Ministère des affaires étrangères - Page 9

Très cher Hans Golbens,

Je vous contacte promptement au sujet de deux affaires : la guerre civile en Okaristan impliquant la Tcharnovie, et l'appel d'offre du Miridian concernant le déstockage.

Pour résumer le premier point, les citoyens de l'Okaristan se sont rebellé contre le régime autoritaire en place, et ont par la suite été soutenus par un partenaire du Duché de Sylva : la Tcharnovie. Or, l'Okaristan était un vecteur de l'eurycommunisme et conséquemment de la sphère d'influence Loduarienne, raison supplémentaire pour la Tcharnovie de soutenir les forces révolutionnaires. Après de trop longues réflexions, le Duché de Sylva a pris pour décision de venir en aide aux révolutionnaires, pour aller dans le sens des intérêts de la Tcharnovie, et contrer les ambitions loduarienne.

Cela nous amène au second point : Sylva compte assister la Tcharnovie en lui permettant notamment de contrecarrer la domination aérienne de la Loduarie. Il s'agirait de transférer rapidement des aéronefs en masse, particulièrement des avions de chasse, mais aussi d'attaque au sol. Et là, récemment, s'est fait voir votre appel d'offre comprenant des chasseurs.
Sylva serait prête à acheter en urgence l'intégralité des chasseurs disponibles pour les transférer à la Tcharnovie. Cela compte pour le moment dix-huit avions si la demande de la République d'Achos est approuvée, pour une somme totale de 17 100 unités internationales. Dans l'immédiat, Sylva sera capable de débloquer 10 000 unités internationales et, en conséquence, à l'audace de vous demander une faveur. Nous avons conscience que vendre ces dix-huit avions à ce prix représenterait un important rabais pour le Miridian, mais il s'agirait de contrer l'influence grandissante de la Loduarie en Eurysie de l'est, et assurer l'intégrité de notre partenaire, la Tcharnovie.
Bien au fait de l'importance de cette demande, Sylva reste à l'écoute de la République du Miridian sur la question et ses capacités, et sur l'offre finale qu'elle sera en mesure de fournir. Je me permet déjà de vous informer qu'en cas d'acceptation, Sylva vous sera grandement reconnaissante et saura à l'avenir vous rendre la pareille.

Veuillez agréer à l'expression de notre plus chaleureuse amitié,

Matilde Boisderose

Ministre,
Je me permets d'envoyer ce courrier à votre adresse en vertu de plusieurs raisons. Premièrement et comme vous devez le savoir, il s'agit là du premier courrier officiel de mon gouvernement au votre. Par celui-ci, la Grande République de Velsna entend inaugurer des relations bilatérales officielles avec la République de Miridian. Nous souhaitons ainsi de vive voix procéder à un échange ambassades avec une puissance régionale d'Aleucie qu'est la votre, et dont l'absence jusqu'ici constitue selon moi une aberration.

En second lieu, les tensions chroniques dont la Loduarie se porte responsable en Manche Blanche ont rendu nos activités commerciales peu sûres, et les entreprises de transport naval et de transport de fret de Velsna pressent le gouvernement de prendre davantage de mesures de protection militaire à leur endroit. Nous avons donc besoin de nouveaux fournisseurs, en particulier dans le domaine de la motorisation. Nous vous invitons d'emblée à un premier sommet à Velsna pour rendre compte de problème, et si nous pouvons trouver un terrain d'entente concernant une éventuelle commande de matériel, et qui sait, un statut de fournisseur officiel. Nous vous donnerons la date de votre convenance à Velsna afin de vous entretenir de cette requête, entre autres mesures que nous proposerons également dans la foulée.


En vous souhaitant une bonne continuation dans vos entreprises,

Ainsi a été fait ce courrier à la date du 4 décembre 2012 par Frederico DiGrassi, Maître du Bureau de l'Arsenal

Avec l'autorisation des triumvirs Dino Scaela, Matteo DiGrassi et Vittorio Vinola.

