07/06/2013
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Presse nationale prodnovienne |.press|

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La presse nationale du Prodnov ne diffère pas vraiment des presses régionales de Galkovine et de Peprolov, sinon que les articles qui y sont publiés concernent l'ensemble de la République Sociale du Prodnov, et non spécifiquement l'un de ses oblasts.
Si certains journaux continuent de s'inscrire dans la ligne propagandiste imposée par la précédente dictature, d'autres profitent de la libération de la presse pour se montrer critiques ou mettre en avant des lignes éditoriales alternatives au pouvoir en place.

Si l'obtention de la liberté d'expression s'est accompagnée, dans certains cercles de l’intelligentsia prodnovienne, d'une soif de débattre, menant à la création de nombreux petits journaux d'opinion, les bienfaits de cette-dernière ne sont pas unanimement salués et certains groupe au sein de la population dénoncent "le bazar" qu'a apporté la multiplication des débats d'idées, souvent de mauvaise foi, trop théoriques ou purement stériles.

La crainte que la confrontation d'opinions hors-sols ne finisse de diviser le pays est réelle.


On compte en RSP cinq titres de presse récurrents :
  • La Slovo "la parole", l'ancien journal de la dictature de Lavrov Slava. Il demeure encore aujourd'hui celui disposant du plus de moyens financiers et humains. C'est également le journal officiel de l'Etat, relayant fidèlement la parole du gouvernement.
  • Les Nouvelles Peprovites, un journal indépendant destiné aux lecteurs étrangers, essayant de donner une version équilibrée de l'actualité et de rester factuel dans son traitement de l'information, tout en la contextualisant.
  • L'âme du Prodnov, un journal radical de gauche, parfois aligné sur la ligne du gouvernement, mais pouvant s'en affranchir pour critiquer la démocratie bourgeoise ou les compromissions apportées par le libéralisme pharois.
  • La Pensée nouvelle, journal libéral et démocrate, militant pour l'ouverture des marchés et l'entrée de la RSP dans la mondialisation. Il se montre assez critique de l'étatisme et du communisme.
  • Le Prodnov International Business Journal, journal exclusivement consacré à l'actualité économique national et internationale. Il est russophone et anglophone et se destine à un lectorat de niche, éduqué et urbain. Relativement apolitique, il adopte néanmoins souvent une grille d'analyse économique hétérodoxe.

La RSP possède également une chaîne de télévision publique : la chaîne POV.
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Les Nouvelles Peprovites | 24/04/2009
Après la réunification de Galkovine, Alexei Malyshev annonce la tenue d'élections anticipées

C'est un coup politique risqué, mais qui, s'il s'avère gagnant, pourrait considérablement renforcer le pouvoir du Parti Républicain Communiste du Prodnov, arrivé en tête aux élections de la Sborka peprovite mais pas assez largement pour rafler une majorité. On se souvient que la campagne de 2008 avait été chaotique et ponctuée d'évènements venant entacher la bonne tenue du débat démocratique, les accusations de pédophilies portées à l'encontre de Viktor Kurdin Savelievich, chef du Parti Libéral Peprovite, en étaient sans doute l'exemple le plus spectaculaire.

Dans un pays longtemps habitué à marcher comme un seul homme derrière son gouvernement, la fracturation de l'opinion publique a inquiété de nombreuses personnes au Prodnov, et entraîné une désaffection des urnes quand est venu le moment d'aller voter. Avec quelques 57% de participation, difficile de dire que la ferveur démocratique s'est emparé de Peprolov. Rappelons pour nos lecteurs que les manifestations contre le précédent régime ont principalement eut lieu à Staïglad, la capitale, et que les oblasts de Galkovine et Peprolov se sont trouvé indépendants plus par la force des choses et la sécession de la République Libre du Prodnov, que par volonté populaire.

Faute de véritable culture démocratique, et de légitimité à gouverner, on comprend mieux le peu d'intérêt suscité par le modèle parlementaire.

Une situation amenée à changer ? Peut-être, du moins est-ce le pari que semble faire Alexei Malyshev qui, manifestement sans se concerter avec les autres partis de la coalition rouge, annoncé la tenue de nouvelles élections. Une prérogative qui échoie normalement au Président de la République, mais avec l'unification de Peprolov et de Galkovine, force est de reconnaitre que le statut politique de la République Sociale du Prodnov est désormais flou. De toute façon, faute d'une véritable constitution et d'institutions solides, la volonté populaire prévaut.

