De : Manela Pasatiàs, Présidente-directrice générale de la Banca Pasatiàs.
A : Qui de droit, Banque Princière Castelage. Le 13 février 2012,Monsieur, madame.
Même si je dois avouer que je tire un plaisir particulier à sortir de mes journées routinières, partagées entre les comités de direction et les rendez-vous avec les actionnaires, le contentement qui m'eut été possible d'imaginer à la lecture de votre courrier reste encore lointain. En effet,
la condamnation du tribunal de commerce carnavalais, nous oblige à vigoureusement contester son action dans sa forme et son fond, et à formaliser un présent recours contre les griefs énoncés...
Premièrement, je ne savais pas que la Banque Princière Castelage pouvait revendiquer la paternité du système bancaire, le principe du crédit existant depuis que l'argent occupe notre monde. Si la Banque Princière Castelage ne saurait prouver qu'elle est la première société bancaire du monde, en tout lieux et en toute époque, elle est elle-même nécessairement la voleuse d'une propriété intellectuelle jadis à autrui.
Par ailleurs, faut-il émettre l'idée selon laquelle le présent cas ne fait état d'aucun produit, d'aucune propriété commune entre la Banque Princière Castelage et la Banca Pasatiàs? L'idée de prêter de l'argent n'est ni un produit, ni un procédé brevetable. Par conséquent, la qualification de propriété intellectuelle ne tient pas à l'esprit de quiconque se revendique doté de cet intellect.
Ces tergiversations à part, nous sommes également obligés de rappeler que nous ne reconnaissons aucune légitimité dans les motivations et la nature des menaces proférées à l'encontre de notre noble enseigne. Si le tribunal de commerce peut militairement menacer une société civile étrangère d'actes terroristes, autant confier la politique étrangère à un facteur de province, et la distribution du courrier à un diplômé des sciences politiques, pour toucher du doigt cette cohérente incohérence... Connaissant votre attachement à l'incongru, je ne doute pas que mon idée fera son bonhomme de chemin pour les facteurs et étudiants de votre pays, mais attention à la propriété intellectuelle si vous deviez la mettre en application !
Quant à la nature des menaces proférées contre notre établissement, vous m'indiquez prétendre tuer "notre population" sur la base des griefs reprochés, je ne me savais pas détentrice d'autant de vies sous ma responsabilité... Si vous voulez tirer 200 missiles balistiques pour faire sauter 200 résidences collectives à Aserjuco, ces vies ne m'appartiennent pas, agissez en votre âme et conscience. Je chérie les vies humaines mais je ne conditionne pas la mienne aux menaces proférées contre celles des autres.
Contrairement à l'auteur de votre précédent courrier infamant, je pense savoir où s'arrêtent mes prérogatives et où commencent celles des autres, aussi je vous serai gré de vous rapprocher des autorités fédérales alguarenas pour toute réclamation. Celles-ci étant avisées des menaces proférées à notre encontre, n'hésitez pas à étudier auprès d'elles le caractère vain d'une frappe balistique sur le sol alguareno et les conséquences qui en découleraient, la capacité défensive de Carnavale ne tenant que sur la base de ce stock de missiles balistiques, les utiliser est encore la manœuvre la plus stupide à faire et c'est une modeste femme d'affaires qui vous l'apprend.
Vous distinguant par la présente mes salutations,
Manela Pasatiàs, Présidente-directrice générale de la Banca Pasatiàs.