22/02/2015
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Presse nationale prodnovienne |.press| - Page 5

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La Parole | 28/12/2012
Check-points à la frontière samare : la RSP répond avec d’autres checkpoints

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Déjà surveillée, la frontière samaro-prodnovienne se voit renforcée de plusieurs check-points

Bien qu’elle ait déjà fort à faire en matière de politique intérieure, la République Sociale du Prodnov n’en suit pas moins avec attention les mouvements de l’autre côté de son frontières, en particulier ceux venant de son belliqueux voisin : le Tsardom de Samara. La récente initiative du jeune et nouveau tsar Andrei Valensky d’installer trois check-points militarisés près de la frontière prodnovienne a immédiatement suscité une réaction de la part de Lavr Krayevsky, le ministre de la Défense et des Armées.

« Nul n’est assez fou pour quitter de son plein grès une république sociale et démocratique au profit d’un Etat fasciste et totalitaire. Ce prétexte du Tsardom ne vise qu’à une seule chose : provoquer une escalade pour militariser ses frontières. Cette provocation ne sera pas tolérée et chacun de ces prétendus check-point se verra renforcé d’un check-point en retour, afin de surveiller et prévenir contre tout mouvement de troupe ennemi. »

Autre raison d’inquiétude de la part du régime prodnovien : la volonté assumée du Tsardom de déporter les réfugiés hors de la région. « Un premier pas vers le nettoyage ethnique » pour Yelisey Medvenov, historien spécialiste des études slaves. « Le Tsardom se prétend régner sur toutes les populations slaves or il se heurte depuis plus d’un siècle à la montée en puissance des socialismes régionaux, ce qu’il ne peut tolérer. La déportation ou l’extermination des peuples slaves qui n’adhèrent pas à son idéologie totale sont un moyen de remplacer ces populations réfractaires par de nouvelles populations issues de Samara, plus accommodantes vis-à-vis de son régime. »

En matière démographique, le Tsardom a en effet l’avantage contre le Prodnov. Presque trois fois plus peuplé, il s’incline néanmoins face à sa voisine lutharovienne, véritable géant démographique fort de cent-cinquante millions d’habitants. Face à ces puissances, le Prodnov a souvent été la troisième roue du carrosse, une place que la République Sociale semble décidée à dépasser pour s’imposer définitivement comme un acteur régional de premier plan en Eurysie de l’est.

En RSP, le souvenir de l’instrumentalisation des check-points à des fins bellicistes est encore vif. La question de la régulation des migrations de populations slave n’est pas neutre. Le conflit aux frontières opposants la RSP et la RLP avait à l’époque été l’un des motifs invoqués pour justifier la rupture des accords de paix de Nevskigorod. Significativement, Lavr Karyevsky l’évoquait d’ailleurs dans sa récente prise de parole :

« Comme l’ONC avant-elle, la Samara prétend aujourd’hui nous imposer ses gardes armés et ses barbelés. La droite ne sait qu’ériger des murs et les garnir de pics. Contre la fraternité des peuples et l’unité de la classe ouvrière, elle est démunie : le Tsardom se prétend unificateur des slaves, il n’en est que le diviseur. L’union se fera par et pour le socialisme, par l’internationale des travailleurs et par le genre humain réunifié en une seule classe ! »

Difficile pour le moment d’estimer combien de Prodnoviens pourraient se laisser tenter à passer la frontière. La militarisation des deux côtés est susceptible de décourager les intéressés, d’autant plus que le gros des réfugiés a déjà été pris en charge par les camps humanitaires pharois. Aujourd’hui, les populations en difficultés se trouvent dans Staïglad, prises en étaux entre les troupes de la RSP et celles de la RLP. Si la proposition du Tsardom d’escorter ses réfugiés en dehors de l’Eurysie peut être vue comme une opportunité de quitter le continent pour l’Aleucie, plus riche et paisible, cette offre souffre également de la comparaison : rien n’empêche en effet aujourd’hui les Prodnoviens de se rendre au Pharois puis de là de voyager où bon leur semble.

Dès lors, il semble compliqué d’estimer la part de la population intéressée à s’en remettre à l’armée samare. D’autant que cette dernière a été depuis longtemps dépeinte comme brutale autoritaire. Lavr Krayevsky a personnellement mis en garde les Prodnoviens contre « le champ des sirènes de la Samara » : « passez cette frontière et tout ce qui vous attend ce sont les camps de travail et de la mort. L’Empire du Nord, boucher du Mokhai et la Samara, bouchère des slaves, ne seront d’aucun secours ni d’aucun refuge. Ces nations ne vivent que sur l’héritage colonial et esclavagiste du travail forcé et de la soumission des peuples. Les rejoindre, c’est se passer à soi-même et à sa famille au cou le collier de la servitude éternelle. »
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Les Nouvelles Peprovites | 28/01/2013
Élections législatives : ouverture des lices, qui sont les partis restés sur le carreau ?

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La haute cour de justice du Prodnov, garante de la constitution, a annoncé la liste des douze partis officiellement candidats aux élections de juin 2013

Sans grande surprise, les huit formations politiques déjà présentes à la Sborka ont toutes obtenu leurs laissez-passer pour concourir aux élections de juin 2013. Le parcours a été plus compliqué pour les nouveaux partis récemment formés qui, pour certains, n’ont tout simplement pas réussi à réunir les deux-cents candidats éligibles nécessaires pour participer à l’élection.

Parti Fédéral du Prodnov, Mouvement Paysan Ouvrier, Parti Indépendantiste Galkovin et le Mouvement pour une Confédération Pan-slave, autant de petits nouveaux dans l’arène. Leur jeunesse sur l’échiquier politique prodnovien ne présuppose cependant pas leur nanisme électoral, au contraire. En intégrant quelques cinq millions de nouveaux électeurs, la RSP fait le pari d’une certaine incertitude quant aux résultats de l’élection. Un brouillard de guerre qui devrait être dissipé avec les premiers sondages à paraître courant février.

Quelques formations politiques prometteuses sont toutefois restées sur le carreau, des partis qui n’ont pas réussi à attirer dans les temps assez de volontaires pour figurer sur leurs listes. A gauche, le Parti Communiste Ouvrier, le Parti des Travailleurs du Prodnov et le Mouvement Communaliste Kah-tanais passent à la trappe. A droite, le Parti Populaire Prodnovien et le Mouvement Réconciliation et Justice ont tous deux été évincés pour les mêmes raisons.

