aussi, étaient déjà habillés et sortis dans la rue, scrutant le ciel avec des jumelles, alors que d'autres tenaient des téléphones et tapaient nerveusement dessus, essayant de trouver des informations en ligne.

"-Salut Juan, alors, qu'es-ce qui se passe, une explosion ? Une voiture piégée a sauté ou quoi"

"Tu ne les as pas vu ?"

"Non quoi"

"Les avions ! De nombreux avions ont passé le mur du son, c'est ça que tu as entendu ! C'était pas une explosion, ce sont des avions de chasse "

"L'armée fait des exercices ? Un dimanche matin ?"

"Ce ne sont pas les nôtre, ils sont trop nombreux, et on n'a pas de base militaire à proximité. J'ai appelé mon beau-frère, tu sais Alberto, celui qui est marié à ma soeur cadette, il travaille sur les docks, au port, ben figure toi qu' il aurait dit à ma soeur que depuis le port, à l'horizon il voyait plein de navires, et c'était pas des cargos hein"

"Qu'est ce que tu sous entends par là ? Tu veux dire pas des cargos ? Des navires de guerre ?"


"Pour sûr, je ne vois pas ce que cela pourraît être d'autre, franchement, notre port accueille un seul tanker à la fois et encore, parfois on voit rien venir pendant des semaines, et jamais le dimanche. Là il y a au moins navires ...avec des canons"


Le père de famille en resta bouchée, estomaquée. Comme sa famille, ses voisins et ses proches, il était conscient de la situation diplomatique tendue voir inextricable dans laquelle se trouvait son pays. Il était de notoriété commune que la Listonie s'employait à exacerber et dégrader ses relations avec ses voisins. Si lui même goutaît fort peu à la politique, il avait, comme tout le monde, suivi les derniers évènements et rebondissement des crises pharoises et Jashurienne. Mais la télévision publique de l'Empire n'avait jamais mentionné une crise nord aleucienne. A vrai dire, tous se sentaient préservés et à l'abri de tous les affres du monde, dans leur bourgade tranquille de quelques milliers d'âmes.

"Mais qu'ont ils encore fait pour qu'on se retrouve encore dans une telle situation", pensa t il rapidement, bien que cela n'érode pas son patriotisme et son amour pour son pays.

"Je dois aller au port, voir cela de mes propres yeux. Tiens prête moi tes jumelles Juan"

"Hey Hugo, c'est peut être la guerre, et ici, y aura personne pour nous défendre, compte par sur le gouvernement central il est bien trop loin et occupé en Eurysie j'ai un fusil chez moi, n'hésite pas à venir te réfugier chez moi avec ta famille"


La guerre, ce mot effrayant résonna dans la tête d'Hugo, qui enfourcha son vélo fissa, paire de jumelles autour du cou, et lorsqu'il aperçu sa femme à la fenêtre lui cria :

"Maria, ne t'inquiète pas, je vais au port, voir de quoi il en retourne vraiment, reste bien à l'abri dans la maison avec les enfants, je suis sûr que tout va bien aller " tenta t il de rassurer tout en dissimulant difficilement les trémolos dans sa voix, traduisant une très forte inquiétude.

L'homme, en vélo, parvint en moins d'un quart d'heure sur le port, où une foule c'était déjà rassemblée, et où la police municipale tentait tant bien que mal de maintenir l'ordre public et d'empêcher les badauds d'investir massivement les docks, plus par soucis de vouloir empêcher un vent de panique en voyant les flottes Lofotènes et Jashuriennes en plein exercice naval, que pour des raisons objectives de sécurité.

Hugo se positionna sur un talus, un peu en hauteur et utilisa ses jumelles pour observer un spectacle hallucinant qu'il aurait peu d'occasion probablement de voir à nouveau dans sa vie :

korean
7392
departmeentdefense
OPERATION "FIRE AND ICE" - PHASE NUMERO 2
EXERCICES MILITAIRES CONJOINTS EN VISUEL DES CÔTES DU PORT COMMERCIAL LISTONIEN DE JADIS EN NORD-ALEUCIE


Flotte du Lofoten - A quelques miles nautiques à peine du Port de Jadis

Depuis la corvette UPS Heimdall, le tout nouveau navire de l'amirauté sous le commandement de l'Amirale Frida Ramundsen :


corvetteheimdall

- " Amirale sur la passerelle, à vos rangs fixes !"


- "Merci second, repos. Sommes nous en position selon les dispositions prévues par le plan "Fire and Ice" ? Le Port de Jadis doit être clairement en visuel"

- "Oui Amirale, ils ne ratent pas une miette du spectacle que nous leur offrons, nous n'attendons plus que vos ordres."

- "Parfait, il ne faudrait pas décevoir notre public Listonien, je suis certaine qu'il s'impatiente. Second en avance lente, progression sur position 3.4.4, barre à tribord 4 degrés 5. Passez moi Contrôle et le Bunker Loki en canal crypté"

- "A vos ordres, barre à tribord 4 degrés 5. Amirale le Sky Marshall Trygve Røyneland sur le canal 5."


L'Amiral appuya frénétiquement sur un bouton poussoir, et se saisit du combiné spécial qui se situait sur son siège. Elle ne dit pas un mot, se contenta d’acquiescer et d'afficher un visage ferme et déterminé, fronçant les sourcils de temps à autre. Elle raccrocha et mis fin à cette très brève conversation par un énergique "A vos ordres Sky Marshall".


- "Ouvrez un canal fréquence sécurisée avec l'Amiral du Jashuria Dhani Shavate immédiatement....."

- "C'est fait. Canal n°6."

- "Amiral Dhani Shavate ? Ici l'Amiral Frida Ramudsen sur l'UPS Heimdall..oui...merci...c'est un honneur pour moi aussi....assurément...Je confirme les ordres de la phase II de l'opération "Fire and Ice"....déchaînons le feu et la glace."


Elle raccrocha.

- "Alerte défense maximale, batteries tribord aux postes de combat. Opération 66 enclenchée. N'arrêtez de tirer que sur mon ordre....il est temps de montrer qui fait la loi dans les eaux du Nord-Ouest !"

De nombreux navires-leurres et mines navales d'entraînement avaient été disposés et soigneusement immergées, flottant à des endroits stratégiques tout spécialement choisis à proximité immédiate de la limite des eaux considérées comme appartenant de facto à l'Etat Listonien. Les bateaux tests étaient équipés de moteurs et même de canons factices, afin de rendre la simulation encore plus réaliste, et opéraient de véritables mouvements pouvant être ceux d'une flotte ennemie. Et ils bougeaient relativement vite par ailleurs, selon une séquence précise ignorée des protagonistes de l'exercice, qui se devaient ainsi d'anticiper les manœuvres de cet ennemi imaginaire.



naviresfeu

Un déluge de feu à en réveiller les nombreux poissons et animaux vivants dans les abysses marines s'abattit alors sur la mer nord-aleucienne, et créèrent de manière ininterrompue de fantastiques panaches de fumée épaisse et charbonneuse, alors que l'explosion de mines navales quant à elle, généraient des geysers d'eau et de vapeur pouvant culminer à plusieurs dizaines de mètres d'altitude.

