[Terminées] Election au Syndikaali (28/08/2010 - 01/12/2010)

Listoniens Listoniennes, je m'adresse à vous aujourd'hui à la faveur des élections ministérielles du Syndikaali.

Les évènements qui ont amené notre peuple à intégrer le Pharois ont fait couler beaucoup d'encre, mais jamais ils n'ont été tranchés par le vote. Le Parti Impérial National a été de toutes les batailles, pour défendre nos droits, notre exception culturelle et la grandeur de notre peuple. Pour empêcher notre communauté d'être avalée, dissoute dans un ensemble plus grand et étranger. Nous avons, j'ai négocié d'arrache-pied avec les autorités pharoises, le respect de nos traditions, de nos mœurs, et nous avons remportés des batailles :
- quartiers communautaires
- maintien du Listonien comme première langue à l'école ET sa promotion comme langue secondaire
- autonomie politique de la Caprice Coast
- jours fériés catholiques
- police ethnique
- le droit d'être jugés par nos pairs et l'autonomie de la justice, sur demande des avocats de la défense

Tout cela, nous l'avons gagné ensemble, mais nous pouvons faire beaucoup plus ! Cette élection est l'occasion de montrer notre poids et notre solidarité nationale. Grâce au score que nous ferons, nous serons en mesure de montrer notre détermination et de partir à la conquête de nouvelles victoires forts d'un rapport de force désormais en notre faveur.

Listoniens, Listoniennes, donnez nous les moyens de donner à notre peuple et à notre patrie le second souffle qu'elle mérite !

Ensemble, engageons le rapprochement entre l'Empire et le Syndikaali, la détermination de notre nation et la puissance du Pharois feront trembler mer et ciel, nous récupérerons nos biens et restaurerons notre gloire !

Aujourd'hui, comme hier à vos côtés, pour la grandeur de notre peuple et de notre race.

Chers amis, chères amies, aux autres,

Le Parti du Progrès a accompagné l’ascension du Syndikaali depuis les premières heures. Nous avons été là lorsque le pays s'est ouvert à l'international, nous avons tenu bon dans la houle, su épouser les transformations, parfois violentes, parfois profondes, que nous imposait le nouveau contexte mondial. Comme un navire monte les vagues, non sans secousses mais toujours sans heurts. Nous avons eu nos victoires, nos défaites, mais toujours nous avons vaincu et nous voilà : puissants, respectés, riches comme jamais, entourés d'amis, et capables d'imposer nos vues sans concéder rien ni à nos valeurs, ni à nos intérêts.

Tout cela a été possible grâce à un travail exigeant, mené avec vous, pour concilier les attentes de toutes nos factions, de toutes nos sensibilités, construire à vos côtés dans le respect de chacun un pays dont nous pouvons être fier. Un pays qui accusait un lourd retard, isolé politiquement et diplomatiquement, et désormais l'un des plus développé du monde, fort de sa modernité, moderne de sa force. Un phare dans la nuit si bien que nous pouvons aujourd'hui revendiquer pleinement notre devise : "nous illuminerons".

Rien de tout cela n'aurait été possible sans vous, sans votre confiance. Confiance exigeante, suspicieuse, terrible, mais juste, car en définitive c'est bien les Pharois qui s'imposent sur l'Etat, pour qui il est leur premier serviteur. Nos succès sont les vôtres, vos succès sont les nôtres.

Ensemble, tenons le cap. Et poursuivons, sur cette route pavée d'embuches, notre chemin libertaire.

Pharois, Pharoises, ne nous laissons pas couler. Le bilan est lourd depuis 2004 lorsque nous prîmes la décision de sortir de notre isolement. Alors déjà le Parti des flots avait alerté sur les conséquences de ce choix. Et nous voilà, presque dix ans plus tard, à compter nos morts et nos désillusions.

L'argent nous a éloigné du travail, l'informatique de la mer et des flots, où est la valeur du labeur désormais quand un banquier gagne mille fois le salaire d'un pirate ? quand un consultant gagne mille fois le salaire d'un poissonnier ?

