15/07/2013
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[Terminées] Election au Syndikaali (28/08/2010 - 01/12/2010) - Page 3

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18 octobre 2010

Les Partisans de la fédération Anarchiste s'en prennent à des réseaux de contrebande de la Meremme : deux entrepôts incendiés, on estime que l'attaque a fait une dizaine de morts, majoritairement dans les rangs fascistes. "C'est une provocation claire, assumée, qui appelle à une riposte" a déclaré le Capitaine Eevertti, porte parole de la Meremme. "Qu'ils viennent, ces porcs, ce sera la boucherie" a riposté le Camarade Veikko, de la FA.
Alors que les tensions s'accélèrent classiquement en période d'élection, les réseaux d'approvisionnement des différentes factions en armes sont cruciaux pour la logistique de défense des permanences électorales et de la circulation en mer. Si la terre reste un territoire sanctuarisé au Syndikaali (et chaque parti sait que ceux qui tenteraient de le violer seraient clairement sanctionnés dans les urnes), la mer en revanche est bien plus un espace de non-droit et donc particulièrement dangereux en période d'élection. La tradition des assassinats politiques stratégiques n'est pas imméritée dans la région, de sorte que les partis ont depuis longtemps investi dans des groupes paramilitaires privés, organisés autour de réseaux de distribution secrets. Couper ces réseaux porte non seulement un coup symbolique aux adversaires politiques en faisant la démonstration de leur faiblesse, tout en compliquant leurs déplacements.

De fait, le Citoyen Lassi, candidat de la Meremme au ministère de la Terre, des villes et des propriétés, a dû annuler une visite à Hylkeenlathi, faute d'une escorte suffisante pour assurer la sécurité de son navire lors du trajet depuis Pharot. La Fédération Anarchiste, toujours massivement stationnée à Kanavaportti en raison des tensions au Valheim, peut compter sur une mobilisation rapide de ses forces en cas d'affrontements locaux, et porter des coups ambitieux à ses adversaires sur la côte sud. Une position stratégique que la Fédération espère être en mesure de compenser la relative marginalité de ses scores électoraux en mettant des bâtons dans les roues des forces politiques réactionnaires et fascisantes.


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19 octobre 2010

Nouveau sondage : les dynamiques se confirment, à un mois du résultat final la tendance au vote utile commence à s'accélérer :

  • Mer, pêche et côte : l'Alliance Septentrionale confirme sa progression, trois points devant le Parti du Progrès, son principal concurrent. Le Parti Pirate perd deux points. Le Parti Populaire et le Cœur d'Albi flanqués par les deux favoris, font les frais du vote utile. Le Parti des flots engage une légère progression mais reste loin derrière.

  • Terre, Villes et Propriétés : la faction pirate reste divisée entre le Parti Pirate et l'Alliance Septentrionale, aux coudes à coudes. Le Parti du Progrès et le Parti Communiste engrangent tous deux une progression de deux points, à la faveur de ce dernier qui tient la tête avec 31% d'intentions de vote. Le Parti des Travailleurs s'écroule, comme les partis de droite pour un total gauche culminant à 70% d'intentions de vote.

  • Intérêts internationaux : légère baisse du Capitaine Mainio (un point) et progression du Parti Communiste de deux points. Le Parti du Progrès reste malgré tout confortablement en avance de plus de douze points sur son challenger. L'Alliance Septentrionale se maintient, comme le Parti Pirate, confirmant la méfiance de la faction pirate vis-à-vis de ce-dernier pour porter leur parole. Cœur d'Albi obtiendrait de bons scores, mais loin d'être suffisants pour prétendre à remporter le siège.

  • Arts, culture : le Parti Pirate et l'Alliance Septentrionale progressent chacun, respectivement de deux et de trois points, confirmant l'appétence de l'électorat pour la culture et l'imaginaire pirate. Le Parti Communiste et le Parti du Progrès, tous deux en baissent, s'éloignent de la place de challengers. Le Cœur d'Albi progresse de deux points et vient se placer en proposition alternative au monde de la mer, d'avantage centrée vers la Péninsule et ses peuples.

  • Défense territoriale : progression de deux points du Parti Communiste et de cinq points (!) de l'Alliance Septentrionale qui s'impose comme challenger au détriment du Parti du Progrès qui perd trois points. Le Syndikaali semble donc s'intéresser aux propositions bellicistes et martiales et voit s'opposer deux visions historiquement concurrentes : la proposition socialiste et la proposition de la geste pirate.

  • Propriétés publiques : en dépit de la (faible) progression du Parti du Progrès (1 point), le Parti Communiste Pharois impose son avance pour ce siège avec 28% d'intentions de vote (+3 points) ce qui pourrait confirmer le Citoyen Killikki dans ses fonctions. La droite ne semble pas parvenir à s'unir et part décomposée en une myriade de partis coudes à coudes.

  • Explorations d'outre-mer : l'Alliance Septentrionale confirme son hégémonie avec presque 42% d'intentions de vote, dépassant même les scores historiquement hauts du Capitaine Mainio. Son principal concurrent, le Parti du Progrès, ne se hisse qu'à 18% d'intentions de vote. Le Parti Pirate, ministère sortant, ne parvient quant à lui qu'à cumuler 14% d'intentions de vote, en baisse de quatre points.

  • Développement industriel : coudes à coudes, le Parti Communiste Pharois (29% d'intentions de vote) et le Parti du Progrès (28% d'intentions de vote) caracolent en tête, loin devant leurs concurrents qui baissent tous de plusieurs points. L'enjeu sera désormais de réussir à attirer leurs voix grâce au vote utile considérant l'avance des deux principaux partis en lice. Le Parti Impérial National tire son épingle du jeu à 12% d'intentions de vote (+3 points) sans parvenir à s'imposer comme un challenger.