Or, de la volonté populaire, Alexei Malyshev peut s'en prévaloir. Etant le principal acteur de la réunification des deux oblasts, non seulement il est désormais majoritairement perçu comme un politicien fiable, qui tient ses promesses (pour rappel, 79% des Peprovites sont pour la réunification). Mais surtout, il peut désormais compter sur une manne de nouveaux électeurs galkovins, quelques deux millions de nouveaux citoyens auprès desquels le premier ministre a massivement communiqué pour revendiquer le succès politique de la réunification des deux oblasts.

La côte de popularité d'Alexei Malyshev s'élève désormais à plus de 65% d'opinions favorables ou très favorables, largement au dessus de tous les autres politiciens. L'opposition semble en effet un peu paralysée par les évènements, certains comme le Parti Socialiste Peprovite et le Parti Libéral Peprovite ont salué à demi-mots une avancée considérable vers la réunification. En revanche, le Parti du XXIème siècle a choisi de ne pas commenter l'évènement. Quant au Prodnov Uni ! et au Parti d'Union Peprovite, ils ont chacun à leur tour dénoncé l'instrumentalisation des évènements à des fins politiciennes. Une position qui malheureusement a été accueilli plutôt froidement par l'opinion publique.

Du côté des partis de coalition, la tension est également palpable. Si le Parti Communiste Réformiste s'est félicité de "cette grande réussite politique" et a appelé à "poursuivre les efforts", tout comme le GMDO, les deux ont toutefois accueilli avec beaucoup de méfiance la décision du PRCP d'organiser de nouvelles élections, craignant que la popularité de ce-dernier lui permette de gouverner sans leur aide. Un peu tardivement, les deux formations politiques ont donc entrepris de récupérer elles aussi à leur compte le mérite de la réunification avec l'oblast de Galkovine mais l'affaire semble mal engagée. Pour plus de 68% des Prodnoviens, le crédit de ce coup politique est à attribuer au premier ministre Malyshev Alexei et au PRCP.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement a pris le parti d'une campagne électorale rapide et sans fioritures. Pas question d'y consacrer des mois et des mois, le PRCP estime que "tout a déjà été dit, il s'agit désormais de confirmer un choix politique". Le parti ne cache donc pas la dimension politicienne et électoraliste de ces élections, qu'il justifie par la nécessité d'intégrer les Galkovins à la Sborka.

Surtout, il apparait qu'une victoire écrasante du PRCP permettrait à Malyshev Alexei de réformer le pays en profondeur, fort d'une légitimité populaire indiscutable. Le risque de césarisme n'est donc pas loin, la rétrocession de Galkovine jouant auprès du peuple le symbole d'une véritable victoire militaire.
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La Pensée nouvelle | 27/04/2009
Liaison Galkovine-Peprolov, il est temps d'exiger l'ouverture du marché !

Les oblasts de Galkovine et de Peprolov viennent d'être réunifiés et déjà plusieurs questions fondamentales se posent. La première d'entre-elles est la liaison entre ces deux territoires, coupés par la mer et par l'oblast de Staïglad. Actuellement et depuis plus d'un an, la liaison se fait grâce à des ferrys de fabrication pharoise, qui circulent d'une rive à l'autre à raison d'un départ toutes les heures. En plus d'être peu efficace, ce moyen de transport n'est pas suffisant : le commerce exige que nous optimisions les moyens de fret si nous voulons que les différentes parties du territoires se développent avec synergie.

Disons le sans ambages : il est temps de réouvrir la discussion avec notre voisine, la République Libre du Prodnov. Cela ne va certainement pas plaire au gouvernement qui s'obstine à conserver une rhétorique attisant le conflit, mais les lignes de train qui reliaient Galkovine et Peprolov sont un enjeu qui ne peut désormais plus être mis sous le tapis. De 2008 à 2009, outre que les territoires se reconstruisaient et se réorganisaient, Galkovine en particulier car fortement touchée par les massacres du dictateur Viktor Kuklin, chacun était sous la "responsabilité" d'un pays différent : Lutharovie à l'ouest, Pharois à l'est. Différents budgets, différents objectifs, différentes méthodes. Maintenir une certaine indépendance des territoires avait alors du sens, désormais, si notre République veut se penser dans la durée, elle ne peut plus se réfléchir comme si elle était composée d'ilots territoriaux isolés les uns des autres. La connexion est la clef du développement !