Cas unique : le Parti de la Nation Réunie a été interdit de participer aux élections avant même la date buttoir pour s’inscrire. Une décision de justice conséquente à son programme et aux propos de son leader, Zakhar Tkachenko, appelant à « purger le Prodnov de la vermine tahokaise ». Jugeant que le PNR représentait « une menace pour le genre humain », la haute cour de justice du Prodnov l’a déclaré illégal. L’organisation a été dissoute dans la foulée et Zakhar Tkachenko comparaîtra devant le tribunal pour « appel à la haine raciale ».

Quelques voix se sont toutefois élevées contre les règles de l’élection, la nécessité notamment « d’avoir fait son service militaire » pour être éligible a fait débat. En effet, si tous les Prodnoviens majeurs avant la guerre civile ont forcément réalisé leur service de deux ans, ce n’est pas le cas des Prodnoviens qui étaient encore mineurs au moment de la guerre civile. Du côté de la RSP, des équivalences ont été mises en place telle que le volontariat dans la Garde Rouge mais ces substituts n’existent pas du côté de l’ancienne RLP. En conséquence de quoi, certains jeunes devenus majeurs entre 2007 et 2009 n’ont pas pu passer par l’armée et se sont de fait retrouvés inéligibles.

Si n’avoir pas fait son service n’empêche pas de voter – et que les cas de refus d’éligibilité pour ce motif sont extrêmement marginaux, la règle sert néanmoins d’angle d’attaque pour les formations politiques qui se sont vu refuser leur autorisation à participer. Le Mouvement Réconciliation et Justice a été ainsi jusqu’à attenter un procès à l’Etat prodnovien pour « entrave à la démocratie ». Le cabinet de Jaromir Dolzhikov, ministre de l’égalité chargé de l’organisation des élections, a répondu laconiquement que « faire son service militaire c’est être prêt à mourir pour la Patrie, on ne saurait la représenter sans cela ».

En l’état, peu de chance que la procédure donne quoi que ce soit, les règles de l’élection ayant été validées par la haute cour de justice du Prodnov, garante du respect de la Constitution. Les observateurs Pharois chargés de s’assurer que la RSP respectait bien ses engagements et l’Etat de droit ont eux aussi donné leur aval à ces règles.

Fait intéressant : le Parti du XXIème siècle, pourtant ouvertement pro-Pharois, a failli ne pas pouvoir concourir non plus, ayant bouclé sa liste deux jours seulement avant la date de fin des candidatures. Des Prodnoviens travaillant au Pharois ont dû être rappelés pour occuper les dernières places vacantes sur la liste.
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La Pensée nouvelle | 28/01/2013
Inscription sur les listes électorales : l’inquiétant destin des données personnelles des ex de la RLP

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« Avec les communistes, il y a les apparences et il y a les faits. » cette phrase prononcée par le célèbre journaliste Vogimskan Stepan Denikin, n’a jamais été aussi cruellement vraie qu’aujourd’hui. Car derrière les bons sentiments et l’unanimité démocratique entourant les élections qui s’annoncent, il ne faut jamais oublier que ce sont le PCRP et le GMDO qui sont à la manœuvre. La coalition rouge, notoirement critique vis-à-vis de la démocratie libérale mais chargée cependant d’organiser les futures législatives ? Qui peut penser qu’il n’y a pas là quelques arrières pensées ?

C’est ce qui inquiète nombre de citoyens de l’ex-RLP, retournés à la RSP par la force des choses et de la guerre et qu’on incite depuis quelques mois à s’inscrire sur les listes électorales. Un beau geste, censé réunir définitivement tous les Prodnoviens autour des résultats du vote, mais qui n’est également pas sans zones d’ombres. On peut en effet raisonnablement s’interroger des motivations du gouvernement Malyshev à inciter des électeurs qui ne lui sont pas acquis à se mobiliser massivement. Pari risqué mais honnête ? Ou dessein caché ?

« Lorsque j’ai voulu m’inscrire sur les listes électorales, on m’a posé beaucoup plus de questions que je ne m’y attendais » témoigne Agafia Krivkova Stanislavovna*, ancienne habitante de Markhiv déplacée à Peprolov depuis la prise de la ville. « On m’a demandé le nom de mes parents, de ma famille éloignée, on voulait savoir où j’avais résidé ces dix dernières années, quel travail j’avais fait… des choses qui ne sont pas nécessaires pour voter, je crois ? »

Les fonctionnaires de la RSP se défendent en expliquant réaliser des enquêtes pour vérifier qu’il n’y a pas d’usurpation d’identités. Une façon de garantir la bonne tenue des législatives, selon eux, et nécessaire compte tenu du grand nombre de citoyens déplacés depuis 2007 et ou dont le lieu de résidence a été perdu.

Elie Zhernakov* est un ex-policier de Sarolyovsk. Après la prise de la ville, il s’est reconverti pour ne pas avoir à travailler avec le régime de la RSP. Une décision qui lui a valu des difficultés administratives, notamment au moment de s’inscrire sur les listes électorales de la ville : « On m’a demandé si j’avais fait mon service militaire, d’accord, on m’a aussi demandé si j’avais servi dans l’armée, les endroits où j’avais été en mission et le nom de mes collègues et de voisins, soi-disant pour vérifier. Moi je crois qu’ils font des fiches, ils essaient de savoir qui a habité où et qui a fait quoi sous la RLP, c’est une façon d’identifier les collaborateurs du régime de Staïglad ou des militaires qui ne se seraient pas déclarés. »

Si théoriquement l’amnistie a été offerte, reste que plusieurs procès pour trahison ou pour crime de guerre ont touché des anciens soldats de la RLP, capturés sans s’être rendus dans les territoires conquis. Craignant à juste titre les conséquences d’avoir été militaire ou fonctionnaire pour la RLP, de nombreux Prodnoviens ont préféré taire leurs activités entre 2007 et 2009. Un choix qui pourrait aujourd’hui leur retomber dessus puisqu’en cas de mensonge avéré, l’amnistie ne s’appliquerait plus.

A nouveau, le gouvernement Malyshev se défend de toute volonté de fichage. Les mêmes arguments sont invoqués : « désir de recouper les informations, de retrouver la trace des disparus, de réunir les familles qui parfois ignorent ce que sont devenus leurs proches ». La faute selon eux « à la RLP qui a tenté, au mépris des accords de Nevskigorod, de créer une citoyenneté à part entière alors que le Prodnov aurait dû rester indivisible et a empêché les Prodnoviens de circuler librement ce qui a fracturé des familles entières. »

S’il y a du vrai dans ces explications, elles ne sont en rien contradictoires avec les suspicions de fichage politique. Une question en particulier inquiète : celle de savoir si les nouveaux électeurs de la RSP étaient déjà inscrits sur les listes électorales de la RLP. Bien que cette dernière n’ait procédé qu’à une unique élection en 2007, les partis d’obédience communiste y étaient interdits. De fait, avoir voté en RLP signifie mécaniquement n’avoir PAS voté communiste, ces-derniers ayant par ailleurs appelé à boycotter l’élection à l’époque. Une preuve écrasante de la tendance politique des électeurs, dont certains craignent qu’elle ne soit utilisée un jour contre eux pour les accuser de trahison.