  • Planification : situation comparable pour le ministère de la Planification qui voit son siège disputé par le Parti Communiste Pharois (31% d'intentions de vote) et le Parti du Progrès (27% d'intentions de vote) aucun concurrent sérieux ne se démarque, exception faite du Parti Impérial National qui se hisse à 14% (+3 points) d'intentions de vote, mais malheureusement sans réserves de voix.


  • 2ème sondage
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    20 octobre 2010

    Bons scores pour le Parti Impérial National : les Listoniens s'imposent dans le jeu politique pharois. On commence à avoir une meilleure estimation du poids de l'électorat listonien dans le rapport de force du Syndikaali et celui-ci pourrait bien jouer le rôle de faiseur de roi. Même dans des meilleures positions, le Parti Impérial National ne parvient pas, à ce jour, à se positionner comme un concurrent en mesure de prétendre remporter un siège ministériel. Néanmoins la stabilité dans le temps de ses scores électoraux semble confirmer la grande discipline de son électorat, qui pourrait donc, en cas d'appel à soutenir un autre candidat que le leur, faire pencher la balance.

    Conscient de sa position mais aussi des limites de son action politique, Valério Gomez le porte-parole du PIN assure pour le moment qu'il ira jusqu'au bout. Une façon de maintenir mobilisé son électorat, à un mois du scrutin final, et donc d'avoir un maximum de cartes en main au moment de négocier. On le sait avec les élections pharoises, les dernières semaines font l'objet d'importantes bascules, certains partis n'hésitant pas à se retirer au profit d'autres contre réciprocités ou l'intégration d'éléments programmatiques dans la fiche de route du candidat qu'ils espèrent vainqueur. A ce moment les consignes de vote du Parti Impérial National seront décisive et il s'agira de mettre gros sur la table pour espérer remporter un soutien de plusieurs centaines de milliers de voix. C'est particulièrement vrai pour les ministères de la Planification et du Développement industriel où le Parti Communiste Pharois (sortant) et le Parti du Progrès (challenger) font la course en tête, tout juste séparés de quelques points l'un de l'autre. Si main tendu il y avait au Parti Impérial National qui obtient entre 12 et 14% d'intentions de vote, le candidat qui obtiendrait ses faveurs serait quasi assuré de remporter l'élection.
    Un scénario également comparable au ministère de la Mer, de la Pêche et des Côtes où trois camps se disputent le siège du prestigieux ministère et où le PIN offrirait un potentiel de voix de 7%.

    Le véritable enjeu cependant, c'est de savoir si les électeurs de Valério Gomez lui sont véritablement acquis. Les Pharois d'origine listonienne semblent en effet prêts à mettre de côtés certaines divergences politiques au profit d'un vote communautaire, centré autour de la défense de leurs intérêts culturels et politiques. Cependant si le PIN annonçait retirer sa candidature au profit d'une autre formation politique, il n'est pas certain que les classiques clivages droite-gauche ne referaient pas surface et que, sans suivre les consignes de vote, son électorat se redistribuerait de manière imprévisible sur le reste de l'échiquier, ôtant au PIN tout son poids dans d'éventuelles négociations. Pour faire face à ce risque, Valério Gomez doit donc sécuriser son électorat, le fidéliser et le discipliner en vue de pouvoir, le scrutin final approchant, capitaliser dessus.

    Comme on l'a dit, une inconnue demeure la nature véritable des idées politiques des néo-Pharois d'origine listonienne sur les questions non-communautaires. Plusieurs commentateurs et sociologues politiques avaient prédit à ces votants des idées tendanciellement autoritaires et conservatrices, des idées que le Parti Impérial National a plutôt bien prises en charge, mais qui dissimulent par ailleurs un électorat au comportement moins monolithique que prévu. Il ne faut pas oublier qu'une part conséquente des Pharois d'origine listonienne sont en contact avec la région albienne et ses idées libertaires depuis plusieurs décennies voire depuis leur naissance pour certains. Les métropolitains purs, attaché à la grandeur de l'Empire, sont moins nombreux que ceux chez qui les valeurs péninsulaires ont eu le temps d'infuser.


    ILLUSTRATION crédit @Vuokko
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    21 octobre 2010

    Des un contexte de campagne électorale où l'heure est aux bilans, plusieurs cadres de la CARPE choisissent de prendre la parole dans une tribune : « la stratégie impulsée par la Nouvelle Doctrine et les dynamiques géopolitiques internationales entraînent le Syndikaali dans une course en avant qui met en danger nos valeurs et nos principes. » Ils dénoncent notamment l’omniprésence de l’hypothèse de la Reine Rouge dans la pensée politique contemporaine des stratèges et de l'état-major pharois, ainsi que la monté d’un sentiment paranoïaque dans les hautes sphères de l'Etat.

    L'époque contemporaine a un problème qui pourrait bien la mener à sa perte. Les pays du monde entier ont beau être très différents les uns des autres, avec des systèmes politiques, économiques et culturels fortement diversifiés, ils n’en sont pas mins tous soumis à des dynamiques comparables : pour qu’un modèle politique se préserve dans le temps, il doit réagir aux stratégies prédatrices (économiques, culturelles ou militaires) des autres nations afin de ne pas devenir une proie pour elles. Autrement dit, même les pays les plus isolationnistes et autarciques se voient à un moment contraints de jouer le jeu des dynamiques politiques internationales en intégrant des réseaux économiques et militaires d’alliances régionales ou mondiales. Sans intégrer ces réseaux d’alliances, les pays se trouvent en situation d’être prédatés par leurs concurrents immédiats, qui peuvent imposer leurs vues unilatéralement.