L'UPS Snøstorm, la corvette jumelle de l'UPS Heimdall décrivit un arc de cercle, et se positionna en parallèle mais dans la direction opposée à l'UPS Heimdall, et ouvra un feu nourri en direction des navires leurres, en conséquence de quoi un double feu de part et d'autres tomba en rafale sur ces pauvres bâteaux-tests, remplis de mannequins de paille, mais beaucoup réussirent à esquiver les projectiles. Les mines navales elles, eurent moins de chance.


navireexplosion

En ce qui concerne le domaine du ciel, la cavalerie aéroportée du Colonel Gabriella Hershel et ses fameux hélicoptères polyvalents spécialisés dans la détection et la chasse sous-marine exécutaient leurs danses aériennes tels des frelons mécaniques au dessus de l'enfer bleu, blanc et noir qui se déchaînait en dessous d'eux.
Les avions de classe Freja décrivaient de large cercles dans les airs, et de temps à autre effectuaient quelques piquées et acrobaties aériennes dans la baie du port de Jadis.


aviosnchasse

A terre, en territoire segrenais, à quelques centaines de mètres à peine des grillages et barbelés qui marquaient la séparation physique du territoire listonnien d'avec la république ségrenaise, les hommes du major Erwin, en tenue d'hiver, s'exercaient en petits groupes, avec le soutien et l'appui des divisions blindées spéciales, qui avaient été légèrement modifiées afin de pouvoir manœuvrer dans un environnement difficile et enneigé.
En effet les milices fédérales lofotènes étaient tout spécialement équipées et entraînées à intervenir et agir sous ce climat rude et froid, les hommes et les femmes des Provinces-Unies étaient non seulement rompus à l'art de la guérilla en milieu montagneux et difficile d'accès, mais savaient faire preuve d'une extraordinaire capacité d'adaptation leur offrant ainsi une agilité et mobilité qu'une armée conventionnelle ne pourrait avoir.


soldatslofoten

On pouvait entendre de nombreux tirs résonner dans cette Taïga d'habitude tellement silencieuse que l'on pouvait en temps normal presque entendre les lapins arctiques creuser leur terriers sous la neige.

Bien entendu les soldats jashuriens n'étaient pas en reste, et avaient pour l'occasion revêtu leur équipement spécial, fruit des nombreuses recherches scientifiques et techniques du complexe militaro-industriel Jashurien, et du célèbre Arsenal Guandi.

soldatsjashuriens

Certes les fantassins Jashuriens étaient moins mobiles, et semblaient peu à l'aise dans la blanche poudreuse, après tout leur terrain de prédilection était les jungles humides et luxuriantes du sud nazum. Toutefois les Lofotens furent agréablement surpris de leur ténacité et de leur relative aisance dans un environnement aussi éloigné et inconnu que celui des terres gelées septentrionales. Ils ne semblaient pas hésiter, et avaient une confiance toute particulière en leur commandement.

Dans tous les cas, les miliciens fédéraux et les fantassins jashuriens faisaient volontairement tellement de vacarme, sans parler des blindés et des chars , dont le son très caractéristique des chenilles ne pouvait pas passer inaperçu, que les Listoniens ne pouvaient pas raisonnablement ignorer l'intense activité militaire à leurs frontières.


chars

Le Major Erwin reçut cependant l'ordre de ne pas non plus céder aux provocations éventuelles du turbulent voisin et de s'en tenir au cadre strict du protocole défini de l'opération "Fire and Ice". En outre, les manœuvres devaient se dérouler dans une zone bien délimitée, pouvant donner l'impression de mouvements de troupes massifs. Bien sûr c'était une démonstration de force que les alliés entendaient bien faire savoir au monde entier, mais l'opération devait également comporter un double objectif, celui de faire la preuve de la discipline et de la coordination de différents corps d'armées, et envoyer le message clair que menaces, intimidations, ou attaques recevraient une réponse ferme et appropriée, et qu'elle pourrait être d'ordre militaire.

- "Observe t-on des mouvements ou une quelconque activité notable du côté de nos amis Listoniens ?"

- "Négatif Major, c'est le calme plat. Pas de mouvement, pas même de communication, on ne relève pas d'activité radio inhabituelle, ce qui est très étrange."

- "Oui, il n'y a rien de plus que j'exècre qu'une absence totale de réaction de l'ennemi. Cependant, Contrôle avait anticipé cet état de fait, et plus rien ne peut entrer ou sortir de Jadis sans que nous en soyons informés. restez à l'écoute opérateur radio, et tenez moi informé à la minute près."


- "Oui Major !"


Pendant ce temps, plus de 1500 conscrits s'étaient rassemblés à Tuattuit-City, le camp de base semblait devenir trop petit et les habitants du Segren n'avaient jamais vu autant d'uniformes et de soldats dans leur petite région peu peuplée et d'habitude si paisible.
Certains commentaient qu'il y aurait bientôt plus de militaires que d'habitants à Tuattuit-City. Les miliciens fédéraux quant à eux avaient reçu des consignes claires : perturber au minimum les activités segrenaises, et se montrer extrêmement courtois et amicaux envers les civils. Les écarts de conduite ne sauraient être tolérés, or les Provinces-Unies n'étaient pas exemptes de phénomènes ponctuels de racisme envers les communautés amérindiennes, et les différences physiques entre les nordiques et tribus autochtones étaient si visibles, que cela créait inévitablement une sorte de distance entre les gens.
6450
https://www.zupimages.net/up/21/49/cpnp.jpg

Petit port de Jadis. Une terre où l’histoire semblait s’être arrêtée depuis près de six siècles, depuis que des marchands listoniens, bien loin de chez eux, avaient décidé d’y poser la première pierre du premier bâtiment de leur comptoir commercial. Pierre symbolique qui sans doute avait à une époque affirmé la puissance de l’Empire Listonien, couvrant de tâches à ses couleurs comme un pelage de grand fauve chaque région du monde. Néanmoins, force était de constater que si haut au nord ouest, l’entreprise coloniale était loin d’être florissante. Quelques milliers de pêcheurs seulement habitaient la province dont une grande partie de l’économie consistait à drainer les liquidités de la métropole à travers les paies des militaires installés sur place.

Du reste, on pêchait, mais c’était bien tout. Il n’y avait de toute façon guère besoin de plus. Même un cailloux inhabité aurait suffi en vérité, pourvu qu’il soit habillé d’un drapeau listonien. La puissance de l’Empire se comptait moins dans le nombre de ses travailleurs que dans l’amplitude de son réseau de comptoirs, tirant ses revenus d’un bout à l’autre de la planète grâce aux routes commerciales qui se tissaient entre eux.

On ne passait pas inaperçu à Jadis. Comment aurait-on pu ? Les habitants y étaient si habitués les uns aux autres qu’ils auraient sans doute pu s’y appeler par leurs noms. Ce si petit monde s’était refermé d’autant plus depuis que lofotenèns, segrenais et jashurien tournaient autour comme les chevaux d’un manège en bois. Cette ronde sabbatique aurait eu de quoi donner le tournis à plus d’un pays mais l’Empire Listonien semblait capable de faire contre mauvaise fortune cœur de pierre, et bandait les muscles à la hauteur du défi qui lui était opposé.

Restait à savoir si muscles il y avait vraiment.

Isolé sur la scène internationale, malgré l’imposante quantité d’armes dont il faisait chaque jour acquisition, l’Empire ne pouvait décemment espérer tenir allumé tous ses fronts. Pas sans aide. Cela tombait bien, de l’aide, les Pharois en proposaient volontiers à qui les payait. Le prix de la Listonie avait été inestimable, on pouvait bien lui offrir en cadeau un petit coup de pouce.

Les manœuvres navales n’étaient pas encore un blocus et malgré les coups de menton des Provinces-Unies on circulait encore à Jadis, de longues caravanes de navires marchands et militaires qui faisaient la navette entre la métropole listonienne et le petit port de commerce. Dans le dernier arrivage, entre les déchargements de caisses de matériel et de provisions, une vingtaine de personnages dont les tenues en patchwork donnaient l’impression qu’ils s’étaient échappés de quelque cercle de mode underground pour hipster, ou plus prosaïquement d’un centre de distribution de nourriture pour sans-abris.

C’était sans compter la qualité des matériaux, de la toile imperméable, du cuir lourd et de la fourrure épaisse. La mode pharoise se distinguait autant par son inélégance que par sa praticité. On n’était pas ici pour défiler sur les planches, après tout, mais pour se salir les bottes.

Si le capitaine Ilmarinen, le directeur de la CARPE, n’était pas présent en personne, son ombre planait indiscutablement sur l’expédition. Au moins la moitié des gens qui la composaient étaient sous ses ordres directs, les autres répondaient à son appel. On trouvait dans le lot des têtes bien faites et des esprits affutés. Deux stratèges des forces militaro-pirates, des experts en sciences humaines et sociales, un communiquant pour situation de crise, un thésard en gestion des foules, deux ingénieurs radios, un assassin, et plusieurs autres gens dont les fonctions obscures laissaient présager quelques domaines de compétences qu’il fallait mieux tenir secrets.