La menace est particulièrement lourde quand on sait que de nombreux partis en lice pour les élections de juin 2013 proposent des réformes constitutionnelles dont certaines vont carrément à l’encontre de l’Etat de droit et de la démocratie libérale. Si d’aventure la coalition rouge ou des partis extrémistes arrivaient au pouvoir, les ex-citoyens de la RLP considérés comme collaborateur du régime seraient en droit de s’inquiéter pour leurs droits, et même pour leurs vies.

Dès lors, c’est un véritable dilemme qui se pose à certains : ne pas voter au risque de voir un parti extrémiste transformer le Prodnov ? Ou voter, mais au prix d’être fiché politiquement ? Plusieurs associations de défense des ex-citoyens de la RLP ont appelé à mettre fin à ces questionnaires, mais le gouvernement Malyshev persiste à assurer que ces-derniers sont nécessaires pour garantir la cohérence des listes électorales et la bonne tenue du scrutin.

Reste la possibilité de mentir, ou de prétexter ne pas se souvenir. Au risque d’être rattrapé par les archives. Si celles de Staïglad sont toujours inaccessibles, l’armée rouge et le ministère de l’intérieur s’est emparé de celles de Markhiv après la prise de la ville, et a imposé à toutes les anciennes administrations de la RLP de lui remettre l’ensemble des documents datant d’après la guerre-civile. Là encore, quelques actes de résistance passive ont été notée, notamment le maire de Novossil qui a publiquement choisi de détruire l’ensemble des documents papiers de sa mairie. Un geste qui lui a valu son incarcération et sa mise en examen pour « destruction de preuves » et « dissimulation de crimes de guerre ». Il est à ce jour encore en attente de son procès.

Les prochains mois, présentés par la propagande officielle comme un beau moment d’union nationale autour de la démocratie et des institutions, pourrait donc bien tourner au cauchemar pour certains. Une angoisse palpable chez une partie de la population, prise entre Charybde et Scylla. Plusieurs partis de droite et d’association de défense des droits et de la démocratie ont ainsi dénoncé « un biais structuel dans l’organisation de la séquence électorale, qui pousse à l’abstention les électeurs les plus critiques du nouveau régime ».
Que ce biais soit délibéré ou non, il fait assurément le jeu des partis communistes les plus radicaux, a fortiori ceux de la coalition rouge. Raison légitime de se montrer prudent vis-à-vis de la séquence électorale à venir.

*les noms et les lieux ont été modifiés
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La Parole | 29/01/2013
La droite joue la carte de la prophétie auto-réalisatrice pour délégitimer le scrutin !

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En juin, une bonne fois pour toute, boutons les capitalistes hors du Prodnov

On aurait attendu des auto-proclamés démocrates d’avantage de fair-play. Alors que s’ouvre au Prodnov une séquence historique, première élection au suffrage universel réunissant l’ensemble du pays, les nostalgiques du capitalisme autoritaire espère gâcher la fête par de fausses insinuations. Le dernier article du journal – si l’on peut encore le qualifier ainsi – la Pensée Nouvelle est aussi le dernier maillon en date d'une campagne menée par la droite politique visant à remettre en question de la légitimité de l’élection.

Leur crainte : une possible défaite dans les urnes qui refermerait définitivement la parenthèse libérale autoritaire imposée au Prodnov par l’ONC et ses laquais. Les petits bourgeois, commerçants de camelotes et nouveaux oligarques ayant fait fortune sur le rachat bradé des services publics prodnoviens ont la trouille : la victoire de la gauche pourrait bien leur retirer de la bouche leurs titres de propriété si mal acquis. Panique, donc, chez les voleurs qui sentent la fronde populaire prête à les balayer dans les urnes, ils s’empressent de semer les graines du doute pour pouvoir a posteriori remettre en cause les résultats de l’élection. Une prophétie auto-réalisatrice particulièrement abjecte car en jetant dès maintenant le doute chez ses propres électeurs, une partie de cette droite hostile à la démocratie fait le choix de s’auto-saboter plutôt que de risquer une défaite dans les règles.

Manœuvre pernicieuse et détestable visant à saboter la renaissance de la nation prodnovienne. Un crime, c’est peu dire, contre la souveraineté populaire du peuple du Prodnov et sa capacité d’auto-détermination. Trop habitués à voler les élections en achetant les médias et les institutions, les capitalistes sont renvoyés à leur minorité au sein de la population. Pour chaque propriétaire qui triche, dix prolétaires entrent en résistance. Pour chaque patron qui exploite, dix salariés se syndiquent. La calomnie est leur arme, la dissimulation leur méthode. Déchirons le voile de l’idéologie car le réel est là : nous sommes majoritaires. Au Prodnov et dans le reste du monde : les prolétaires, unis, sont en mesure de renverser la table.

Ne nous y trompons pas : le danger est réel ! Car il ne s’agit pas seulement de protestations dans le vent. Le but final de la bourgeoisie et de ses organes de presse est de faire pression sur le Pharois pour obtenir de lui qu’il empêche toute révision constitutionnelle. En effet, lors de la création de la République de Peprolov, les forces albiennes avaient imposé à ce morceau de territoire une constitution de démocratie libérale, interdisant aux forces communistes d’exercer pleinement leur souveraineté. Les choses pourraient toutefois changer avec la réunification totale du Prodnov et la création de la RSP, un flou persiste quant au statut de la constitution.

Si c’est bien elle qui a été utilisée pour encadrer les élections législatives depuis 2007 et jusqu’à celles de 2013, une victoire de la coalition rouge dans les urnes remettrait sur la table le projet de révision constitutionnelle. Ce serait alors possiblement la fin des carcans capitalistes imposés iniquement au Prodnov et le retour de la démocratie réelle et de la souveraineté populaire. Dans une telle situation, le droit de propriété, fondamental à l’accaparement des richesses par la bourgeoisie, pourrait être amendé voire révoqué, mettant fin à la propriété privée des moyens de production et aux fortunes tirées de l’exploitation des salariés.