    Un exemple récent est à trouver dans le revirement politique de la Manche Sillice avec le Kronos. D'abord alliée de celui-ci car en recherche de partenaires commerciaux régionaux, la Manche Silice s'est vue pressurisée dans le cadre d'une seconde alliance régionale : celle de l'UNE. Au sein de ce groupe, la Youslévie qui venait d'intégrer l'ONC a pu faire valoir qu'en raison de la puissance militaire et économique de son alliance, elle se trouvait en situation de force régionalement. Suffisamment pour conditionner sa participation à l'UNE à la rupture des liens diplomatiques entre la Manche Silice et le Kronos. Autrement dit la Manche Silice s'est trouvée obligée de se positionner politiquement pour intégrer un jeu d'alliance régionale, sa proximité à la fois avec le Kronos et avec l'UNE étant incompatibles. On voit dans cet exemple l'impossibilité à moyen termes pour un pays de demeurer non-aligné et de maintenir des relations strictement bilatérales, sauf à se trouver menacé par des réseaux d'alliances concurrents.

    Ce diagnostique est à l’origine du Liberalintern, vaste alliance progressiste et défensive dont le maillage de ses membres représente à ce jour une défense puissante contre les agressions étrangères impérialistes. Si à l’époque le Liberalintern a vu le jour pour répondre à la menace représentée par l’Empire Latin Francisquien contre la commune révolutionnaire de Kotios, le danger s’est aujourd’hui reporté sur l’ONC et l’UNCS, les deux blocs impérialistes actuels. Une logique de guerre froide et de concurrence pour les routes commerciales et l’expansionnisme territorial qui s’est récemment transformée en guerre chaude au Kronos et au Mokhai.

    S'il était attendu que capitalistes et communistes s'affrontent en raison de l'incompatbilité de leurs modèles et leurs dynamiques expansionnistes, le Liberalintern n’est pas épargné pour pourtant. La situation au Prodnov a échaudé l’état-major pharois qui a vu l’impérialisme de l’ONC tenter de s’étendre à ses portes, et il ne faut pas non plus oublier les menaces subies par le Grand Kah, à l’époque pas encore au sommet de sa puissance. Cette pressurisation de l’espace libertaire par les blocs autoritaires capitalistes et communiste – ce dernier n’ayant toutefois pas les moyens de ses ambitions – tend à produire une situation de réactance et donc de panique chez les pays qui se vivent comme de potentielles cibles de l'impérialisme. Un sentiment qui confine à la paranoïa et provoque les conditions de l’affaiblissement de l’État de droit, dénoncent les membres de la CARPE.

    « Nous perdons de vue complétement l’essence du projet pharois. Même le contrat social est bafoué car de plus en plus de gens, dans les hautes sphères militaires et politiques, priorisent la puissance de l’Etat au respect de ses principes fondamentaux. Depuis dix ans mais en fait depuis les années 50, la CARPE n’a cessé de grossir, vous n’avez pas idée du nombre d’agence et de la pénétration des services secrets dans la société pirate. Je pense que même le Capitaine Ilmarinen ne saisit pas l’ampleur du phénomène, à cause de la décentralisation de l’autorité. »

    Un témoignage qui fait s’interroger au regard des dernières révélations sur les initiatives illégales prises par certaines agences avec le traitement des données personnelles des Pharois. Si les agents refusent de donner des noms, leurs propos n’en sont pas moins crus sur l’état actuel de la situation.

    « Dès que le Syndikaali a commencé à gagner en puissance, beaucoup de gens se sont mis à flipper. Le projet pirate est un projet marginal et en nous enrichissant, on prenait trop de place pour être discret, je me souviens très bien qu’il y a rapidement eu deux camps : ceux qui voulaient jouer la dissimulation et ceux qui voulaient développer et étendre le modèle, par la force y compris. C’est eux qui se sont imposés et ça a donné d’avantage d’interventionnisme, la sécurisation de l’espace maritime de la Manche Blanche et de l’océan du nord, une stratégie d'industrialisation militaire rapide, tout ça au nom de la Nouvelle Doctrine. »

    Et les Pharois ont marché là-dedans ?

    « Pas toujours consciemment. On sait tous que la société s’est considérablement enrichie en dix ans, on est le pays le plus productif du monde mais pas seulement grâce aux nouvelles technologies, le Syndikaali brasse des sommes astronomiques tous les jours avec le marché noir. Les gens ont cru qu’on allait dans la bonne direction, pour une fois on était plus les marginaux de l’Histoire et puis on a gagné en confort. Mais ça s’est aussi fait par une forme de cécité, plus ou moins volontaire. On n’a pas voulu se rendre compte que le Syndikaali était piloté par de moins en moins de gens et que toutes les décisions importantes se retrouvait entre les mains de petits groupes qui savaient acheter la complaisance des factions, et tirer le meilleur avantage de la modernisation du pays. »

    Vous pensez au Capitaine Mainio ?

    « Je ne me prononcerai pas plus que nécessaire. Chacun jugera mais je pense que nous avons tous une part de responsabilité maintenant. Ça sera aux Pharois de choisir s’ils veulent continuer sur cette voie quitte à s’éloigner de notre pacte social, ou s’il faut repenser démocratiquement la manière dont on a abordé la modernisation et la place qu’a pris notre pays sur l’échiquier international. »


    CROQUIS crédit @Marja
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    22 octobre 2010

    Guerre au Prodnov : sur fond de questionnements quant à la stratégie géopolitique mise en place par le Syndikaali depuis son ouverture au monde, la question de la guerre au Prodnov cristallise les opinions et force chaque parti à exprimer clairement sa ligne.

  • Fédération Anarchiste (FA) : la Fédération Anarchiste s'est excusé en expliquant qu'elle ne pouvait pas être partout à la fois et en a profité pour réclamer d'avantage de financements pour soutenir la guerre au Valheim.

