21/02/2015
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Activités étrangères en Saint-Marquise - Page 4

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Héraldique

LETTRE DE CRÉANCE DE L’UNION DES ÉTATS DU GRAND NORD D’AMNESTIE

David T. Nowburry
David T. Nowburry, nouvel Ambassadeur de l’Union à Saint-Marquise

    Madame, Monsieur, Je soussigné David T. Nowburry, né le 17 février 1969 à Little-Marquian, déclare ma créance auprès du gouvernement de la République de Saint-Marquise au nom de l’Union des États du Grand Nord d’Amnesty. En vertu de la reconnaissance mutuelle de nos deux états, des accords passés sur l’immunité diplomatique et de la bonne continuité de nos échanges, j’ai l’honneur de me présenter en tant que nouvel Ambassadeur de l’Union à Saint-Marquise, sur nomination du Président de l’Union, avec l’accord du Sénat de l’Union et sur recommandation du Département d’État.

    Nous, membres du corps diplomatique, jurons de servir les intérêts de notre pays et de Saint-Marquise pour faire valoir ce que de droit. En recevant cette présente lettre, nous vous prions de nous remettre l’adresse de l’ambassade ainsi que le nom de tous les personnels saint-marquois qui y travailleront.

Madame, Monsieur, veuillez recevoir mes plus sincères hommages.
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INSTALLATION DE L AMBASSADE

Un groupe d'individus fagotés comme des gens du dix-neuvième siècle débarquent au port de Verdante. Ils sont, pour ces messieurs, en queux de pie, haut de forme et gants blancs, et ces dames en crinolines, boucles anglaises et éventails. Un nombre important de domestiques font des aller-retours entre le yatch et le quais du port pour descendre un nombre considérable de malles en osier fort encombrantes qui sont ensuite chargés sur des camions de location. Ils quittent rapidement le port et se rendent à Mont-Law où ils se dirigent vers une grande maison de maître sur le Boulevard des Nations (au 24) , et y hissent rapidement le drapeau fleurdelisé de Prima.
Ambassade de Prima


Rapidement un courrier est parti pour le bureau du Premier Conseiller de la République au One Capitol Square. Il contient la revendication de l’extraterritorialité de l'ambassade (de manière très formelle), et un descriptif succinct de l'ambassadrice accompagné d'une photo :

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Mademoiselle Jeanne Audrey de Bellleville, fille du baron de Belleville, vassal du comte de Mont d'Argent. Les services de Saint-Marquise n'auront pas grand chose sur elle, il s'agit d'une jeune fille placée à ce poste en partie par les pressions paternelles mais aussi parce qu'elle est belle, pose bien et parle anglais.
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Les Clarisses de la Charité ouvrent à Villecorn trois écoles pour les jeunes filles

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Une pédagogie ancienne mais qui a fait ses preuves.


Conformément à la liberté de culte qui est pratiquée en Saint-Marquise, quarante sœurs de l'Ordre des Clarisses de la Charité débarquent sur l’île de Norland, et plus précisément dans la grande ville de Villecorn située dans la région très rurale de Midsol où se concentre l'essentiel de la population Vieille Catholagnaise de Saint-Marquise.

Elles viennent pour ouvrir un cycle complet d'enseignement qui se compose de trois établissements d'enseignement pour filles : une école, un collège, un lycée, le tout incluant chacun un pensionnat pour les élèves les plus éloignées de Villcorn. Bien que l'établissement se propose d’accueillir tout les enfants (sous condition qu'ils soient de sexe féminin), les parents sont prévenus que l’établissement est de confession vieille catholagnaise rémienne et que cette foi est enseignée et son esprit observé.

Ce n'est du reste pas les seules caractéristiques de la pédagogie des établissement de l'OCC. L'enseignement est fondé d'abord sur l'acquisition des savoirs fondamentaux, la lecture, l’écriture et le calcul, puis, dans un second temps sur les arts ménagers qu'une femme au foyer se doit de bien connaître pour remplir au mieux son rôle de mère de famille.
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Une guerre injuste se déroule au Prodnov et des civils et militaires y sont tués. Encore le produit d'une dictature sanglante ! Cette guerre de réunification insensée touche en premier la population, alors fait un dont aux CdD. Ces dons seront reversés à la RPL.

Envoyez vos dons pour que la paix soit un rêve devenu une réalité au Prodnov !


Les Chevaliers du Devoir

Let's build the world of tomorrow, with love as our only foundation!

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sceau de Fjøllskot
Demande de création d'ambassade

Monsieur/Madame l’Ambassadeur/ice,

Je me permets de vous écrire afin de solliciter la création d’une ambassade de notre pays à Saint-Marquise. En effet, je suis convaincu que cette initiative permettrait de renforcer les liens entre nos deux nations et de favoriser une coopération fructueuse dans de nombreux domaines.

Notre pays et Saint-Marquise partagent une longue histoire de relations diplomatiques, économiques et culturelles. Nous sommes convaincus que l’ouverture d’une ambassade de notre pays dans votre capitale permettrait de renforcer cette coopération et de développer de nouveaux projets communs.

Nous sommes conscients des enjeux et des défis auxquels nos deux nations doivent faire face. Nous sommes également convaincus que notre collaboration peut contribuer à trouver des solutions durables et efficaces à ces problèmes.

Nous sommes donc prêts à mettre en place tous les moyens nécessaires pour faciliter la création de cette ambassade et nous vous invitons à nous faire part de vos attentes et de vos besoins dans ce domaine.

Nous espérons que cette demande retiendra votre attention et nous sommes impatients de vous rencontrer afin d’échanger sur les modalités de cette collaboration.

Je vous prie d'agréer, Monsieur/Madame l’Ambassadeur/ice, l'expression de mes salutations distinguées.

Lisa Andys, première ministre du Royaume de Fjøllskot.
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Pic de naissances d’enfants Saint-Marquo-Péron

C’était en août 2008, alors que la Travie qualifiait Péronas de démocratie imparfaite avec un score de 6.75, Saint-Marquise s’en est sorti avec la note de 9.25 le classant dans la catégorie des démocraties pleines.

Dès lors, s'ensuit un mouvement de population d'environ 15’000 Pérons qui quittent Péronas et qui décident alors d'émigrer en Saint-Marquise. Forte de sa démocratie et de sa bonté, Saint-Marquise réussit à contenir ce flux de migrants, et tous, sans exception, sont logés que ce soit dans des bâtiments réquisitionnés ou alors pris en charge par des habitants heureux de vouloir aider leurs prochains.

C’est ce qui est arrivé à Adriana, une Jeune Pérone qui a raconté son histoire du départ de l’aéroport, à son arrivée à Saint-Marquise et tout ce qui s’en est suivi après, de la folle d’histoire d’amour à la tromperie.