Débarqués à Jadis, les Pharois prirent la direction de sa base militaire, accompagnant les soldats revenus de permission dans leurs véhicules de transport. Ils ne cherchèrent pas à se cacher. A quoi bon ? A vingt, ils n’endigueraient certainement pas une invasion étrangère si celle-ci devait avoir lieu dans les prochaines semaines. Mais à vingt, ils pouvaient envoyer un message.

Dans les profondeurs abyssales de l’océan gelé, le kraken veillait. La déstabilisation était son métier, le chaos son expertise et il proposait d'offrir aux listoniens quelques conseils en gestion de crise tout en avançant un modeste mais symbolique pion sur le vaste échiquier diplomatique du monde. Les autres pays pouvaient bien s’inviter en Eurysie, qu’ils prennent toutefois garde à ce que l’Eurysie ne s’invite pas chez eux.

Depuis plus de deux ans maintenant le Syndikaali suivait d’un œil attentif les tentatives d’ingérence des Provinces-Unies du Lofotens en mers du Nord. Kotios, Listherburg, Damanie et ailleurs, ce petit pays nordique semblait se passionner dans l’installation de soldats bien loin de chez lui et de tentatives souvent déçues de déployer son armée à l’autre bout du monde. Pourquoi ? Quel objectif suivait-il ? C’était difficile à dire. Mais la doctrine pharoise était claire : le Syndikaali ne souffrirait d’aucun concurrent dans la région. S’il fallait bien composer avec les puissances locales, faute de pouvoir les mettre hors d’état de nuire, on pouvait au moins éviter que des forces étrangères un peu trop cavalières ne s’invitent en plus dans la danse. A ce titre, même la présence du Grand Kah avait fait l’objet de longues tergiversations au sein de l’état-major et des services secrets pharois, et n’aurait été sa puissante aviation nécessaire pour tenir Kotios, on les aurait viré également, libertaires ou pas.

Pour l’heure, les jeux étaient faits. La situation politique eurysienne et mondiale évoluait rapidement au grès des alliances et de la montée en puissance de pays émergeant sur la scène internationale et si la Syndikaali n’avait en substance aucune envie de s’exporter hors de ses mers adorées – sur lesquelles il peinait de toute façon à imposer encore son hégémonie – il n’était pas interdit de jouer un peu le bluff. Implanter une base militaire à Jadis était hors de question, mais l'état-major et les renseignements extérieurs ne crachaient pas forcément sur une station d’écoute, ou au moins quelques réseaux d'espions locaux.

Si les diasporas pharoises éparpillées à travers le monde faisaient souvent office de petits oiseaux chanteurs, colportant des histoires sur ce qui se passait ici et là dans les pays lointains, le Syndikaali ne se refusait aucune ambition en termes de stratégies de recueil d'informations. L’œil du kraken pouvait bien rester ouvert sans cesse, quelques oreilles de plus ne lui feraient assurément pas de mal.

Loin à l'ouest, loin de Pharot et d'Albigärk, loin de Kotios, de la Lutharovie et du Vogimska, les petits piaillements du Lofoten intéressaient beaucoup le capitaine Ilmarinen. Si le petit port de commerce de Jadis se destinait à s’agrandir sous peu pour calmer les ardeurs de ses gourmands voisins, le Syndikaali ne refuserait certainement pas d’y réclamer sa part du gâteau. Et tant pis s’il fallait pour cela composer avec l’hasardeuse administration listonienne. Après tout, il avait bien su mâter l’Empire Démocratique Latin Francisquien dont il était en passe de se faire un partenaire, ce ne serait donc pas la première fois que les diplomates du Syndikaali transformeraient du plomb en or. Ou au moins en argent. L’alchimie avait assurément de beaux jours devant elle.
6651
20 avril 2006 – Port de Macao

A Macao régnait l’incompréhension.

Cela faisait des décennies que les entreprises étrangères faisaient des affaires à Macao et cela était parfaitement accepté par la population. Les Listoniens de Macao ne s’étaient jamais opposés au doux commerce et la présence de populations frontalière brouillait les cartes sur qui possédait quoi. Ce n’était pas vraiment important du moment que les affaires marchaient. Une partie de la population avait beau être étrangère, cela ne gênait en rien le commerce et les affaires de Macao. Le port accueillait aussi bien des entreprises nikawaises que jashuriennes, fortunéennes, limésiennes, jinseïennes ou kah-tanaises. Il était normal d’y trouver des entreprises étrangères, employant des Listoniens ou non et tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. L’histoire de ports de commerce dans la Péninsule en somme.

Les investissements redoublés des entreprises jashuriennes dans le port de Macao avait constitué un renouvellement dans l’économie locale. Bien sûr, tout le monde n’appréciait pas que la population change si vite, mais les Jashuriens avaient su s’intégrer au tissu local et offrir des services que les Listoniens ne pouvaient assurer. Les blanchisseries et les petites épiceries ouvertes jusqu’à tard arrangeaient bien du monde et malgré le regain de tension entre le gouvernement jashurien et le gouvernement listonien et les sanctions imposées aux importations culturelles jashuriennes, il restait de nombreux secteurs dans lequel le commerce et la vente de services n’était pas bridée.

Des établissements comme la Rizière, un bar branché tenu par des Jashuriens, faisaient parti de ces endroits sympathiques, appréciés par les locaux comme par les étrangers, où se nouaient des relations cordiales et parfois même amoureuses. Les expatriés et les locaux aimaient y flâner et découvrir la nourriture jashurienne, tandis que non loin, les pizzerias fortunéennes continuaient à faire salle comble chaque soir. Le port de Macao était donc loin d’être un territoire sans intérêt, car stimulé par les investissements de la Péninsule.

Mais cela, c’était avant la décision unilatérale du gouvernement listonien de fermer leur pays aux investissements étrangers.

L’annonce avait retenti comme un coup de tonnerre pour les étrangers sur le sol listonien et ne concernait pas que les Jashuriens, loin de là. Tout le monde était ciblé par les nouvelles restrictions, les Lofotènes et les Jashuriens encore plus. La liste des restrictions touchait l’ensemble des personnes qui souhaitaient faire affaire avec la Listonie.

Les tenanciers de la Rizière avaient accusé le coup, de même que l’ensemble des entrepreneurs étrangers dans la cité portuaire. Non seulement les Jashuriens ou assimilés Jashuriens devaient plier bagage ou trouver du travail localement, mais en plus, les restrictions drastiques sur les entreprises étrangères allaient plonger toute la diaspora péninsulaire de Macao dans la misère la plus crasse. Comment accepter que chaque entreprise soit pilotée par un conseil composé d’au moins cinq Listoniens assermentés par la Chambre de Commerce ? On imaginait mal comment une petite blanchisserie de deux personnes pouvait se voir contrôler en permanence par un conseil d’administration ! Mais le comble, c’était la volonté du gouvernement listonien de faire fouiller par les services de renseignement l’intégralité des biens, activités et même de verrouiller les mouvements d’argent sur leur simple bon vouloir ! Avec cela, l’Empire Listonien devenait semblable à une république bananière ! Même les communistes les plus forcenés vivant à Macao en restaient pantois.

La grogne montait au sein de la population étrangère de Macao. Et ils étaient nombreux à refuser de se laisser faire par le gouvernement listonien. Tous les travailleurs et patrons d’entreprise étrangères rassemblés à Macao trouvaient cette situation particulièrement injuste et menaçante pour leurs vies. A la suite de plusieurs appels à manifester, les mécontents s’étaient rassemblés devant la Rizière afin de clamer leur mécontentement et s’organiser.