  • Parti Pirate (PP) : le Parti Pirate a tenu à souligner l'importance des relations économiques entre la République Sociale et le Pharois Syndikaali ainsi que l'implantation de nombreux entrepreneurs Pharois dans la région et les parts accordées par le gouvernement prodnovien aux industriels du Syndikaali, ce qui devait peser dans l'équation en faveur de la préservation des intérêts nationaux pharois au Prodnov. Considérant la reprise des hostilités, la meilleure stratégie consisterait dès lors à régler rapidement et brutalement la question pour une reprise rapide des affaires sur un territoire et une population élargie par la conquête militaire, et donc un marché plus conséquent. Le Parti Pirate a cependant exprimé ses doutes quant à la mobilisation massive de la flotte noire et réclamé des dédommagements financiers à la faction pirate de la part de l'Etat.

  • Parti des Travailleurs (PdT) : le Parti des Travailleurs a longuement détaillé le coût moral de la guerre et de ses horreurs, expliquant qu'il était du devoir de tous les Pharois volontaires de travailler à ramener la paix en engageant le plus tôt possible un processus de négociation entre les différents partis en expliquant que seul le dialogue permettrait une sortie de crise satisfaisante. Le Parti des Travailleurs a par ailleurs souligné que les prolétaires n'avaient pas de patrie et qu'il était donc irrationnel pour les Prodnoviens d'entrer en guerre. En portant ce message de raison, le Pharois Syndikaali se trouvait dans une position privilégiée pour faire entendre la voix de l’apaisement en proposant sa médiation dans le conflit en cours.

  • Alliance Septentrionale (AS) : l'Alliance Septentrionale a fait la part des choses en rappelant que l'intervention militaire pharoise au Prodnov devait être de l'initiative individuelle et privée, libre aux factions d'appeler à la mobilisation pour un camp ou pour l'autre. L'AS a toutefois tenu à souligner que l'écrasement systématique des ennemis du Syndikaali devait être privilégié lorsque cela était possible à moindre frais et que l'offensive engagée par Alexei Malyshev était une opportunité stratégique pour porter un coup aux forces de l'ONC dans la région afin de rappeler la suprématie pharoise dans les mers du nord. Elle a souligné le caractère historique de la mobilisation massive de la flotte noire au large et expliqué que celle-ci pouvait devenir symboliquement la première étape d'une grande revitalisation pirate et de la prise de conscience par les Pharois de leur propre vitalité.

  • Parti du Progrès (PdP) : le Parti du Progrès a maintenu ses positions : Alexei Malyshev est seul responsable de la reprise du conflit et la priorité est désormais à une paix rapide, la protection des populations prodnovienne et à contenir toute intervention opportuniste et impérialiste étrangère au Prodnov grâce à la mise en place de la no fly zone. Cependant, le Parti du Progrès s'est dit conscient des accusations mensongères portées contre le Pharois Syndikaali par la République de Staïglad et prêt à en tirer les conséquences si cette dernière venait à mettre ses menaces à exécutions en s'en prenant à l'appareil militaire pharois sur place, déployé dans le cadre de son mandat et avec pour mission la protection des populations civiles. Le Syndikaali doit se tenir prêt à écraser la République de Staïglad si celle-ci faisait le choix déplorable de s'en prendre à la mission humanitaire de l'armée pharoise.

  • Parti Populaire (PPop) : le Parti Populaire a expliqué être conscient des implications géopolitiques de la guerre au Prodnov et appelé d'une part à mettre tout en oeuvre pour faire cesser les hostilités, tout en conditionnant une éventuelle intervention du Syndikaali pour s'interposer entre les deux Prodnov au départ de la totalité des troupes l'ONC de la région, illégales et légales. Pour le Parti Populaire, il s'agit de la seule initiative susceptible de permettre la construction d'une paix durable, sachant que les accords de Nevskigorod ont été bafoués ouvertement par l'ONC et que la confiance n'est désormais possible qu'avec un geste fort. Le Syndikaali est seul légitime et en mesure de maintenir la souveraineté politique et territoriale de la RLP et de la RSP, la logique des mandats ayant clairement été un fiasco dont la responsabilité est partagée entre l'ONC qui n'a pas respecté les accords et le Capitaine Mainio qui a pêché par naïveté et irresponsabilité.

  • Parti des flots (Pdf) : le Parti des flots a rappelé que l'embourbement politique Pharois au Prodnov et plus généralement dans la région - référence à la montée des tensions avec le Vogimska et en Lutharovie - est la conséquence directe de l'ouverture au monde impulsée dans le début des années 2000. Force étant d'en tirer les conséquences, le Parti des flots recommande un désengagement total du Prodnov et une fermeture du Syndikaali ainsi que le départ du Liberalintern qui enferme le pays dans une logique d'alliance dangereuse. C'est l'opposition entre les grands blocs qui produit l’interventionnisme et l'escalade militaire, seul un retour à l'isolement politique est susceptible d'épargner aux Pharois les horreurs des guerres qui ne sont pas les leurs.

  • Cœur d'Albi (CdA) : Cœur d'Albi s'est désolé de l'implication de populations albiennes sur ce front, tout en rappelant les liens culturels historiques liant la sphère slave et la sphère albienne. Le Cœur d'Albi a appelé à revenir aux fondamentaux de l'initiative de maintien de l'ordre au Prodnov en y impliquant toutes les nations de la Péninsule pour reformer la coalition albienne et à ne pas y aller seul. La paix dans les mers du nord est affaire albienne en raison de la centralité du territoire, et doit donc être pensée de manière collective et coordonnée, facteur de rapprochement entre les régions de la Péninsule.