Cependant, Adriana n’est pas un cas isolé, entre les familles Pérones ayant fui ensemble et qui ont continué de vivre comme une famille, et les Pérons isolés ayant pour la plupart tous trouvé l’amour avec un ou une Saint-Marquois.e.

Cela fait donc deux ans que des Pérons sont arrivés en Saint-Marquise, entre ceux qui ont fuis la crise politique, ceux ayant décidé de quitter Péronas pour d’autres raisons et les naissances de bébés ayant au moins un parent Péron, on compte à l’heure actuelle aux alentours de 50’000 Pérons.

En effet, c’est plus de 5’000 bébés qui sont nés depuis le août 2008 et qui possèdent au moins un des deux parents des origines Pérones.

Ce chiffre n’inquiète pas plus que ça les autorités Saint-Marquoise, cependant il est important de se demander comment cela va continuer. Aurons-nous à faire à un remplacement de population, seront-ils discriminés ? Pour l’instant nous n’en savons rien.

Pourtant, le pays tend à rentrer dans une période de doute, en effet, entre les tensions sociales que cela peut créer, des difficultés d’intégration, des besoins économiques engendrés et de l’impact démographique à long terme.

Concernant les tensions sociales, cela peut être expliqué par différentes choses,les Saint-Marquois assez radicaux peuvent percevoir ces naissances comme un changement culturel, de plus, bien que les insultes racistes et/ou discriminatoires envers les Pérons n’étaient qu’isolées jusque là, elles risquent de devenir plus fréquentes voir de devenir systématique et systémique. Sans oublier la barrière linguistique, bien que les Pérons et les Saint-Marquois parlent tous et le français, et l’anglais, la barrière peut être créée par les accents, en effet, les Pérons possèdent un accent assez fort et marqué contrasté par l’accent plus doux et agréable des Saint-Marquois.

Concernant donc l’impact démographique à long terme, il va être important pour Saint-Marquise de veiller à ce que les naissances Saint-Marquoises restent supérieures à celles Pérones, à moins que l’idée d’un remplacement de population ne soit pas effrayant, en effet, à ce rythme là, il est quasiment certain qu’en 2100, l’intégralité des Saint-Marquois sera également Pérone. De plus, la vie politique de ces personnes risquent de modifier l’habitude politique telle qu’elle était connue alors jusque-là.
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L’ambassade Pérone en Saint-Marquise croule sous les demandes des habitants Pérons

Cela fait désormais plus de deux ans que la République de Saint-Marquise et la République Démocratique de Péronas ont ouvert des relations diplomatiques se traduisant par l’ouverture d’ambassades dans le pays de l’autre. Alors que jusque-là, l’ambassade arrivait à traiter les demandes des Pérons dans un délai assez convenable. On atteint désormais des délais pouvant avoisiner la semaine voire plusieurs semaines.

En effet, l’ambassade de Péronas en Saint-Marquise, siégeant au 28 Boulevard des Nations, HD-001 MONT-LAW, se retrouve désormais sans cesse sous les demandes des Pérons en Saint-Marquise que ce soit pour des affaires liées au passeport, ou concernant des demandes liées aux arrestations de Pérons pour des infractions à la loi, ou encore certains pour des informations sur le pays tel le but d’une agence de tourisme.

Le gouvernement Péron a donc été informé par son ambassade que la situation devenait incontrôlable. C’est ce pourquoi le gouvernement Péron ne devrait pas tarder à entrer en contact avec le gouvernement Saint-Marquois pour l’ouverture de plusieurs Consulats sur le territoire Saint-Marquois, et ce, dans le but de réguler les demandes et d’améliorer le temps de traitement de ces dernières.

Pour rappel, suite à une vague de migrations massives ayant eu lieu de Péronas vers Saint-Marquise en 2008 et face à la différence de confort de vie entre les deux pays, de nombreux Pérons ont décidé de faire le choix de s’installer en Saint-Marquise définitivement. Cependant, l’obtention de la nationalité Saint-Marquoise peut s’obtenir par le droit du sol, mais pour cela il faut avoir passé 3 ans sur le territoire, or, les plus anciens Pérons arrivé en Saint-Marquise n’ont passé que 2 ans, ce qui est donc insuffisant pour qu’un seul Péron n’ait pu obtenir la nationalité.

L’ambassade Pérone étant donc l’un des premiers interlocuteur de tous ces Pérons en Saint-Marquise, il est naturel de la voir surchargée, en effet, voici les demandes les plus courantes :

  • Aide consulaire : C'est généralement la principale raison pour laquelle les gens contactent leur ambassade. Les situations d'urgence ou de crise, telles que des accidents, des maladies ou des catastrophes naturelles, peuvent survenir de manière imprévisible et nécessitent une assistance immédiate.
  • Passeports et documents de voyage : La perte de passeports ou la nécessité de renouveler des documents de voyage peuvent arriver de temps en temps, mais pas aussi fréquemment que les situations d'urgence.
  • Questions de visa et d'immigrations : Les questions liées aux visas et à l'immigration sont plus spécifiques aux personnes qui souhaitent voyager, étudier ou travailler à l'étranger.
  • Informations sur les voyages et les pays étrangers : Les demandes d'informations sur les voyages et les pays étrangers peuvent être fréquentes avant de partir en voyage ou de s'installer dans un pays étranger.
  • Services notariaux et légaux : Les services notariaux et légaux sont moins fréquents par rapport aux autres raisons énumérées. Les citoyens peuvent avoir besoin de ces services pour des documents spécifiques, tels que l'authentification de documents ou la certification de signatures, mais cela ne se produit pas aussi fréquemment que les autres raisons mentionnées.

Il ne tarderais donc pas de voir des consulats ouvrir pour décongestionner la file d'attente de demandes des Pérons.
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  • Spectaculaire !
Sains de corps et d'esprit, l'excellent santé des Saint-Marquois fascine et étonne la noblesse carnavalaise ! Prendre des bains de leur sang redevient à la mode cet automne.
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Septembre 2010, Valmount


Presque 5 900 Althaljirs habitent à Valmount, sûrement la plus forte concentration dans une même commune à l'étranger des Althalj Alnaas qui ne comptent que 6 000 000 de citoyennes à travers le monde.
Saint Marquise a toujours été un havre d'opportunité visé par les étudiantes, mais aussi par les entreprises Althaljirs. Les paysages rappellent ceux de Tifuzzel, verts, les herbes rases, où les moutons remplacent les chèvres. Le paisible et l'ouverture d'esprit de Saint Marquise est aussi une exception internationale où il est presque sûr que les communautés Afaréennes ne seraient mises au banc, de même que les discriminations, du moins presque dans leur totalité, vis à vis des confessions religieuses, n'influenceraient pas la vie en société.