Voilà pourquoi il est impératif que notre gouvernement mette au plus vite de côté ses partis-pris idéologiques afin de rouvrir le dialogue avec la Douma prodnovienne. Comme l'a si bien dit notre cher premier ministre, pour reprendre ses mots « nous sommes tous Prodnoviens » et une fois n'est pas coutume, nous ne comptons pas lui donner tort ! La question se pose en des termes très simples : mieux vaut-il être dépendant de la logistique pharoise et de ses ferry archaïques, ou profiter de cette occasion pour nous rapprocher de nos compatriotes en négociant la remise en marche des routes et des lignes ferroviaires.

Non seulement il y a là un motif de rapprochement politique à ne pas manquer, mais c'est également vital pour le bon fonctionnement de l'économie de la République Sociale du Prodnov. Certes, le lecteur n'ignorera pas qu'à la Pensée nouvelle, nous militons pour l’apaisement des tensions et le rapprochement entre les deux républiques, l'idéal serait sans aucun doute l'abolition complète des frontières et des nationalités distinctes. N'en demeure pas moins que d'ici-là, la RSP doit se penser comme une nation moderne, industrielle, et libérale. Cela implique la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises. Force est de constater que nous en sommes loin et qu'un premier pas serait sans conteste la connexion de notre marché avec celui de la RLP.

Une position qui déplait sans doute aux tenants du communisme, idéologie oh combien de fois génocidaire, mais qui s'impose par la raison et la force de l'évidence. On ne connecte pas deux territoires par le simple transport maritime, ce n'est pas notre culture, et nous n'avons pas les infrastructures adéquates. Nous laissons ces méthodes grossières aux Pharois. Un Etat moderne doit non seulement pouvoir profiter d'un réseau de transport solide, pour les marchandises, mais aussi d'une ouverture à la mondialisation. A l'heure actuel, la RSP ne possède pas le premier, et que très partiellement le second.

Les affres de l'histoire nous ont englué dans la sphère d'influence albienne, qui nous lie certes à l'Empire Karpok, mais nous coupe de l'économie vogimskane et pire encore, de celle de la RLP à nos portes. Cela n'est pas tenable dans le temps et ne peut à termes qu'attiser d'avantage les tensions entre nos deux nations. Si les effets de manches avaient du sens lorsque nous étions inféodés à la dictature lutharovienne, nous voilà désormais, selon les dires de notre cher premier ministre, indépendants. Que cela se traduise en actes ! Actons donc l'émancipation de la tutelle pharoise, ouvrons nos marchés et nos frontières à nos alliés naturels, nos compatriotes Prodnoviens de la RLP.

Le reste n'est que littérature pour matamores.
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La Parole | 27/04/2009
Le gouvernement Malyshev dévoile son plan de souveraineté maritime

C'est un grand jour pour la République Sociale du Prodnov et pour le communisme : longtemps laissé de côté par les puissances slaves, le partage de la souveraineté sur l'océan du nord a été remis à l'ordre du jour par notre glorieux gouvernement ! Il est loin le temps où les espaces maritimes étaient laissés à l'anarchie et la piraterie, désormais, la République Sociale entend revendiquer et exploiter pleinement ce territoire souverain prodnovien ! Avec fermeté, le camarade Malyshev a annoncé à ses alliés les ambitions du Prodnov, la revendication d'une ZEE qui n'a souffert d'aucun compromis.

On sait que le premier ministre, Alexei Malyshev, et le ministre des Armées et de la Défense, Lavr Krayevsky, ont eu un long entretien avec le Capitaine Tellervo, ministre Pharois de la mer, de la pêche et des côtes où un accord de coopération et de défense de la souveraineté maritime du Prodnov a été confirmé. On se souvient que lors de la crise, afin de repousser l'invasion navale des porcs impérialistes de l'ONC, la flotte pharoise avait vaillament défendue les côtes du Prodnov et mis en déroute une marine coalisée, pourtant supérieure en nombre. Ces lâches n'avaient pas osé ouvrir le feu, se sachant de piètres combattants.