Très cher Hans Golbens,

Je suis heureuse de voir converger nos points de vue, énième témoignage de la réussite de notre entente. Votre offre concernant les avions de chasse et lance-missiles est approuvée, Sylva vous fera parvenir au plus tôt les liquidités débloquées à l'occasion. Vous pourrez directement faire parvenir les avions à Tanska, en prenant garde de contourner à bonne distance l'espace aérien loduarien de façon à éviter toutes interceptions. Tanska, fiable partenaire du Duché, se chargera ensuite de faire transiter le matériel jusqu'au front.

Concernant la proposition du groupe aéroporté, Sylva est très défavorable à la question. La chose reste bien trop interprétable comme une implication directe, qui menacerait Sylva, le Miridian, et l'OND d'une guerre avec la Loduarie.
De plus, sur un plan tactique, le régiment a d'une part pour vocation de sécuriser Sylva, et ne saurait être pertinent en Okaristan tant que la domination aérienne n'aura pas été assurée. Il n'est malgré tout pas impossible que Sylva fasse parvenir quelques hélicoptères inutilisés, mais pour un autre temps.

Encore une fois, je me permets de vous partager toute la satisfaction du Duché pour le soutien et la compréhension du Miridian durant cette crise. Vos efforts seront reconnus par le Duché de Sylva sur le long terme.

Avec l'expression de toute notre satisfaction vis-à-vis de notre coopération,

Matilde Boisderose

De : Xander Shakira
Ministre des Affaires Etrangères ,
Ephralim Wesley
Ambassadeur au poste
Etat Fédéral De Yorkshing
Lakeshore
Lake street
The Shard

A : Hans Golben,
Elysium
Miridian

De la part du conseiller en charge des affaires étrangères, Hamid EL WADADI

De : Maximus Poleokios
Magistrat des affaires étrangères
Fédération de Sterus

A :Hans Golben
Ministre des affaires étrangères
Elysium
Miridian

Et veuillez agréer à l'expression des mes sentiments les plus respectueux



Maximus Poleokios.

Très cher Hans Golbens,

Les inquiétudes de Miridian sont justifiées, votre point de vu ne laissant déjà que peu de clarté aux yeux de Sylva, difficile est-ce alors d'avoir une vision limpide des choses à l'autre bout du globe. Les actualités sont très minutieusement suivies et, avec concertation auprès de la Haute-Assemblée, voici déjà nos premières conclusions que nous vous partageons :

-Sur la question de la guerre qui se jouerait, nous ne disposons actuellement aucune certitude et ne pouvons que supposer, anticiper, et réagir de façon adaptée si nécessité se faisait sentir.

-Concernant l'évolution de la posture communateranos, il s'agit d'un revirement difficile à sonder : ce changement s'est opéré après ce qui aurait été relayé par nos services de renseignement comme de violents combats internes. De plus, ce changement de ton s'accompagne de mesures douteuses telles que l'édification d'un rempart frontalier, un rapprochement important avec la Loduarie, l'acquisition massive d'arme, et ce alors que le Kah apportait déjà des garanties de sécurité qui rendaient injustifiées ces dispositions.

-Dans l'hypothèse où le Grand-Kah souhaite réellement annexer pour assimiler Communaterra et voir son influence grandir, de nombreux points remettent en doute cet énoncé. Primo, la chose aurait en soi peu d'intérêt : le pays ne fournirait pas un réel apport économique ou militaire, tout en exigeant des ressources importantes, le tout pour des résultats incertains en plus d'avoir des conséquences politiques désastreuses.
En effet, dès lors que les évènements se dessineront avec davantage de précision à nos yeux, nous prendrons les mesures nécessaires, et celles-ci incluent toutes contestations nécessaires, conjointement avec nos partenaires (l'OND, le Miridian, et nos voisins de Paltoterra en particulier).
Si le Kah a bien les ressources requises pour annexer Communaterra, il ne saurait en même temps tolérer des pressions internationales amenée à progressivement devenir plus coercitives.