Le but des partis de droite est alors simple : jeter le doute sur la légitimité de l’élection pour qu’en cas de victoire du camp communiste, celui-ci n’ait pas le poids politique nécessaire pour imposer au Pharois une révision constitutionnelle. Le géant voisin pourrait sans grandes difficultés interdire au prochain gouvernement toute réforme constitutionnelle, au nom des accords de Nevskigorod et des traités signés lors de la création de la République de Peprolov.

Autrement dit, le risque de voir une alliance entre les propriétaires prodnoviens et les pirates pharois contourner les résultats des élections pour préserver leur business n’est pas à négliger. Contre cette menace, dénonçons les calomnies bourgeoises ! rendons nous massivement aux urnes, la participation écrasante confirmera la volonté populaire et gravera dans le marbre la confiance que nous accordons au camarade Malyshev et à son gouvernement !
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Les Nouvelles Peprovites | 16/05/2013
Elections au Prodnov : comment expliquer la différence entre les résultats finaux et ceux prédis par les sondages ?

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Victoire contestée du PCRP et de la coalition rouge à l’issue d'un processus électoral mouvementé


Estimé autour de 75 sièges dans les derniers sondages, le Parti Communiste Républicain du Prodnov, parti majoritaire depuis 2009, sort des urnes crédité de 52% des voix ce qui lui permet d’obtenir 101 sièges à la Sborka, soit la majorité absolue. Un écart de vingt-cinq points totalement passé sous les radars des sondeurs et qui permet au PCRP de sortir grand gagnant de ces élections. Alors comment expliquer un tel écart ? Quelles variables ont été manquées par les analystes politiques et l’institut Prodnométrie, en charge des statistiques et sondages au Prodnov ? Pour y répondre une longue enquête signée Amalia Apalkova pour Les Nouvelles Peprovites.



Des mouvements électoraux invisibles

La première hypothèse et actuellement la plus partagée dans la sphère des commentateurs politiques est celle des mouvements électoraux invisibles. On reviendra un peu plus tard sur la difficulté pour les sondeurs à prédire le vote des Prodnoviens dans le contexte actuel du pays, mais les résultats semblent montrer clairement des dynamiques sous-estimées en amont du résultat des urnes. En attente de données plus précises en sociologie électorale, nous pouvons commencer par une analyse géographique des bureaux de vote et plusieurs résultats peuvent nous interpeller.

Le premier et sans doute celui que personne n’avait vu venir, c’est les bons résultats du Parti Communiste Républicain du Prodnov dans la circonscription n°10 c’est-à-dire celui de la capitale assiégée. Si certains se sont empressés d’y voir un complot, des témoignages remontant du terrain quelques jours avant le scrutin semblaient aller dans le sens de ce résultat surprenant. Il semble que davantage pour leurs convictions, beaucoup de Staïgladiens réfugiés aient en fait voté pour la fin du siège. Autrement dit dans l’espoir qu’une victoire nette et sans appels du camp malyshevite pousse la résistance staïgladienne à rendre les armes pacifiquement. Il faut rappeler que les votants dans la circonscription n°10 sont des gens ayant fuit la capitale mais réfugiés aux alentours. Ils sont donc nombreux à attendre, parfois depuis plus d’un an, que les combats cessent pour retrouver leurs biens et leur maison dans Staïglad. D’autres ont des proches piégés dans la ville ou – même s’ils ne l’avouent pas – qui se battent aux côtés des Novigradiens. Tous en tout cas en sont venus à espérer une fin pacifique du conflit le plus tôt possible. Depuis la reprise des combats au Prodnov, le siège de Staïglad s’est enlisé et bien que les espoirs d’une victoire de la RLP soient de plus en plus maigres, la résistance reste pugnace dans la ville où chaque boulevard s’est transformé en charnier. Il semble que la lassitude ait eu raison des réfugiés, piégés dans des camps en périphérie de la ville où ils ne sont pas autorisés à sortir tant que la guerre dure. Bien que les Staïgladiens aient majoritairement voté pour l’opposition, les scores du PCRP ont été clairement sous-estimés et s’expliquent sans aucun doute par le désir de mettre fin à la guerre grâce au verdict des urnes.

Un autre endroit où les scores du PCRP ont été sous-estimés c’est le sud du pays qui avait été pris par la RSP dans une attaque éclaire en mars 2010. L’arrière-pays était rapidement tombé, les forces militaires de l’ONC ou se repliant vers la capitale, ou pliant bagage face à l’avancée de l’armée rouge. L’institut Prodnométrie avait de fait opéré des redressements des scores de l’opposition, estimant que le sentiment revanchard dans les territoires appartenant à l’ex-RLP était sous-estimé. Il n’en était rien ce qui peut sans doute s’expliquer par les différences sociologies entre la population de Staïglad et les villes du sud Sarolyovsk, Brivnokov et Gyrty. La RLP en concentrant une partie conséquente de ses investissements dans la capitale du Prodnov avait de fait transformé Staïglad en pôle attracteur de toute la région. Une stratégie économique payante au regard du niveau de vie des habitants de la capitale, mais visiblement perçue avec méfiance dans les autres villes de taille moyennes dont une partie des élites urbaines et éduquées, jusque-là dévolues à l’administration par le régime communiste, se sont déplacées vers la capitale pour se reconvertir dans le privé. Ce phénomène d’exode inter-urbain aura sans doute dépeuplé le sud de ses éléments les plus libéraux au profit de Staïglad, rendant ce-dernier davantage poreux au contre-discours socialiste de la RSP lors de la reconquête. La chose avait été documenté mais en concentrant la croissance de la RLP autour de sa seule capitale, la transition – difficile – d’une économie étatique vers une économie libérale a pu être ressentie comme un déclassement pour une partie des Prodnoviens non-staïgladiens. Le retour de l’armée rouge et la réunification du pays n’auront ainsi pas été un si grand choc pour ces populations. Si là encore l’opposition fait ses meilleurs scores dans les territoires du sud, ceux des partis de la coalition gouvernementale auront été sous-estimés à nouveau, expliquant ce différentiel de vingt-cinq points avec les sondages.

Enfin, et c’est massif, on constate un écroulement des forces de gauche au profit du Parti Communiste Républicain du Prodnov perçu comme hégémonique. Une partie de la droite libérale s’effondre également et se dirige vers le Prodnov Uni ! mais également vers le PCRP ; sans doute perçu comme la seule force politique légitime en mesure de réunir le pays. Le parti malyshevite avait accès sa communication autour de ce thème et aura par ailleurs été propulsé dans les territoires de la RSP par ses victoires militaires qui auront rappelé les succès de l’ancien régime.


Des irrégularités ?