Les étudiantes des Tamurt n Althalj passent pour la plupart une à trois années d'études à l'étranger.
Fortuna est restée le choix traditionnel, de par la proximité avec ce voisin, mais aussi les échanges commerciaux, sociaux et artistiques entre la République Sérénissime et Icemlet.
Les études en anthropologie ont souvent été mises en avant au sein des familles, permettant aux jeunes Althaljirs de créer une discipline unique alliée à une théologie Ilhamique culturelle.
Les étudiantes font la part des choses entre la spiritualité et les sciences en elles mêmes, toutefois ces retours et succès académiques furent grandement un facteur de développement de la pensée des Tamurt n Althalj et un renforcement du nouvel Althaljisme (ouverture à l'international) et de la politique et culture de la Bienveillance [Ilâhmique].

Le nouvel Althajisme attira un spectre académique plus vaste et dés lors des destinations ou disciplines plus exotiques se multiplièrent en plus de la capitale Fortuna ou de Lacrima di Perla :

  • Pemberton et les études sur les énergies renouvelables
  • Fortuna et l'électronique et les technologies de pointe
  • Abilgärk et les études en Physique et Chimie opérationnelles et théoriques
  • Valmount et les études de mécanique


Ce qui commença par une aventure estudiantine devint peu à peu un cadre de recrutement et une vitrine internationale pour les nouvelles corporations et coopération en Recherche et Préservation (R&P), incluant notamment les entreprises nationales, telles qu'Althaljair, GorillAlth, AltHydro et surtout Alther.

En effet Alther fut la première à s'installer durablement dans un pays étranger avec des investissements de plusieurs millions de Heims, misant sur la combinaison d'un environnement économique, social, géographique et technologique favorable afin de construire les bases d'un rayonnement en Aleucie du Nord.
L'entreprise Alther est ainsi la plus grande entreprise privée au service des Tamurt n Althalj surfant sur la vague des nouvelles technologies automobiles, aéronautiques, énergétiques et dans les télécommunications.
La QEO Tusman Sanie Alqarar construit la première usine de production de pneus écologiques Altneumatics à l'étranger. Saint-Marquise est de fait un carrefour entre l'Eurysie et l'Aleucie et prodigue une position parfaite de logistiques et un climat propice à la culture des pissenlits.

Alther capitalise alors dans le domaine de recherche en mécanique pour introduire un laboratoire sur la faisabilité de l'application de la technologie hydrogène au secteur automobile, prémices de futurs succès pour les plus gros porteurs dans l'aéronautiques et le transport maritime.
Les succès affluent quant à la motorisation et l'efficacité des piles. Les difficultés subsistent quant à une production efficace, écologique/économique quant à la matière première...

Le travail continue et Alther finance ses recherches grâce aux ventes explosives des pneus Altneumatics.
De ce fait, l'entreprise embauche près de 2 000 employées Althaljirs et le même nombre de locaux à Valmount.
Saint-Marquise et les Tamurt n Althalj disposent dés lors d'accords d'obtention de visas de travail et d'accession aux universités et R&P Althaljirs.





Et c'est en ce jour de l'Aïd el Fitr, le 10 Septembre 2010, que la préfecture de Valmount a accepté la demande exceptionnelle de l'imam Anissa bint Ilâh.
Cet évènement est hautement regardé par les Tamurt n Althalj qui voient pour la première fois depuis des siècles l'amour d'Ilâhat s'exporter aussi loin en dehors de leurs frontières régionales ou continentales. L'acceptation de la Salat al Aïd (prière) au sein d'une rue principale du quartier de Valmount attira de même les caméras de Saint-Marquise, célébrant la diversité, mais aussi les libertés et l'humanisme Saint-Marquois.

Les Althaljirs debout dans la rue de Valmount sont toutes habillées traditionnellement pour l'Aïd el-Fitr.
Le mégaphone fait résonner l'appel à la prière et toutes s'agenouillent en une seule vague, unie et posent leur front sur les tapis de prière, des différentes familles qariennes, à même le macadam.



Aïd el-Fitr, 10 Septembre 2010, Valmount, Saint-Marquise



Juste avant la prière et avec simplicité et naturel, l'imam souffla dans le mégaphone une phrase que toutes comprirent au plus profond de leur être.

"Néur bemais urun"
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Bourse pour les étudiants miridians voulant faire une année d'échange à Sainte-Marquise.

C'est officiel la loi est passée. Dans les écoles miridiennes la joie est présente. Pour la première fois de l'histoire de Miridian, les étudiants pourront effectuer une année d'échange dans un autre pays.

La séance à la Mirid aura durée seulement 6 heures. Excepté Ensemble(extrême gauche) et Ambitions(extrême droite) tous les mirids ont voté pour. L'idée à germée quelques jours plus tôt dans la tête de la ministre de l'éducation Sahra Knaf. Et les choses sont allées très vite. Le fond est doté de 10 millions de Mirs soit environ 20 millions de dollars ou 10 millions de $£.

Depuis la promulgation de la loi des centaines de demande ont eu lieu à travers le pays. Voici les universités partenaires:

L'université John Mont-Law située à Mont-Law. Elle devrait accueillir 350 étudiants miridians.

L'université de Barthelemew située à Barthelemew. Elle devrait accueillir 250 étudiants.

L'université des Plaines à Villecorn. Elle devrait accueillir 400 étudiants

La jeunesse miridienne à soif d'aventures.La compagnie aérienne airM affiche tout ses vols vers Saint-marquise complets. Selon le ministère de l'éducation il y a eu environ 3 400 demandes pour seulement 1 000 places. Au ministère de l'éducation on ne cache pas sa joie, c'est un franc succès. Selon nos sources voici ce qu'aurait dit la ministre de l'éducation: "c'est mon plus grand succès politique, maintenant nous avons montré à la jeunesse que oui la politique pouvait avoir un impact positif pour eux, c'est une victoire pour la démocratie".

Au ministère des affaires étrangères même ambiance. Le ministre a déclaré: "une bonne nouvelle pour le pays, la jeunesse et pour Sainte-Marquise". Il a qualifié Mme Isabelle Deprey "d'amie de la nation".

À L'université John Mont-Law le directeur nous a annoncé que "c'était un grand plaisir et honneur d'accueillir ces étudiants".
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Ahvo Kankkunen qu’on appelait aussi le Capitaine Ahvo était un type de pirate bien particulier : le genre malchanceux. Toute sa vie il avait été en décalage avec son époque et en retard sur ses occasions – souvent manquées. Port-Hafen n’y avait pas fait exception, alors même que le pauvre homme s’était convaincu des opportunités commerciales qu’offrait la route euryso-aleucienne, rencardé par un type qui venait du Grand-Kah et avait l’air d’en savoir un rayon, il débarquait à peine qu’on annonçait la tenue d’élections et que le Pharois Syndikaali changeait de régime, ses soldats pliaient bagage.
Il avait bien parié un moment sur la victoire du candidat – comme il s’appelait ce type ? – qui promettait une République Hafenoire, mais force fut de reconnaître que le type n’avait pas ses chances. Et voilà qu’Ahvo se retrouvait dans une commune en effervescence où les infrastructures classiques du marché noir se barraient pour rentrer au pays et lui, pauvre représentant commercial, comme un con avec sa contrebande incapable de savoir où l’écouler proprement.