-Là, nous arrivons au point le plus important : déterminer l'état final recherché par le Grand Kah. Envahir et annexer Communaterra ? La pacifier ? Chasser les forces loduariennes ? Tant que ce point-là n'aura été clarifié, aucune réponse appropriée ne saura être apportée. Il en va de même pour l'extrapolation des intentions du Grand Kah vis à vis de ses autres voisins de Paltoterra.

C'est conséquemment que je vous informe la posture adoptée par le Duché avec l'approbation de la Haute-Assemblée : appliquer une surveillance intense sur les lieux et veiller à l'absence de débordement du Grand Kah sur le court et moyen terme, de manière à exiger ou non l'interruption de cette opération. Soyez assurés que nous ferons tous le nécessaire pour garantir ce point.

C'est d'ailleurs en ce sens que nous pouvons aborder un point d'importance : C'est là l'occasion de mettre en opération le régiment sylvo-miridien, dans l'exercice de sécurisation de nos frontières. Les forces armées de Sylva sont prêtes à accueillir les votres, dans ce qui pourra aussi bien être une fausse alerte qu'une véritable opération de défense.

Avec l'expression de toute notre confiance,

Matilde Boisderose

De : María Paula Noboa, cheffe du département fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d’Alguarena.
A : Hans Golben Ministre des affaires étrangères miridiennes.

Monsieur le Ministre,

Vos propos résonnent en moi avec une parfaite justesse, ce qui n'est malheureusement en rien le signe d'un réconfort tant il m'aurait été souhaitable de savoir vos pensées éloignées de ce constat flagrant : nous sommes à l'aube d'une guerre imposée au continent paltoterran, une guerre pour laquelle la Fédération d'Alguarena a oeuvré pendant plusieurs décennies pour l'en préserver mais qui se voit concrétisé par le même péril rouge qui d'année en année, dissémine les graines insidieuses de la discorde dans une quête insupportable du potentat.

La perfidie kah-tanaise, considérant le coup d'état orchestré en Mahrénie, le déploiement en sous-main par ses brigades solaires d'une force invasive au Pontarbello et les nouveaux théâtres qui occupent nos pensées, nous fait gager qu'elle demeure à davantage de balbutiements qu'à son apothéose.

La Fédération d'Alguarena et la République Miridienne ont jusqu'ici oeuvré dans l'intérêt commun, par la coconstruction de dynamiques régionales, et le développement d'une force armée dissuasive qu'hier encore nous formions pour gonfler les rangs de l'armée républicaine miridienne. Les efforts accomplis jusqu'ici pour développer notre coopération doivent prendre leur sens et mobiliser notre volonté la plus sincère.

C'est pourquoi sur le dossier qui nous amène à cette franche discussion, la Fédération d'Alguarena partage l'analyse édictée par la République miridienne, à savoir une déclaration unanime des parties prenantes continentales pour réclamer un cessez-le-feu immédiat et le respect des frontières des nations souveraines de Paltoterra. Cette déclaration de principe pourrait trouver un écho lointain grâce à l'Alguarena, le Miridian, des acteurs régionaux paltoterrans et pourquoi pas, sous votre dynamique la plus enthousiaste : la Coopération Aleucienne des Nations?

Il appartiendra de souligner en temps voulu, la participation passive du Zélandia, dont l'accueil d'un base militaire kah-tanaise a facilité les manoeuvres invasives en Communaterra. Une politique étrangère inconsidérée, qui se met à égalité avec celle du Communaterra, pour souffler des braises ardentes et jouer le risque d'un embrasement du conflit.