Le Parti Fédéral du Prodnov, annoncé autour de 16% des voix dans les sondages ce qui lui aurait garanti entre 31 et 32 sièges à la Sborka termine finalement à moins de 6% des suffrages exprimés soit dix points de moins, pour un nombre de siège de 12. Sa candidate et présidente, mademoiselle Koptseva Valeria Timurovna a dénoncé dans la soirée des « malversations » et des « irrégularités » dans certains bureaux, « empêchant un grand nombre d’électeurs de l’ex-République Libre du Prodnov de voter en raison de changements de leurs bureaux de vote à la dernière minute et de non-inscription sur les listes électorales pour des motifs politiques ». En retour Yakov Opokin, ministre sortant de l’intérieur, a dénoncé « toute tentative de jeter le doute sur les résultats du scrutin, à des fins de déstabilisation étrangère ».
L’écart entre les résultats annoncés par les sondages et les résultats finaux peut-il s’expliquer par des manipulations et des fraudes ? C’est une hypothèse avancée en tout cas par plusieurs journaux étrangers opposés au régime malyshevite. A l’heure actuelle, la prudence s’impose cependant. Personne n’ignore la complexité du contexte politique prodnovien et les difficultés rencontrées par les autorités pour mener à bien ces élections en intégrant une partie conséquente de nouveaux électeurs au système. Dès lors, il n’est pas impossible que des ratés aient eu lieu, comme dans le cas du bureau de vote de la ville de Pelegrad où des électeurs se sont retrouvés simultanément inscrits à deux bureaux de vote différents. Le problème a été remonté et corrigé en amont de l’élection.

Trois questions se posent à ce stade : la première et la plus importante : y a-t-il eu irrégularités ? Si oui, sont-elles accidentelles ou volontaires ? Enfin, sont-elles de nature à entacher la légitimité de l’élection ? A cette heure il n’est pas encore possible de répondre positivement ou négativement à la première de ces questions, ce qui rend sans objet les deux autres.
Ce qui est certain en revanche c’est que la question n’est pas neutre. Plusieurs nations seraient ravies de trouver dans les irrégularités électorales du Prodnov la preuve du caractère illégitime et non-démocratique du gouvernement Malyshev et de la République Sociale. Il s’agirait dès lors d’étouffer dans l’œuf la tentative de la RSP de se présenter comme seule et unique entité géopolitique légitime au Prodnov et redonner du lustre à la cause de la RLP réduite à peau de chagrin. Dès lors, soupçonner ou accuser, comme le fait mademoiselle Timurovna l’élection d’être manipulée déstabilise les futures réformes de la RSP en lui refusant toute légitimité démocratique. Un enjeu crucial quand on sait que la plupart des partis en lice pour ces élections avaient fait d’une réforme constitutionnelle leur principal argument de campagne. Le ministre de l’Intérieur Opokin n’a donc pas tort de dénoncer les propos de mademoiselle Timurovna, pouvant s’apparenter, volontairement ou involontairement, à une stratégie de déstabilisation et soutenue par l’ennemi de l’étranger.


Quels arguments en faveur de l’hypothèse d’irrégularités ?

Outre le précédent de Pelegrad et le contexte compliqué des élections évoqués plus tôt, certains indices peuvent en effet laisser penser à des manipulations électorales. D’une part, la différence entre les résultats annoncés par les sondages et les résultats définitifs qui serait le signe que des urnes ont été bourrées en faveur du PCRP. Cet écart peut toutefois s’expliquer pour plusieurs raisons.

D’une part, la jeunesse de la république sociale du Prodnov et son manque de culture démocratique rendent les comportements électoraux difficiles à prédire pour les sondeurs. Contrairement à des démocraties anciennes où le profil socio-culturel des électeurs permet d’établir des sondages par quotas assez fiables, au Prodnov il est malaisé de déterminer si l’appartenance à telle ou telle catégorie de la population sera déterminante dans le vote. Exemplairement, le vote paysan est particulièrement fluctuant, à la fois attiré par l’utopisme pastoral soutenu par des moyens modernes promis par le socialisme, mais également soucieux de préserver la propriété privée des terres lorsqu’elle existe ce qui la pousse davantage vers la droite capitaliste. Les votes du secteur privé sont également difficiles à prédire, pouvant autant être séduit par la promesse de davantage de libéralisme et des possibilités d’enrichissement plus grandes que par celle de stabilité économique et les plans de développement de l’Etat qui assurent aux entreprises un carnet de commande fixe et rempli. Faute de culture démocratique installée dans le temps et de relais politiques – syndicats, associations – pouvant servir de ponts entre les partis et la société civile, ces électorats sont quelque peu abandonnés à eux-mêmes et davantage soumis aux aléas de l'information et de leur contexte local ce qui fait fortement fluctuer leurs votes.

Une autre explication est tout simplement le manque de méthode des instituts de sondage. A l’heure actuelle, la plupart sont regroupés au sein de l’institut privé Prodnométrie qui travaille à partir de données fournies par le ministère de l’Egalité et par des associations de journalistes locales qui lui servent de relais. La guerre et le déplacement de populations à l’intérieur du pays aura malheureusement rendu précaires les remontées d’informations sur le terrain et Prodnométrie a déclaré procéder à de nombreux réajustements de ses données, souvent basées sur des spéculations en sociologie électorale inspirée des pays slaves voisins. Une méthode qui a ses limites, de l’aveu même des sondeurs, d’autant que la communication avec le ministère de l’Egalité n’est pas toujours facile, certaines données étant gardées secrètes pour des raisons « de sécurité nationale », ce qui ne facilite pas la transparence.

Enfin, et c’est un point non négligeable, les sondeurs ont pu sous-estimer la culture politique prodnovienne, centrée autour de la recherche d’un leader fort, en calquant leurs projections sur le comportement électoral de voisins avec des cultures politiques différentes. Si le Prodnov communiste possédait des institutions démocratiques (distinctes pour la société civile et l’armée) depuis la Révolution de 1841 et l’arrivée au pouvoir de Staï Monorojok, figure héroïque de l’histoire prodnovienne, le Prodnov s’est toujours rassemblé autour d’un Chef Suprême, gardien et leader des valeurs de la révolution. Pour reprendre la citation bien connue du premier Chef Suprême du Prodnov Sergaireil Manachivre « la révolution peut avoir plusieurs visages, mais l’Etat n’a qu’une tête. » Cet équilibre théorisé et appris à l'école entre les trois pouvoirs : pouvoir populaire émanant de la rue, pouvoir militaire et pouvoir exécutif issu des élections, est très ancré dans la vision prodnovienne de l’Etat et du gouvernement. Dès lors, il n’est pas si surprenant qu’un grand nombre d’électeurs peut être indécis par ailleurs aient apporté leur suffrage au camp de la majorité en place, dans l’espoir de rétablir une forme d’équilibre des pouvoirs dans un pays divisé. Un comportement électoral imprévisible qui aura permis au PCRP une différence d’une vingtaine de points entre ses scores prévus et son score final. A l’inverse, le Parti Fédéral du Prodnov qui avait davantage mis en avant une vision plus libérale et bourgeoise des élections avec la nécessité de permettre une alternance politique ou, au minimum, une opposition puissante, aura pâti de la mauvaise adéquation de son discours avec la sensibilité des Prodnoviens.