Deux jours à regarder la mer comme un pauvre malheureux, une bête abandonnée qui se demandait bien ce qu’il avait pu faire au destin pour se trouver plongé dans une telle panade. Et puis, au matin du troisième jours, que s’aperçoivent au loin de nouveaux drapeaux noirs et que sans far ni cérémonie débarquent à Port-Hafen quelques pirates – pardon, des fonctionnaires maintenant – l’air pas mal intéressés par les installations laissées par l’armée pharoise au moment de plier bagage.

C’est que l’armée avait beau avoir débandé, sur ordre express de l’état-major, chacun retournait à sa liberté, on n’en abandonnait pas pour autant les alliés. Et puis, c’était une chose que de prendre la mer avec ses hommes, abaisser le pavillon de la marine pour celui des gentilhommes de fortune, mais toute l’armée n’était pas concernée. Ce truc qui échappait depuis le début aux pirates et qui leur avait fait peur, à raison, parce que ça demandait tellement d’entretien et de savoir faire qu’on ne pouvait plus, encore quelques temps, faire croire qu’on avait démocratisé la guerre…
Ce truc qu’on appelait l’aviation.

Et qui nécessitait encore un minimum d’Etat central.

Ah ça les faisait sacrément chier, ça oui, de se retrouver avec cette force de frappe à qui on ne pouvait pas dire « les gars volez de vos propres ailes » et « aidez vous le ciel vous aidera » parce que le ciel, c’était eux qui le tenaient, et on allait avoir besoin de leurs ailes bientôt. Mainio les avait bien niqués, ça oui, à miser ses billes dans l’aviation, le salaud savait qu’il se forgeait une armée que ne pouvaient pas corrompre des promesses de rapines et d’indépendance, rien que faire le plein d’un aviation de chasse nécessitait la logistique d’un pays moderne alors lui réparer une aile… c’était pas comme les ports francs, non, où la Merenlävät vous retapait un navire pour trois sous dans le temps, parce que ça n’existait pas des aéroports francs et quant à parler d’un équipage, à deux tout juste que vous teniez dans le cockpit, et pas beaucoup de richesses qu’on pouvait faire tenir dans le coffre.

Le modèle économique des avions était un vrai casse-tête, sans parler de gérer ceux qui les pilotaient.

Alors on s’en débarrassa. On tenta du moins. Certains tentèrent, en interne. Réorganiser un peu tout ça, faire du mercenariat ou essayer de revendre à l’occasion. Le Capitaine Gabriel mit fin à l’opération assez vite : on avait besoin d’aviation si on voulait tenir les mers. Qu’on patiente un peu et un de ces jours navires et aéronefs fonctionneraient ensemble mais d’ici là pas question de se séparer d’un seul engin.
C’était trop tard. Un type avait déjà fait sécession. Un espèce de syndicaliste pilote, affilié de loin au Parti Communiste qui avait pas trop digéré le changement de régime et le coup de frein mis à la diplomatie pharoise, du coup il avait pris ses clics et ses clacs et bonjour chez vous, voilà qu’il se barre avec le matos et quelques centaines de types pour le faire fonctionner.

Croyez-le ou non, personne ne tenta de les arrêter. Le Pharois était tout en bordel et la liberté tenait lieu de principe. Un soldat pouvait bien décider de rendre son service, de toute façon l’armée n’existait plus vraiment, du moins était dans un tel chantier que la désertion n’était plus d’actualité. Vous rendiez juste votre contrat et vous partiez avec votre arme de service. En l’occurrence, dix, vingt… un paquet d’avions de chasse.

L’état-major avait été informé du bazar sur le coup, certains avaient râlé, grincé des dents, parlé de trahison, puis on avait remis les points sur les i. Au fond, Saint-Marquise était un allié et l’abandon de Port-Hafen une décision plutôt raisonnable qui soulageait le Pharois en termes de logistique et coupait le robinet à liquidités. Parce qu’on n’allait pas financer éternellement les Aleuciens fallait pas déconner.
En revanche, il ne s’agissait pas non plus de les abandonner. Saint-Marquise était une tête de pont diplomatique utile en temps voulu, qui légitimait le nouveau régime Pharois malgré ses exactions et derrière qui on n’avait pas trop de scrupules à se cacher pour baver sur l’ONC depuis qu’elle les avait quitté.
Du coup, le lendemain matin, un des amiraux de la flotte noire avait eu une putain d’idée : et si on accélérait un peu le flux. En quelques semaines ce n’étaient plus quelques centaines de soldats qui tiraient leur révérence mais bien plusieurs milliers, qu’on remerciait pour leurs bons et loyaux services mais qu’on était sûr qu’ils s’épanouiraient d’avantage de l’autre côté de l’océan. Les Saint-Marquois semblaient assez content eux aussi : un paquet de pilotes professionnels et d’engins de dernière génération qui leurs tombaient tout cuits dans le bec, et sans débourser un dollar, c’était pas le moment de cracher dans la soupe.

On serra la main de José Esteban, le félicita pour sa réélection – ce coup-ci on n’avait d’ailleurs pas eu besoin de la truquer – et on lui assura que le Pharois restait un allié indéfectible et que d’ailleurs c’était-y pas un sacré paquet d’avions de chasse et de chasseurs-bombardiers qu’on offrait pour sa sécurité.

Tout le monde était content, en somme, même le vieux capitaine Ahvo qui, pour une fois, pour la première fois, était le premier sur le coup.
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El Globo

22 mars 2011 - Guerre au Port-Hafen, un regrettable mais inévitable drame depuis que le Saint-Marquise ne détient plus aucune capacité de dissuasion selon le représentant alguareno à l’ONC, Ichtaca Divigracia.


hôtel de ville détruit à Port-Hafen
A Port-Hafen, l'hôtel de ville des séparatistes s'est placé sous les frappes d'une force maritime listonienne.


Pour le représentant alguareno à l’Organisation des Nations Commerçantes Ichtaca Divigracia, les troupes saint-marquoises paient au Port-Hafen la versatilité de son gouvernement et l’absence totale de dissuasion.

L’isolement politique saint-marquois, assurément l’erreur politique de trop pour Isabelle Deprey.