Guerre, conflits, destruction des sols et des océans, perte de repères et nos nouvelles générations laissées à l'abandon, sans héritage ni avenir. Notre peuple se dillue dans les vagues migratoires et je peine à reconnaitre un Pharois d'un étranger dans les rues d'Helmi. A quelle folie somme nous voués ? Nous voyons le temps s'accélérer, au sortir de nos traditions et de nos lois, l'avenir se précipite sur nous et nous en sommes réduits à courir dans cette infernale chute en avant.

Pharois, vous pouvez y mettre un terme ! Il est encore temps de faire marche arrière et de remettre le filet au milieu du village. Abandonner le moteur pour les muscles, reconstruire une société à notre échelle et se tenir éloignés de la folie et de la dégénérescence. Notre destin n'appartient qu'à nous, campons sur nos positions, jetons l'ancre, prenons le temps de nous penser, nous, notre peuple et notre civilisation.
Faut-il attendre l'écroulement sur nous même pour accepter l'indiscutable ? Ce chemin que nous avons choisi d'emprunter, il ne mène qu'à la mort et la ruine. Rien de bon nous y attend, tâchons de préserver ce qui peut l'être.

Chers concitoyens, chères concitoyennes,

La politique initiée par le Parti des Travailleurs dès 2004 et dont nous ressentons encore aujourd'hui les effets a donné ses fruits : jamais notre pays n'a été aussi riche ! Aussi prospère ! En cela, notre stratégie économique a indubitablement fonctionné et c'est grâce à vous : nous pouvons nous en féliciter.

Toutefois, le récent virage radical des dernières élections n'a pas permis de redistribuer correctement les bénéfices de ce travail. L'opposition entre le Parti Communiste et le Parti du Progrès, avec le Parti Pirate en arbitre, a mené la situation à se cristalliser et désormais nous sommes incapables d'avancer sans conflit.
Il faut sortir de l'ornière !
Le Parti des Travailleurs est la seule formation de gauche de gouvernement à pouvoir engager un dialogue à la fois avec la droite tout en permettant aux aspirations radicales de gauche de se prendre forme. Nous sommes le pont et la synthèse des idées qui, si trop extrêmes, ne parviennent pas à donner au Pharois Syndikaali une cohérence globale et nous font perdre autant en efficacité qu'en crédibilité à l'internationale.

Voter pour le Parti des Travailleurs, c'est voter pour la réforme tranquille ! C'est faire fructifier nos victoires et réparer nos erreurs. Le Syndikaali mérite l’apaisement et doit sortir de l'impasse politique dans laquelle l'extrêmisation de certains courants idéologiques et la tripartition du pouvoir au sein du gouvernement nous a plongé.

Par ailleurs, c'était l'un de nos engagements de campagne, le Parti des Travailleurs est la seule formation politique à s'être imposée la parité homme/femme. Nous avons également tenu à intégrer des candidats issus des minorités ethniques pharoises, listoniennes, prodnoviennes et albiennes. L'inclusivité est une valeur cardinale de la gauche, ensemble faisons rayonner nos différences !

Pharois, encore un effort et vous serez pirates !

Plus que jamais, notre Geste est d'actualité. Alors que les ennemis se renforcent, nous ne sommes jamais aussi puissants qu'aujourd'hui. Les forces coalisées de la piraterie sont en mesure d'écraser quiconque se dresse sur notre passage et pourtant, nous nous contentons d'un rang équivalent à celui de tous les autres ? Pair parmi nos pairs, comme si notre pays n'était rien de plus qu'un de plus ? C'est nier la grandeur et l'exception du Pharois. C'est nier notre destin évident : ériger sur le monde le drapeau noir.

Pharois, encore un effort et vous serez pirates !

Je ne doute pas que vous soyez déjà aventuriers.

Moins que jamais nos chaînes n'ont été artificiels. Avec de l'audace, il n'est pas un verrou qui ne saute ! La mer revient de droit à qui s'en empare, il n'est aucune frontière dont nous souffrions les limites ! Ensemble, élargissons notre horizon et faisons de ce monde un possible !

