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[PRESSE] Journal du Kongoinko | Maison des Lettres du Savoir - Page 4

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Patrimoine : la gaze-moustiquaire, une lutte maronhienne

15 novembre 2010


Devenu essentiel pour la santé des colonies maronhiennes au XVIe siècle, le développement des étoffes de coton et de soie permet de lutter contre le paludisme et la dengue. Cette histoire relate leur adaptation aux besoins locaux, la naissance de l'ichimegasa, et son rôle dans la culture des créoles.



Au XVIe siècle, à une époque où le commerce maritime naissant entre le Nazum et le Nouveau Monde commençait tout juste à façonner notre territoire tel que nous le connaissons aujourd'hui, un objet apparemment modeste devint la clef pour préserver la santé au sein des lointaines colonies. Cette histoire extraordinaire relate l'histoire des étoffes-moustiquaires, aussi dites "gazes", de leur rôle crucial dans la lutte contre le paludisme et la dengue, et de la naissance de l'ichimegasa, un couvre-chef qui devint emblématique de la Maronhi. Les moustiquaires, bien qu'aujourd'hui considérées comme un élément standard de la lutte contre les moustiques et les maladies qu'ils véhiculent, ont une histoire longue et fascinante qui remonte à des siècles. Avant même le début de notre ère, les civilisations du Nazum méridional découvrirent les bienfaits des toiles légères et perméables à l'air pour se protéger des piqûres de moustiques, des fléchettes urticantes de papillons cendres qui étaient responsables de la propagation de nombreux problèmes. Avec l'établissement de colons sur les côtes maronhiennes, le commerce de ces étoffes, et principalement des moustiquaires à gazes, prit rapidement son essor. Ces gazes, simples en apparence mais précieux pour la santé, furent fabriqués à partir de coton et de soie, puis imprégnés de diverses substances répulsives pour les insectes. Les régions ymlasienne et jinuienne, déjà bien établies en matière de navigation maritime, devinrent des centres de production et de distribution de moustiquaires vers les colonies.

Ainsi, l'histoire de la Maronhi est étroitement liée à l'arrivée des premières gazes et moustiquaires sur son territoire. Au début de la colonisation, les colons burujois furent confrontés à des défis sanitaires majeurs. Les moustiques, porteurs de maladies tropicales telles que le paludisme et la dengue, faisaient des ravages parmi la population. Les pertes humaines étaient considérables ; il était donc impératif de trouver une solution. Les moustiquaires, qu'elles soient tendues, posées ou portées, devinrent rapidement une arme essentielle dans la lutte contre ces épidémies dévastatrices. L'idée de les utiliser comme moyen de protection était largement répandue au Nazum méridional, mais les habitants de la Maronhi les adaptèrent à leurs besoins spécifiques. Le climat chaud et humide de la région exigeait une toile légère et aérée, donc de soie ou de coton en remplacement du lin et de la laine ; mais aussi bientôt imprégnée, avant même l'apparition des pyréthrinoïdes en Occident, de répulsifs pour les insectes encore largement utilisés sur le plateau maronhien : principalement du monoï de Tairopototo et divers agrumes locaux, mais également du vinaigre, du basilic, du clou de girofle et de l'ail.

Maiko maronhienne couverte d'un ichimegasa en gaze de soie, photographie, 2010. / Femmes de la colonie de Fujiao sous la moustiquaire, estampe, XVIIe siècle.<br>
(Gauche) Maiko maronhienne couverte d'un ichimegasa de carex à gaze de soie, photographie, 2010.
(Droite) Femmes de la colonie de Fujiao sous la moustiquaire, estampe, XVIIe siècle.

Cette longue histoire de la moustiquaire en Maronhi est indissociable de celle de l'ichimegasa, un couvre-chef unique en son genre. Le terme "Ichimegasa", plus tardif que le couvre-chef en lui même, se traduit littéralement par "chapeau des dames du marché" en ymlasien du XVIe siècle, faisant référence à ses premières porteuses, souvent des commerçantes de marchés en extérieur, donc à l'arrêt de par leurs activités et à la merci des principales attaques d'insectes. Cette innovation remarquable du tournant du IXe siècle en feuilles de carex tressées, qui intégrait une gaze légère et transparente à couche unique en guise de moustiquaire dans sa conception, fut rapidement adoptée par les habitants du Golfe de Biwa et du reste de la côte maronhienne aux premiers temps de la colonisation. L'ichimegasa devint un symbole de résistance contre les piqures d'insectes et les maladies mortelles qu'ils propageaient. Les Maronhiens l'arboraient déjà régulièrement, et il devint un élément essentiel de leurs tenues traditionnelles. En plus de protéger contre les moustiques, les papillons cendres et autres, l'ichimegasa offrait et offre toujours une ombre rafraîchissante dans le climat tropical de la région. Sa forme conique permet aisément à l'air de circuler, offrant ainsi un confort précieux sous le soleil brûlant du Paltoterra. L'étoffe moustiquaire ne tarda pas à devenir un article du commerce vital de Maronhi. Les artisans locaux, inspirés par les traditions burujoises du travail du tissu, commencèrent à fabriquer ces couvre-chefs à gazes pour la colonie et pour l'exportation, aussi bien dans le reste du Paltoterra qu'en Aleucie méridional.

Le nouveau commerce florissant de l'ichimegasa propulsa le secteur artisanal maronhien. La demande grandissante pour ces couvre-chefs uniques ne cessa de croître, et bientôt, l'ichimegasa était massivement expédié hors des frontières de la colonie, où il devint une curiosité exotique prisée par les collectionneurs, mais aussi par les paysans. Aujourd'hui, l'histoire de la moustiquaire et de l'ichimegasa en Maronhi continue de fasciner et d'inspirer. La Maronhi est devenue un centre de préservation de ces traditions uniques, et l'ichimegasa est un objet précieux exposé dans les musées du pays. À l'heure des vaccins efficaces contre le paludisme et la dengue, celui demeure encore porté, régulièrement, mais est aussi très présent lors de festivals, rappelant aux générations futures l'importance de la lutte contre les maladies tropicales et le patrimoine culturel unique de la Maronhi. L'histoire des étoffes moustiquaires en Maronhi est un témoignage flagrant de la capacité de l'humanité à s'adapter, à innover et à lutter contre les défis sanitaires les plus graves malgré des connaissances scientifiques limitées. Elle est également un rappel que des objets, aussi modestes puissent-ils paraître, comme une toile légère, peuvent avoir un impact profond sur la vie des gens et façonner durablement l'histoire de nations entières. En préservant cette histoire, la Maronhi tient à honorer ses racines pour regarder vers l'avenir sans fléchir, déterminée à protéger la santé de ses habitants de manière plus efficace, une volonté perceptible ses dernières années avec des progrès pharmacologiques et vaccinogènes d'importances.


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Musique : titres les plus écoutés de 2010

29 novembre 2010



Voici la liste des cinq premiers titres du classement musical reflétant la popularité des musiques les plus vendues et écoutées de l'année 2010 en Maronhi. Comme il en est de coutume, les chanteurs et chanteuses nominés seront appelés pour participer au Grand Concert du solstice d'hiver dans la nuit de 21 au 22 décembre.

Résultats des années 2009, 2008 et 2007.


  • 1
  • Kokuhaku - Les roues de l'aube

  • 2
  • Aneme Mushanokouji - Rends

  • 3
  • Bunraku musical de Siwa - Les secrets de Macondo

  • 4
  • Kichi Kupuaku - Une petite chanson pour une nuit solitaire

  • 5
  • Kina & Kano Utsunomiyou - Jusqu'à ce que ce rêve prenne fin


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    Religion : christianisme licite et communautés chrétiennes reconnues

    06 décembre 2010


    Le gouvernement maronhien a annoncé la légalisation du christianisme après des siècles de répression religieuse. Cette décision ouvre la voie à la reconnaissance des communautés chrétiennes et au dialogue interconfessionnel.



    Dans un tournant historique, le gouvernement maronhien a annoncé la légalisation du christianisme après plusieurs siècles de négation, et autant de répression. Cette décision marque un changement majeur dans la politique religieuse du pays et ouvre la voie à une ère de reconnaissance des communautés de chrétiens cachés sur le territoire national et de dialogue interconfessionnel. L'histoire de la répression religieuse en Maronhi remonte à plusieurs siècles. Au XVIIe siècle, l'Empire Burujoa instaura dans notre colonie une politique de persécution des chrétiens, en particulier des missionnaires étrangers et de leurs convertis locaux, bien que des conflits entre Orientaux et Occidentaux aient pu précéder cette politique durant le XVIe siècle, pour des questions essentiellement commerciales. Cette répression, connue sous le nom de « Nagai chinmoku » (Long silence), a persisté pendant des générations sous la pression des seigneurs locaux en dépit des insistances du Burujoa pour faire évoluer sa politique. Les chrétiens pratiquaient leur foi en secret, craignant les persécutions et les représailles jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle, la faible pression des missionnaires chrétiens en Paltoterra ne fut que peu marquée, fait qui conduisit à un désintéressement net de la question chrétienne et à une simple négation de l'existence des communautés de chrétiens cachés en Maronhi.