  • Meremme (Mrm) : la Meremme a appelé à laisser les communistes et les libéraux s'affronter, puis à marcher sur les cendres pour s'emparer du pays afin d'étendre l'espace vital du Syndikaali. Le Prodnov est une terre féconde susceptible de fournir les Pharois en denrées alimentaires, les populations slaves pourront travailler à remplir nos greniers en échange de la pax syndikaa. Une partie de l'industrie pourra également y être déplacée ainsi que les populations tahokaises afin de regrouper l'immigration au même endroit, sans la mélanger au territoire national. Le Prodnov pourrait dès lors faire office d'arrière cours au Syndikaali, ce qui permettrait au pays de continuer à se développer sans subir les effets du métissage et du multiculturalisme.

  • Liste Écommuniste Pharoise (LEP) : le Parti Communiste Pharois a annoncé clairement que si le Prodnov tombait, le Syndikaali serait la prochaine étape. L'inintérêt manifeste de l'ONC pour la région ainsi que la découverte de la présence massive de troupe stationnées clandestinement sur le sol de la RLP sont des preuves évidentes que le Prodnov n'avait pour seule et unique fonction que de servir d'avant-poste militaire à l'ONC dans le but de pressuriser la région et d'être à portée de frappe du Syndikaali. Considérant la justesse de la cause du camarade Malyshev et ce malgré la violation de certains traités (par ailleurs préalablement violés par l'ONC, a tenu à rappeler la camarade Marketta), le soutien à la RSP doit être franc, massif et inconditionnel. Il sera toujours temps de renégocier le cadre du maintien de l'ordre dans la région une fois celle-ci en paix.

  • Parti Impérial National (PIN) : le Parti Impérial National a clairement exprimé le fait que la situation au Prodnov n'était pas et ne devait pas être une préoccupation pour le Syndikaali et de laisser aux initiatives privées de ses factions le choix ou non de participer à l'affrontement dans un camp ou dans l'autre. Le PIN a tenu a rappeler les engagements des Pharois aux côtés de l'Empire Listonien actuellement lui-même en situation de conflit face à des groupes mercenaires au Kodeda ou des initiatives séparatistes et a appelé à mobiliser la flotte noire (sic) et la présence militaire pharoise dans les enclaves dans l'optique de ramener le calme et l'autorité impériale au plus vite.

  • L'étrange parti (EP) : l'étrange parti a proposé une sortie de crise par l'art et la mise en place d'une commission justice et réconciliation au Prodnov autour de l'expression des sentiments de chaque camp afin de faciliter le travail d'empathie nécessaire pour construire une paix durable.


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    23 octobre 2010

    Toujours stationnée au large du Prodnov, la flotte noire se constitue en conseil décisionnel sous l'impulsion du Capitaine Waltteri : caractérisée par son éclatement géographique et son hétérogénéité idéologique, la faction pirate n'a que peu d'occasions de se réunir pour discuter collectivement. L'existence de deux partis politiques revendiquant représenter ses intérêts (le Parti Pirate et l'Alliance Septentrionale) faisait jusqu'ici office de soupape et les débats internes à ces formations permettaient aux commentateurs de prendre la température de l'état-d'esprit de la piraterie à un instant T.

    Réunie exceptionnellement au large du Prodnov, l'occasion semblait trop belle pour être manquée. Le Capitaine Waltteri aura su profiter de ce moment suspendu pour inviter les différents équipages à se réunir physiquement sur le pont du Lion de mer, son navire amiral. Un tel évènement n'était pas arrivé depuis 1953, lors du grand congrès de réforme de la piraterie, chargée de tirer les leçons de l'échec de la flotte noire face à l'Empire Listonien. En avait à l'époque été tirés quelques principes généraux et peu révolutionnaires, bien que les historiens aient, à partir de cette période, remarqué des changements de comportement notables dans la stratégie pirate internationale, laissant penser à l'existence d'accords secrets.

    C'est donc à huis clos, à l'ancienne et loin des caméras que les principaux gentilshommes des sept mers ont eu l'occasion de s'entretenir pendant deux longues heures. Interrogés sur les conclusions à tirer de cette entre-vue, la plupart se sont contenté d'expliquer à nos micros qu'ils s'étaient tout simplement donné rendez-vous le lendemain pour poursuivez la discussion.
    Interrogé également, l'Amiral Tuomas en charge de la marine militaire régulière a expliqué n'avoir pas à commenter les évènements, les citoyens du Syndikaali étant libres de s'organiser et se réunir comme ils le jugeaient le plus approprié. « Ma mission est de ramener la paix au Prodnov, pas de faire de la politique. »

    Nous avons malgré tout trouvé quelques pirates plus bavards qui ont accepté de rapporter les évènements sous couvert d'anonymat :

    « Pas mal du bullshit politique classique, on va pas se mentir, des discours que j’ai entendu vingt-cinq fois un coup ici un coup là, des autres qui savaient pas ce qu’ils disaient puis ça a causé du scandale des datas, bon, toujours les mêmes qui s’inquiètent que le pays file un mauvais coton. Eh, si tu t’inquiètes que le Syndikaali a une sale gueule j’ai envie de dire qu’est-ce que tu fous là quoi, fallait aller brigander à Saint-Marquise t’aurais eu moins d’emmerdes. »

    « Et tu serais trois fois moins riche… » ajoute son camarade ricanant.

    Au fond, si le folklore pharois accorde une grande importance historique aux événements liés à la piraterie, il ne faut pas en oublier que la faction n’est ni plus ni moins politisée que les autres et qu’on s’illusionnerait à attendre de sa part d’avantage que ce que l’on peut trouver par ailleurs dans le débat public.