Jadis membre de l'Organisation des Nations Commerçantes, Saint-Marquise avait jusqu’ici avec elle, un réseau international de grande envergure, pour la préservation de ses intérêts commerciaux et plus globalement stratégiques, partout où ils se trouvent. Des acteurs politiques de premier plan et qui, convaincus par la nécessité de maintenir constantes les dynamiques commerciales mondiales, auraient pu mettre à profit leur poids économique, politique et, cas échéant, militaire, pour le retrait des forces combattantes. Le Saint-Marquise étranger à l’ONC, après son départ volontaire en août 2009, se voit aujourd’hui “contraint de ne porter sa voix que de ses seules cordes vocales” avait manifestement dit avec une certaine ironie, la politologue heenylthaine Felicity Edminston. Selon la spécialiste, le choix fait à l’époque par l’actuelle présidente de la République de Saint-Marquise, Isabelle Deprey ne sera jamais aussi difficile à assumer qu’en ce moment-même. “Quand on veut être l’ami de tous, on finit par n’être l’ami de personne, c’est aussi vrai en politique. Le manque de conviction et de constance finira d’achever la présence Saint-marquoise à l’international” nous confie avec beaucoup de conviction, la spécialiste heenylthaine.

Investir des forces armées saint-marquoises dans un état non reconnu à l’international et où l’Empire listonien reste réputé souverain, grave erreur.

Il faut dire que la présence de forces militaires Saint-marquoises, dans un état dont la reconnaissance à l’international reste encore très limitée, était un risque en soi. “Envoyer des soldats dans un territoire séparatiste et uniquement reconnu par Saint-Marquise, le Pharois Syndikaali ou ce qu’il en reste et la Loduarie, est une démonstration d’amateurisme sur le plan militaire et politique, car “on fait de ses soldats, des cibles légitimes pour l’Empire listonien, une nation souveraine au Port-Hafen et jouissant d’une reconnaissance internationale ô combien supérieure à celle du Port-Hafen” a estimé en ce jour le représentant alguareno à l’ONC, Ichtaca Divigracia. Le Saint-Marquise, “une cible facile et légitime par sa présence militaire au Port-Hafen”? L’homme politique le pense et le formalise sans gêne sous ces mots. Bien entendu, toujours selon monsieur Divigracia, le choix de la guerre reste une option déplorable qu’il convient de condamner et de mépriser, plus encore lorsque la cible d’un tel déchainement s’avère être des infrastructures non militaires à l’instar de l’hôtel de ville de Port-Hafen.

“L’évolution donnée à la situation politique de l’Empire listonien est très préoccupante, car s’il est vrai que l’emploi d’armes stratégiques contre des infrastructures civiles doit rencontrer notre dégoût le plus sincère, il était préalablement tout aussi inquiétant de constater la présence militaire saint-marquoise dans les rues de Port-Hafen, où l’Empire Listonien demeure pour de nombreux pays à l'international, le seul régime pouvant faire autorité là-bas. La République Saint-Marquise, en investissant militairement une région contre le consentement des autorités légitimes et souveraines sur place, a commis un acte d’agression, possiblement le seul acte militaire jamais entrepris par sa présidence et plus généralement son pays, mais assurément l’un des plus hardis, compte tenu des répercussions mal assurées.Il n’y a qu’un pas entre le courage et la témérité en politique, la présidence de Saint-Marquise a malheureusement mis les deux pieds sur le second.”

Un constat mêlé d’un jugement très sévère, et émanant d’une personnalité politique de premier plan au sein de l’ONC, qui n’est pas sans dommage pour la modeste République d’aleucie du Nord, aujourd’hui placée dans l’oeil du cyclone et amenée à voir la terre se dérober sous ses pieds, à mesure que l’Empire listonien se décide à lui rappeler qui est le taulier dans les provinces de son Empire, décadent mais toujours uni.

Le conflit au Port-Hafen, en l’absence de reconnaissance du Port-Hafen comme état souverain par bon nombre de pays à l’international, est tout au plus une opération de maintien de l’ordre des autorités impériales listoniennes, confrontées à des agissements quasi-insurrectionnels, imposés par une partie de la population, et soutenus militairement par la République de Saint-Marquise.

Dans une pareille conjoncture, la guerre se hisse aux portes de la République de Saint-Marquise, un État jadis promis à la paix éternel et présumé acteur de l’harmonie entre chacun.
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28 avril 2011,
Base Alpha
Barthelemew,
République de Saint-Marquise,



Le soleil venait tout juste de se lever sur le tarmac de l’aérodrome. L’activité n’avait pas connu la nuit. Sigurvin l’attendait impatiemment. Depuis désormais plus de 72 heures il n’avait pas quitté son appareil. Un C-160 si neuf que les commandes en grinçaient encore légèrement et qu’il avait fallu, peu avant le second atterrissage, retirer encore quelques films protecteurs que l’on avait oublié.

Construits par le Secteur Aéronautique Sylvois, les deux appareils du nouveau 1/46e Escadron de Transport de Järvi avaient été livrés sur la capitale provinciale après leur sortie d’usine. Le compteur affichait déjà 6 000km. Là-bas, dans l’attente sur l’aérodrome en extension de la base aérienne, à quelques généreuses encablures de l’aéroport international, les appareils avaient été remplis à ras bord d’hommes et de matériels. D’abord les palettes. Soigneusement alignées, plastifiées, numérotées puis sanglées, vérifiées, revérifiées, elles transportaient du matériel humanitaire, de déminage, de soin [HRP : 3000pts]. Puis les hommes et les femmes. La majorité venaient du 81e Régiment de Fusillers marins. Déjà amoindris par les préparatifs fait dans l’urgence, ils n’avaient guère dormi. Le confort luxueux d’un banc de tissu encore neuf du C-160 donnant déjà du travail aux médecins pour venir en aide aux quelques malheureux s’étant endormis le dos coincé sur un quelconque renforcement métallique.

Après quelques 7 000 autres kilomètres, les deux appareils de ce qui devenait désormais l’Opération Mallard, sous le commandement du général de Brigade Birger ERIKSEN, s’étaient posés dans la soirée. Les deux interprètes formés et délégués à la va-vite – comme toute l’opération – par le Quai d’Asla (surnom des Affaires étrangères) n’étaient pas les meilleurs. Le français était bon sans être parfait, l’accent prononcé mais audible, l’assurance absente que la volonté compensait. En bref, il fallait improviser.

La nuit durant, les soldats du détachement avaient fait descendre une partie du matériel sur la zone allouée par la République de Saint-Marquise. Timidement, sur un bâtiment affrété servant désormais d’Etat-Major à l’opération, c’est-à-dire cinq officiers supérieurs ou non, c’est-à-dire pas grand monde, on avait hissé un petit drapeau tanskien au levé du soleil 6h01, le drapeau était hissé, une minute en retard, une minute en trop. Un des responsables fut mis d’astreinte. La discipline avait ses obligations que l’Opération ne supprimerait pas. 6h15, Mallard attendait le départ, avec les saint-Marquois dont il fallait comprendre la langue, pour la ville martyr de Port-Hafen.