    Ce quatrième jour de décembre, la Gran Man, dame Awara Kouyouri, a annoncé lors d'une conférence de presse sur la venue prochaine de la délégation impériale burujoise pour l'hiver, entre autre composée de l'impératrice Cartherine Ière, que le gouvernement maronhien reconnaissait les communautés chrétiennes sur son sol et que le christianisme serait dorénavant licite, exceptions faites, après des échanges avec l'Association des communautés chrétiennes de Maronhi reconnue il y a peu, de courants jugés comme dogmatiques, dangereux, idolâtres, obscurantistes et ennemis des mœurs et valeurs maronhiennes. Cette décision historique a été applaudie par de nombreux groupes religieux et organisations internationales. « Nous avons atteint un point de notre histoire où nous pouvons ouvrir nos cœurs et nos esprits aux communautés chrétiennes », a déclaré la Gran Man. « Le Maronhi est une terre de spiritualité, et il est temps que nous reconnaissions la liberté spirituelle de ceux qui ont su respecter leurs convictions religieuses et le profond héritage bouddhique de notre civilisation. »

    Ce changement de politique a suscité un vif intérêt pour la manière dont le christianisme sera intégré à la culture religieuse maronhienne, fortement influencée par l'éthique du bouddhisme mahāyāna et, dans une moindre mesure, par le polythéisme, le chamanisme et l'animisme. Ainsi, comme ce le fut discrètement depuis des générations chez certaines communautés chrétiennes ou influencées par le christianisme, Jésus serait tantôt perçu comme le fils de Dieu, tantôt comme un Bouddha. Pour ce dernier, il serait tantôt perçu comme l'Éveillé, tantôt comme un prophète pré-chrétien. Les responsables religieux et les intellectuels ont souligné des similitudes philosophiques et spirituelles entre les deux traditions : le renoncement de soi, le renoncement au matérialisme, le renouvellement personnel, l'éveil spirituel, le service aux autres, le pardon, la compassion et l'amour universels, etc. Le bouddhisme mahāyāna est omniprésent en Maronhi depuis des siècles ; l'idéal d'illumination et d'entraide vers l'illumination, encouragé par la doctrine de la république Nationale-Socialiste, ont façonné la mentalité maronhienne. Le christianisme, avec son message d'amour et de rédemption, trouve des échos dans ces valeurs maronhiennes. Des porte-paroles des deux confessions ont exprimé l'espoir que la coexistence de ces deux traditions, sur un modèle inspiré par la société burujoise de Cendane, puisse mener à un enrichissement spirituel mutuel.

    Triade représentative de l'Association des communautés chrétiennes de Maronhi, photographie, 2010. / Jésus Christ, fils de Dieu & Siddharta Gautama l'Éveillé, dit le Bouddha, illustration de la Société du christanisme zen de Cendane, 2010.<br>
    (Gauche) Triade représentative de l'Association des communautés chrétiennes de Maronhi, photographie, 2010.
    (Droite) Jésus Christ, fils de Dieu & Siddharta Gautama l'Éveillé, dit le Bouddha, illustration de la Société du christanisme zen de Cendane, 2010.

    Le gouvernement maronhien a également annoncé la création d'une commission spéciale pour faciliter le dialogue interconfessionnel. Cette commission réunira principalement des représentants des traditions chrétiennes et bouddhiques du territoire pour discuter de questions religieuses et sociétales, notamment sur les relations entretenues avec les autorités religieuses chrétiennes supranationales ainsi que l'établissement d'une hiérarchie religieuse chrétienne nationale. « Nous croyons que le dialogue, l'ordre et la mystique sont essentielles pour promouvoir la compréhension mutuelle », a déclaré Yoshidazo Sadakazouki, membre de la commission. « Nous sommes convaincus que le Maronhi peut servir d'exemple de coexistence harmonieuse entre différentes croyances aux approches et finalités communes. » En attente d'une déclaration du Saint-Siège, le gouvernement espère que celui-ci exprimera sa gratitude pour cette décision historique.

    Alors que le Maronhi entre dans cette nouvelle ère de reconnaissance religieuse, de nombreux Maronhiens, près de 820 000 personnes selon les plus larges estimations, se préparent à pratiquer leur foi au grand jour. Les églises, qui étaient jusque là d'obscurs pièces cachées chez des particuliers, pourront désormais être troquées contre de véritables édifices, laissant planer la question de l'architecture desdites églises dans le paysage architectural très fortement nippo-cathayen. Ainsi, tous les chrétiens cachés, qui ont maintenu leur foi en secret pendant des générations, sont invités à rejoindre cette nouvelle phase de la vie religieuse maronhienne. Beaucoup voient cette légalisation comme une opportunité de célébrer ouvertement leur foi et de partager leurs enseignements avec la communauté plus large, d'autres comme une reconnaissance et un encouragement pour l'établissement des ordres de charité qui ont fait leurs preuves sur le sol national à l'image de l'Ordre des Clarisses de la Charité. La légalisation du christianisme en Maronhi marque un tournant historique dans le pays. Alors que le pays embrasse une ère nouvelle, le dialogue interconfessionnel et la réconciliation spirituelle sont au cœur de cette transition. Le Maronhi ne choisit non pas la voie de la simple coexistence religieuse, mais bien celle de la coopération spirituelle basée sur des approches et finalités commune. De ce fait, le gouvernement n'envisage pas, a précisé la Gran Man, d'étendre cette reconnaissance spirituelle à d'autres religions pour le moment.


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    Sécurité : système carcéral national, un modèle qui fait ses preuves

    24 janvier 2011


    Le système carcéral maronhien, basé sur le travail forcé, la méditation et la maîtrise des arts et artisanats, suscite l'admiration et la controverse à l'échelle internationale. Bien que sévère, cette approche a été saluée pour sa capacité à protéger la société, à la dédommager financièrement et à favoriser la réinsertion des détenus.



    Le système carcéral national, basé sur le travail forcé, la pratique de la méditation, arts et artisanats, a été salué comme un modèle unique et controversé de réhabilitation des détenus par divers observateurs étrangers. Bien que cette approche sévère ait suscité des critiques, elle est considérée comme ayant atteint un certain succès en matière de protection de la société, de dédommagement financier à celle-ci et de réinsertion des détenus. Le système carcéral maronhien est profondément différent de celui de nombreux autres pays influencés par le modèle occidental de réinsertion dans les sociétés sociales-démocrates. Au cœur de ce système se trouve la philosophie bouddhique de l'« enfermement du désir », une idée radicale née avec la République Nationale-Socialiste qui vise à contraindre les désirs, principales sources de passage à l'acte, des détenus plutôt que de simplement punir ces derniers. Cette philosophie s'appuie sur la pratique de méditation et d'arts comme moyens de transformer les individus en encourageant le détachement du désir et du matérialisme par l'abandon de soi ainsi que par l'accomplissement personnel par la maîtrise de diverses compétences pratiques et exigeantes. Yamanouchi Kiyoshirazu, responsable de la gouvernance pénitentiaire à l'échelon national, affirmait à nos journalistes : « Un détenu, c'est comme un enfant, ça se forge. Par l'éducation, l'on peut tirer d'un homme le plus aiguisé des sabres. L'idée n'est pas de s'accomplir en faisant bêtement du travail son idéal de vie, mais bien de se transcender par l'exigence et la créativité ». Les détenus maronhiens sont de plus invités à des heures de méditation quotidiennes, souvent guidées par des moines zen. Cette méditation vise à aider les détenus à se détacher d'eux-mêmes et à ne rien attendre. L'étude des effets du zazen a démontré que celui-ci permettait, par le fameux détachement, de prendre le plus souvent un recul sur les racines de nos actes et à développer des compétences de gestion de l'agressivité, des comportements asociaux, etc. Les arts, tels que l'estampe, la musique, la danse et autres, sont également encouragés pour aider les détenus à s'engager sur la Voie de la réinsertion.

    Il est à noter que ce chemin de renaissance n'est aucunement ouvert aux individus dont les actes, de par leur gravité, ont été reconnus comme pouvant mettre en danger la sécurité de la société et des Maronhiens. « Ils sont un risque pour autrui que nous ne pouvons prendre. Ce n'est ni plus ni moins que trancher la tête du serpent qui remperait autour du futon d'un enfant. » confie en 2008 sieur Saitou Aki, chef du Département de la Justice, aux observateurs étrangers invités pour une visite ouverte et officielle du système carcéral de Maronhi. Sont jugés comme pouvant faire automatiquement entrer des individus dans cette catégorie les actions suivantes : homicide volontaire, terrorisme, viol et crime de haute trahison. Outre la méditation et les arts, le travail forcé est un élément essentiel du système carcéral maronhien. Les détenus sont assignés à des travaux tels que l'agriculture, la construction et la fabrication de biens, en fonction de leurs antécédents criminels et des besoins locaux. Une partie des produits de ce travail est vendue sur le marché, générant ainsi des revenus pour l'État, parfois pour des entreprises, voire des particuliers selon les centres. En parallèle de ce travail carcéral, les détenus sont encouragés à étudier et à exercer les neuf principes fondamentaux de la Voie de la réinsertion : éviter toute pensée perverse, embrasser tous les arts, connaître la voie de chaque art, se forger en pratiquant soi même, savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose, savoir s'habituer au jugement intuitif, connaître d'instinct ce que l'on ne voit pas, prêter attention au moindre détail, ne rien faire d'inutile. Les partisans de ce système soutiennent que le travail forcé non seulement permet de rembourser financièrement la société pour les coûts associés au délit et à l'incarcération, mais offre également aux détenus l'opportunité d'acquérir des compétences professionnelles utiles pour leur réinsertion dans la société après leur libération.