Cette alliance, le Syndikaali et le Prodnov ont décidé de la renouveler. La flotte pharoise demeure garante de la souveraineté maritime prodnovienne, dont les limites ont été établies lors de cette réunion. Si la République Sociale, en la personne de Lavr Krayevsky, a réaffirmé son ambition de se donner les moyens de sa défense, force est de reconnaitre que celle-ci peut être déléguée provisoirement à des alliés de confiance. Le Syndikaali s'est montré héroïque pendant la crise du Prodnov, et il est bien naturel que tous les Prodnoviens lui renouvellent leur confiance !

C'est donc tout naturellement que les navires pharois, dont le pilotage se fait en coopération avec les forces militaires pharo-prodnoviennes situées à Peprolov-port, ont reçu la bénédiction du camarade Malyshev pour faire respecter les closes de ce traité, jusqu'à ce que la RSP se dote elle-même d'une flotte nationale.

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Tracée selon de savants calculs mathématiques, la Zone Économique Exclusive du Prodnov formera un cône, afin de respecter la souveraineté maritime des territoires qui lui sont avoisinants, et pour ceux de la Lutharovie, alliés. Le régime des putschistes de Staïglad n'étant toujours pas reconnu comme un État légitime, ni par la communauté internationale, ni par le gouvernement de la République Sociale, la souveraineté maritime du Prodnov revient naturellement au seul gouvernement légitime de la région, celui d'Alexei Malyshev !

Encore un beau coup politique de la part de notre gouvernement qui prouve une fois de plus sa capacité à se montrer à la hauteur de ses promesses et de ses ambitions. Le Prodnov a peut-être perdu une bataille, mais le voilà qui se relève et derrière son glorieux leader, retourne déjà au front où il remporte victoires politiques sur victoires politiques. Le camarade Malyshev travaille d'arrache-pied, jour et nuit pour la grandeur du pays, vive le camarade Malyshev ! Vive notre premier ministre ! Vive le gouvernement ! Souhaitons lui de nombreuses autres réussites à l'avenir.
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La Pensée nouvelle | 01/05/2009
Attention au bijou dans la bergerie !

Sitôt fondée, l’OPALE, acronyme d’Organe Populaire d’Accroissement de la Liberté d’Expression, rend son verdict et celui-ci est plutôt ironique. Pour son second appel aux urnes en moins de trois mois, la République Sociale du Prodnov n’organisera pas de grand débat national entre tous les candidats. Une décision que l’OPALE a justifié par la mauvaise tenue de celui de 2008, entaché par plusieurs attaques ad hominem, des fakes news proférées sans contradictions sur le plateau, et le départ d’un candidat calomnié devant des dizaines de milliers de téléspectateurs.

Était-ce pour autant une raison d’annuler ce débat ? Certainement pas ! La démocratie est un chemin long et complexe qui ne saurait se planter dans le talus à la première ornière ! Il aurait au contraire fallu se réjouir qu’un pays, il y a tout juste un en an encore une dictature, soit capable désormais d’organiser sur son sol de véritables élections démocratiques et pluralistes. Bien sûr le scrutin n’a pas été mené de manière exemplaire et plusieurs malversations ont été à déplorer, il n’en reste pas moins que le chemin parcouru est indéniable et doit être encouragé.

Or c’est le message inverse que nous renvoie le gouvernement Malyshev, dont on connaît le peu de sympathie que ce-dernier a pour la démocratie libérale, pourtant la seule démocratie digne de ce nom ! Avec la création d’instances « de contrôle », inféodées à l’Etat, il nous est permis d’être très inquiets quant à la suite des événements. La démocratie prodnovienne est jeune et donc fragile, un des obstacles majeurs qu’elle est amenée à rencontrer est le peu de culture démocratique de ses électeurs. Pour un grand nombre de Prodnoviens, le concept même d’élection était hier encore très abstrait, réservé en pratique aux plus hauts cadres du Parti Communiste et un exercice factice et truqué.