« Il est intolérable que le gouvernement listonien pousse à la porte les étrangers de la sorte ! Ce sont nos entreprises, nos affaires, nos vies ! De quel droit devrions-nous céder aux Listoniens ce qui nous appartient ! déclara le patron de la Rizière à une foule compacte rassemblée devant son bar. »

Les gens applaudirent l’audace du tenancier, prompt à se dresser contre les autorités listoniennes.

« Mes amis, vous qui travaillez ici depuis des années et qui avez fait votre vie ici, vous n’êtes pas des Listoniens de papier, mais vous participez à la prospérité de cette cité ! De quel droit le gouvernement listonien vous ordonnerait-il de partir ? Ces entreprises, nous les avons montées ! Nous les faisons prospérer. En quoi le gouvernement de l’empire pourrait-il nous arracher ce que nous possédons !? Et quand bien même il le ferait, où irions-nous ?! Cette ville est notre chez-nous, c’est ici que nous demeurons et c’est ici que nous ferons nos affaires. La plupart d’entre vous êtes mariés à des Listoniens ou des Listoniennes. Ce sont vos amis, vos employés et nous vivons tant bien que mal tous ensemble à Macao ! Mais ce gouvernement cynique ne l’entend pas de cette oreille. Au nom de son orgueil démesuré, il sème le trouble dans ses territoires d’outre-mer et est prêt à jeter dehors vos femmes et vos enfants, et vous forcer à accepter ses conditions horribles et vexatoires. Nous disons donc non ! Non à la mort du commerce ! Non à ces mesures iniques ! Oui au commerce libre et raisonné ! Nous travaillons ici, nous demeurerons ici ! Et ce n’est pas le gouvernement listonien, bien à l’abri dans sa tour d’ivoire qui nous fera bouger de place ! »

La population étrangère rassemblée devant la Rizière applaudit à tout rompre ! Les esprits s’échauffaient. La police de Macao pouvait venir, les étrangers présents sur le sol listonien de Macao ne lacheraient pas leurs entreprises et leurs commerces en se laissant faire ! En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, des pancartes furent distribuées aux manifestants et aux mécontents. Les leaders de la contestation ordonnèrent aux manifestants de foncer vers l’hôtel de ville pour faire entendre leurs voix. Il était hors de question que la municipalité les ignore. Le convoir s’ébranla dans les rues de Macao, claironnant des slogans dans toutes les langues et incitant les passants à venir les aider dans leur lutte contre la disparition des commerces étrangers. Bien vite, le cortège parvint sur le parvis de l’hôtel de ville, là où quelques mois plus tôt, les libraires et les disquaires avaient eux-aussi défilé contre la censure des œuvres jashuriennes. Désormais, ils n’étaient plus seuls. Tous ceux qui étaient concernés de près ou de loin par la fermeture d’une entreprise étrangère ne pouvaient ignorer les appels au secours des diasporas étrangères.

La foule se plaça sur le parvis tandis que les mégaphones circulaient. Les leaders de la contestation haranguèrent la foule pendant plusieurs minutes, leur rappelant à quel point Macao devait tout à la diaspora et à quel point leur participation à l’économie locale était indispensable. Le brouhaha s’amplifia tandis que les gens scandaient leurs slogans et tentaient d’interpeler la mairie. Les gens étaient particulièrement remontés. S'ils n'obtenaient pas gain de cause, qui sait ce qu'il pourrait se passer.

Et bien à distance de la foule se tenait un petit jashurien chauve à lunettes ... Attablé à la terrasse d'un café ... il prenait des notes. Monsieur Sarani continuait d'observer la lente déliquescence du port de Macao ...

2412
Manifestations dans les grandes villes de la petite colonie



Manifestations et grèves des marchands et ouvriers



*Suite aux annonces faites par le gouvernement listonien, la League des Marchands Tryloniens, joint à son réseau commercial finement tissé - pourtant bien robuste, se sont insurgés dans les rues et manifestent encore à l'heure actuelle et ce depuis l'heure qui a suivie l'annonce. Des civils se sont joints aux manifestations avec des pancartes "Rendez-nous notre nourriture !".


En effet, et cela fait suite à la concurrence prolongée et sévère appliquée par les marchands tryloniens qu'ils ont pu se permettre d'être le tribut de la circulation des denrées dans la colonie. Maintenant que la concurrence a été largement raclée des bords du petit jeu trylonien, relativement vicieux, la majeure partie de la population qui se servait du réseau commercial trylonien pour acheter sa nourriture (transit vers les grandes surfaces, marchands de proximité, transit vers les entrepôts grâce au soudoiement notamment des pêcheurs régionaux et du peu de producteurs et d'industriels présents sur le morceau).

Les marchands tryloniens ont commencé à augmenter drastiquement le coûts de leurs marchandises, les producteurs ont drastiquement revu à la baisse leurs productions, et la Trylonie se préparerait selon les rumeurs à placer sous embargo de denrées la colonie - ultra dépendante de cette dernière.


"Sanctions injustifiées et dévastatrices" - voilà ce qu'hurlent les manifestants dans les rues qui refusent le départ des maîtres du transit commercial des denrées sur le marché de la colonie. Dans tous les cas, les manifestants resteront et continueront à vendre à prix forts - n'étant pas possible de partir les mains dans les poches avec de très grosses liasses de billets en laissant mourir de faim les milliers d'habitants de la colonie.

Ils se protègeront avec la foule et feront pression sur le gouvernement pour tous les fruits et légumes, produits de mer, de chasse, d'agriculture et laitiers qui transitent par navires depuis la Grande Trylonie. C'est pour cette raison que les industriels ne se sont pas empressés de se rendre sur la colonie - ils auraient perdu toutes leurs machineries et locaux, ce que les marchands ne possèdent pas. Ils ne s'occupent que du réapprovisionnement, du transport, et grâce à leur réseau commercial puissant, peuvent maintenant influencer la production des denrées.


La cession de leurs activités risquera de mettre beaucoup d'individus sur la paille et sans emploi - et de mettre à genoux le marché agroalimentaire, manipulé par les marchands tryloniens qui se sont appropriés sans gêne et sur un large spectre, ce même marché. Presque devenus la main invisible de ce marché - dont la perte pèsera très lourdement dans la balance.



Main Invisible trylonienne
3948
Là où il y a du drame, il y a des pirates

https://www.zupimages.net/up/21/50/67v4.jpg


Il fallait au moins être fou ou bien Pharois pour s’imaginer que provoquer les corvettes militaires des Provinces-Unies du Lofoten serait une idée brillante. Papillonnants comme des mouches sur un cadavre autour de la Damanie en guerre, la piraterie pharoise n’avait pas mis longtemps à entendre parler des troubles autour du port listonien de Jadis. Contrebandiers, mercenaires, les hommes et les femmes du Syndikaali n’avaient jamais rechigné à s’aventurer de par le monde, bien loin de leurs eaux gelées pour faire fortune. Certains s’étaient installés ailleurs composant des diasporas portuaires, d’autres finissaient par revenir au pays les poches et les cales plus ou moins vides et la tête chargée de souvenirs.
Toutefois, si certains étaient bel et bien fous pour se lancer dans de telles aventures à la légalité douteuse, la plupart n’étaient ni idiots ni suicidaires. Un minimum de bon sens stratégique soulignait qu'il était de bon ton de posséder sur place quelques ports et villes où se replier au cas où les choses tourneraient mal, s’y faire oublier et réparer les navires. La haute mer n’était pas un univers très clément pour les rêveurs et demandait un peu de préparations. Il était donc étrange de trouver ces poissons-là si loin à l’ouest, où ne naviguaient somme toute que des navires hostiles et où ils n’avaient pour seule attache qu’un petit port sans envergure où l’on se cachait bien mal.