Des ratés dans l’élection ?

Ces éléments de contextes apportés, considérons à présent sérieusement la possibilité que des irrégularités aient bien eu lieu. Cette hypothèse est loin d’être improbable, plusieurs témoignages nous sont remontés d’électeurs refoulés dans leurs bureaux de vote au motif qu’ils n’y étaient pas inscrits ou inscrits ailleurs, parfois dans une autre ville voire une autre région. Le gouvernement est resté assez silencieux sur ces cas, mis en avant par des associations pro-démocraties, souvent issues de l’ex-République Libre du Prodnov. Dans les cas où il a pris la parole, le ministre de l’Intérieur Yakov Opokin les explique soit par une erreur humaine de la part des électeurs qui auront mal lu leur convocations – explications démenties par plusieurs personnes qui ont en réponse pris en photo leurs documents électoraux – soit par des ratés administratifs, la faute à un grand nombre d’homonymes. Il est en effet vrai qu’avec le système des patronymes, beaucoup de Prodnoviens portent le même nom qu’un de leurs parents, parents qui peuvent être décédés dans la guerre et donc radiés des listes. C’est le cas de Piotr Petrovitch (fils de Piotr) Naumenko, dont le père est mort lors de la prise de Brivnokov et de fait retiré des listes électorales. Manque de chance, en allant voter à Bridjesko où il réside, c’est le fils qui a été radié et le père, considéré comme en vie, est inscrit avec les réfugiés de Brivnokov dans le village voisin de Tomska, à l’autre bout du pays. Un imbroglio qui a malheureusement empêché Piotr Petrovitch de voter. La mairie de Bridjesko a répondu à l’indignation de la famille en s’excusant mais a fait savoir qu’il lui était impossible de déparer l’erreur sauf à ouvrir la porte à de nouvelles fraudes en permettant aux morts de voter.
Une réponse jugée « de mauvaise foi » par le collectif d’associations pro-démocratie Novadnov qui s’est attelée à la tâche de recueillir toutes les irrégularités du scrutin. Elle lance d’ailleurs un appel national à témoignage. Ce travail est toutefois rejeté par Yakov Opokin qui a estimé pour sa part qu’une grande partie des « soi-disant irrégularités » étaient intégrées à la liste que sur la base de déclarations souvent sans preuves « dans le but criminel de déstabiliser la bonne tenue des élections. » Le collectif Novadnov a répondu à son tour en dénonçant la criminalisation des témoignages et « une atmosphère répressive contraire à la liberté d’expression qui cherche à faire peser sur les Prodnoviens la menace de poursuites judiciaire s’ils s’expriment au sujet des irrégularités vécues ». Chaque camp se renvoie donc la balle et faute d’une enquête approfondie, difficile de donner raison à l’un ou l’autre, d’autant que des tentatives d’influence étrangère des élections ont effectivement été relevées, notamment via la diffusion de fake news sur les réseaux sociaux et dans certains journaux à faible tirage.


Qu’en disent les observateurs étrangers ?

Pour le moment, seuls les observateurs Pharois se sont exprimés dans un rapport d’une quinzaine de pages disponible au public. Une partie du présent article se fonde d’ailleurs sur certaines de leurs données. Si des ratés sont effectivement pointés du doigt, ils ne sont, pour citer le rapport « pas en nombre suffisant pour compromettre la régularité de l’élection ». Bien que polémique, la présence du Pharois, allié du régime malyshevite, est de nature à peser sur la légitimité électorale du gouvernement élu puisque la souveraineté nationale du Prodnov repose en partie sur le soutien militaire et économique de la Pharovihjie. Son nouveau chef de l’Etat, Ransu Rasanen, ne s’est toutefois pas encore officiellement exprimé sur le résultat des élections. Universitaire de formation, Ransu Rasanen serait connu pour n’agir qu’à l’aune de ses propres données, recueillies par les enquêteurs Albiens de l’université générale d’Albigärk.

Le compte-rendu des observateurs de l’OND est par ailleurs attendu avec intérêt, jugé « davantage impartial » par l’opposition libérale issue de l’ex-RLP et le collectif Novadnov. Le premier ministre sortant Malyshev a pour sa part salué dans un communiqué officiel le compte-rendu Pharois, jugé « d’un grand sérieux méthodologique » et « d’une aide inestimable pour les futurs réformes démocratiques au Prodnov qui permettront de corriger les ratés résiduels des présentes élections ».
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La Parole | 23/04/2014
Staïglad est tombée : Prodnov est enfin libéré !

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Haut le drapeau de nos valeurs, plus jamais non plus jamais l'ennemi ne foulera Prodnov au pied

Jour de gloire pour les hommes du monde entier, jour de gloire pour tous les défenseurs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ! Les dernières poches de résistance impérialistes viennent de tomber et l’armée rouge marche dans Staïglad ! Plus jamais notre capitale ne sera le symbole de la forfaiture et des crimes du capitalisme, plus jamais notre pays ne sera pris en exemple de la barbarie réactionnaire ! Prodnov est réunifié, Prodnov est libéré et une aube rouge se lève sur le monde !

Une pensée d’abord pour tous ceux retenus en otages par l’ONC dans Staïglad, odieusement sacrifiés par les Novigradiens et les Alguarenos. Ceux là ne seront pas oubliés, leurs bourreaux seront appelés à comparaître devant la justice des hommes qui leur fera rendre gorge ! Une pensée ensuite pour ceux qui ont permis cet exploit, le Maréchal Kreyevsky, le Maréchal Andreyev et le Maréchal Petrukhin ! Ceux-là sont les héros du Prodnov, qui ont dressés les plans et mené l’assaut, sans leur force de détermination, nous ne serions rien !

Une pensée enfin pour notre admirable leader, que le peuple reconnaissant a reconduit dans les urnes : le camarade Malyshev, élevé ce matin par le GMDO au titre de Maréchal du Prodnov, l’épée et la plume de notre nation, notre brave défenseur, vive le Maréchal Malyshev, soyons reconnaissant de l’avoir à nos côtés ! Aujourd’hui, tous les Prodnoviens ont une dette envers toi.