Après l'appel à une cessation immédiate des hostilités et une accalmie de la ligne de front, œuvrer pour la démilitarisation kah-tanaise au Zélandia pourrait donc être une condition sine qua non pour ramener durablement la paix en Paltoterra, en cantonnant sa présence militaire à l'intérieur de ses frontières. Si la cessation immédiate des hostilités ne pouvait intervenir, la Fédération d'Alguarena peut s'offrir les moyens de préserver la paix, en coupant rapidement les armées kah-tanaises du centre de décision politique d'Axis Mundis et du train logistique qui y est rattaché. Passé ce tour de force pour faire taire celle naissante au Grand Kah, la coopération de la Fédération d'Alguarena et de la République Miridienne sur ce dossier sera décisive, pour imposer la résolution du conflit militaire, et déceler des garanties de paix auprès des deux gouvernements trublions qui ont tôt fait d'oublier les conséquences de leurs actes mal avisés.

En définitive, ce malheur est une opportunité de lire la politique étrangère kah-tanaise sous un prisme révélateur du tempérament pernicieux qui l'anime, pour qu'il ne soit pas perçu comme un fait isolé, les nombreuses interventions kah-tanaises de par le monde. Outre ce point, l'intervention militaire kah-tanaise et l'agression imposée à la souveraineté Kommunateranos, est une opportunité de réintroduire la Communaterra au sein d'un processus de paix et de dialogue, pour lequel le Grand Kah ne sera pas le seul audible.

Indépendamment des trajectoires qu'il m'est permis de vous dessiner, la Fédération d'Alguarena ne laisse aucune marge de manœuvre pour :

• l'occupation militaire de la Communaterra par les forces kah-tanaises,

• le renversement du régime Kommunaterano et sa substitution par une autorité installée par l'occupant,

• la tenue de négociations qui ne sauraient être caractérisées d'une médiation à la charge de l'Alguarena ou d'un comité représentatif et étendue de nations engagées pour la paix régionale.

En espérant mes propos riches d'éclaircissement quant à notre vision de la crise kah-Kommunaterano,
Avec une sincère courtoisie,

María Paula Noboa, cheffe du département fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d’Alguarena.

A son excellence monsieur le ministre,

Ce courrier fait suite à la missive qui m'a été envoyée ce jour 23 février par vos services à l'adresse de ma personne, et fera office de réponse.

En premier lieu pour formalité, il me sied d'apprendre que Velsna constituerait une destination touristique de choix à l'égard des citoyens de Miridian. Nul doute que le secteur touristique de nos deux pays pourrait tirer profit d'une telle situation. Que vous soyez rassuré sur ma situation actuelle: il ne s'agit en aucun cas d'un exil.

En second lieu, bien que votre proposition relève de l'ingérence interne, ce qu'en théorie je désapprouve au plus haut point, le fait que vous avanciez à visage découvert et sous conditions très spécifiques constitue un message rassurant, auquel je vais donc prendre la peine de répondre par une contre-proposition. Comme dit, je suis clairement en défaveur de cette solution pour la raison suivante: il ne fait jamais bon d'être perçu comme étant le parti de l'étranger par ses pairs. Une intervention directe de votre part aurait ainsi pour effet très probable de faire perdre à mon projet une partie substantielle de son adhésion populaire. Ceci étant dit, je vous propose, plutôt qu'une intervention qui attirerait les attentions de la communauté internationale, de manifester votre soutien par l'envoi de "mercenaires" qui seront soumis au commandement de "l'ambassadeur" que vous avez l'intention d'envoyer à Cerveteri, lequel officiera ses conseils avisés en échange d'un suivi de mes consignes sur le terrain. Ainsi, la population a bien davantage de chances de supporter des étrangers s'ils sont sous commandement partiel velsnien. Dans un premier temps, et si la situation se dégrade, je vous propose ainsi d'envoyer aux côtés de votre conseiller 1 000 soldats miridiens. Cela constitue un contingent modeste, certes, mais qui s'avérera fort utile et à l'avantage de la discrétion. Concernant la signature d'un éventuel traité, je vous invite donc à prendre ma contre-proposition en considération. Que pensez vous de cette proposition ?

Je m'assurerai du bon accueil de votre envoyé et de son intégration dans mon entourage. Par mesure de précaution, je tiens cependant à l'éloigner dans un premier temps de toute réunion d'état-major si la situation se dégraderait.