Un gouvernement digne de ce nom devrait ainsi au contraire encourager toutes les initiatives démocratiques, afin d’y familiariser son peuple. C’est par la pratique de la liberté d’expression, d’opinion, de rassemblement, par l’exercice de ses droits civiques qu’on en apprend l’usage et en mesure la valeur. Une expérience que le gouvernement Malyshev compte visiblement refuser à la population, en la privant des grandes messes nécessaires à la construction et la fortification d’une culture démocratique et libérale sur le sol du Prodnov.

Car autant l’écrire tant que cela nous est encore permis : cette OPALE n’a rien d’un joyau. Sa nature populaire est on ne peut plus discutable quand on connaît la propension des républiques pareillement qualifiées à se transformer en oligarchies à la moindre occasion. Quant à sa volonté « d’accroissement », n’ayons pas peur de mots, il s’agit surtout de réduire, comme elle vient de le prouver en refusant l’organisation d’un nouveau débat qui aurait forcé le PRCP à retourner dans l’arène, se confronter à son bilan.

En se rendant maître des horloges, Alexei Malyshev espère capitaliser sur son « succès » à Galkovine, en vérité une simple formalité entre un authentique dictateur et son jeune apprenti. Y a-t-il le moindre mérite à serrer la main d’ Alexeï Vorpenko, triste tyran de Lutharovie ? Devrons nous nous réjouir également quand notre premier ministre marchera aux côtés de Baldassare Calabraise ou de Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, foulant du pied la mémoire des milliers de leurs victimes ? Nous ne le pensons pas. La vérité est que museler et s’attaquer à la presse est toujours le signe avant-coureur d’un tournant autoritaire que le gouvernement Malyshev n’a jamais caché vouloir prendre.

Derrière l’acronyme de l’OPALE, plusieurs de ses missions ont de quoi laisser dubitatif, voire franchement pessimiste pour l’avenir de la liberté de la presse. Ainsi, la « surveillance de la propagande étrangère » est-elle une porte ouverte à la censure des médias internationaux ? De la même façon, la lutte contre les cartels médiatiques pourrait bien servir de prétexte au musellement d’organes de presse privés. Le plus inquiétant est sans doute la volonté de l’OPALE de « favoriser l’émergence d'une presse de classe », ce qui laisserait penser à un traitement partisan de l’accès aux médias et de la répartition des financements publics.

Du côté de l’audio-visuel, la chaîne POV a communiqué en se déclarant prête à respecter les recommandations de l’OPALE, mais ne s’interdira pas de confronter des candidats en face à face, à l’occasion de débats plus courts et thématiques. Du côté de la Pensée nouvelle, nous nous ferons naturellement le relais de tous les candidats démocrates et libéraux, réaffirmant notre attachement à la libre circulation des idées et à l’importance de défendre nos valeurs en envoyant à la Sborka un maximum d’élus démocrates.
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L'âme du Prodnov | 01/05/2009
Avec l’OPALE, le gouvernement Malyshev siffle la fin de la récréation

L’hypocrisie n’aura pas fait long feu, notre premier ministre vient de décider de s’attaquer à la soi-disant « liberté d’expression », cheval de Troie de l’idéologie libérale et de ses praxis ! Cela n’a pas plu à l’aile droite de la Sborka, qui s’est violemment indignée au moment du vote du texte fondateur de l’OPALE, avant de quitter l’hémicycle. Ce qui est de nature à inquiéter la droite est souvent bon à prendre, nous le savons, et ces simagrées d’enfants gâtées confirment s’il était nécessaire qu’Alexei Malyshev va dans la bonne direction.

Bien que la plupart des démocraties libérales cherchent à taire ce qualificatifs, leurs régimes n’en sont pas moins des régimes bourgeois, taillés sur mesure pour favoriser les intérêts de leur classe. Entre les mains du riche, du fort, du dominant, la liberté est un outil d’oppression comme un autre. Pas de liberté sans égalité, la liberté de la presse est un vain mot si les classes populaires se trouvent, au nom de cette-dernière, exclues du débat.