Notre programme est simple comme une vague : nous irons aussi loin que nous portent nos forces, à la recherche de gloire et de fortune. Voilà notre geste, voilà nos ambitions. Et qu'on nous haïsse pourvu qu'on nous craigne, qu'il soit dit que nos intérêts seront défendus par la poudre et le sang, et que nous n'aurons aucune considération pour les faibles et les timorés, mais que nous accepterons dans notre sillage tout homme se sentant l'âme de l'aventure. Car chacun est le bienvenue dans le grand équipage qui rassemble les belles âmes.

Nulle patrie pour la piraterie. Nulle race, nulle langue, nul héritage.
Nous sommes ce que nous conquérons.
Nous ne souffrirons d'aucune limite.

Camarades, nous voici à un tournant.

Nos ennemis se coalisent et écrasent sur leur passage toute alternative à la barbarie capitaliste. Il n'est plus temps de lanterner, le Pharois doit se doter d'un cap. Que chacun en soit conscient : les barbares ne s’embarrassent plus de démocratie ou de droit. Ils tuent, détruisent sans considération pour le droit ou la souveraineté. Autant le dire, c'est nos institutions, nos valeurs et nos vies qui sont menacées aujourd'hui. La défaite de l'un de nous, où que ce soit, est la défaite de tous, la guerre est là, il faut choisir notre camp.

Certains diront "à quoi bon se battre pour des bourreaux" en renvoyant dos à dos l'ONC et l'UNCS. Ils auront raison. Aussi le Parti Communiste Pharois, allié au Liberalintern, est-il aujourd'hui la seule alternative sociale aux dictatures. Hors de notre ligne, barbarie. UNCS ? barbarie. ONC ? barbarie. La lutte idéologique et politique qui se mène en ce moment radicalise les impasses que représentent les nations illibérales, les démocraties bourgeoises et les dictatures rouges.

Nous sommes l'alternative.
Donnons nous les moyens de la défendre.

Nul ne l'ignore, la guerre est à nos portes. Nous donner mandat, nous renouveler aux ministères de la Défense territoriale, de la Planification et des Propriétés publiques et du Bien Commun, c'est engager de plein pied le Syndikaali dans une bataille qu'il devra mener ou perdre. Il n'y a pas d'alternative à la guerre de classe, nous chasserons l'ONC de l'océan du nord et sous mandat du Liberalintern, aux côtés de nos alliés, par notre poids et notre diplomatie, imposerons aux dictatures populaires leur démocratisation.

Perdre cette élection, c'est perdre quatre années.
Perdre cette élection, c'est donner à la barbarie quatre ans d'avance.

Ne nous désarmons pas, soyons fier de notre internationale, soyons fier de notre combat.

Albiens, Albiennes,

L'heure est aux alliances, personne ne l'ignore. La notre va de soi : Albi. Albi hier, Albi aujourd'hui, Albi demain. Toujours notre destin restera lié à la Péninsule, elle est notre trésor, notre avenir, notre héritage.

Pourquoi nous sommes nous arrêtés en si bon chemin ? Albigärk libérée, l'Empire Listonien bouté hors du Détroit, et nos rapprochements avec nos alliés du Finnevalta... ce destin qui nous tend les bras, l'ambition de la réunification, il est temps de le concrétiser. Coeur d'Albi est la seule liste transpartisane et internationale, décidée à se présenter dans chaque pays, menée par un mouvement dépassant nos frontières.
Si nous gagnons, nous nous engageons dès demain à produire un référendum d'union avec Albigärk et d'en proposer un comparable avec le Finnevalta. Plus forts. Ensembles. Unis.

Cela devrait être notre priorité ! Nous rapprocher de nos frères de sang, et non pas nous obstiner comme le gouvernement cosmopolite actuel sy obstine, à tourner le regard loin de nos horizons naturels. La Péninsule d'abord, la Péninsule avant tout ! C'est dans la restauration de la grande nation albienne que nous retrouverons non seulement la fraternité du peuple, mais aussi la gloire militaire et politique que nous méritons ! Notre puissance ne souffre d'aucune illégitimité, c'est le chemin naturel, l'évidence politique.

Pensez aux routes, aux institutions que le fédéralisme nous offrirait. Pensez au poids économique que l'alliance de nos nations nous donnerait. Albi, première puissance mondiale, et de loin, nous épargnerait la guerre et la compétition ! Nous unir, c'est écraser la concurrence, c'est devenir, ensemble, maître de notre destin ! C'est nous offrir l'outil du peuple, au service de la grande nation.