Staïglad sois un avertissement, pris par lâcheté, reprise par héroïsme, plus jamais non plus jamais la bourgeoisie fasciste et ses alliés ne fouleront le sol de Prodnov !
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Les Nouvelles Peprovites | 21/05/2013
Parade de victoire à Staïglad : les chars de l'armée rouge défilent sur le boulevard Monojorok

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Dans les ruines de sa capitale, le Prodnov fête la libération au prix fort


Alors qu'on ignore encore combien de victimes la prise de Staïglad aura faite, le gouvernement Malyshev et son état-major souhaitent visiblement tourner la page sans tarder. Le défilé militaire annoncé aura bien lieu ce mardi sur le boulevard Monojorok... l'une des seules avenues de Staïglad montrable à la télévision.



Comme un message entre les lignes, lisibles uniquement dans l’ombre de celui, plus officiel, que voudrait renvoyer le gouvernement : la parade des chars de l’armée rouge a défilé ce mardi sur le boulevard Monojorok, sous les hourras de la foule. Pour qui ne connaît pas Staïglad ou ne se serait pas penché sur la géographie du siège, ce nom ne dirai probablement rien, mais le boulevard Monojorok a été pris dès les premiers mois du conflit lors d’un assaut (à l’époque très médiatisé par le pouvoir) et qui devait sonner le début de la prise de la ville. Prédiction malheureuse, le siège dura plus de trois ans et pris dans les premières semaines, le boulevard Monojorok fut transformé en camp retranché pour les assiégeants.

Pris rapidement, la rue a pour elle d’avoir été globalement épargnée par le pilonnage des derniers jours avant la chute de Staïglad. Euphémisme. Elle est l’une des dernière encore présentable sur une chaîne de télévision dont les images doivent être diffusées à l’international pour médiatiser la victoire du Prodnov social. Les chars ont donc paradés dans une rue immaculée – circulez communauté internationale, il n’y a rien à voir à Staïglad. Cette manœuvre médiatique en révélera finalement plus par ce qu’elle tais que par ce qu’elle dit : le gouvernement Malyshev souhaite tourner la page de Staïglad. La capitale (ex-capitale peut-on supposer) du Prodnov ne redeviendra pas habitable avant longtemps, contrairement aux promesses faites à ses exilés de retrouver bientôt leurs foyers. Un travail de déminage doit être engagé dans les quartiers transformés en citadelles et presque les deux tiers de l’agglomération ont été réduits en gravats, pilonnés par les chasseurs-bombardiers de l’armée rouge.

Le Prodnov social a gagné, oui, mais il espère manifestement nous faire oublier le prix de sa victoire. Si le régime a annoncé un grand appel d’offres aux reporters et cinéastes du pays pour documenter le siège et « les crimes de l’ONC », la communication du gouvernement semble depuis quelques jours beaucoup plus intéressée par le futur projet de constitution et les grands travaux d’aménagement du Prodnov réunifié que par le sort de Staïglad et de ses habitants. Pas un mot non plus sur les victimes « ceux qui voulaient être sauvés l’ont été, il n’y avait que des traîtres à Staïglad. Et maintenant les traîtres sont morts » dira Lavr Krayevsky, ministre des armées et Maréchal du Prodnov. Le message est clair, l’angle de lecture de l’événement aussi. Ce qui a été détruit l’a été par la faute de l’ONC, ceux qui sont morts sont soit des victimes de sa barbarie, soit des ennemis du peuple. Si un tel message est susceptible d’être accepté par une partie de la population, avide de paix et de tourner la page, qu’en est-il des centaines de milliers de réfugiés de Staïglad désormais sans foyers et parfois sans familles ? Sont-ils également des traîtres ? ou des proches de traîtres ? L’inquiétude est palpable dans les camps, encore fermés à cette heure, mais qu’Alexei Malyshev a promis de rouvrir dans les prochaines semaines. Si beaucoup de réfugiés expriment leur soulagement d’enfin pouvoir quitter la zone des conflits d’autres craignent pour l’avenir, autant la répression politique du régime que l’ostracisation du reste des Prodnoviens.

Outre Staïglad, l’autre absent de la photographie finale est sans doute l’armée révolutionnaire des Stations libres, les forces communistes pharoises que le gouvernement Malyshev et l’état-major du Prodnov ont tenté de mettre sous le tapis depuis la reprise des combats. L’ARSL a pourtant été un élément déterminant dans les premiers jours d’affrontements entre l’ONC et le Prodnov social, apportant à l’armée rouge vieillissante les éléments de logistique et la puissance de feu suffisante pour couper les lignes de ravitaillement ennemies et empêcher l’arrivée de nouvelles forces militaires en renfort depuis l’arrière-pays. Nulle trace des communistes Pharois cependant, la victoire devait être nationale, l’état-major du Prodnov, tout le GMDO, les principaux ministres du gouvernement sans oublier Alexei Malyshev lui-même, qui a tenu à serrer la main en personne aux officiers et aux soldats défilant, nommé Maréchal du Prodnov par le GMDO à titre honorifique, une cérémonie prodnovienne, sans Pharois à l’horizon.
Leur sort reste inconnu à ce stade. Ces moins guerriers de la révolution auront su ne pas tirer la couverture à eux, ils ne semblent pas spécialement chercher la gloire. Pourtant, leur éventuel départ du Prodnov serait incontestablement un bouleversement dans l’équilibre des rapports de forces régionaux. Jusqu’ici, la tradition militariste et l’influence de l’armée rouge sur les affaires politiques avait été contrainte par la présence de la flotte noire et des forces de l’ARSL. Celles-ci sur le départ, le gouvernement civil se retrouve avec pour seul interlocuteur le GMDO qui pourrait être tenté de prendre davantage de place dans la vie politique du pays. Pour l’heure, Alexei Malyshev savoure sa victoire après quatre ans de guerre et dix de guerre civile, mais si les défis qui attendent le Prodnov dans les prochains mois seront d’une autre nature que son invasion par des forces étrangères, ils n’en seront pour autant peut-être pas moins périlleux.
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Les Nouvelles Peprovites | 04/06/2014
La (dernière ?) visite d'un dirigeant Pharois au Prodnov

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Poignée de main entre le camarade Rikharde, chef de l'Armée Révolutionnaire des Stations Libres, et Ransu Rasanen devant une rangée de soldats pharois


Comme s'il était chez lui. Ransu Rasanen, nouveau chef de l'Etat de la Fédération Pharovihjoise, a annoncésa visite au Prodnov la veille de débarquer à Peprolov-port. Un accueil pour le moins austère lui a été réservé, mais dans le respect des formes et du protocole. C'est la première visite d'un dirigeant étranger au Prodnov depuis la prise de Staïglad et la réélection d'Alexei Malyshev.