Il fallait bien que quelqu'un les y ait poussés. Que quelque rumeur soufflée dans les ports du Syndikaali ait attiré l’attention des hommes et des femmes les plus audacieuses, prêtes à prendre la mer sur la simple promesse de marchés exotiques et d’opportunités commerciales. En laissant bien trainer son oreille, on aurait pu y entendre des mots qui sonnaient un peu comme ça :

« Jadis est isolé, ses habitants ont peur. »
« Ils craignent pour leurs maisons, leurs commerces, leurs vies. »
« La peur rend… irrationnel. »
« Le conflit attise le conflit. »
« La pénurie est proche, un blocus est si vite arrivé. »
« Certains voudront fuir, retrouver leurs familles. »
« Qui leur fera traverser l’océan ? »
« Qui de mieux qu’un Pharois pour circuler secrètement à de telles lattitudes ? »
« Il y aura besoin de nourriture, il y aura besoin d’armes… »
« Quand cela arrivera, nous, nous serons déjà là. »

Ils avaient pris la mer, erratique flottille sans pavillons, autant de capitaines que de navires, autant d’autorité que de marins, anonymes trainées d’écumes blanches et sinueuses dans la grande mer hors des routes commerciales, dans l’immensité des eaux internationales.

Jusqu’à Jadis.

Il n’y avait rien là-bas. Et donc beaucoup à faire. Le petit port vit débarquer en quelques semaines plus d’une centaine de gaillards, mains caleuses, mines patibulaires, sourires éclatants et qui semblaient décidés à s’installer. Comme s'il s'était agi de trophées ou de reliques, ils brandissaient au dessus de leurs têtes de flambants neufs passeports pharo-listoniens dont la contrebande avait déjà commencé. Les hôtels affichèrent rapidement complet mais la plupart des gens dormaient sur leurs navires. Les pubs et bars de la ville se remplirent de nouveaux clients assoiffés et joyeux après un si long voyage et aux tables, dans l’ombre des alcôves, on se mit tout naturellement à causer business, dans une langue qui n'avait pas mis longtemps à se transformer en pidgin.




https://www.zupimages.net/up/21/50/t0oi.jpg


Au large de Jadis.

Dans le ciel roux du soir, trois fusées éclairantes s’envolent pour percer les nuages. Les Pharois sont là. En bons pirates, ils le font savoir. Quel intérêt à braver l’autorité sans quelques bravades ? Sans doute deux équipages ont-ils fait un pari ? Ou pour les beaux yeux d’un listonien, deux capitaines se sont-ils mis au défi ? En tout cas ils sont là, dans la mer, dans cet entre deux des eaux territoriales de l’Empire Listonien et celles internationales où mouilles les corvettes des Provinces-Unies.

Des tirs de fusées, encore. Des insultes à la grammaire lofotenoise douteuse suivies de rires, jetés sur les fréquences radios publiques, et des chansons pharoises, dans cette étrange langue coulante qu’on dirait articulée sous l’eau et qui surprend par sa douceur dans des bouches parfois si rudes. Dans la parade des navettes du Syndikaali, le drame de Jadis a pris depuis quelques jours une dérangeante tournure joyeuse. On se moque des gros bras de l’armée et des coups de mentons des nations pyramidales, tout cela prend des airs de grand guignol.

Vive le chaos. Vive le désordre.
5189
https://www.zupimages.net/up/21/50/3ra2.jpg

Sur les glaces éternelles qui bordent le port de Jadis, des petites silhouettes embrasées virevoltent avec élégance à la surface de l’eau solidifiée par le froid. Munis de torches et de flambeaux, quelques Pharois s’adonnent à un exercice traditionnel chez eux : le patinage artistique. Une activité pratiquée par une grande partie de la population ayant su mettre à profit les périodiques épisodes de glaciation des saisons hivernales pour explorer – parfois un peu à la sauvage – les plaisirs de la glisse, particulièrement dans les régions du grand nord.

La relative fragilité des couches de glace sur l’eau salé et les rares mais dramatiques accidents impliquant la disparition de patineurs dont le sol avait cédé sous leurs pieds n’avaient paradoxalement réussi qu’à renforcer l’attrait des Pharois pour l’exercice, surtout auprès d’une jeunesse désireuse de frissons et de défis. Conformément à son approche pédagogique – certains diraient franchement laxiste – de ce qui touchait à l’éducation de ses jeunes, le Syndikaali s’était bien gardé de les détourner du sport et avait même encouragé les compétitions, faisant du patinage l’une des activités les plus valorisée et pratiquée, après la voile et les arts martiaux.


https://www.zupimages.net/up/21/50/ifsu.jpg

A Jadis, on s’ennuyait vite et les litres d’alcool de pomme de terre stockés dans les caves des bars et des restaurants n’avaient pas seuls suffit à maintenir très longtemps l’enthousiasme des pirates venus en quête de grande aventure se perdre dans ce trou paumé de l’Aleucie. Certains étaient rentrés au pays, d’autres partis explorer les terres plus au sud, poussant parfois jusqu’au Reynaume d’Aumérine. Quant à ceux qui avaient choisi de rester malgré tout, soit par curiosité, soit parce qu’ils étaient tout de même parvenus à implanter un petit business sur place, il leur fallait bien trouver à se divertir.

Le printemps tardif de ce mois d’avril avait heureusement préservé les glaces à l’intérieur des terres de la province et on trouvait encore quelques plans d’eau douce gelée suffisamment épaisse pour supporter le balais des corps humains. Comme la communauté n’était pas grande, le mot ne tarda pas à passer et si dans les premiers jours seuls quelques amateurs solitaires allèrent s’aventurer sur la glace, il ne fallu pas moins d’une semaine pour que tout Jadis soit au courant et les étangs gelés se transformairent en lieux de loisir.

Un Pharois particulièrement malin y ouvrit d’ailleurs très officiellement la première école de patinage du port dès qu'il eut obtenu les autorisations légales de la municipalité.


Pour tout anecdotique qu’il puisse apparaitre, cet engouement avait attiré l’attention des stratèges du Syndikaali. Les autorités du pays, dont l’opinion publique avait plus d’une fois démontré sa profonde allergie à toute forme de planification étatique, avaient développé d’excellents réflexes consistant à capitaliser sur les initiatives – parfois loufoques – de la société civile pharoise. Au Syndikaali, on laissait bouillonner la population qui partait assez naturellement dans tous les sens, et récupérait au vol les idées qui semblaient judicieuses à la communauté.

Bien entendu, Jadis n’était en aucun cas sous autorité Pharoise, mais débarqués à la demande des autorités locales, les services secrets du Syndikaali pouvaient compter sur leur oreille attentive. Le patinage artistique était une chose anecdotique. Profondément inoffensive. En somme, un symbole parfait pour damner le pion des puissances régionales qui depuis quelques mois semblaient bien décidées à envenimer la province de conflictualité.



Citoyenne Loviisa : « Vous devriez organiser un tournois ici. Ou un festival. Montrer la province sous un autre jour que celui de la guerre et des tensions. Jadis apparaitrait sous une nouvelle apparence, ce ne serait plus un simple petit point dont tout le monde se fout sur une carte, il faut mettre en valeur ceux qui y vivent, leur culture, leurs aspirations. »

Capitaine Aatto : « Cela calmerait la population, aussi, c’est important de montrer que vous ne les oubliez pas, et pas uniquement d’un point de vue militaire. »

Citoyenne Loviisa : « Le monde est friand de compétitions sportives, accueillez à Jadis des équipes internationales, même de petite envergure, et vous rendrez toute offensive militaire sur la province impossible. Les Provinces-Unies peuvent bien filtrer les arrivées et départs, ils ne pourront pas se mettre à dos tous les pays qui souhaiteront rejoindre le port, il faut donc en inviter un maximum. »

Capitaine Aatto : « Et ce serait un excellent moyen pour faire entrer plus de Pharois sans que personne ne puisse y trouver à redire. »

Citoyenne Loviisa : « Entre autres chose, oui. Il y aura bien sûr quelques investissements à faire, mais avec des moyens conséquents vous pouvez espérer avoir construit les infrastructures d’ici l’année prochaine, ce qui vous permettrait d’annoncer la compétition dès maintenant et d’accueillir d’ici les prochains mois les premiers experts et une commission pour composer un jury international. »

Capitaine Aatto : « Je recommanderai même de lancer un appel d’offre pour le bâtiment. Et d’envoyer des signaux de paix au jashuria, quitte à truquer les résultats pour leur offrir le contrat. Fait de manière intelligente, ils auront du mal à résister à une telle opportunité. De cette manière, vous pourriez fragiliser légèrement l’alliance entre eux et le Lofoten. »

Citoyenne Loviisa : « N’espérez pas une solution miracle, c’est un coup de poker, mais joué habilement vous avez tout à y gagner et ce serait un pas vers une sortie de crise par le haut, tout en faisant significativement reculer les risques d’une invasion militaire ou d’un blocus naval. »

Capitaine Aatto : « Il va sans dire que le Syndikaali, pays de patinage par excellence, vous soutiendrait de manière… parfaitement désintéressée. »



https://www.zupimages.net/up/21/50/imoz.jpg
13267
economist

Sanctions économiques et crise politique nord-aleucienne, quelles conséquences pour la petite Colonie de Jadis ?