C160
16748
Red Star est un journal d'orientation communiste qui parle notamment de politique saint-marquoise et de luttes sociales

16/07/2011
Lumières sur la Résistance de Moses

Au printemps 2009, plusieurs conflits sur l’urbanisme de la petite ville enlisent les projets de développement de la ville. La construction d’une ligne de train de banlieue pour relier Moses à Valmount est bloquée par les réclamations de NIMBYs, le reclassement d’un quartier au Sud de la ville pour permettre la construction d’immeuble voit l’opposition farouche des conseils de copropriété locales. La ville est en déficit et a besoin de développer une base fiscale pour se remettre à flot. Or, il existe un projet qui rencontre le soutien du comité de citoyens local, et qui permettrait de loger des citoyens aisés capable de fournir plus d’argent à la ville qu’ils n’en coûteraient. Le projet tombe à pic car les quartiers les plus pauvres se voyaient progressivement couper les services publics et avaient besoin d’investissement pour leur permettre de se mettre au niveau. Commença à former un cadastre et à lancer un appel d’offre à différents promoteurs. Le propriétaire du terrain de golf local souhaite s’étendre depuis quelques temps déjà, et pose sa demande auprès de la mairie pour que l’extension du golf soit prise en compte dans les projets de développement de la ville. Le comité de citoyens soutien aussi ce projet et il faudrait de toute façon bien quelques greens de plus pour divertir ces nouveaux arrivants. Le projet est donc pris en compte. Les seules réclamations pour suspendre le projet viennent de personnes externes à la ville, l’on part du principe que les non-résidents ne sont pas concernés par le projet, les réclamations sont mises au placard.

En juillet, les dernières négociations avec les promoteurs permettront de retenir un projet et de commencer les chantiers à l’automne. Le permis est accordé sans plus attendre pour l’expansion du golfe, et les partis extérieurs qui avaient déposé les réclamations se matérialisent à la plus grande stupeur du Conseil municipal et des promoteurs et du patron de golf impliqués dans le projet. A ce moment-là, le terrain est une forêt, et des gens de tout Saint-Marquise sont déterminés à ce que personne ne vient la couper. Il ne s’agit pas en premier lieu de militants écologistes, mais de Gardox. Or il ne s’agit pas jusque-là d’une faction que l’on imagine très revendicative. Ce n’est pourtant pas la première lutte menée dans le pays au nom du droit des autochtones. Comme le dira de manière assez acide la militante pomawsuwinuwoke Jesse « Mehciluwehe » Spence envers le conseil municipal de la ville après les événements : « Mais faites-pas vos niaiseux ! Nos ancêtres se battaient sur cette forêt avant que ma grand-mère soit née ! Vous arrangez juste l’histoire encore et encore pour faire comme si en fait, il n’y avait qu’un seul Saint-Marquise uni par les mêmes intérêts. Nous sommes activement invisibilisés par un système fait par des Pâles pour des Pâles, qui met en valeur le mode de vie des Pâles et exclue toutes les autres cultures en assimilant les gens dès leur enfance. On a peut-être plus la culture de nos ancêtres, mais ni la culture pomawsuwinuwoke, ni la culture ohoteet ne sont mortes. Nous sommes là, et nous n’allons plus arrêter de crier, jusqu’en Enfer s’il le faut ! ». Le groupe en question est un groupement organisé, les « Chasseurs de Matawe'g » (confluence de rivières, en référence à une confluence de plusieurs rivières qui servait de point de rencontre aux canoës), formé historiquement dans les années 1980 pour faire face à une crise de pauvreté qui touchait les communautés Gardox qui s’inséraient très difficilement dans la société Saint-Marquoise, en chassant et cueillant la nourriture qu’ils ne pouvaient pas nécessairement se payer, ils pouvaient également intervenir dans des combats si l’un de leurs frères et sœurs avaient besoin d’être défendus (les Gardox pauvres ayant souvent côtoyés les milieux criminels pour se maintenir à flot, ça arrivait assez souvent). Les Chasseurs se voulaient historiquement transpartisans et n’était pas connu pour son engagement politique. Ce n’est qu’assez récemment et à cause de pleins de facteurs différents que la Société des Chasseurs a pris un tournant anticapitaliste.

Membres de la Communauté des Chasseurs regardant la télé dans un camp de chasse dans les années 1980 au Nord du pays

Il s’agit du premier mouvement social autochtone répertorié à Saint-Marquise au XXIème siècle, et tout un ensemble de manifestations d’autochtones ont suivi dans un peu tout le pays. Mais revenons à notre golf. Les autochtones se sont installés et ont commencé à occuper golf au 24 juillet tôt le matin peu avant son ouverture. C’est le propriétaire qui appelle la police pour signifier l’occupation du terrain de golf par « Une bande de jeunes ». La police municipale qui se rends sur place comprends rapidement que la fameuse bande de jeune sont en fait des protestataires et qu’ils comptent bien rester sur place pour défendre un terrain, et qu’ils ne partiront pas de là avant longtemps. Agathe « Gitpu » Duhameau, qui sera la porte-parole de la communauté, poste une vidéo sur Internet pour signifier la prise du terrain de golf de Moses et les revendications associées. Les mouvements autochtones de Saint-Marquise se sont depuis largement structuré en ligne. Les Gardox commencent d’ailleurs à fortifier leur position en posant des barricades. La police fait remonter l’information au Conseil municipal qui décide de mobiliser la majeure partie de la force de police pour gérer la crise au plus tôt. Dès le 29 juillet, la police charge, les autochtones répliquent en menaçant de démolir le terrain de golf. Puis des charges de police auront lieu tous les trois à quatre jours jusqu’en octobre. Le propriétaire du golf demande une résolution rapide du problème. La ville reçoit l’injonction de la Cour Civile de Valmount envers les militants Gardox de retirer les barricades et de libérer les lieux, autorisant la ville à demander des renforts nationaux pour mettre cette demande à exécution. Au 15 août, environ 510 protestataires et 800 policiers (dont 5 agents spéciaux) se toisant face à face. Au 18 août, des citoyens de la ville se mobilisent en soutien des Gardox, mouvement porté par Teagan Irvin qui dénonce « Une décision prise dans l’intérêt d’une minorité de privilégiés sans tenir compte de l’importance historique et culturelle que la forêt pour revêtir pour les communautés gardox et les habitants de la ville ». La mobilisation des habitants et le début de médiatisation de l’affaire pousse la ville à entamer des négociations avec les Gardox. Le maire de la ville, Romuald Morneau, demande aux Gardox de bien vouloir présenter une « position officielle et consensuelle » qui permettrait d’entamer des négociations, ce à quoi l’un des protestataires a répondu « vous de même » et faisant référence à la controverse que le conflit avait occasionné chez les allochtones.