Enfin, j'accepte avec révérence le passe droit auquel j'ai le privilège d’accéder sur le territoire de Miridian. Je l'accepte donc avec honneur.


Avec l'expression de mes salutations les plus distinguées et la protection de Dame Fortune,
Ainsi a été fait ce courrier à la date du 24 février 2013 par le Triumvir Matteo DiGrassi.

Très cher Hans,

Les points avancés sont pertinents, et cohérents avec les intérêts de la République de Miridian. Si Sylva estime comme peu probable les réelles avancées que pourrait offrir l'annexion de Communaterra au Grand Kah, nous ne pouvons qu'admettre l'importance de ne pas en exclure l'éventualité. Dès lors vient alors une analyse que le Duché tient à vous partager en toute honnêteté :

La dynamique imposée par le Grand Kah au gré de cette opération (à l'évolution extrêmement rapide et floue) devra être contrôlée, avec des médiateurs et observateurs impartiaux. Cela est incontestable, tandis que leur occupation serait difficilement justifiée sur la durée une fois Communaterra désarmée.
Mais, et en gardant à l'esprit l'opposition d'idéologie de Miridian, sa proximité avec l'Alguarena, et son intérêt à ce que le Grand Kah ne gagne pas davantage en influence, il ne serait pas incohérent de temporiser toutes interventions politiques. Attendre avant d'exiger au Grand Kah une ligne rouge à ne pas franchir concernant son emprise sur Communaterra répondrait à deux objectifs :
-Lui laisser le temps d'infliger des dommages insoutenables à Communaterra, afin de réduire son potentiel de déstabilisation à l'avenir,
-Réduire les forces du Grand Kah dans ce qui sera nécessairement une opération couteuse. Nous parlons en effet d'occuper un pays avec une culture de la guérilla. Éreinté par une guerre sur la durée, le Grand Kah sera d'autant plus enclin à se montrer conciliant, en ayant pour porte de sortie la possibilité de clamer sa victoire militaire, là où un abandon sur le court terme ne serait vu que comme un faux départ et une humiliation.

L'état final recherché serait le suivant : laisser le Grand Kah supprimer toute forme de menaces émanant de Communaterra, puis assurer son encadrement avec un ensemble de nations incluant notamment les membres de l'OND, et tous les acteurs de confiances prêts à s'engager dans cette responsabilité, de façon à empêcher le Grand Kah d'exploiter cette victoire pour étendre son influence.

Enfin, j'insiste sur les objectifs du Duché de Sylva, qui sont la stabilité de Paltoterra. Or la pacification de Communaterra est indispensable pour répondre à ces desseins, le Duché ayant qui plus est à concilier sa position entre le Grand Kah et Alguarena. Il s'agit là d'une raison supplémentaire pour ne pas stopper mais encadrer cette intervention militaire.

Concernant une possible augmentation des effectifs du régiment sylvo-miridien, la nécessité ne se fait pour le moment pas ressentir. Nous pouvons pour l'heure nous contenter des forces déjà présentes, sans en exclure le renforcement à terme. L'éventualité d'un débordement de Communaterra n'est pas à exclure, et devra être traité avec une absence totale de retenue.

Avec l'expression de toute notre amitié et confiance,

Matilde Boisderose

De : María Paula Noboa, cheffe du département fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d’Alguarena.
A : Hans Golben Ministre des affaires étrangères miridiennes.

Monsieur le Ministre,

La confiance que les autorités miridiennes ont su placer en notre conseillère Martha Fulton, est le gage de sa valeur professionnelle, véritable ligne de mire poursuivie pour quiconque viendra lui succéder et justifier de la même réussite diplomatique. Nous lui transmettrons vos amitiés les plus sincères et nul doute qu’elle demeurera, même après le départ de ses fonctions, une interlocutrice appréciable pour ceux qui ont eu la chance de correspondre avec elle.