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    24 octobre 2010

    Guerre au Kronos : le Parti Communiste met en avant son bilan "qui a su joindre l'utile à l'agréable". L'histoire du socialisme au Pharois s'est toujours construite dans une ambivalence, le territoire étant irrigué de convictions sociales depuis la révolution de 1820, mais également particulièrement attaché à la propriété privée et l'enrichissement individuel. Afin de ne pas restreindre leur électorat potentiel, le Parti Communiste a dû apprendre à donner des gages à la faction pirate et aux travailleurs de la mer, par définitions peu sensibles au projet socialiste.

    On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres et les déboires du camarade Lorenzo Geraert-Wojtkowiak en Leucytalée pourrait paradoxalement faire la fortune du Parti Communiste Pharois. Outre la radicalisation de son électorat de base, échaudé par les défaites successives des eurycommunistes et qui pousse le PCP à prendre d'avantage de place sur la scène politique internationaliste, l'annonce d'une nouvelle commande de croiseur dernière génération représente sans aucun doute un argument de taille pour les travailleurs de l'industrie navale. La flotte loduarienne ayant été sévèrement amputée par les affrontements au large de la République de Kronos, c'est une fois encore vers le Syndikaali que se sont tournés les belligérants pour remplacer leurs navires détruits.

    La construction d'un croiseur de 5ème génération, l'un des plus modernes du monde, représente presque une année de mobilisation de cinq chantiers navals à plein temps, soit un à deux milliers d'emplois hautement qualifiés et le triple d'ouvriers spécialisés. Sans compter les rentrées d'argent provenant du contrat en lui-même. Autant dire que la nouvelle, annoncée l'air de rien dans un communication du ministère de la Défense mais largement mise en avant par la presse communiste, pourrait venir chatouiller la vénalité des électeurs alors qu'à peine un mois seulement les sépare encore des urnes. Le message que souhaite envoyer le PCP est assez clair : faire perdre ses sièges ministériaux au Parti Communiste Pharois, c'est de facto fragiliser le partenariat commercial avec la Loduarie et donc risquer de voir le contrat passer sous le nez du Syndikaali.

    Il y a donc matière à convaincre certains capitaines d'habitude réticents à voter communiste d'avantage vers la gauche et remporter l'adhésion des quelques milliers d'indécis qui peuvent faire basculer le scrutin. Certainement pour tenter de conjurer cet effet d'annonce, le Parti du Progrès a également cherché à communiquer dessus en rappelant les liens noués entre le Capitaine Mainio et le leader Loduarien Lorenzo Geraert-Wojtkowiak afin d'assurer les travailleurs de l'industrie navale que si les libéraux venaient à remporter l'élection, la vente du croiseur n'en serait pas pour autant remise en question.


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    25 octobre 2010

    Océan du nord : une frégate de la marine pharoise emboutit par accident un navire pirate lors d'une manœuvre. Le Capitaine Waltteri et plusieurs membres de son équipage sont portés disparus. Le ministère de la Défense territoriale a tenu à assumer l'entière responsabilité de cette "dramatique maladresse" et a présenté ses plus sincères excuses aux familles des victimes. Il a également tenu à réaffirmer la nécessité pour l'armée régulière et la flotte noire de se synchroniser au mieux pendant les quelques temps que durera encore la mobilisation au Prodnov.

    Plusieurs équipes de garde-côtes sont sur place et les sous-mariniers présents se sont proposés pour faire une descente au niveau du bateau coulé afin de vérifier qu'aucun survivant ne s'y trouvait piégé dans une poche d'air. La proximité de nombreux navires militaires dans la zone complique le travail de recherche qui doit s'effectuer en prenant garde à éviter les coques des navires de guerre et ne pas fragiliser le maillage défensif.

    Plusieurs équipages de la flotte noire ont tenu à rendre hommage au Capitaine Waltteri et ses hommes en effectuant des tirs de feux d'artifices dans la zone du drame. Des échanges d'injures ont également été rapportés à la radio, l'Amiral Tuomas a appelé à ne pas saturer les ondes stratégiques et à poursuivre l'empoignade sur les canaux appropriés.


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    26 octobre 2010

    Tensions autour de l'héritage colonial Listonien : les bons scores du Parti Impérial National dans les sondages remettent au premier plan les revendications ethniques des Pharo-Listoniens et attisent la colère des partis conservateurs. « A trop jouer les victimes, les Listoniens devraient prendre garde à ne pas oublier qu’ils sont les premiers envahisseurs » a exprimé en débat le Citoyen Valtteri, porte-parole du Parti Populaire. Déclaration du même ton, quoique plus tranchée du côté de la Meremme « Il n’en a tenu qu’à la faiblesse des pouvoirs publics que toute cette clique ne soit foutue à la mer au moment où leur empire colonial partait en morceaux. »

    Des propos qui ont immédiatement appelé à une réponse cinglante de la part de Valério Gomes, porte-parole du Parti Impérial National : « Les Listoniens sont autant chez eux sur la Péninsule que les Pharois, nous ne quémanderons jamais ce qui nous revient de droit. L’Empire a traité correctement les ressortissants Albiens durant le temps que dura sa domination, nous entendons que cette co-gestion du territoire se poursuive en bonne intelligence et dans les respect des particularismes de chacun. »

    « Co-gestion » et « traité correctement », deux termes qui passent mal, y compris du côté de certains historiens spécialistes de la période, qui savent marcher sur des œufs avec ce sujet brûlant. « La présence Listonienne en Albi fut loin d’être paisible, les derniers événements survenus avant la rétrocession de la Commune d’Albigärk en sont un exemple flagrant. Toutefois il est également vrai que les accords signés avec le Pharois soulignent l’autonomie de ces territoires. Le Syndikaali est au croisant des mers et des mondes, les Pharois sont les premiers migrants, la construction d'un Etat-nation n'a jamais eu lieu véritablement de sorte que ceux qui exigent des Listoniens une dissolution dans l’identité nationale font un contre-sens historique et légal. »

    Mais en ces temps de bataille électorale, bien peu de place est laissée à la raison et cette polémique est d’avantage affaire de posture que d’un débat consensuel. Conscient de sa force, le Parti Impérial National entend bien ne rien lâcher de terrain à ses adversaires, quant aux partisans d’une nation pharoise forte et homogène, le cas des Listoniens est un excellent moyen de souligner les failles du modèle de cohabitation multiculturelle du Syndikaali. En participant à l’antagonisation de l’identité péninsulaire par rapport à l’identité listonienne, chaque camp politique fait le jeu de l’autre et radicalise son électorat, « malheureusement sans considération pour les dégâts à long termes d’une rhétorique aussi outrancièrement artificielle » se désole le Capitaine Mainio, interrogé sur la question et principal instigateur des traités avec la Listonie.