    Détenus pour délinquance aux travaux agricoles forcés au Bagne d'Okobae, photographie, 2011. / Détenus mêlés aux bonzes zen durant une séance de méditation assise au Centre de détention de Yeonju, photographie, 2011.<br>
    (Gauche) Détenus pour délinquance aux travaux agricoles forcés au Bagne d'Okobae, photographie, 2011.
    (Droite) Détenus mêlés aux bonzes zen durant une séance de méditation assise au Centre de détention de Yeonju, photographie, 2011.

    Selon les données officielles, le système carcéral maronhien a contribué à réduire le taux de récidive pour la délinquance. Les partisans du système affirment que ce fait de société est dû à l'accent mis sur une combinaison de la punition et de la transformation intérieure des détenus vers la Voie de la réinsertion plutôt que de la simple punition ou d'une réinsertion irréfléchie. En outre, la pratique de la méditation et des arts a été reconnue comme le moyen le plus efficace de gérer le stress et les émotions, fait qui encourage à prévenir la violence en prison. Alors que certains pays enregistrent des récidives pour un à deux tiers de leur population carcérale réinsérée en société, la Maronhi, qui était dans les années 70, à un taux moyen de 37% de récidivistes pour les hommes et 14% pour les femmes pour la délinquance, compte aujourd'hui un taux moyen de 11% de récidivistes pour les hommes et 4% pour les femmes. L'éminent psychothérapeute et chercheur en psychologie individuelle, Sugihara Masouchiki, comme le consensus scientifique national, proclament que le système carcéral maronhien serait la pointe d'une pyramide de facteurs expliquant cette chute sans précédent du taux global de récidivistes sur le territoire. Dans ces autres facteurs, rien que sur la diminution du taux des violences physiques, nous pouvons mentionner l'abattage de la culture de victimisation, la réinstauration d'idéaux moraux et de modèles, la pluralisation des modèles sociaux selon les cultures locales visant à une élimination des complexes d'infériorité, la reconstruction de structures familiales solides, etc.

    Le succès des pratiques méditatives, d'une part, ainsi que des arts et artisanats d'autre part, permettent également d'orienter la vie des détenus après avoir purgé leur peine vers une pente acceptable pour la société. Les études ont démontré qu'entre 2005 et 2010, après libération, près de 35% des anciens détenus et 16% des anciennes détenues s'orientaient vers la vie monastique. Beaucoup d'autres perpétueraient des activités agricoles et/ou artisanales une fois réinsérés. Mais malgré ses succès apparents, le système carcéral maronhien est loin de faire l'unanimité, notamment à l'international. Les critiques, principalement étrangères, ont soulevé des préoccupations quant à l'impact psychologique de l'« enfermement du désir », en particulier sur la liberté individuelle ; ce à quoi la Gran Man, dame Kouyouri, a proposé aux porteurs desdites critiques d'entamer des procédures sérieuses pour comparer leur état psychologique à ceux de bonzes cloitrés. Celle-ci a fait savoir sa satisfaction quant au système et a proclamé la vacuité d'un modèle carcéral sans spiritualité. Certains estiment que la méditation forcée est une violation des droits de l'Homme, droits non reconnus en Maronhi, tandis que d'autres considèrent le travail forcé comme une forme de servitude, fait qu'assume pleinement le gouvernement et qui est jugé, très majoritairement, comme l'un des principaux moyens de prendre conscience, par la responsabilisation, de la gravité de ses actes ainsi que de l'idéal de vie souhaité. Le système carcéral national reste donc un sujet de débat en cours à l'étranger. Alors que nous continuons d'explorer des méthodes de réhabilitation des détenus, le monde observe de près cette expérience radicale et controversée. Le débat sur la balance délicate entre la punition et la réhabilitation se poursuit, avec des implications profondes pour le système carcéral et la société dans son ensemble. Comme le dit la devise des bagnes du territoire fortement imprégnée de l'héritage bouddhique : « Payer sa dette. Enfermer le désir. Renaître. »


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    Innovation : une climatisation en bambou sans électricité

    21 février 2011


    L'entreprise Kūkyo a développé un prototype de système de refroidissement sans électricité, basé sur le principe adiabatique utilisé par certaines civilisations anciennes. Ce système exploite l'évaporation de l'eau pour abaisser la température ambiante. L'entreprise espère déployer cette innovation pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.



    Afin de lutter contre les îlots de chaleur dus à la densité d'ubanisation des centres urbains de la côte, une innovation en matière de climatisation se profile à l'horizon, et elle puise ses racines dans les civilisations anciennes du sud-est nazumi. L'entreprise Kūkyo a développé un prototype en bambou pour un système de refroidissement urbain alternatif, appelé refroidissement adiabatique, qui promet de révolutionner la manière dont nous faisons face à la chaleur ambiante. Tomoyuki Shijouzima, jeune entrepreneur et directeur de Kūkyo, nous confie : « Durant des siècles, d'anciennes civilisations ont exploité la fraîcheur naturelle de l'eau en utilisant le principe adiabatique pour rafraîchir leurs édifices. En effet, lorsque l'eau s'évapore, elle requiert de l'énergie, puisant cette énergie dans la chaleur de l'air ambiant, créant ainsi un effet de refroidissement. Nous avons élaboré notre propre modèle numérique paramétrique afin d'étudier diverses configurations et les effets de refroidissement potentiels. En collaboration avec des artisans locaux spécialisés dans le bambou de Fujiao, nous avons réussi à construire un prototype opérationnel à grande échelle. Lors du test, nous avons pu réduire la température de 30°C à 24°C, soit de 6°C, démontrant ainsi la faisabilité de notre concept. Cela a considérablement amélioré le confort extérieur, car il était clairement perceptible que l'air autour du dispositif était plus frais. »

    Les origines de Kūkyo, qui compte aujourd'hui pas moins de quatorze personnes, remontent à une semaine chaude de grande saison sèche de l'année 2006 où Tomoyuki, dans sa lecture, prit presque simultanément connaissance de l'existence des systèmes de refroidissement adiabatique antiques et du principe de l'Esthétique de l'Intégration Technologique, visant à repenser les innovations technologiques afin d'être assimilées et utilisées pour sublimer l'art maronhien tout en préservant son essence et sa beauté authentique. Cherchant également une solution moins couteuse en matériaux et en énergies, Tomoyuki a puisé dans la richesse de la tradition locale de la forêt de bambous de Fujiao. Il a entrepris des recherches approfondies et a monté une équipe d'ingénieurs et d'artisans des environs pour créer un prototype de système de refroidissement. Après des mois de développement et d'expérimentation, le premier système de Kūkyo est né. Fonctionnant sur le principe de l'évaporation de l'eau stockée dans des réservoirs en bambou, il a créé un effet de refroidissement naturel qui a fait sensation lors des essais sur le terrain. La différence de température était palpable, et la petite entreprise avait trouvé la clé pour apporter un confort rafraîchissant à sa communauté. Tomoyuki Shijouzima et ses associés incarnent l'esprit créatif et la détermination qui permettent à Kūkyo de devenir un acteur émergeant de l'innovation maronhienne.

    Coupe intérieure du prototype de tour de refroidissement adiabatique en bambous, photographie, 2011. / Schéma du fonctionnement type d'un modèle de tour de refroidissement adiabatique pour extérieur, illustration, 2011.<br>
    (Gauche) Coupe intérieure du prototype de tour de refroidissement adiabatique en bambous, photographie, 2011.
    (Droite) Schéma du fonctionnement type d'un modèle de tour de refroidissement adiabatique pour extérieur, illustration, 2011.

    Les ingénieurs de Kūkyo expliquent que « pour s'évaporer, l'eau a besoin d'énergie qui est "absorbée" par la chaleur de l'air ambiant, générant ainsi l'effet de refroidissement. » Ces derniers ont puisé leur inspiration dans ces petites tours antiques, généralement composées de tubes en terre cuite, et ont développé un prototype qui associe le savoir-faire artisanal local du bambou à des principes thermodynamiques modernes. Le prototype est finalement une structure en forme d'hyperboloïde, conçue pour assurer sa stabilité structurelle. Au cœur de ce système se trouve un support où l'eau s'écoule par gravité. De plus, une soufflerie située au centre du dispositif aspire l'air chaud vers le haut et le fait passer à travers l'eau à deux reprises. Ce processus d'évaporation naturelle refroidit l'air, créant ainsi un environnement plus frais autour du dispositif. Lors des premiers tests à Fujiao, le prototype a réussi à réduire la température ambiante. Cette démonstration pratique a prouvé l'efficacité de cette conception novatrice, offrant un confort significativement amélioré dans les zones environnantes. Plusieurs Man et conseils coutumiers ont déjà montré un intérêt pour ledit système, notamment dans plusieurs divisions administratives des villes d'Uminomon, Kayawa, Siwa, Yeonju et Fujiao. Dans quelques années, il ne serait donc pas étonnant que les places de nos centres urbains soient parsemés de ces systèmes de refroidissement pour le confort de chacun.

    Le potentiel de cette innovation est considérable, surtout dans les régions où le climat est sec mais aussi, et c'est ici le cas pour la Maronhi, pour les îlots de chaleur, principalement urbains. Plus l'air est sec, plus le système de refroidissement adiabatique en bambou pourrait être efficace confirme le directeur Tomoyuki Shijouzima. Kūkyo envisage de déployer cette solution dans les zones urbaines confrontées à des vagues de chaleur fréquentes, et cela à l'échelle nationale, en collaboration avec les responsables administratifs des villes et associations de voisinage des places concernées par d'éventuelles installations. Les avantages ne se limitent pas seulement à la réduction de la chaleur, mais incluent également une diminution de la dépendance aux climatiseurs conventionnels, ce qui pourrait réduire la consommation d'électricité, les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la dépendance aux énergies. Ce projet illustre l'importance de puiser dans le savoir et l'expérience de ce qui c'est fait par le passé pour résoudre les problèmes contemporains. L'innovation en bambou du refroidissement adiabatique est une preuve tangible que le mariage entre coutume et technologie peut ouvrir la voie à un avenir plus durable, plus autonome et plus en phase avec lui-même de notre territoire.