Décidément, le Prodnov n’en a pas fini avec les Pharois – ou la Pharovihjie. Cette rencontre en Alexei Malyshev, réélu à la tête du gouvernement prodnovien, et Ransu Rasanen, le chef d’Etat de la Fédération Pharovihjoise, pourrait bien être l’une des dernières. Si nos deux pays ont forgé nos liens dans les flammes de la guerre, la chaleur retombe désormais et l’heure semble à la reconstruction de la nation plus qu’à attiser les braises d’un nouveau conflit. Tandis que le Prodnov aspire à davantage de stabilité, les forces d’appoint pharoises vont progressivement se retirer du corridor humanitaire mis en place entre Staïglad et Nevskigorod. L’occasion de renouveler l’amitié entre les deux pays et pour Alexei malyshev de remercie officiellement – mais en moindres grandes pompes – l’aide apportée par l’armée pharoise.

Politesse cordiale, sans effusions, et discours sobres pour les Pharois. Si l’aide de la flotte noire a été décisive dans la victoire face à l’ennemi, il n’est pas question que celle-ci face de l’ombre à l’armée rouge qu’Alexei Malyshev met à l’honneur depuis plusieurs semaines. Le GMDO également se fait discret, seul les Maréchaux Dionisiy Astankov et Desnyov Dezhnyov, représentants de la faction démocrate, minoritaire au GMDO, se sont déplacés pour accueillir le chef de l’Etat albien. Ce-dernier n’a pas semblé en prendre ombrage cependant, ou aura eu la délicatesse de ne pas prendre pour une insulte la froidure de l’accueil qui lui fut réservé.

Figure solitaire, debout au milieu de l’estrade sous la neige, frappante par l’absence de réelle délégation pour l’accompagner, Ransu Rasanen a salué « la libération du Prodnov » et « la fin de la guerre dans les mers du nord ». Il a réitéré le rôle du Pharois comme acteur de paix dans la région, prêt à défendre partout – il faut comprendre à Zladingrad, le dernier front d’intervention des forces militaires de la flotte noire – « l’intégrité des peuples » contre « les ingérences ambitieuses de ceux qui cherchent à les diviser. » Le discours de Ransu Rasanen a toutefois été connoté différemment de celui de ses prédécesseurs. Plus décousu d’une part, ce qui semble propre à la personnalité de l’orateur, il a également insisté sur la nécessité d’apporter aux mers du nord des changements structurels pour « permettre aux nations de la région une meilleure coopération autour des intérêts qui les unissent et des principes qui les animent. » Principes, et non valeurs, voilà ce qu’il faudra retenir surtout, car cette différence sémantique n’est pas anodine et ouvre la porte à un rapproche diplomatique pharo-prodnovien sur un pied d’égalité. Difficile en effet pour le moment de trouver des points communs entre la république pirate et son homologue socialiste, quand la seconde a mis au cœur de ses projets de réformes de s’éloigner de la première. Mais Ransu Rasanen semble confiant, et espérer peut-être, avec le Prodnov et Zladingrad, ouvrir une nouvelle page de la coopération entre les nations de la sphères albienne celles de la sphères slave.

La coopération pharo-prodnovienne autour des industries Baba Yaga en question

La rencontre entre Ransu Rasanen et Alexei Malyshev aura également été l’occasion de discuter de l’avenir du groupe industriel Baba Yaga, fruit de la coopération des industriels prodnoviens et du savoir-faire technologique albien qui a permis à la RSP de rattraper son retard en quelques années. Le groupe, fort de plus d’une dizaine de centres de production à travers le pays, est l’un des symboles les plus forts de l’alliance entre les puissances albiennes et le Prodnov, autour de la question déterminante de la souveraineté militaire de ce-dernier. Le fusil d’assaut, considéré comme l’un des plus en avance de son temps, équipe désormais l’intégralité de l’armée rouge et une partie conséquente des forces pharoises.

Ransu Rasanen a exprimé son souhait de voir les Baba Yaga accessible sur le marché noir et parle d’une nouvelle coopération entre la Fédération Pharovihjoise et le Prodnov autour d’un échange de matériel militaire de pointe. Si les chiffres sont restés à la discrétion des deux dirigeants, le Baba Yaga représenterait potentiellement le deuxième revenu d’exportation du Prodnov, juste après les produits agricoles et céréaliers en particulier. En échange, le Pharois s’est dit prêt à honorer les besoins de l’armée rouge en véhicules et en artillerie, deux type d’armement où la RSP accuse encore d’un retard sur les nations les plus avancées. Des fusils contre des tanks ? ça pourrait être le deal passé avec les Pharois, dans un contexte où le regard de l’armée rouge se tourne désormais vers ses frontières à l’ouest, avec le Tsardom de Samara, et à l’est où le chaos laissé par la disparition du Vogimska inquiète l’état-major du Prodnov.

Ransu Rasanen félicite officiellement les forces de l’ARSL

Deuxième moment important de la journée, la rencontre entre Ransu Rasanen et ses compatriotes des stations libres. Point d’estrade ni de discours pompeux cette fois-ci, la réunion s’est faite en public… et en silence, puisque faute de micro allumés et sauf à lire sur les lèvres, il est impossible de savoir ce que les leaders Pharois se sont dit au Prodnov. Tout au plus avons-nous ces images d’une main serrée entre Ransu Rasanen et le camarade Rikharde, le délégué à la guerre des Stations Libres. Déterminantes dans la victoire de l'armée rouge face à l'ONC, les forces de l'ARSL se font discrètes depuis plusieurs semaines et ont le triomphe modeste. C'est tout juste si la visite de Ransu Rasanen et ses félicitations officielles n'auront pas été nécessaires pour rappeler leur rôle dans la guerre civile.

La conférence de presse – laconique – qui suivra cette rencontre nous en apprendra finalement un peu plus. L’ARSL se retirera du Prodnov dans un second temps, à la suite des forces pirates de la flotte noire et de l’évacuation du corridor humanitaire. D’ici deux ans, il n’y aura donc plus un seul Pharois sur le sol prodnovien. Un souhait et une promesse d’Alexei Malyshev, dont l’accomplissement se trouve terni du fait de ne pas avoir été présent lors de l’annonce. C’est comme si Rikharde et Rasanen avaient décidé les choses de leur propre chef. On leur pardonnera, l’armée rouge aura bientôt enfin les mains libres sur son propre pays, une première depuis dix ans
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