Pour les adorateurs de la démocratie, rien de mieux qu’un vote déloyal ! Il en va de même pour les amoureux de la liberté d’expression, elle leur sied lorsque le débat est truqué. Verrez vous ces donneurs de leçons militer pour un financement équilibré de la presse ? Ou préféreront-ils livrer celle-ci aux mains de leurs grands financiers, et vendre l’opinion publique au plus offrant ? Ne nous y trompons pas : la bourgeoisie nous mène une guerre de classe, et les journaux sont des champs de bataille. Voilà pourquoi, au même titre que l’État, ils doivent être placés sous le contrôle du prolétariat, la seule classe révolutionnaire capable d’abolir toutes les autres.

Le camarade Malyshev semble bien avoir compris les enjeux de notre époque et nous devons nous réjouir de ce coup porté à la démocratie bourgeoise, qui n’est rien de plus qu’un théâtre fantoche. La véritable démocratie est scientifique, elle doit mener ses débats comme on discute de science : avec des règles claires et des outils de régulation. Sinon, nous ouvrons la porte à la confusion des idées et des intérêts, au pourrissement du débat si cher au cœur de nos démocrates. Comme il serait dommage de voir celui-ci parasité par les idées d’extrême droite, n’est-ce pas, et les prolétaires détournés de leur conscience de classe, dressés contre des ennemis imaginaires ou fantasmés…

Il est difficile de savoir si les tenants de la liberté d’expression sont des cyniques ou de simples naïfs. Toujours est-il que nous ne devons pas céder à leurs injonctions ridicules. Non, la conscience ne vient pas aux hommes par l’échange d’idées abstraites, théoriques, hors-sols. Ce simulacre de pensée n’est bon qu’à stimuler les affectes le plus pathétiques de l’être humain, raisonner en écho de ses plus bas instincts. Laissons les idées floues aux philosophes et concentrons nous sur le réel. L’éveil de la conscience de classe prolétarienne se fait par l’expérience vécue, par l’examen méthodique et froid de son quotidien et non dans l’hystérie de ses passions tristes.

Redisons-le : le débat d’idée est une métaphysique bourgeoise. L’espoir puéril que de la confrontation de concepts sans queues ni têtes, déconnectés de toute expérience, naîtrons des choses pertinentes pour éclairer notre monde. Nous, communistes, devons absolument refuser cette religion démocratique qui promeut l’abstraction. La politique et la production de pensée doit toujours s’adosser au réel, et ne peut le dépasser que dans les conditions très particulières du débat scientifique. Sans celles-ci, l’homme qui souhaite vivre en adéquation avec le vrai est contraint de cheminer par étapes et avec méthode, grâce à la dialectique et en partant de son vécu.

Ainsi, les médias et la presse doivent avant tout mettre en avant non des discussions stériles, mais des bouts de réel, par le reportage, par le documentaire – le cinéma étant un de ces arts totaux qui permettront l’émancipation du peuple – et par le témoignage. Ces trois fenêtres sur le monde sont l’unique outil dont les prolétaires ont besoin, non pour leur dire ce qu’ils doivent penser, à grands renfort d’éditoriaux et d’articles orientés, mais en leur présentant tant qu’il est possible une représentation fidèle et pluriel du monde qui les entoure et où ils doivent, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, trouver leur place.
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Les Nouvelles Peprovites | 10/05/2009
Rien ne va plus au sein de la coalition rouge

L’annonce par le premier ministre Alexei Malyshev d’organiser pour la fin du mois de mai de nouvelles élections législatives – les troisièmes en moins de deux ans – a provoqué l’ire du Parti Communiste Réformiste, membre de la coalition rouge qui avait porté au pouvoir un gouvernement communiste trois mois plus tôt. La raison de cette fronde ? Le PCR accuse désormais ouvertement le Parti Républicain Communiste du Prodnov – la formation d’Alexei Malyshev – de vouloir revenir sur les accords de gouvernement passés après l’obtention des résultats de la précédente Sborka pour confisquer le pouvoir entre les seules mains de son parti.

Il faut dire qu’avec l’intégration de l’oblast de Galkovine à la République Sociale du Prodnov, ce qui l'a fait doubler de taille, aussi bien en termes de territoire que de population, la continuité du régime est légitimement plongée dans l'incertitude et la légitimité des institutions s'en trouve extrêmement fragilisée. De là à suspecter Alexei Malyshev d’orchestrer un coup d’Etat démocratique, il y a un pas que le PCR ne se refuse pas à franchir. Résultat, aucune loi ne passe plus désormais, le gouvernement Malyshev ne peut plus compter sur les voix des communistes réformistes, il n’a donc plus la majorité à la Sborka. Une situation qui, sauf rebondissement, devrait durer jusqu’au nouvel appel aux urnes fin mai.