Un embargo qui ne dit pas son nom ?
Suite à la crise diplomatique Segreno-listonienne, et en réponse à l'ultimatum Listonien, Les Provinces-Unies du Lofoten ont dégainé leur arme favorite, sortie tout droit de leur arsenal politique, et non il ne s'agit pas d'armes de nouvelle génération, ou de rampes de lancement de missiles autoguidés, non, la méthode, aussi vieille que le monde, est d'autant plus efficace et pernicieuse, il s'agit ni plus ni moins d'un embargo qui ne dit pas son nom.

Un embargo initialement provoqué et mis en place, chose inédite, par l'Empire Listonien lui même, qui a décidé de couper les rares flux nourriciers vers ses territoires extra-metropolitains, de par une politique ultra-protectionniste qui fait craindre selon les experts économiques d'une hyper inflation galopante, exacerbée par une raréfaction des denrées de base et produits de première nécessité. Beaucoup d'entreprises se sont déjà par ailleurs engagées à ne plus faire affaire avec les acteurs économiques listoniens, car s'il y a une chose que les marchés mondiaux haïssent et craignent plus que tout : l'incertitude et l'instabilité. Et au jeu de la roulette russe, l'Empire semble être le champion toutes catégories.

La Chancellerie du Lofoten n'a fait en réalité qu'accélérer le processus enclenché par les Listoniens en promulguant une série de décrets qui aggraveront à coup sûr l'économie, déjà fragilisée et peu reluisante, du comptoir commercial de Jadis, totalement dépendant des approvisionnements et ravitaillements extérieurs, et non loin s'en faut, de ceux du Lofoten, du Segren et de Saint-Marquise, les trois acteurs économiques majeurs de la région, qui contrôlent depuis plusieurs années une portion non négligeable du commerce maritime dans cette région de l'arctique.
En outre, suite aux recommandations du Département Fédéral des Affaires Etrangères et de celui du Commerce, les compagnies de transport lofotènes, ces énormes tankers qui sillonnent les mers glacées septentrionales ont décidé d'éviter désormais de faire escale ou de naviguer à proximité du Port de Jadis, en raison de la concentration de navires militaires, et l'exclusion de certains routes maritimes pour raisons de sécurité, notamment à cause du minage des eaux effectué par l'UP Navy. De nombreux autres pays et compagnies de frêt leur ont emboîté le pas.
Un autre poids lourd de l'économie mondiale, le Jashuria, 6ème puissance mondiale, qui fait aussi l'objet de sanctions, pèse de toute son influence économique pouvant provoquer à terme une asphyxie complète du système financier listonien.

Un coup très rude pour la colonie pour qui ces escales étaient importantes, sinon vitales, alors que la monnaie locale dévisse sur les marchés de change mondiaux, et où la parité Dråkk / Livre Listonienne accuse un sérieux écart défavorable impactant la balance commerciale déficitaire de l'Empire.
Toutefois les marchés ont réagit favorablement au soutien et à l'appui tacite de l'EDLF à son allié, pariant sur une forme d'équilibre des alliances. L'économie de l'EDLF est très importante, et malgré les soubresauts politiques de cette dictature impériale, elle démontre toute sa résilience et pourrait bien se porter au secours des Listoniens, évitant ainsi un effondrement complet du système, selon la théorie dites des dominos.

hyperfinlation
Le spectre de l'hyper-inflaiton, et ses conséquences néfastes à la fois politiques et socio-économiques, sera t il le point de bascule de la Crise de Jadis vers un conflit militaire ? Bien que le Département Fédéral de la Défense exclue fermement cette possibilité, la plupart des guerres ont toujours pour origine des causes racines économiques


L'influence et l'ingérence pharoise est-elle explicable ?


Le FSD a notamment par la voix de son charismatique Chief Officer M. Markus Finnigan, largement alerté sur la possibilité d'entrisme pharois dans la "Crise de Jadis", bien qu'ils ne soient pas concrètement concernés et que beaucoup d'observateurs internationaux se demandent franchement quel intérêts et rôles ont ils à jouer, toutefois cette alerte a été prise au sérieux par le haut commandement des Provinces-Unies. Car si officiellement les Provinces-Unies n'ont pas déclaré de blocus, dans les faits, il est évident que les lignes de ravitaillement et toute la logistique habituelle sont extrêmement perturbées, les navires souhaitant rejoindre le Port de Jadis sont arraisonnés, et inspectés, afin de contrôler des éventuelles livraisons de contrebande, d'armes ou autres, spécialité des pirates pharois qui inquiètent tout particulièrement les autorités Lofotenoises, qui veulent éviter à tout prix une militarisation étrangère de la zone, et pourrait avoir des conséquences inattendues, jusqu'en Eurysie, alors que le Port de Macao semble lui aussi en proie à des agitations jusque là contenues et qui semblent désormais sur le point d'éclater.
Mais la piraterie pharoise est considérée comme l'une des plus efficiente au monde, et leurs tactiques mêlant à la fois diversité d'équipements de moyens utilisés, combinés à l'usage de nombreux artifices leur permettant de dissimuler leur activités illicites, complexifie la tâche des inspecteurs maritimes.

markusfinnigan

Markus Finnigan, Chief Officer du FSD s'est exprimé auprès de l'un de nos reporters : " Il y a très peu de moyens de différencier un pirate pharois d'un simple mousse engagé vous savez. Et contrairement aux idées reçues, il existe également dans ce pays d'honnêtes marins aspirant à gagner leur vie de manière intègre, si si, je vous l'assure. Alors mis à part un interrogatoire poussé de chaque membre d'équipage de tous les navires interceptés, ce qui est matériellement impossible j'en conviens, il n'est pas improbable que des armes et de la marchandise de contrebande passent au travers des mailles du filet, aussi large soit il. Tout ce que je peux vous dire, c'est que des ressortissants de nationalité pharoise, ont bel et bien été identifiés, il faut dire que leur présence passe difficilement inaperçue dans une bourgade de pêcheurs aussi peu peuplée, et qui n'est pas vraiment un haut lieu de tourisme que l'on visite pour le charme et la rusticité de ses bâtiments historiques. Des hôtels complets à cette époque, alors qu'en temps normal ils arrivent difficilement à remplir leurs chambres, même en été, a tout de suite mis la puce à l'oreille de nos services. Sans oublier bien entendu la langue, facilement reconnaissable. Nous les nordiques avons l'oreille pour reconnaître quasi immédiatement une autre langue aux accents du Nord. Mais je n'ai pas d'autre information. Ils se tiennent sages, donc...nous feront preuve d'autant de sagesse. Je n'ai rien d'autre à ajouter"

Quoiqu'il en soit, les fondements d'une tel rapprochement entre la deuxième puissance mondiale et la Listonie demeurent quelque peu étrange et même contre-nature diront certains, car beaucoup s'interrogent sur la question sous-jacente du pourquoi. Pourquoi une nation se prétextant défendre les droits de l'homme, dont ils ont par ailleurs ratifié la charte, soutiendrait des ambitions colonialistes d'un empire à l'attitude aussi agressive et presque psychotique ? D'un point de vue international, nul doute que les autres nations souligneront une telle contradiction. Mais les Provinces-Unies du Lofoten n'ont t elle pas elles mêmes été amenées, pour des raisons de pragmatisme économique et d'idéologie foncièrement anti-communiste, à appuyer des Etats à la moralité douteuse et aux régimes autocratiques ?