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    27 octobre 2010

    Société civile : l'assemblée générale des collaborateurs de la Merenlävät a voté ce 27 octobre à la quasi unanimité un soutien financier et logistique à l'effort de paix au Prodnov. Afin de faciliter le travail de la marine pharoise et de la flotte noire, elle a appelé ses capitaines à délaisser momentanément leurs activités pour mettre leurs navires au service de la liaison Pharot-Peprolov et ainsi faciliter l'approvisionnement en matières premières non seulement des troupes pharoises mais également des réfugiés Prodnoviens.

    Au total ce sont une centaine de chalutiers et navires de pêche qui partiront de Pharot d'ici demain afin de rallier la côte prodnovienne dans une action coordonnée par le ministère de la Défense territoriale. Le Capitaine Mainio, ministre des Intérêts internationaux a tenu à rassurer les deux cobelligérants au Prodnov en rappelant que la flotte de pêche n'est composée que de navires civiles et ne prendra aucunement part directement à un quelconque affrontement. Leur action est non seulement bénévole mais également humanitaire et vise à venir en aide aux populations locales.

    La Merenlävät est la plus grande coopérative de pêche du Pharois Syndikaali et reste à ce jour l'une des entreprises les plus rentables du pays. Elle est appréciée de la population pour ses actions sociales et le grand nombre de marins qu'elle embauche et forme au métier. La majeure partie des formations politiques en campagne ont salué ce beau geste, exception faite de l'Alliance Septentrionale et du Parti Pirate qui ont étrangement choisi de ne pas faire de commentaire.

    Au Prodnov, les livraisons concerneront avant tout du carburant, du matériel médical d'urgence et des ressources alimentaires afin de nourrir les populations dès la mise en place du corridor humanitaire entre Staïglad et Nevskigorod. Le Citoyen Ministre Sakari a appelé les pêcheurs de la Merenlävät à "se montrer raisonnables et mesurés", cible notamment certains réflexes pharois à vouloir transporter de l'alcool ou des perroquets pour les enfants. "Ce n'est pas la priorité, inutile d'importer des produits qui n'amèneraient qu'à d'avantage de désordre" a déclaré le Citoyen Ministre après avoir remercié la coopérative pour ce "beau geste".


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    28 octobre 2010

    Économie et crise de l'énergie : le bilan mitigé du gouvernement offre un angle d'attaque à l'opposition. Personne ne l'ignore, le Pharois Syndikaali subit depuis quelques mois un ralentissement économique général dû à une pénurie de main d’œuvre mais surtout d'énergie. La location de deux concessions pétrolières au Farisistan devrait permettre de renflouer quelque peu les stocks du pays mais les gisements ne seront en mesure d'être exploités que d'ici avril 2011 et par ailleurs, les experts les estiment insuffisant pour régler la pénurie.

    Canta, Banairah, Farisistan, le Syndikaali importe ses énergies à grand prix, et notamment à celui de son indépendance estiment les formations souverainistes qui reprochent au précédent gouvernement son manque de vision sur la question. Certains y voient d'ailleurs un lien avec la stratégie d'implantation des bases militaires pharoises dans l'Empire Listonien, afin d'étendre la sphère d'influence du Syndikaali hors des mers du nord, ce qui entre en contradiction avec les principes de la Nouvelle Doctrine.

    Planification d'un grand plan de nucléaire civile, investissements dans les usines électrique au charbon, recherche et développement dans la géothermie ou encore prime à l'implantation de puis gaziers dans l'océan du nord sont autant de stratégies discutées par les politiciens pharois sur fonds d'enjeux idéologiques. Si le Parti Communiste Pharois aimerait concrétiser un rapprochement avec la Loduarie pour bénéficier de son savoir-faire en matière d’ingénierie nucléaire, les libéraux préfèrent pour leur part renforcer leur alliance avec le Canta et le Banairah, deux partenaires stratégiques et cruciaux de la région. L'Alliance Septentrionale ou encore la Meremme ne verraient d'un mauvais oeil un interventionnisme plus franc dans l'océan du nord afin de forcer les pays de la région à opérer une transformation économique tournée vers l'exportation d'énergie. Le Prodnov serai dès lors un candidat idéal et une première étape expérimentale pour ce nouvel impérialisme pharois. La Fédération Anarchiste a proposé de négocier des accords plus poussés avec les membres du Liberalintern quand le Parti Impérial National aimerait une meilleure collaboration entre le Pharois Syndikaali et Listonia afin de profiter des ressources naturelles de son empire colonial.

    Le problème de toutes ces solutions reste pourtant le même : elles ne se pensent qu'à moyen et long termes, or la pénurie est déjà là. Une situation qui fait grincer des dents nombres de coopératives dont la croissance stagne depuis l'été 2010. Dès lors, chacun y va de sa petite recette comptable, certains promettant un chèque énergie, d'autre la recherche immédiate de nouveaux marchés ou encore une reconfiguration provisoire de l'économie en faveur des secteurs industriels stratégiques.