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    Économie : spéculation du riz matée sur les marchés du sud

    15 avril 2011


    Avec le soutien du Département de la Consommation, les agents du Sotorihiki ont récemment mis fin à une affaire de spéculation sur le marché du riz qui menaçait de perturber l'approvisionnement alimentaire des populations du Jingyu.



    Grâce à son intervention rapide et efficace, le Sotorihiki a préservé l'équité et la stabilité pour le bien du peuple de la province de Jingyu. Au cours des dernières semaines, une spéculation croissante sur le marché du riz avait provoqué une flambée des prix, mettant en danger l'accès à cet aliment essentiel pour de nombreuses familles des régions concernées, elles-mêmes déjà éloignées des savanes-rizières. Après enquête il est évident que les spéculateurs, cherchant à profiter de la situation pour réaliser des gains rapides, achetèrent massivement des stocks de riz entre Fujiao et Yeonju, sur les routes terrestres des dunes de Mokinao ainsi que dans les ports du sud, créant une pénurie artificielle et faisant ainsi grimper les prix à des niveaux insoutenables pour de nombreux consommateurs. Face à cette menace, le Sotorihiki a rapidement pris des mesures pour contrôler la situation. Grâce à ses vastes réseaux d'information et de surveillance, l'institution a identifié les spéculateurs impliqués dans cette affaire et a décidé d'intervenir pour protéger l'intérêt des populations de sud du plateau maronhien. L'affaire est d'autant plus importante qu'elle survient dans un contexte de résurgence des contaminations de la production halieutique fluviale par du mercure originaire d'exploitations aurifères illégales en amont des fleuves de la province. Le poisson venant à manquer et le riz à perdre en accessibilité pour les consommateurs, il ne restait guère que la production maraichère des abattis traditionnels et diversifiés ainsi que de la chasse et de l'élevage afin d'approvisionner ces derniers. Bien que la production du riz ne soit répandue à l'échelle nationale comme aux pays cousins du Nazum, celle-ci occupe une large place dans l'économie et la production agricole de la côte ainsi que dans les habitudes des consommateurs maronhiens. Elle fait encore de la Maronhi un des pays dit de "la civilisation du riz".

    Le Sotorihiki a alors piégé les spéculateurs impliqués dans cette affaire avant de les convoquer à une réunion urgente pour discuter des conséquences néfastes de leurs actions sur la population. Lors de cette réunion, les représentants du Sotorihiki ont exposé les preuves de spéculation et ont mis en garde contre les graves conséquences d'une manipulation artificielle des prix du riz. Les spéculateurs, confrontés à la ferme détermination du Sotorihiki à protéger le bien-être du peuple maronhien, ont rapidement compris qu'ils ne pourraient pas échapper aux sanctions. Conscients de la gravité de leurs actions et afin d'échapper au procès ou autre épreuve judiciaire, ils ont accepté de coopérer avec le Sotorihiki et de mettre fin à leur spéculation. En effet, en saison des pluies 2008, dans la même région, des spéculateurs maraîchers furent condamnés après procès devant les instances judiciaires provinciales à plusieurs mois de travaux forcés intensifs en abattis et ce, pour une spéculation autrement moins importante et préjudiciable pour les populations locales. Malgré les nombreux dédommagements qui devront être réalisés par les spéculateurs afin de remplir leur part de la coopération avec les agents des marchés, ceux-ci devront cependant être astreints à surveillance pour les prochaines années.

    Agents du Sotorihiki sur un marché alimentaire des savanes agricoles, photographie, 2011 / Maraîchère en abattis sur le marché alimentaire du bourg de Lawao, photographie, 2011.
    (Gauche) Agents du Sotorihiki sur un marché alimentaire des savanes agricoles, photographie, 2011.
    (Droite) Maraîchère en abattis sur le marché alimentaire du bourg de Lawao, photographie, 2011.

    De l'autre côté, suite à l'accord, le Sotorihiki a pris des mesures pour ramener les prix du riz à des niveaux raisonnables et assurer un approvisionnement suffisant pour la population. Grâce à sa gestion équilibrée du marché du riz avec l'aide primordiale du Département de la Consommation, l'institution a préservé la stabilité économique et sociale de la région, évitant ainsi des troubles civils et des difficultés pour les familles qui dépendent du riz comme principale source de subsistance. Ladite ressource ayant manqué en accessibilité pendant près de deux semaines de part un manque de stock des vendeurs en gros, les marchands locaux n'eurent d'autres choix d'acheter davantage de manioc pour pallier à la cuisine élémentaire des foyers de la province. En parallèle, le Sotorihiki a renforcé ses contrôles sur le marché du riz et a mis en place des mesures pour prévenir toute spéculation future. Les effectifs des patrouilles ont de plus été revu à la hausse dans les secteurs concernés dernièrement. Les spéculateurs reconnus coupables de manipulation des prix seront sévèrement sanctionnés, envoyant ainsi un message fort sur la politique de tolérance zéro du Sotorihiki et de l'État maronhien envers toute forme de spéculation nuisible aux populations du plateau.

    L'intervention réussie du Sotorihiki dans cette affaire de spéculation sur le marché du riz démontre encore une fois l'importance cruciale de cette institution et de sa présence physique sur les marchés. Depuis le Shogunat Susano, soit il y a près de deux cents ans, le Sotorihiki a maintenu une présence vigilante et protectrice sur les marchés agricoles, grands comme petits, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et la stabilité économique du peuple maronhien. La sagesse et l'efficacité avec lesquelles les agents du Sotorihiki ont agi dans cette affaire illustrent la profonde compréhension qu'a l'institution des besoins et des défis auxquels sont confrontées les populations, aussi enclavées et éloignées des zones de production agricole qu'elles puissent être. En préservant l'équité et en évitant les crises alimentaires, le Sotorihiki continue de jouer un rôle essentiel dans la préservation du bien-être et de la prospérité du peuple. Alors que le pays continue de prospérer, le Sotorihiki reste un pilier essentiel pour garantir la sécurité alimentaire et la stabilité économique du pays. Fort de son héritage de préservation et de protection, l'institution continuera très certainement à être la vigie gardienne qui veille au bien être de tous au pays du soleil et de l'acier et ce, du berceau au tombeau.



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    La Patrie ou la Mort, nous vaincrons.
    Justice : un duel judiciaire tragiquement historique

    22 juillet 2011


    Seulement deux ans après le début du litige entre l'État et l'ancienne famille shogunale, le destin de cette dernière bascule lors d'un duel judiciaire au sabre. Le duel provoqué par les Susano pour régler en appel le différend sur les trésors confisqués, se conclue tragiquement par la mort du prince Kenshin. En réaction, la princesse Miki annonce l'exil volontaire de sa famille en Ylma.



    Le vingtième jour du mois de juillet 2011 restera gravé dans les annales judiciaires maronhiennes comme le jour où le destin de l'ancienne famille shogunale Susano a été confronté à un tournant crucial de son histoire. En effet, l'issue dramatique du duel au sabre entre le représentant judiciaire de l'État, sieur Ujimori Kouyouri et le prince Kenshin Susano, seul descendant majeur de la dynastie Susano, a captivé l'attention du peuple. Le duel, qui fut provoqué dans le cadre d'une tentative désespérée du partie shogunal de résoudre un différend séculaire concernant la propriété des bijoux et des trésors confisqués à celui-ci, a été organisé sur le terrain des duels judiciaires de Siwa, sous l'égide de l'État et des représentants de la famille Susano. Les enjeux étaient d'une importance capitale, non seulement en termes de réclamation du trésor familial, mais aussi en termes de réaffirmation du statut et du rôle de la famille Susano dans l'histoire et la culture maronhiennes. Le représentant de l'État, réputé pour son habileté et sa maîtrise des arts martiaux, s'est tenu face au prince Kenshin, dont la réputation de finesse au sabre était bien établie au sein de sa brigade. Leurs sabres étincelaient sous la lumière tamisée de l'aube sur la canopée, tandis que le silence tendu de l'assemblée témoignait de la gravité de l'instant. Les regards fixés sur les deux combattants exprimaient à la fois l'anticipation et l'appréhension, reflétant l'importance historique de cet affrontement singulier.

    Le combat survola les attentes de tout un chacun ; il fut intense et imprévisible, chacun des combattants utilisant toute son agilité et son expertise pour tenter de prendre l'ascendant sur l'adversaire. Les mouvements rapides des sabres, la précision des parades et l'habileté à saisir les moindres faiblesses des deux hommes ont maintenu l'audience en haleine. L'issue du duel demeurait incertaine jusqu'au moment crucial où un coup foudroyant mit définitivement fin au combat. Une fraction de seconde suffit pour sceller le destin du prince, mettant ainsi un terme abrupt à sa vie et aux revendications de la famille Susano. La nouvelle de la défaite du prince Kenshin s'est rapidement répandue dans tout le pays, suscitant des réactions diverses au sein de la population. Certains ont salué la victoire de l'État comme une preuve de la primauté de la loi et de l'ordre, tandis que d'autres ont exprimé leur profonde tristesse face à la chute du principal héritier de la vénérée famille. Les réseaux de l'intranet se sont enflammés de débats passionnés, reflétant la profonde division au sein de la société quant à la légitimité du duel et à sa finalité.