Madame Wanger, la Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères avait été interrogée il y a peu à ce sujet, afin de lui demander des explications sur le comportement ambigü du Syndikaali qui alimentent tan de rumeurs et de spéculations. Voici sa réponse :


"Oh vous savez, nous ne sommes pas à une contradiction près avec cette nation dont l'entente n'est définitivement pas possible tant ils ne savent pas sur quel pied danser. Ils s'allient de manière circonstanciée et opportuniste avec les pires pays du monde, tout en dénonçant hypocritement leurs exactions. Le scénario et le dénouément de la Crise d'Albigärk en est un exemple flagrant, et une preuve de plus qu'il sera impossible pour nous de faire confiance aux Pharois.
Mais c'est là toute leur subtilité, si le monde peut douter de leurs ambitions, les Provinces-Unies, elles n'ont jamais adhéré à leur jeu de duperies. Et je rajouterais " C'est de bonne guerre cher ami".
Je vais essayer de résumer ma pensée : Ils ne nous attaquent pas, nous ne les attaquons pas. Un statut quo officieux, mais que nos services de renseignements respectifs ont bien compris. Certes, c'est un numéro d'équilibriste et de joueurs d'échecs parfois difficile à appréhender et à anticiper, mais le Syndikaali a toujours fait preuve de self-control, en tout cas jusque ici, je ne vois pas très bien pourquoi ils décideraient de lancer une quelconque opération aussi loin de chez eux, sans possibilité de ravitaillement, de soutien logistique, ou d'intendance, contrairement à nous qui pouvons soutenir un siège éternellement, et qui avons qui plus est l'appui de nos amis segrenais et saint-marquois.....enfin, tout cela n'est qu'hypothèses et pures conjonctures, bien sûr, nous n'en sommes pas là fort heureusement.
Que voulez-vous que je vous dise mes amis ? Nous demeurons extrêmement vigilants face à leurs agissements, et je sais que M. Finnigan et le FSD sont en alerte maximale. Quoiqu'il advienne, nous nous garderons bien de jeter la première pierre. Si c'est là le piège grossier qu'ils veulent nous tendre, nous ne sommes pas nés de la dernière neige ! "


Bien entendu, et pour faire écho aux propos de la conseillère fédérale, aucun navire n'est actuellement empêché de rallier le Port de Jadis, mais pour beaucoup d’experts, la conséquence de tout cela est évidente : le découragement et la renonciation de beaucoup de navires marchands à accoster à Jadis. Même les Fortunéens, ces marins chevronnés que rien n'effraye, boudent ce carrefour commercial, le niveau d'activité d'import-export restant à un niveau anormalement bas, mais ils demeurent tout de même fortement présents et influents, et nul doute que cette situation perdurera encore longtemps.

navirearraisone
Navire marchand eurysien inspecté par l'UPS Heimdall car suspecté de transporter des marchandises illégales et de la contrebande.


Une crise complexe, et le sentiment partagé des Listoniens :


En outre, la Chancelière a prévenu de manière peu sibylline le monde entier, devant témoins durant sa conférence de presse, qu'une puissance étrangère qui déciderait de militariser ouvertement le Port de Jadis et armerait sa population, qui rappelons le, ne sont que quelques milliers de pêcheurs, et non des soldats professionnels et aguerris, s'exposerait à devenir un casus belli et les Provinces-Unies se réserveraient alors le droit d'intervenir directement pour des raisons de Sécurité Nationale.
Officiellement le département fédéral de la Défense a fait état de 1500 conscrits et d'environ 5000 réservistes qui ont été mobilisés à l'occasion de l'opération conjointe "Fire and Ice". Le plus surprenant est l'absence de Miliciens Fédéraux et de Forces Spéciales, alors que l'Etat-Major est resté bien évasif sur le sujet. Leur présence sur le terrain est cependant hautement probable, comme l'a fait savoir un officier du haut commandement, qui a souhaité resté anonyme.

A plus ou moins long terme, ce sont d'abord les habitants de Jadis qui souffriront d'un quotidien de plus en plus difficile, et qui tiendra plus de la survivance qu'autre chose. Pourtant, il semblerait que nous soyons toujours sur une ligne de crête, même si l’inflation a clairement mené la danse ces derniers mois car la quantité de biens et services se raréfient jour après jour, tandis que la monnaie listonienne coule à flots pour contenir la machine qu'elle a elle-même lancée . D'autre part, l’atrophie progressive du tissu économique ne laisse guère d'autre choix à l'administration coloniale que de se tourner plus ou moins officieusement vers les Provinces-Unies, le Segren et dans une moindre mesure Saint-Marquise pour subvenir aux besoins essentiels de la cité portuaire.
Et bien entendu, le marché noir, comme à chaque fois dans ce genre de situation, fera son apparition et comblera le reste.
Pourtant, et contrairement à ce que l'on pourrait penser, les citoyens listoniens de Jadis emettent bien plus de griefs, non pas contre le Lofoten, le Segren, et le Jashuria, mais bien plus à l'encontre de leur gouvernement,dont le niveau de défiance n'a jamais été aussi élevé, et ils se rappellent tous que ce sont eux qui ont "tiré" de manière imagée les premiers contre le Segren, alors qu'ils avaient avant la crise pour habitude de commercer et échanger librement et en bonne intelligence avec leurs voisins, en tout cas jusqu'à maintenant. Les reproches et le mécontentement gronde parmi la population, qui entretenait jusque là des rapports plutôt neutres avec leurs voisins. Ils se sentent pris en otage, et c'est fort compréhensible.Quelques rassemblements anti-gouvernementaux ont d'ailleurs déjà eu lieu devant la Mairie de Jadis, alors que des contre-manifestants, pro-colonialistes et anti-segrenais, ont tenté d'en empêcher leur tenue. Bref, la population locale est partagée, et cela ne fera qu'empirer à mesure que les restrictions et les effets de l'embargo seront plus pregnants.

Une crise humanitaire qu'il convient d'éviter

Voulant à tout prix éviter une crise humanitaire, et de trop grandes pénuries, les marchandises de base, produits de santé, vivres, rations, équipement médical, eau, sont aujourd'hui en grosse partie fournies par les Etats nord Aleuciens, et de nombreuses associations caritatives, et agences non gouvernementales irriguent ce territoire.

colisaliementaires
Colis alimentaires préparés par le service logistique de la milice fédérale, dans le camp de base de Tlattuit-City, en Segren.

Toujours est il qu'aujourd'hui, les colis alimentaires et les cachets d'aspirine que prennent chaque jour les habitants de Jadis contrôlés et acheminés par l'armée fédérale, portent le signe "UPL", symbole d'une influence notable et d'une opinion publique de plus en plus favorable à un détachement de la métropole, pour un rapprochement nord-aleucien, alors qu'un grand sommet tripartite doit avoir lieu et entériner une Alliance de Nord-Aleucie. Mais tous les yeux seront rivés sur Fortuna. Une médiation entre tous les acteurs de la "Crise de Jadis" devrait avoir lieu, et sera l'opportunité d'un dénouement heureux, ou bien alors d'une aggravation de la crise. Si l'Empire a tout a y perdre, y compris la souveraineté de leur territoire, le Segren pourrait bien tiré son épingle du jeu, confiant et assuré de la protection de ses voisins Saint-marquois et Lofoten, et de son allié Jashurien. Un déséquilibre du rapport de force clairement en défaveur de la Listonie.
Mais le rouage des alliance peut réserver bien des surprises, et nul ne sait ce qui pourrait se passer si l'EDLF, entrait dans la danse, car l'Empire Francisquien est un adepte des jeux dangereux, et alors on est mesure de se demander quelle serait la réaction du Syndikaali ? La Crise de Jadis débouchera t elle sur une énième crise eurysienne ?