    Cela n'empêchera pas que les moteurs sont vides, et les prix à la pompe flambent.


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    29 octobre 2010

    L'absence de statistiques officielles provoque d'âpres discussions au sujet de la balance commerciale réelle du Syndikaali. C'est un problème récurent dans les débats du Pharois, faute de comptabilité d'Etat certains flux économiques demeurent nébuleux pour l'opinion publique. Ici, tout part d'une déclaration du Capitaine Mauno qui décrit le Syndikaali "dans une situation de dépendance à l'étranger". S'il sera difficile de nier que pour ses hydrocarbures et sa consommations de denrées alimentaire les Pharois dépendent effectivement de l'importation, la balance commerciale du Syndikaali est-elle dans le rouge pour autant ? Les avis divergent assez radicalement sur ce point.

    D'un côté, une observation simple des flux de marchandises semble en effet indiquer que le Syndikaali serait en situation de déficit. En cause une grande dépendance énergétique, la maigre production de son secteur agricole, l'importation massive de matières premières et ressources pour l'industrie (métaux, terres rares, etc.), tout cela chiffre rapidement. D'autant que la comparaison avec les exportations trouve ses limites : certes le Syndikaali exporte des composants électronique, possède un secteur chimique de pointe et de manière général se positionne comme un fleuron des nouvelles technologies mais quand on regarde les chiffres en détails, il n'est pas si évident de voir quels sont les clients des Pharois. En cause, les pays du Liberalintern souvent hostiles à la marchandisation capitaliste, des pays voisins faiblement peuplés (Lutharovie mise à part) et des marchés concurrencés par le poids économiques de l'ONC. Si le Pharois Syndikaali reste dominant dans les mers du nord, son influence économique semble se limiter à ces-dernières. Le marché de l'armement n'est pas non plus en mesure d'équilibrer la balance puisque les ventes se limitent à quelques contrats occasionnels mais limités aux pays alliés.

    D'un autre côté... il est difficile de mesurer précisément le poids du marché noir sur le territoire pharois. Étant donné la gêne et les tabous entourant ces questions, il semblerait que celui-ci soit largement suffisant pour équilibrer la balance commerciale du Syndikaali grâce aux sociétés écrans, banque muettes et les tractations sous le manteau qui chiffrent parfois en dizaines de milliards d'écailles. Un diagnostique qui fait sens, d'autant que le Syndikaali n'a jamais eu besoin de s'endetter pour se maintenir économique à flot et que les liquidités semblent abonder. Sauf à imaginer un scénario catastrophe de type pyramide de Ponzi ou bulle financière dissimulant les faiblesses de l'économie pharoise, celle-ci semble fonctionnelle et rentable.

    Le débat oppose donc théorie et empirisme sur fond de difficultés à discuter des chiffres inexistants. Tout ce que peuvent faire les économistes est encore de spéculer à partir de masses monétaires potentielles et de flux occultes estimés aux doigts mouillés. L'obstination de certains acteurs politiques à défendre l'implantation pharoise dans les colonies listoniennes pourrait se justifier par des enjeux inconnus du grand public. L'opinion publique pharoise semble par ailleurs habituée au flou entourant le fonctionnement économique du pays, un flou sur lequel capitalisent les partis gouvernementaux "si ça fonctionne, alors il faut continuer", au risque peut-être de surestimer la solidité de la production industrielle pharoise, ou de ne pas voir venir une crise financière incompréhensible faute de données statistiques pour la prédire.


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    30 octobre 2010

    Océan du nord : nouvel incident, un chalutier de la Merenlävät aurait coulé, les circonstances du drame ne sont pas encore connues, on ignore s'il y a des victimes.


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    30 octobre 2010

    Pharot : le Parti Pirate annule ses rendez-vous médiatiques pour la journée et appelle ses cadres pour une réunion à huis clos dans son quartier général de campagne.


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    30 octobre 2010

    Actualisation 14h : d'après des sources sur place, il s'agirait non pas d'un mais de trois chalutiers de la Merenlävät à avoir fait naufrages, nous n'avons pas plus d'information sur le moment.

    Journaliste : Capitaine Nestori vous avez plusieurs emprunté l'océan du nord, avons nous des pistes sur les circonstances de ces naufrages ?

    Nestori : Des pistes il y en a. On sait que les courants sont traitres dans l'océan du nord, quoique c'est d'avantage vrai au niveau du Détroit et de la côte nord du Pharois. Enfin ça n'empêche, on est en plein hiver, on ne peut pas écarter la possibilité que les navires se soient fracassés sur des morceaux de glace ce qui est assez courant.

    Journaliste : On nous dit que le naufrage aurait eu lieu à proximité du Prodnov, il y a des icebergs si au sud ?

    Nestori : Ça peut arriver, oui. Mais surtout quand on regarde le littoral du Prodnov on voit que cela fait cuvette. L'hypothèse la plus probable c'est que l'embouchure ait fait goulot d'étranglement et que des navires se soient percutés à ce niveau là. On sait qu'il y a beaucoup de bateaux dans la zone, des navires civils et militaires, il suffit que la coordination se fasse mal pour qu'un accident arrive comme il y a quelques jours avec le Capitaine Waltteri.

    Journaliste : Il y aurait eu une collision entre des navires militaires et les chalutiers ?

    Nestori : Ou entre les chalutiers entre-eux, peut-être pour éviter un obstacle ou bien ils ont été pris dans un courant, on ne peut fermer la porte à aucune hypothèse. L'armée à tendance à faire confiance aux initiatives privées mais si des civils se tamponnent au large ça va faire mauvais genre, je ne serai pas surpris que le Citoyen Ministre Sakari mette en place un système de filtration pour éviter le chaos dans la zone.

    Journaliste : Merci pour ces éclaircissements, on attend bien sûr des nouvelles.


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