Malheureusement et vous l’avez compris, la retraite de Madame Fulton semble nous laisser un goût plus amer encore depuis que les théâtres de guerre paltoterrans apparaissent plus probants qu’ils ne l’ont jamais été. Mais nous sommes ravis de trouver en vous des interlocuteurs concernés et avertis, des contraintes économiques et politiques que font peser les initiatives militaires kah-tanaises dans la région.

La possibilité de réaffirmer notre engagement en faveur de la paix régionale par la publication commune d’une déclaration fait sens, d’autant plus que la relative assurance kah-tanaise dans les perspectives d’une résolution rapide du conflit trouve leurs limites sur le terrain et nous laisse à croire que les combats vont durablement s’y ancrer. Un constat connu de nos gouvernements mais dont l’orgueilleux kah-tanais pourrait faire abstraction, appelant notre “cercle d’intérêts” à poser les conditions d’un ultimatum aux autorités kah-tanaises.

Si nous condamnons unilatéralement et d’un même poids, les exactions gouvernementales kommunaterros contre les civils et l’invasion militaire kah-tanaise, nous avons bon espoir de formaliser notre engagement plein et entier, envers une troisième voie, qui ne servent ni l’impérialisme kah-tanais, ni la révolution permanente voulue par les guérilleros kommunaterros. Cette troisième voie, si elle justifie de jalons précis, pourrait trouver un écho suffisant à travers l'Organisation des Nations Commerçantes, qu’il m’appartient de sensibiliser en un endroit du globe qui pouvait jusqu’à lors, inscrire la guerre au registre des scénarios les plus improbables et chimériques.

L’interventionnisme nordiste à travers le monde, n’est pas ce qui, jusqu’ici, s’est révélé le plus profitable aux intérêts de notre Fédération et la gestion de la crise au Mokhaï, a souffert de nombreuses bévues qui lient à jamais la couronne nordiste à ce théâtre de guerre permanent. Quoiqu’il en soit, ls dissenssions entre l’Empire du Nord et les gouvernements séditieux du Mokhaï, largement aidés par les autorités kah-tanaises dans leur manoeuvre séditieuse, mérite notre attention et notre considération, pour l’identification de leviers de coopération durables, entre l’Empire du Nord et nous autres acteurs régionaux…

La Fédération d’Alguarena va prendre le scénario d’un conflit chaud avec le Kah comme peu crédible, eu égard à la capacité de ce régime à nourrir un front durable à ses portes. Aussi nous avons bon espoir que la valeur martiale de vos forces armées, terrestres pour vous citer, entretiennent quelques inconnus. Cas échéant, les armées fédérales concourront aux principales manoeuvres militaires visant à démilitariser le Grand Kah et à isoler ses espaces territoriaux, les uns des autres.

Respectueusement,

María Paula Noboa, cheffe du département fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d’Alguarena.

Très cher Hans,

Je vous contacte sur une affaire délicate, qui nous contraindra à trouver un arrangement. Nous avions convenu par missive l'achat par le Duché de 27 canons automoteur de 4ᵉ génération, pour finalement constater l'arrivée de 28 pièces d'artillerie aux performances moindres. Plusieurs points sont à régler :

-Primo, il est naturel que le Duché demande une compensation pour ce manquement, que ce soit avec des pièces d'artillerie supplémentaire ou un remplacement complet. Conscients des contraintes induites par ce genre de commandes, nous comprendrons qu'elle ne saura être pleinement honorée, mais exigeons malgré tout des arrangements pour ces imprévus.

-Secundo, la réputation du complexe militaro-industriel de la République de Miridian s'en retrouve impact, à l'heure où des collaborations toujours plus étroites se tissent entre nos nations. Sylva fait confiance au Miridian pour traiter d'affaires délicates telles que le témoigne le régiment sylvo-miridien. C'est donc pour conserver intact cette confiance, nécessaire pour poursuivre conjointement, que nous demandons à ce qu'une enquête soit menée pour identifier la cause de ce manquement et la résoudre. Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Dans l'attente de votre réponse sur ces questions, veuillez accepter le témoignage de toute l'amitié du Duché envers Miridian,

Bien à vous,

Matilde Boisderose