    Le Jagāfangu restauré, "sabre du jaguar", arme de la famille Susano, photographie, 2011. / Le duel judiciaire en Maronhi sous le Shogunat Susano, gravure eurysienne, 2011.
    (Gauche) Le Jagāfangu restauré, "sabre du jaguar", arme familiale des Susano, photographie, 2011.
    (Droite) Le duel judiciaire en Maronhi sous le Shogunat Susano, gravure paltoterranne, 2011.

    Le lendemain, la princesse Miki, aînée et porte-parole de la famille Susano, a fait savoir, à l'occasion d'une conférence de presse spécialement programmée afin de rebondir sur les funestes évènements, qu'elle prendrait une décision radicale qui irait jusqu'à secouer les fondements mêmes de son clan. Dans un geste sans précédent, la princesse a annoncé sa volonté de s'exiler volontairement avec le reste de sa famille en Ylma, dans la cité de Kurofunaro, avec l'accord de la famille impériale du Burujoa et du gouvernement de Maronhi. Cette décision étonnante a été perçue comme un acte de défi et de protestation contre la victoire de l'État ainsi que comme la volonté de tourner définitivement la page avec le destin de la Maronhi, soulignant ainsi la profonde détresse des Susano face à l'issue tragique du duel. La Gran Man, Awara Kouyouri, ne s'est aucunement opposée à la décision. De plus, le centre historique ayant en charge la conservation dudit trésor, en signe de respect, a accepté de remettre à la princesse Miki le Jagāfangu, célèbre sabre de son aïeul le seiitaishōgun Ashijin Susano. L'empereur Tadashi IV a communiqué son accord quant à cette venue. Même si ne demeure aucun héritier du Jaguar borgne sur le sol historique des Susano, l'héritage de la famille shogunale continuera de briller comme un rappel vivant de la richesse culturelle et historique de la Maronhi, et son histoire restera à jamais inscrite dans les mémoires de la nation.

    Malgré l'assurance des Susano de ne pas attenter de représailles contre les représentants de l'État, des mesures sécuritaires conséquentes ont déjà été mises en place. En effet, la tentative d'assassinat organisée par un groupuscule shoguniste indépendant à Fujiao, visant expréssement la personne de son Excellence Awara Koyouri et déjouée en août 2009, avait grandement marqué les esprits des Maronhiens, bien qu'il ne s'agisse aucunement de la première attaque sur un Gran Man de Maronhi. Ces événements ont conduit le gouvernement à réévaluer depuis ce jour l'importance de la sécurité nationale, et ce jusqu'à aujourd'hui, notamment le filtrage de la foule et les critères de sélection des onna-bugeishas mannales. Le gouvernement nie les accusations de pression prétendant avoir poussé au duel judiciaire et réaffirme le droit du partie en échec de provoquer le partie en faveur au sort des lames dans le cas d'un appel et avec l'accord du juge et des témoins des deux parties touchés. Nous espérons tout de même que le clan Susano saura se relever de ce malheur et trouver un nouveau souffle en la personne de son dernier prince, le très jeune Nakahira. Le plaisir se ramasse, la joie se cueille, et le bonheur se cultive.



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    Musique : titres les plus écoutés de 2011

    29 novembre 2011



    Voici la liste des cinq premiers titres du classement musical reflétant la popularité des musiques les plus vendues et écoutées de l'année 2011 en Maronhi. Comme il en est de coutume, les chanteurs et chanteuses nominés seront appelés pour participer au Grand Concert du Ruissellement Argenté dans la nuit de 21 au 22 décembre.

    Résultats des années 2010, 2009, 2008 et 2007.


  • 1
  • Fidèles du Sanctuaire de Matsui - Le Faisan d'Or

  • 2
  • Matsunaga Shichirobei - De l'autre côté de l'océan

  • 3
  • Chorale des machiya d'Uminomon - Guerrier gentilhomme

  • 4
  • Huang Xuefeng - Rouges cieux

  • 5
  • Chœurs du grand bois - Enfer Vert


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    Recherche : la géographie eurysio-nazumie à l'origine des dominations

    19 janvier 2012


    L'orientation d'Est en Ouest des plaques eurysio-nazumies d'une part, leur dotation initiale en plantes cultivables et animaux domesticables de l'autre, sont les deux facteurs ultimes qui permettront aux Eurysiens et Nazumis de construire les navires et les fusils qui leur serviront à explorer et conquérir le monde. Pour le vingtième anniversaire de l'œuvre du chercheur Suwa Sukenobuki, "Origines des inégalités entre les peuples", nous revenons aujourd'hui sur la thèse de ce travail, majeur dans l'historiographie scientifique maronhienne.



    Pourquoi les Eurysiens et les Nazumis ont-ils colonisé les autres peuples et non l'inverse ? L'ouvrage majeur de Suwa Sukenobuki, "Origines des inégalités entre les peuples", propose une analyse multidisciplinaire pour comprendre les disparités historiques de développement entre les différentes sociétés humaines. Publié en 1992, le livre s'inscrit dans le cadre de l'histoire globale et combine des perspectives de la biologie, de l'archéologie, de la géographie et de l'anthropologie pour expliquer pourquoi certaines civilisations, principalement d'Eurysie occidentale et du Nazum oriental, ont prospéré tandis que d'autres ont stagné ou décliné. Sukenobuki soutient que les différences innées de capacité intellectuelle ou de moralité ne furent pas significatives dans les disparités entre les sociétés, à l'inverse des circonstances environnementales et géographiques. La thèse centrale repose sur l'idée que les avantages ou les inconvénients initiaux liés à l'environnement naturel ont façonné le développement social, économique et politique des sociétés. L'auteur retrace l'histoire des sociétés humaines, entamée il y a 15 000 ans au Néolithique entre les plaques eurysienne, nazumie mais aussi afaréenne. Les grandes sociétés conquérantes qui ont leurs racines dans les vallées fertiles sumériennes doivent leur richesse à plusieurs concours de circonstance liés à la présence de mammifères et de plantes domesticables. L'Eurysie et le Nazum forment à eux deux un axe dominant d'Est en Ouest. Sans grand changement climatique de l'Océan d'Espérance à la Mer Indigo, de nombreux grands mammifères purent y proliférer. Mais, contrairement aux grands mammifères des autres continents qui furent rapidement exterminés par les sociétés de chasseurs, ceux des plaques eurysienne, nazumie et afaréenne surent s'adapter, voire s'habituer, au cours de plusieurs millénaires à la présence humaine. Au final, treize des quatorze grands mammifères domestiqués par l'homme moderne sont originaires de ces plaques, notamment cinq d'entre eux appelés à connaître une répartition mondiale : le mouton, la chèvre, le cheval, le porc et la vache. En raison de climats et milieux drastiquement différents, voire d'obstacles géographiques conséquents liés à l'axe Nord-Sud, cette diffusion fut moindre sur le continent afaréen.

    Dans le domaine végétal, l'Afarée du Nord-Est était mieux dotée que les autres régions en plantes sélectionnables et domesticables à grosses graines, notamment des céréales comme le blé et l'orge, et des légumineuses, source de protéines comme le pois, mais qui se diffusèrent très aisément, voire mieux, après quelques dérèglements environnementaux, en Eurysie et au Nazum. La présence de telles plantes à l'état naturel serait due à un environnement tempéré aux saisons bien marquées. Ce bagage initial favorable permit l'apparition de l'agriculture et de société de producteurs, et non plus de chasseurs-cueilleurs. Cela permit ensuite une augmentation de la production alimentaire et donc des populations. En effet, les céréales de nos principales cultures actuelles étaient encore loin de permettre nos rendements contemporains à l'état sauvage, bien sûr en raison de conditions techniques, mais aussi en raison d'une sélection anthropique encore inexistante. La sélection opérée par l'Homme permit de constituer des cultures résistantes, plus aisément cultivables et dont les grains pouvaient être conservés sur de plus longues périodes. Les hommes organisés en groupes conséquents eurent aussi plus de temps à consacrer à l'artisanat, l'industrie, l'innovation, la politique, la culture. Ils s' organisèrent en sociétés hiérarchisées, avec une division du travail croissante rendue encore plus poussée grâce à l'écriture. Toutes ces conditions étaient réunies dans les vallées fertiles d'Afarée du Nord-Est. Ces modes de vie n'étaient pas encore développés plus à l'Ouest, ni à l'Est, ni au Nord, faute des conditions requises, mais ils s'y sont facilement propagés, car il n'existaient pas de barrières écologiques majeures. Ces innovations survécurent donc à l'effondrement des sociétés sumériennes, probablement pour des raisons environnementales telles que la déforestation et la salinisation des sols provoquée par une agriculture encore balbutiante et mal maîtrisée.

    Rencontre entre un jōshu créole et un man autochtone de Maronhi, estampe gravée, 1813. / Reconstitution d'arquebusier ylmasien à « bâton de feu » du XVIe siècle, photographie, 2012.
    (Gauche) Rencontre entre un jōshu créole à cheval et un man autochtone de Maronhi, estampe gravée, 1813.
    (Droite) Reconstitution d'arquebusier ylmasien à « bâton de feu » du XVIe siècle, photographie, 2012.