Les discussions s’enlisent et les deux parties se méfient l’un de l’autre. Les Gardox tentent avec grande difficulté d’installer des barricades sur la forêt adjacente, incursions qu’en général, la police repousse. Les mouvements sociaux qui parcourent le pays sollicitent la police, les renforts tardent à venir, et les chargent de police gardent donc un effet limité. La situation s’enlise. D’autres Gardox rejoignent les barricades, d’autres fatiguent et partent. Début septembre, la barricade culmine à 650 protestataires environ. L’entreprise SMimmo qui a répondu à l’appel d’offre propose de renoncer au développement du quartier pavillonnaire et de dédommager le golf en échange d’octroi de terrains commerciaux et résidentiels sur une terre agricole plus au Nord de la ville. Les agriculteurs concernés refusent le projet, et le comité de citoyens refuse également ce plan. Même les Gardox n’y sont pas favorables : le simple retrait de SMimmo n’engage pas les autres promoteurs et même l’abandon du projet de développement serait un retour au status quo qui ne garantirait aucune protection future de la forêt. Les Gardox comprennent toutefois que le comité de citoyens fera obstruction à toute revendication de leur part et c’est Gitpu qui s’y présentera « armée de mots » pour prendre la parole. Elle raconta quelque chose comme : « Si vous pensez vraiment qu’une forêt est un prix correct à payer pour quelques trous de plus dans un golf, coupez-en une autre. Nous sommes là et nous tenons à elle, il va falloir apprendre à cohabiter, ou partir, parce que nous, on reste ! ». Le discours est accueilli par les huées de l’assistance, le maire fait savoir qu’il n’est pas là pour négocier, mais pour développer la ville, qu’il ne cèdera pas et les ferait partir, tôt ou tard. Du côté Gardox, des dissentions commencent à prendre de l’ampleur et à diviser un groupe qui n’avait jamais été parfaitement uni. Les modérés préconisent de porter maintenir les positions jusqu’à ce que la ville soit prête à négocier, les radicaux proposent l’intensification, voire l’armement des combats. Il est question également de savoir si l’on doit faire appel à des alliés pâles, à d’autres groupes voire à des soutiens internationaux. De savoir également quelle place les femmes doivent prendre dans la lutte, si elles doivent être en première ligne. Si l’on souhaite constituer une commune autogérée, ou si l’on souhaite désigner un nombre restreint de dirigeants pour accélérer les prises de décision. Les modérés, menés par Gitpu, prennent le contrôle des opérations, une bonne partie des radicaux quittent le mouvement, une bonne partie des gens sont écartés du processus de décision, les décisions des chefs ne sont pas toujours acceptées comme légitimes, et le mouvement a du mal à se coordonner.

Du côté des policiers, les renforts ne viennent toujours pas. Beaucoup manquent de sommeil, n’ont parfois pas passé un seul weekend avec leur famille depuis le début de la crise, les charges permettent des arrestations, mais n’entame pas la résistance des Gardox. La Cour Civile de Valmount réitère son injonction, de retirer les barricades et de vider les lieux, mais en précisant que cela ne doit pas fournir une occasion à la ville de commencer les chantiers avant d’avoir trouvé un accord avec les Gardox. Ces derniers n’obtempèrent pas. La police décide de changer de tactique et d’étouffer lentement la barricade. Quelques charges sont encore effectuées jusqu’en octobre, mais ils se mettent à intercepter au maximum les livraisons de produits courants qui parviennent régulièrement aux barricades par des livreurs extérieurs. C’est à partir de là que l’on commencera réellement à parler de « Siège de Moses ». Alors que des citoyens du coin se débrouillent pour faire passer des provisions de temps en temps et que les Gardox commencent à rationner les provisions, Teagan Irvin fait remonter l’information à la cour civile de Valmount qui statue en faveur des Gardox en partant du principe qu’utiliser la faim où le manque de médicaments pour pousser des manifestants à partir pouvait s’assimiler à des menaces de mort, et était par conséquent illégal. La police reste même aujourd’hui très évasive lorsqu’on la soupçonne d’avoir malgré tout continué à faire usage de cette tactique.

Milieu septembre, l’avocat Alcanthe Marcil s’est proposé pour leur fournir ses services, et les débats font rage pour savoir si l’on devrait laisser un allochtone les défendre, voire prendre part dans les négociations. Finalement, l’avocat est engagé, mais il lui est demandé de ne pas parler en leur nom sans leur accord explicite. Gitpu devient de plus en plus paranoïaque avec le temps, et c’est parfois une autre Chasseuse, la pomawsuwinuwoke Paige « Nankomiye » Douglas qui prends la relève comme porte-parole modérée de la Société. Un second groupe de Gardox, décident de barricader l’une des routes qui partent de Moses vers l’Ouest, ce qui gênerait l’arrivée de renfort et peut servir de dépôt pour livrer plus efficacement leurs frères et sœurs du golf. La police ne les laisse pas faire, s’ensuit trois nuits d’affrontement, envoyant à l’hôpital quatre policiers, et vingt-cinq Gardox. Un ainé ohoteet, Nolan « Nguto'pj » Brown, mourra de ses blessures plusieurs jours après à l’hôpital. La tentative est un échec pour les Gardox, les participants se dispersent, et certains sont recherchés par la police aujourd’hui encore.

Octobre arrive, et la chute des premières neiges. Le groupe n’arrive pas à constituer des provisions pour passer l’hiver, une bonne partie des membres s’est désistée pour différentes raisons ou s’est fait arrêter, il reste environ 200 irréductibles le moral au plus bas qui commencent sérieusement à envisager de se rendre. Certain des radicaux qui étaient partis plus tôt reviennent soutenir le combat. La ville à ce moment-là n’a encore fait aucune concession, certains promoteurs se sont désistés. Quelques centaines de renforts de l’armée nationale viennent finalement en soutien à la police. Alcanthe Marcil tente de négocier avec l’armée pour éviter la charge dévastatrice que proposait les policiers. Les décisions de la Cour civile ne s’appliquent pas formellement aux soldats qui par conséquent se chargent de maintenir le blocus. Alcanthe doit par conséquent faire appel à un tribunal militaire qui refuse toute condamnation ou injonction à l’encontre des soldats. Alcanthe communique la situation aux Gardox pendant que les recours judiciaires commencent à s’enliser dans un bourbier administratif soutenu par les conflits entre la juridiction civile et militaire.