Il y a quatre ans de cela, vous élisiez quatre des nôtres aux ministères. L'heure est au bilan et aux ambitions.

Une chose d'abord, qu'il nous appartient de rappeler : ceux qui font aujourd'hui la richesse du Syndikaali portent un nom : pirates. C'est notre travail, notre influence, qui fait de ce pays ce qu'il est. C'est le pacte entre la terre et la mer, entre les citoyens et les capitaines, entre les phares et les filets qui chaque jour contribue à la force des Pharois. Ce pays, nous l'avons bâti, nous l'avons protégé, et nous l'avons retenu de courir à sa perte.

Contrairement aux illuminés de l'Alliance Septentrionale, nous considérons que ce pacte fonctionne et a fait ses preuves. Nous considérons que ce pacte est l'une des inventions politique les plus ambitieuses et originales de ce monde. Pourtant, ce pacte a été fragilisé. Par l'alliance des Etatistes et des autoritaires, les traités sont bafoués, malmenés, et le Parti du Progrès estime ne pas avoir à rendre de compte. Quant au Parti Communiste, ses idées nous mènent droit à la guerre.

Pharois, donnons le pouvoir à ceux qui font notre richesse. Le pouvoir à la force, le pouvoir à la base ! A ceux qui veulent renforcer la bureaucratie au détriment de la liberté civile, à ceux-là nous disons : pas une voix, nous ferons barrage. Les apprentis tyrans ne trouveront au Syndikaali qu'une terre austère et des coups de fusils.

Pharois, renouvelez nos mandats et offrez nous une majorité aux chambres. Donnons leur chance à ceux qui œuvrent chaque jour, dans le réel, à la paix et à la prospérité de notre pays.

Le reste est littérature.

En quatre ans, l’Internationale Libertaire s’est imposée comme la première alliance mondiale, aussi bien d’un point de vue militaire qu’économique. Cela, nous le devons au travail quotidien et exigeant de notre société civile qui a pesé de tout son poids pour permettre l’émergence d’institutions solides et profondément libertaires. Le Syndikaali a la réputation d’incarner la tendance la moins de gauche au sein de notre alliance : pour renforcer notre internationale, donnons un coup de barre à gauche !

Imaginez l’alliance anarcyho-communiste du Pharois Syndikaali et du Grand Kah ! Imaginez le poids du complexe militaro-industriel pharois dédié au soutien actif des projets révolutionnaires et autonomistes ! Plus personne n’aurait à craindre de la réaction et sans nul doute se mettraient à fleurir à travers le monde les expériences libertaires, assurées de pouvoir s’épanouir sans devoir immédiatement s’armer contre ceux qui souhaitent les anéantir.

Moins d’Etat, plus d’Internationale : voici notre horizon. Désarmons les sous-entités bâtardes nationales et inscrivons nous pleinement dans le projet internationaliste, seul à même d'assurer la progression non contrariée des émancipations auxquelles aspirent tous les êtres humains !

La guerre en Kaulthie nous met à l'épreuve, et nous avons répondu présent : la Réaction va-t-en guerre, la société pharoise doit répondre présent où, quand tous les autres seront tombés, nous tomberons à notre tour, sans alliés ni amis. Aujourd'hui, par cette élection, vous avez les moyens camarades, de nous permettre de continuer notre lutte. Chaque ministère accordé à la Fédération Anarchiste est un fusil supplémentaire entre les mains des opprimés du monde entier.

Citoyens, le matérialisme affligeant de nos adversaires a révélé son vrai visage : au nom de l’économie, ils détruiront tout !

Abandonné les valeurs, la culture, la tradition, la démocratie, les Pharois ont été vendu contre une illusion de PIB et de croissance, achetés pour quelques gros salaires et bientôt nous nous retournerons sur nous-mêmes avec cet effroyable constat : cela valait-il le coût ?