    Le bétail vivant durablement à proximité des sociétés d'éleveurs transmit aux humains des maladies (variole, peste, tuberculose) ; les densités de population élevées et la grande masse d'habitants d'un bout à l'autre de cet ensemble géographique permirent l'évolution de microbes pathogènes de masse, qui ne pourraient survivre dans des populations trop réduites à cause de l'immunité persistante à long terme (rougeole, rubéole, grippe, ...). Les survivants de chaque épidémie transmirent leur immunité à leurs descendants, donnant ainsi une considérable avance aux Occidentaux et aux Orientaux dans la résistance à ces maladies. Les peuples du Nouveau Monde furent eux victimes des germes apportés lors des grandes découvertes ; notamment en Paltoterra, où des taux de mortalité atteignant parfois les 95 % sont observés, rayant de la carte les villes autochtones entières, minant les structures administratives et le moral des empires juste avant les expéditions militaires sur leurs terres. En sens inverse, les maladies endémiques causent des pertes importantes chez les colons et explorateurs mais ne se diffusent pas vers leurs métropoles, qui peuvent continuer à envoyer des renforts. La domestication du cheval, qui répondait à des critères exigeants, accentua plus encore l'avantage tactique des conquérants de l'Ancien Monde. Quand vint l'heure de la colonisation de l'Afarée, continent longtemps délaissé par les explorateurs et conquérants en dehors de ces côtes et de sa partie septentrionale, ces puissances occidentales et orientales ne rencontrèrent pas les mêmes avantages qu'en Aleucie ou en Paltoterra, les empêchant de dominer démographiquement le territoire. En effet, bien que le continent soit dominé par un axe Nord-Sud dominant qui limita et limite encore drastiquement la diffusion des cultures les plus rentables, il n'échappa cependant pas à la diffusion des principales bêtes d'élevage, et donc aux microbes pathogènes. Les maladies locales se retournèrent cette fois-ci exclusivement sur les nouveaux arrivants, à l'image de la malaria, originaire du contact humain avec le bétail et largement transmit par le biais des piqures de moustiques. Les foyers de populations afaréennes étaient alors disposées sur le territoire de manière à éviter les zones à risque de transmission de ce mal, tandis que les colons, répétant des schémas acquis, s'installèrent près de points d'eaux, largement en proie aux attaques de culicidés. La terre était aussi très différente de celles connues jusqu'à présents par les nouveaux arrivants, les empêchant de reproduire leurs grands ensembles agraires alors si rentables.

    Enfin, Suwa Sukenobuki, dans l'ensemble de ces différents facteurs, remet au goût du jour l'idée que la population élevée permet l'émergence de structure étatiques fortes, capables de nourrir des spécialistes : lettrés qui font tourner l'administration, soldats, artisans (potiers, menuisiers, forgerons, tailleurs de pierre...). La diversité permet l'émergence, la diffusion et la combinaison d'innovations techniques, dont celles qui fourniront les véhicules (chariot, navires) et les armes (cuivre, bronze, fer, acier, armes à feu, rapports et informations écrites) de la conquête. À ce stade, qui doit être situé entre les périodes dites "médiévale" et "moderne", certaines civilisations du Nazum oriental sont en avance technique sur l'Eurysie occidentale, mais pour certaines, comme l'Empire Xin, la géographie permet une unification complète et réduit la menace militaire des voisins, tandis que de l'autre elle permet le maintien d'états rivaux et en concurrence. Cette concurrence pousse à l'innovation, sur l'armement et la navigation notamment, donnant des caravelles, jonques et autres vaisseaux toujours plus adaptés à la haute mer et aux longues expéditions. Les Occidentaux explorent massivement les autres continents, où les populations n'ayant pas bénéficié d'autant de facteurs favorables sont restées à l'état de chasseurs-cueilleurs, ou de sociétés moins armées, tandis que les sociétés nazumies les plus confrontées à la concurrence, à l'image du jeune Empire Burujoa, alors ouvert aux apports technologiques extérieurs, sont plus à même de faire face à de nouvelles puissances dans un monde qui redéfinit ses échelles. La poussée musulmane sur le Nazum et l'Océan des Perles à l'époque moderne participa également les États dits "d'Extrême-Orient" à s'adapter en adoptant de nouvelles techniques pour faire face à la menace grandissante. C'est dans ce contexte qu'apparait l'usage massif de la poudre noire dans l'armement ; bien que née dans le monde cathayen, son usage martial à partir des « bâtons de feu » est introduit depuis l'extérieur à cette période clef. Les contextes politique et socio-culturel du Burujoa liés encore à la géographie constituèrent le dernier maillon d'une chaîne favorable à hisser l'État d'une puissance régionale à une puissance mondiale. Finalement, au Nazum, les sociétés fortes trop stables, non ouvertes aux apports techniques ou non confrontées à la concurrence subirent avec les siècles la prédation d'États dynamiques, qu'ils soient nazumis ou eurysiens. Ainsi, "Origines des inégalités entre les peuples" propose une explication complexe des disparités de développement entre les sociétés humaines. Suwa Sukenobuki encourage les lecteurs à considérer les facteurs environnementaux comme des déterminants cruciaux de l'évolution historique. Cette œuvre continue d'influencer les débats académiques et demeure une contribution significative à la compréhension de l'histoire humaine, mais aussi, pour les Maronhiens et tous les Créoles-Nazumis du Nouveau Monde, à la compréhension des conditions qui poussèrent les sociétés de leurs aïeux à dominer le Scintillant, même face aux puissances majeures d'Eurysie.



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    Incident : attaque sur le chantier d'une centrale solaire kah-tano-maronhienne

    08 avril 2012


    Une attaque nocturne menée par des guerriers autochtones maronhos sur un chantier de centrale solaire près d'Iwako a entraîné plusieurs morts et blessés maronhiens et kah-tannais. Les autorités ont réagi en envoyant des forces de sécurité, suspendant temporairement le projet et appelant à des négociations pour résoudre les conflits liés au développement dans des zones sensibles sur le plan environnemental et culturel.



    Dans une tragédie sur le chantier de construction d'une centrale solaire thermodynamique près d'Iwako, un garde et trois ouvriers maronhiens ainsi que deux ingénieurs kah-tanais ont perdu la vie lors d'une attaque menée par des guerriers autochtones maronhos sans aucun aval gouvernemental ou coutumier. Cet événement a mis en lumière les tensions croissantes au sein même des communautés autochtones dans la province de Hué, soulignant les défis auxquels sont confrontés les projets de développement et la répartition de la propriété dans ces zones sensibles. L'attaque a eu lieu tôt le matin, vers quatre heure moins le quart, sur les rives d'un affluent du fleuve Yawara, la rivière Muipi, qui traverse la savane de la région d'Iwako et où un projet de centrale solaire majeur était en cours de réalisation en collaboration avec l'État voisin des Communes Unies du Grand Kah. Selon les premiers rapports, un groupe de guerriers autochtones, affiliés à une tribu maronhos de l'ethnie kuli'na, a soudainement attaqué le chantier et ce, selon nos informations, sans autorisation ni discussion préalable avec le conseil coutumier ou le reste de la communauté. Les assaillants étaient armés d'arcs et de flèches, et leur attaque fut rapide et féroce ; le manque de moyens ou d'accès à des armes à feu ne semblent pourtant pas être l'origine de cette étonnante caractéristique du mode opératoire. Selon les premières déclarations d'un des principaux responsables de l'attaque, le choix des armes rudimentaires revêtait une volonté principalement symbolique.

    Dans ces évènements nocturnes, trois ouvriers maronhiens et deux ingénieurs kah-tanais ont été tués, tandis que plusieurs autres personnes ont été blessées superficiellement. Les raisons précises de l'attaque ne sont pas encore claires, mais des témoins rapportent que lesdits guerriers autochtones participaient à des protestations encadrées contre la construction de la centrale solaire sur ces terres situées en dehors du périmètre communautaire kuli'na. Le projet de centrale solaire thermodynamique en question, sous le contrôle des autorités maronhiennes et kah-tannaises en collaboration, avait également reçu l'autorisation de la Commission d'enquête d'aménagement du territoire qui avait elle-même remis à plusieurs instituts indépendants la charge de mesurer les conséquences environnementales théoriques dudit projet, permettant de revoir à la baisse l'ampleur de celui-ci. Ce projet, qui visait à exploiter le potentiel solaire dardant sur les savanes de l'affluent Muipi pour répondre à la demande croissante en énergie de la région, était déjà au centre de débats houleux en raison de ses impacts environnementaux et sociaux. Les autorités maronhiennes ont immédiatement réagi à l'attaque en dépêchant des forces de sécurité sur place. Des négociations ont été entamées avec d'autres acteurs de protestation contre le projet afin de calmer les tensions et de trouver une résolution pacifique au conflit. Les représentants locaux d'associations de métier et de quartier, de créoles comme d'autochtones qui, avaient protesté dans la rue en 2008 contre l'état des accords avec le Kah, ont fait savoir d'une même voix, peu avant l'attaque, que ceux-ci exigeaient des parts sociales et des actions conséquentes de la centrale. Pour le moment, ni le gouvernement maronhien ni les grandes instances représentatives du pays n'ont encore officiellement pris la parole vis-à-vis de ces réclamations, probablement, comme le veut la coutume, en signe de deuil et de respect, à la fois pour les morts et les proches de ceux-ci.