Des soldats Saint-Marquois des Chasseurs Gardox se toisant entre les barbelés qui séparent le golfe de la forêt

En novembre, la neige tombe en continu, les Gardox ont du mal à se chauffer et une épidémie de grippe éclate au golf qu’ils ont du mal à enrayer. Le propriétaire du golf laisse tomber son projet d’extension, à la grande colère du comité de citoyens du quartier, mais la municipalité ne promet toujours rien au-delà du status quo. Les Chasseurs revoient leurs ambitions à la baisse et posent comme demande qu’on les laisse partir et rentrer chez eux sans les arrêter, ce qui est refusé. Des agents de police d’autres villes viennent renforcer la police de Moses. Ils décident d’utiliser des bulldozers pour passer les barricades en force. Les radicaux sortent les fusils, l’un des policiers seront gravement blessés, les forces de police refluent, et laissent les deux bulldozers en plan, que les Gardox récupèreront pour leur usage. On estime qu’au moins deux Gardox ont tiré, les policiers ont répliqué à balles réelles sans toucher les protestataires. Les bulldozers seront récupérés par la résistance qui s’en serviraient pour fortifier la barricade. La décision d’utiliser les armes est très controversée au sein des Chasseurs, de même que chez les habitants qui leur apportent leur soutien.

En décembre, les provisions sont épuisées, et même les habitants du coin se plaignent d’être repoussés par les policiers dès qu’ils comptent se rendre au golf pour fournir une quelconque aide. Les Gardox maintiennent leur demande à l’amnistie qui est toujours refusée. Certains d’entre eux ne guérissent pas de leur grippe. Le groupe décide donc de tenter le tout pour le tout, et de passer en force le barrage de police. Les premières manifestations pro-ONC sollicitent les policiers, ce qui dépeuple le front de Moses. Le 15 décembre 2009, les assiégés utilisent les deux bulldozers pour forcer les policiers à s’écarter pendant que les militants passent derrière. La police répliquera en tentant de diviser le cortège pour arrêter les Chasseurs. La réussite sera en demi-teinte pour les Gardox, 195 d’entre eux, Gitpu et Nankomiye comprises, seront arrêtés par la police. C’est une cinquantaine de militants seulement qui passeront et arriveront à se rendre sain et sauf à Valmount avant de se disperser dans tout le pays. 33 d’entre eux seront arrêtés dans les semaines qui suivent. Certains ont été arrêtés alors qu’ils étaient à l’hôpital pour soigner leurs blessures quand bien même la police avait promis aux Gardox que l’hôpital serait un lieu sûr.

Aujourd’hui, aucun projet de développement n’a pris sur la Retraite de Kolusc, le golf n’a pas connu d’extension. Un promoteur immobilier, Norris Construction, s’est proposé pour reprendre le projet, ce qui a occasionné il y a seulement quelques semaines de grosses manifestations face à son siège situé à Barthelemew principalement mené par les Gardox. Les mouvements sociaux de 2009-2010 semblent être un peu retombé depuis la fin du Siège de Moses, mais le Sièg de Moses, et la résistance farouche qu’on opposé les autochtones pour sanctuariser la forêt a pour la première fois mis les luttes autochtones sur le devant de la scène. Un grand nombre de Gardox se sont radicalisés depuis, et une culture militante est en train d’émerger ces dernières années qui tranche avec l’approche plutôt discrète qui prenait place jusque-là, le but étant d’obtenir des avancées assez rapidement pour que personne ne puisse revenir dessus sans que personne ne le remarque. Des radios et des journaux en ligne tenus par et pour les autochtones en premier lieu ont fleuri sur l’Internet Saint-Marquois et l’on voit émerger une véritable faction militante organisée par un réseau associatif qui se ramifie parfois jusque dans des villages ruraux, et qui côtoient des confréries, tribus et sociétés proprement autochtones dont la position est centrale dans l’organisation des réseaux d’autochtones au quotidien. Et surtout, les luttes indigénistes ont pris une tendance anticapitaliste qui les amènent à développer des positions radicales avec lesquelles il sera difficile pour Mont-Law de faire des compromis. Cet article lui-même vient de cette nouvelle culture militante, et c’est pourquoi il est important pour nos médias de documenter ces luttes. Ce sont des combats que les médias nationaux passent aujourd’hui encore sous silence, et dont la société civile n’a pas toujours conscience.

Enfin, et c’est important de le dire, ce ne sont pas des combats qui ont été menés seuls. Jamais. Cette année encore, les autochtones ont bénéficié d’un cortège à la Pride radicale qui défilait à Mont-Law en juin 2011, plusieurs associations antiracistes étaient présentes à la manifestation face à Norris Construction. Lorsque des autochtones ont bloqué une scierie à Vandale, ce sont des anarchistes qui ont sabotés les camions. Les mouvements hackers ont fourni des renseignements importants aux Gardox qui tenaient une radio en ligne concernant la façon dont un consortium de compagnies de pêche empêche toute régulation en mer, information qui a bénéficié aux militants écologistes et pourraient soutenir prochaine lutte conjointe. L’on a même vu des citoyens autrement dépolitisés soutenir des causes autochtones par lesquelles ils n’étaient pourtant pas directement concernés. C’est parce qu’on n’est pas seuls qu’on peut continuer à se battre.

Manifestation de femmes autochtones pour dénoncer les inégalités de traitement face aux violences sexistes et revendiquer la mise en place d'un observatoire indépendant destiné en premier lieu au soutien des femmes autochtones et racisées
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Octobre vint. L'automne était superbe. L'été n'en finissait pas de mourir. Le campement tanskien n'était plus. Des mois durant, des hommes et femmes du bout du continent y avait vécu. Enchaînant en permanence les allers et venues vers la République Hafenoise, l'Opération Mallard touchait à sa fin. En cette matinée légèrement poussiéreuse teinté d'orange, le dernier avion s'apprêtait à décoller. Tout avait été parfaitement ordonné, jusqu'au moindre détail. Le dernier levé de drapeau s'était achevé sur une cérémonie de clôture au soleil levant. Sans artifice, sans discours, la force tanskienne avait méticuleusement veillé à partir discrètement, en laissant un terrain intact. Il n'était guère question de faire une quelconque impression. La mission avait été des plus dur physiquement et moralement. Point de combat, point d'épreuve du feu. Aucun traumatisme liée à l'artillerie, aucune amputation provoquée par une mine, rien de tout cela. Non, l'épreuve était ailleurs. Elle était dans les décombres à fouiller inlassablement, dans les corps qui longtemps encore marqueraient les esprits, dans les petites ruelles où l'expression de barbarie de la Listonie dépeignait de sombres tableaux.

Si l'Operation Mallard s'achevait en ce jour dans une discrétion souhaitée, à Järvi une cellule psychologique était déjà en place tant les maux sont nombreux.

sdt
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