Nos paysages se bétonnent, notre population se métisse et ce qui hier faisait notre honneur : le pacte social Pharois, a été trahis par le Capitaine Mainio et ses complices au nom d’un intérêt supérieur pour lequel personne n’a jamais voté ! Sans aucun doute l'époque s'accélère et malgré nos bons sentiments il devient clair qu'une meilleure organisation de la société devient nécessaire. A laisser trop faire, nos adversaires jouent de l'inertie naturelle du Syndikaali pour que notre poids nous entraine. Nous devons penser la manière de reprendre le contrôle de notre projet politique : voter pour le Parti Populaire, c'est dire stop à la frénésie. C'est prendre le temps de penser.

Nous voici désormais, technologisés, robotisés, coupés les uns des autres, de la mer, de ce qui faisait notre spécificité. Mondialisés à marche forcée les nouvelles générations se perdent plus volontiers dans un océan virtuel qu’elles n’osent tremper le maillot. Est-ce cela que nous voulons, nous Pharois, pour notre peuple ? Pour notre civilisation ? Un enfer de matière, dépourvu d’esprit ?

Le Parti Populaire s’inscrira dans les succès de ses prédécesseurs, et saura palier les zones d’ombres de leur idéologie mortifère. Tradition et modernité, technologie et spiritualité sont nos mots d’ordre, ensemble réinsufflons son âme au Syndikaali, avant que les braises ne se refroidissent et que tout ce qui nous est cher disparaisse définitivement.

Notre mer est encombrée : il est temps de faire le ménage.

La racaille étrangère prolifère un peu trop impunément dans les eaux pharoises. Des Tahokais aux Cantais, en passant par la pourriture communiste, le nombre de navires étrangers qui flottent dans notre mer est une provocation. Albi aux Albiens. Le Pharois aux Pharois. Et qu’ils nous haissent, pourvu qu’ils nous craignent : la piraterie n’a que faire d’alliés, c’est pas la force, l’audace et la ruse que nous débarrasserons la région de ceux qui y ont pris leurs aises.

N'est pas digne de la mer celui qui ne l’a pas chevillée au corps. C’est de l’eau salée qui coule dans les veines des Pharois, malgré le métissage, malgré la corruption venue du reste de la Péninsule, notre peuple reste fier et unique. Nous n’avons à plier l’échine devant personne : ni les organisations internationales, ni les royalistes réactionnaires, ni les droits de l’homme qui sont la pourriture de l’esprit.

Notre force se trouve dans nos racines et dans notre avenir. Le passé rend immortel, le destin nous rendra héroïque. Laissons derrière nous le rivage des carcans dépassés, le Pharois est l’homme nouveau, le seul à être vraiment libre, et digne de la liberté. Aux autres la servitude, nous serons rois en nos mers.

Seule la doctrine fasciste, la révolution profonde, pourra nous permettre d'accomplir notre destin. Notre race est par nature et par essence la plus grande de toute, imitée, copiée, jamais égalée. Notre culture inspire et fascine plus que ne le feront jamais les nations abâtardies et métissées, dont le cœur s'est dilué dans un millier de déchets et qui ne gardent d'eux-mêmes qu'un souvenir flou et nostalgique.

L'ouverture au monde nous affaiblira tant que nous ne nous serons pas imposés sur elle. Le sang des seigneurs pirates est en nous et nous destine à régner sur les mers pourvu que nous le voulions.

Vive la patrie.
Vive l’océan.
Vive la piraterie.

Ceci n'est ni un tract, ni un plaidoyer.

Ceci n'a pas vocation à faire réfléchir, ou à faire adhérer.

Ceci n'est pas un manifeste, pas une profession de foi.

Ceci est un acte, en situation.

La situation la voici : nous nous rassemblons bientôt voter anonymement sur des affaires qui nous sont lointaines et dont nous nous dépossédons. Vous a-t-on demandé de vous prononcer sur la moindre chose concrète ?

Non.

Le regard que nous portons sur la politique est un regard vide, façonné dans le plâtre par les médias, les biais, la sensibilité.

Rien de tout cela n'est réel.

Seule la situation l'est. La situation, elle, est concrète. Le corps est concret. Le quotidien est concret. Les goûts esthétiques sont concrets.

Les Pharois seraient mieux avisés de faire un peu moins de politique et un peu plus d'art.