    Prise de vue pixelisée d'une caméra de surveillance de la centrale de Muipi sur les assaillants, capture-vidéo, 2012. / Champ de panneaux photovoltaïques à la centrale solaire thermodynamique de Muipi, photographie, 2012.
    (Gauche) Prise de vue pixelisée d'une caméra de surveillance de la centrale de Muipi sur les assaillants, capture-vidéo, 2012.
    (Droite) Champ de panneaux photovoltaïques à la centrale solaire thermodynamique de Muipi, photographie, 2012.

    Bien loin des revendications sur les parts sociales et les actions de la future centrale, la question foncière semble être au cœur de l'attaque du petit groupe de guerriers maronhos. Bien que le terrain de construction de la centrale ait jusqu'à là appartenu à l'État, et ce depuis le mouvement de confiscation des grandes terres d'élevage du milieu des années soixante, il est également situé à la lisière des domaines coutumiers. Il n'est pas exclu que les assaillant ait tout de même considéré ce territoire comme leur ou sacré. Les projets de développement, tels que les centrales solaires, peuvent bien sûr entraîner la dégradation de ces terres, affectant non seulement, de manière directe, l'équilibre écologique mais aussi, de manière indirecte, les modes de vie traditionnels des locaux. Cependant, il n'est pas à exclure que malgré une quête en amont pour limiter les dégradations sur l'écosystème de la région, celle-ci n'ait pas suffi aux yeux des assaillants ; il est même probable que l'opposition au projet soit purement et simplement inaltérable. La Gran Man de Maronhi, dame Awara Kouyouri, dans une déclaration officielle, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a appelé à la justice. Elle a également annoncé la suspension temporaire des derniers travaux sur la centrale solaire, dans l'attente des résultats d'une enquête approfondie sur l'attaque. Cette tragédie souligne la nécessité de renforcer la discussion avec les différents acteurs des communautés locales, dont autochtones, lors de la planification et de la mise en œuvre de projets de développement dans des zones sensibles sur le plan environnemental et culturel.

    Au-delà des victimes travaillant sur les lieux de la centrale, l'attaque a aussi causé un blessé grave et deux décès du côté des assaillants : un blessé grave et un décès en raison des coups de feu répliqués par le personnel de garde de la centrale, mais aussi un décès accidentel causé par un contact avec une ligne à haute tension lors des manœuvres de l'attaque. Alors que le blessé a été amené de toute urgence au Centre médical de soins immédiats d'Iwako, les défunts et leurs biens ont été remis à leurs familles après une enquête préliminaire. Les conséquences de cette attaque se font également ressentir au-delà du plan purement local. L'Assemblée des Man et le Pavillon des Laborieux ont appelé à une enquête et à des mesures visant à prévenir de tels incidents à l'avenir. Des débats sur la gestion durable de la centrale, sur les droits de propriété en lien avec celle-ci, voire sur les relations entre le progrès technologique et les questions culturelles dans des zones similaires sont susceptibles de s'intensifier à la suite de cet événement tragique. Alors que l'enquête progresse, la société maronhienne se retrouve face à des questions cruciales concernant la conciliation entre le développement économique, la répartition de la propriété privée ainsi que les orientations culturelles et sociétales plus largement, et ce parfois au sein des mêmes communautés. La manière dont ces questions seront résolues aura des répercussions durables sur la province de Hué pour l'avenir, ainsi que sur la vision future du développement dans des régions aussi vitales.



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    Société : une multiplication sans précédent de la petite propriété

    20 juin 2012


    Discrètement, depuis quelques années, une "révolution de la propriété" est en cours, caractérisée par la multiplication des petits propriétaires. En effet, des réformes initiées depuis la fin des années 1980 visent à dénationaliser la propriété au profit d'une classe propriétaire élargie et en évitant de potentielles concentrations des biens par des responsables politiques ou capitalistiques. Malgré les défis, cette révolution propriétaire promet de façonner un modèle atypique et d'entraîner des implications politiques à l'approche des élections locales.



    Que ce soit dans les replis verdoyants du grand bois ou dans les grands centres urbains des littoraux, une tendance sociale remarquable s'épanouit silencieusement depuis un peu plus de deux décennies. La multiplication des petits propriétaires, que certains qualifient déjà de "révolution de la propriété", témoigne d'une transformation profonde dans la structure de la propriété des terres, des habitations, des entreprises et des moyens de production du pays. L'un des moteurs de ce changement radical est la politique audacieuse de redistribution par la vente de la propriété nationale, visant, depuis la fin des années 1980, à entamer une phase de dénationalisation des propriétés ; l'objectif final étant de mettre fin à la concentration des biens, et donc des pouvoirs, au profit d'un élargissement croissant de la classe propriétaire. Le gouvernement maronhien, sous la direction éclairée de Son Excellence la Gran Man Awara Kouyouri et les conseils intègres de l'Assemlée des Man, a entrepris des réformes pour permettre à un plus grand nombre de citoyens d'accéder à la propriété foncière. Les biens détenus par l'État depuis la décennie 1960 ont été redistribués aux Maronhiens à l'occasion de ventes ou de concessions en échange du travail fourni sur ou avec ces propriétés, avec un accent particulier sur les propriétés liées au sort des travailleurs, donc notamment sur les industries et les terres agricoles. La grande majorité des terres, souvent d'une richesse naturelle conséquente, sont désormais cultivées par des milliers de Maronhiens qui, pour la première fois sans doute depuis les premières décennies de la colonisation du territoire, ont un lien direct avec le sol qu'ils travaillent. L'impact de cette politique s'étend bien au-delà de l'économie. Elle crée une nouvelle classe de propriétaires, dotés d'un sentiment d'appartenance et d'une responsabilité envers leurs terres et leurs communautés. Mais encore plus important, elle permet de s'armer réellement pour défendre ses droits de travailleur.

    En parallèle, les grandes entreprises du pays, elles aussi passées par la voie de la nationalisation, ont également subi une transformation structurelle. Les politiques de subdivision des parts sociales et d'attribution d'actions aux travailleurs doyens et confirmés ont été mises en place pour partager les parts décisionnelles concernant les orientations stratégiques ou les politiques sociales. Les travailleurs, auparavant simples exécutants pour beaucoup, deviennent de plus en plus des acteurs clefs dans la gestion et le succès de ces entreprises. Rencontrant Akamatsuki Moritakabouo, propriétaire de l'une des nouvelles petites exploitations agricoles, on perçoit l'enthousiasme et la fierté dans ses yeux. « Cette terre, j'y ai toujours travaillé. Mais maintenant, je sais que je pourrais la léguer, qu'il restera quelque chose de moi pour mes descendants. Je me sens responsable de sa santé et de sa fertilité comme pour mes fils et mes filles », déclare t-il à nos journalistes en jetant un regard sur les rangées verdoyantes de bananiers, de palmiers pinots, d'ananas, de passiflores, de lentilles et de maniocs qui s'étendent sur son abattis, au bord d'une crique proche de Kayawa. Les employés de l'usine "Yokorahani", une entreprise de produits textiles à Lawao-Heiyan, partagent des histoires similaires. Yaoki Guanyao, doyenne de l'entreprise désormais actionnaire, raconte avec émotion : « Au début, ici je travaillais dur, mais je ne ressentais ni que le travail était mien, ni de véritable plaisir dans ce que je faisais. Maintenant, chaque journée de travail contribue à mon avenir. Nous sommes devenus une famille. Mes responsabilités décisionnelles et créatives ont de plus contribué à retrouver du sens dans mon travail. »

    Cultures des abattis-brûlis, unités de base de l'agriculture maonhienne, propriétés en voie de division et de multiplication, photographie, 2012. / Des maisons créoles désormais 100% propriété de leurs habitants sur les côtes du Golfe de Biwa, photographie, 2012.
    (Gauche) Cultures des abattis-brûlis, unités de base de l'agriculture maonhienne, propriétés en voie de division et de multiplication, photographie, 2012.
    (Droite) Des maisons créoles désormais 100% propriété de leurs habitants sur les côtes du Golfe de Biwa, photographie, 2012.

    Si la réduction des inégalités avait premièrement été du resort du phénomène de nationalisation entamé en 1962, les autorités maronhiennes virèrent dans un second temps vers un modèle distributiviste après la remise sur pied des associations de métier et de quartier, ce afin que cette réduction des inégalités permette et soit permise par un mouvement de restauration des libertés individuelles et collectives. Il est question ici de soustraire la propriété, et donc les leviers de pression sur les individus, de la gestion de petites élites ou des représentants politiques, qu'ils soient élus ou non, que leur autorité s'applique à une échelle communale ou étatique. L'unitarélité économique du monde étant confirmée jusque-là dans son échec, les conceptions économiques et sociales alternatives, dont activement tirées du bouddhisme et du taoïsme, semblent pouvoir se porter sous leur meilleur jour. Il semble ainsi que nous sortons prudemment, non sans prendre en vitesse, d'une importante phase de transition structurelle de notre société. Les petites entreprises et les exploitations agricoles, désormais détenues par des Maronhiens ordinaires, injectent une vitalité économique dans des communautés qui en avaient désespérément besoin. Le Professeur Junosuke Ouchiwara, spécialiste des politiques sociales à l'Université de Siwa, souligne l'impact profond de ces changements. « Nous assistons à une réelle transformation sociale. La propriété n'est plus inenvisageable, mais elle n'est pas non plus l'apanage d'une élite, justifiée par une concentration résultant d'une politique capitalistique ou à une privation d'orde éthique, notamment écologique. Tout en gagnant en liberté d'action professionnelle, cela crée un tissu économique plus solide et équitable. »