Les prochains mois seront décisifs et tiendront à coup sûr en haleine, les pays du monde entier.
2610
https://zupimages.net/up/21/50/h2ww.png

Fuite, démissions, déménagements, les foules de travailleurs francisquiens et de responsables d'entreprise francisquienne en Listonie se masse aux aéroports et aux ports listoniens. La raison? Les nouvelles sanctions du gouvernement listoniens qu'il impose aux entreprises étrangères que les francisquiens jugent totalement contraire à leur politique d'entreprise.

Économie Listonienne : La peur de l'étranger

L'Empire Listonien a prit peur face aux entreprises jashuriennes qui depuis le début de la crise Listo-Jashurienne menacerait l'économie listonienne. De leur côté, les entreprises jashuriennes représenteraient en fait moins de 5% de l'économie listonienne. En effet, ces chiffres sont parfaitement viables car selon plusieurs docteur en économie du monde entier le principale marché de la listonie c'est évidemment l'Afarée.

Avec 9 territoires en Afarée conte seulement 4 au Nazum dont seulement 3 sont assez proches du Jashuria pour affirmer qu'il représente là-bas une part importante de l'économie listonienne, la menace jashurienne sur l'empire listonien est en réalité un fantasme.

Pourtant, le 26 Avril dernier de nouvelles mesures plus souples ont été annoncée lors d'une conférence de presse de la porte parole du ministère des affaires étrangères listonien Daniel Alva Silva. Dès le début de la conférence elle y annonce le maintien d'une taxe de 30% sur les produits de toutes les entreprises étrangères, l'obligation de posséder un pass délivré par le ministère listonien de l'économie mais aussi et surtout une obligation d'employer au moins 30% de salariés listoniens.

Ces sanctions qui sont pourtant plus souples n'ont pour autant pas plu aux entreprises francisquiennes qui ont décidées de mettre les voiles.


Dans un communiqué le ministère du travail francisquien a réagit :

L'Empire Listonien face à des pseudo-ennemis commerciaux préfère viser toutes les entreprises du monde plutôt que cibler ce qu'il considère comme des menaces. L'Empire Listonien voit très grand. Les entreprises francisquiennes ayant subit une perte importante en laissant à l'abandon l'empire listonien et la part qu'elles représentaient dans son économie ne seront pas reniées par le ministère de l'économie, le ministère du travail surveille l'avancée de cette affaire de près.

Aujourd'hui près de 680 francisquiens s'apprêtent à quitter Listonia alors que seulement un quart d'entre eux ont réussi à obtenir une mutation de la part de leur entreprise. Pour certains, Listonia représente quand même un marché qui reste bénéfique malgré les restrictions :

Klokyos responsable d'une entreprise minière a écrit :

On connait le gouvernement listonien et on sait à quoi s'attendre. Avant il fallait employer 90% de listoniens, maintenant 50, puis 30. Avec la conférence de paix qui va se tenir on peut déjà affirmer que ces sanctions ne dureront pas et seront encore dans les prochaines semaines beaucoup moins lourdes. Si elles perdurent l'empire listonien prend le risque de voir partir au minimum 20% des entreprises étrangères sur son sol.
3567
Une livraison un peu spéciale

C'est quasiment toujours dans la faveur de la nuit que les francisquiens font leurs magouilles et toujours par en bâteau. Il faut dire que c'est toujours plus excitant de faire passer des marchandises la nuit et puis les "heures de travail" chez les francisquiens, ça n'existe pas vraiment.

C'est le capitaine Gylinias qui se charge de cette livraison et pourtant il ne sait même pas ce qu'elle contient. De la drogue? Des enfants alguéreens? Qui sait...

Depuis son départ de Triotopolis, il n'a pas envie de faire cette livraison, il y est forcé. Il faut dire que lorsqu'à la dernière minute des hommes armés de la Francisquia Militia débarquent et vous ordonne d'emenner une marchandise quelque part sans savoir où vous allez, où la décharger et sans savoir ce qu'elle contient, l'envie et le moral n'y est pas.

Il y a 2 jours il a pourtant remarqué que deux bateaux l'avait suivi depuis le Damann et à l'inverse de son cargo, ils n'avaient pas l'air de transporter quelconque marchandises. Dans le brouillard, les deux bateaux ont pu s'éclipser mais voilà que ce soir ils sont de retour.


Capitaine! Capitaine réveillez-vous! Capitaine vite!

Mais bon sang Hipias qu'est-ce qu'il t'arrive?!

On est fait prisonnier!

Comment ça?! Par qui?!

C'est deux corvettes capitaine! Ils nous demandent de nous rendre!

https://zupimages.net/up/21/50/ry3b.jpg

Jamais! On a des ordres! Sabordez le navire!

Mais capitaine ils vont nous tuer et nous couler avant!

Je m'en fous! Couler le navire!

Une femme entre dans la cabine

Capitaine je crois qu'ils nous envoient un signal radio! Hipias à ton poste!

Non, il doit saborder le navire et couler la marchandise!

On devrait écouter ce qu'ils nous disent avant!

Très bien!

FRS EREPTYA demande prisonnier. FRS EREPTYA demande prisonnier

MFR DALYA pour vous répondre

Nous avons reçu pour ordre de vous faire prisonnier si vous ne vous rendez pas immédiatement. L'état-major francisquien vous ordonne de vous rendre

Négatif. Nous avons des ordres de la Francisquia Militia

Après ces quelques mots, un long silence radio survient

Bien reçu MFR, suivez-nous où on vous envoie à l'eau. Francisquia Militia pour vous répondre, terminé.

Attendez...La Francisquia Militia nous fait transporter quelque chose, puis l'état-major l'envoie pour nous faire prisonnier? Le 1er d'avril c'est déjà passé non?

Aucune importance. Capitaine je pense que nous devrions les suivre. Si c'est la Francisquia Militia on aura qu'à leur expliquer et si c'est l'armée on dira que c'est la Francisquia Militia il y'a même des inscriptions sur les boites

Tu as fouillée la marchandise?! Je t'avais dis de ne pas le faire!

Je devais être sûre qu'on ne transportait rien d'illégal à bord!

Calmez-vous! Je vais donner l'ordre à l'équipage de mettre en sécurité la marchandise et je propose qu'on suive ces bateaux avant qu'on finissent tous au milieu de l'océan

Crois-moi qu'on règlera ça...Plus tard!

Le cargo part suit les deux corvettes qui se mettent affiche enfin un pavillon...Et même deux : Les deux corvettes affichent d'abord le pavillon francisquien avant d'afficher le pavillon marin de la Francisquia Militia. Définitivement, le capitaine Gylinias ne sait pas qui est à bord de ces corvettes.

MFR vous nous recevez?

Affirmatif FRS

Nous sommes à quelques kilomètres de Jadis en Listonie. Un embargo est en place. Vous restez avec nous et pas de panique tolérée

Bien reçu FRS

Alors c'était donc ça...On va décharger la marchandise à Jadis...

L'armée est au courante et la Francisquia Militia se charge du transport ce qui explique les corvettes. On fonce droit vers les lofotéens

Ouai et bah y'a pire que ça! Regardez à tribord!

https://zupimages.net/up/21/50/kklw.jpg

UN SOUS-MARIN?! SANS DÉCONNER ON TRANSPORTE QUOI SUR CE BATEAU?!

Du calme! Quoi qu'on transporte on a pas le choix alors on continue à suivre les instructions

Le sous-marin n'est plus en surface...Ils se préparent au combat c'est certain...

Ou alors ils ont peur que la marchandise soit inspectée et ils veulent prendre les devants.

FRS ici MFR à vous

Qu'est-ce qu'il y a MFR?

On ne veut pas d'ennui, laissez nous repartir

Vous avez fouillez la marchandise?

Non! On y a pas touchée!

Alors suivez nos ordres et c'est tout

FRS! FRS!

Putain, ces chiens ne répondent plus!

Tant pis...On suit les ordres...

À SUIVRE
Haut de page