    Cependant, cette révolution propriétaire n'est pas exempte de défis. Certains experts soulignent le besoin de garantir une éducation adéquate aux nouveaux propriétaires, pour qu'ils puissent tirer pleinement parti de leurs terres et de leurs entreprises. Le grand succès du "contenu pratique" (entrepreneuriat, finance, construction, mécanique, artisanat, cuisine, etc) sur les chaînes de télévision, sur les ondes radiophoniques, dans les journaux ou encore sur l'intranet semble cependant voué à continuer de gagner en succès et de participer plus que jamais à l'indépendance de chacun pour la liberté de tous. D'autres mettent en garde contre les risques de spéculation foncière et la nécessité de régulations appropriées. Les entrepreneurs interrogés sur cette question se montrent confiants. Tazawaka Eizokimaru, l'un des décisionnaires de l'entreprise de technologie émergente "Inno Tekunorojī", déclare : « La généralisation de la propriété est une source d'innovation. Plus de personnes ont maintenant la possibilité d'apporter leurs idées et leur énergie au développement de notre économie. » Finalement, la multiplication des petits propriétaires en Maronhi est sans doute l'un des plus grands tournants historiques dans la vie sociale et économique du pays depuis plusieurs décennies. Cette révolution propriétaire, initiée à moindre échelle depuis les années 1980 par des politiques courageuses face aux crises successives qui ont frappé le pays dans son état de transition durant la seconde moitié du XXe siècle, promet de créer une nation de propriétaires engagés dans la prospérité de leur terre natale. Alors que la Maronhi entre dans une nouvelle ère d'indépendance pour ses habitants sous le haut patronage du grand mandat mannal, cette vague de changement semble être bien plus qu'une simple tendance passagère ; c'est le début d'un nouveau chapitre dans l'histoire de cette nation dynamique. À près de cinq mois des élections décennales des communautés locales, cette nouvelle perspective devrait assurément troubler la composition actuelle de l'Assemblée des Man. En effet, le gouvernement maronhien viserait une poursuite de cette politique de distribution de la propriété couplée à un mouvement de décentralisation politique et industrielle.



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    Société : l'état des idées cet été 2012

    20 juin 2012


    Un récent sondage d'opinion révèle un changement significatif dans les préférences politiques et économiques de la population. Cette évolution reflète une recherche croissante d'identité culturelle et de solutions économiques innovantes face aux défis contemporains, alors que les Maronhiens se tournent vers des modèles plus adaptés à leurs besoins et aspirations.



    À l'approche des élections locales des conseils coutumiers, un nouveau sondage d'opinion du cabinet Omake révèle l'état des tendances politiques et des évolutions idéologiques en ce milieu d'année 2012. L'enquête, menée auprès d'un échantillon représentatif de la population, met en lumière des changements significatifs dans les préférences politiques et souligne l'influence croissante de certaines idées et mouvements. L'une des tendances les plus notables réside dans la montée en popularité du distributisme, de la décentralisation et de la monarchisation. Ces idées, considérées il y a encore quarante ans comme des alternatives marginales, gagnent lentement du terrain dans le paysage politique maronhien. Le distributisme, qui promeut une multiplication des propriétaires et une décentralisation des pouvoirs, trouve un écho favorable parmi une population à la fois préoccupée par les risques de fortes inégalités économiques et intéressée par l'acquisition de d'avantages de droits et de responsabilités. Les idées de décentralisation, visant à accorder plus d'autonomie aux communautés locales, attirent également l'attention de ceux qui cherchent des solutions plus adaptées et flexibles aux besoins spécifiques de chaque région. Un concours de facteurs dont la dénationalisation, la subdivision et la délocalisation d'industries et d'entreprises, ainsi que le tout jeune phénomène de télétravail, ont commencé à désengorger démographiquement les métropoles côtières au profit d'unités urbaines de moindre importance, voire du monde rural. En effet, depuis l'année 2007, les métropoles côtières connaissent chaque année un solde migratoire négatif. Si une part significative de Maronhiens espèrent des efforts prochains quant à l'accès à l'électricité ou à une connexion intranet/internet en zones reculées, beaucoup s'attendent et souhaitent une décentralisation politique, voire à une baisse de la participation de l'État maronhien dans la vie des individus, soit une poursuite de la politique mannale de ces dernières années.

    La monarchisation, bien que ne remettant pas en question les fondements de participation de la population aux affaires publiques, est perçue par certains comme un moyen de renforcer la stabilité et la continuité. La figure du Gran Man, symbole de l'unité nationale, continue de gagner en prestige, suscitant un intérêt renouvelé pour le rôle de la monarchie dans la gouvernance. Le peuple de Maronhi semble s'être accommodé du modèle princier du grand mandat mannal sous sa forme républicaine. Cependant, il semble paraitre chaque année à plus de Maronhiens que ne pourrait succéder à un Kouyouri qu'un autre Kouyouri. L'une des autres justifications apportées au souhait de monarchisation de notre État réside curieusement dans l'identification même du pouvoir à un individu et à une lignée. D'après une part non négligeable des individus sondés, le point fort du modèle identifié comme démocratique, à savoir la grande stabilité du modèle et de paradigme par la dispersion d'élites camouflées n'est aucunement souhaitable. De manière presque cynique, il leur paraitrait que l'identification d'un "responsable des malheurs" de la population serait la manière la plus adéquate pour le peuple de participer activement au changement de paradigme, de réaffecter par lui-même le mandat céleste de Maronhi en cas de déchéance du monarque. Enfin, l'une des raisons à la popularité de l'idée de monarchisation est dans la politique mannale elle-même. Les décisions de la Gran Man, notamment liées aux libertés individuelles et au succès économique récent, connaissent de façon certaine une grande popularité, plus qu'aucune autre mesure du prédécesseur de son Excellence Awara Kouyouri, à savoir le Gran Man Khoro Kouyouri.


    Évolution des idées parmi la population maronhienne selon les sondages du cabinet Omake, 2012.

    Depuis que la collaboration maronho-burujoise a été intégrée dans les sondages en 2007, elle a connu un boom de popularité remarquable. Les relations entre la République Nationale-Socialiste de Maronhi et l'Empire Burujoa sont devenues un sujet central dans le discours politique. L'accent mis sur la coopération bilatérale, que ce soit sur le plan économique, diplomatique ou culturel, a trouvé un soutien massif parmi les nationaux maronhiens. Les avantages perçus de cette collaboration, tels que le renforcement des échanges commerciaux, la coopération scientifique et technologique, ainsi que la promotion de la paix régionale, ont contribué à la montée de l'approbation de cette relation internationale. Cela reflète un changement significatif dans la mentalité nationale, passant d'une vision plus isolée à une perspective plus ouverte et interconnectée. Mais cette interconnection n'est pas sans fondement ni sans signification et semble intimement liée au recul de la popularité du projet d'occidentalisation du pays. L'occidentalisation, perçue comme un symbole de progrès et de modernité de la seconde moitié du XIXe à la première moitié du XXe siècle, semble maintenant en perte de vitesse auprès des Maronhiens, et ce depuis les années 1940. Les idées et les pratiques "occidentales", importées pendant des décennies, sont de plus en plus remises en question par une population toujours plus soucieuse de préserver et de réinventer leur identité culturelle. Les Maronhiens expriment un désir croissant de valoriser et de promouvoir leur patrimoine culturel unique ainsi que de créer depuis leurs propres fondements et leurs propres savoir-faire, plutôt que d'adopter aveuglément des normes "occidentales". Ainsi, la collaboration avec le Burujoa pourrait sembler nourrir de nouvelles vitalités culturelles et anti-globalisantes.

    En parallèle, et en partie en contradiction avec le dernier point, le libre-échange et l'entrepreneuriat sont en train de gagner du terrain dans l'esprit d'une partie des Maronhiens. Perçues il y a encore quelques années comme des idées étrangères et souvent rejetées au profit de politiques économiques plus interventionnistes, ces notions gagnent désormais en popularité en raison de leur potentiel à stimuler la croissance économique, à créer des opportunités pour tous, voire à dynamiser des vitalités culturelles face à la pressions d'autres marchés, et donc, à utiliser des armes dites "occidentales" pour combattre l'occidentalisme lui-même. De plus en plus de Maronhiens reconnaissent les avantages d'une économie ouverte, axée sur la compétitivité et l'innovation, qui favorise la libre concurrence et encourage l'initiative individuelle. En revanche, la nationalisation et la collectivisation, autrefois des idées populaires dans le pays, en particulier dans les quinze à vingt premières années de notre République, connaissent un déclin progressif. La nationalisation, qui implique le transfert de propriété privée à la propriété publique, perd du terrain en raison de préoccupations concernant l'efficacité économique et la créativité entrepreneuriale. L'idée de collectivisation, caractérisée par la gestion collective des moyens de production, longtemps demeuré espoir pour une partie de la population maronhienne, est également en baisse de popularité. Le sondage d'opinion offre un aperçu précieux des dynamiques politiques en jeu en Maronhi à l'approche des élections des Aman. Alors que des idées telles que le distributisme et la monarchisation prennent de l'ampleur, et que la collaboration internationale avec le Burujoa continue de gagner en popularité, des notions autrefois dominantes, comme la nationalisation et la collectivisation, voient leur attractivité diminuer. Le paysage politique maronhien est en mutation, reflétant les préoccupations changeantes de la société et la quête constante de solutions novatrices aux défis contemporains. Les prochaines élections des Aman qui se tiendront en fin d'année seront donc cruciales pour déterminer la trajectoire politique de la Maronhi dans les années à venir.



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