Du côté du GMDO, en revanche, on se fait plus discret. La position du parti d’extrême gauche est en effet moins dangereuse que celle des libertaires : émanant de l’armée qui compose une part majeure de son électorat, le GMDO peut s’appuyer sur un ancrage loyal et peu volatil. Surtout, le PRCP et GMDO sont assez proches d’un point de vue programmatique et la plupart des succès rencontrés par le gouvernement Malyshev ont été remportés avec l’aide active de son aile gauche. Le seul risque pour la formation militaire serait que le PRCP remporte une majorité électorale à lui tout seul, un scénario pas improbable grâce à l’apport des voix des Galkovins, récemment naturalisés prodnoviens, et qui ont largement soutenu la réunification.

A droite, on critique également ce « coup » qui ouvrirait la porte à une transformation institutionnelle de la République Sociale sans que des contre-pouvoirs n’aient été clairement établis. Rien ne s’oppose en théorie à la réécriture de la constitution par la coalition majoritaire, avec pour prétexte que la réunification a créé un pays neuf. L’héritage démocratique laissé par l’occupation albienne et la crise du Prodnov pourrait donc être battu en brèche dès que les élections auront légitimé les nouveaux rapports de force au sein de la République.

Pour l’opposition démocratique, le spectre de la dictature semble donc ressurgir et le Parti Communiste Réformiste est désormais sous le feu des critiques pour s’être associé avec des formations politiques autoritaires, en croyant pouvoir défendre les institutions à lui tout seul. Dans un pays où la culture démocratique reste fragile et récente, il n’en faut pas beaucoup pour balayer tout l’édifice institutionnel qui ne repose, au fond, que sur bien peu de choses…
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Les Nouvelles Peprovites | 19/08/2009
Célébration des médecins Damann, Alexei Malyshev en profite pour annoncer ses ambitions de réforme de l’accès aux soins

La Fraternité communiste n’est pas un vain mot en Eurysie, après les formateurs de l’armée loduarienne, ce ne sont pas moins de plusieurs centaines de médecins venus de Damanie qui ont été accueillis au Prodnov par le Premier Ministre Alexi Malyshev. Une aide bienvenue mise en place dans le cadre du nouveau pacte de fraternité impulsé par les ministres pharois et prodnovien de la planification, tous deux communistes.

Si le pacte visait principalement à attirer des ouvriers dans ces deux territoires souffrant structurellement d’un déficit de main d’œuvre, les travailleurs hautement qualifiés et diplômés manquent également pour relancer la machine prodnovienne. Il faut dire que si celle-ci a bénéficié de son ouverture à l’internationale et de son intégration dans la sphère économique de l’océan du nord, la crise du Prodnov continue de laisser d’importantes plaies dans le tissu social du pays.

Un manque de cadres, d’officiers, et de diplômés de manière générale que le gouvernement Malyshev espère bien compenser grâce à une politique de formation volontaire, en partenariat avec les universités pharoises et albiennes. Objectif : favoriser en quelques années l’émergence d’une classe ouvrière éduquée et prête à conduire le pays vers les objectifs qu’il s’est fixé.

Mais on ne transforme pas le monde en un jour et pour l’heure, le manque de médecins et en particulier de chirurgiens se fait sentir. L’aide albienne demeure limitée en raison du faible poids démographique du Syndikaali, d’où certainement la raison qui a poussé Alexei Malyshev à tourner son regard hors des frontières de l’océan du nord et en appelle à la fraternité internationaliste.

Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, manifestement, puisqu’après la Loduarie et la Lutharovie, c’est la Damanie qui a répondu présent en dépêchant sur place plusieurs centaines de médecins et chirurgiens, ainsi que leurs familles, afin de participer à la reconstruction du pays. Une amitié que n’a pas manqué de mettre en scène le gouvernement prodnovien en accueillant les nouveaux arrivants tout au long de la journée, à grands renforts de poignées de mains, de sourires devant les caméras, de félicitations et de remerciements.

Vadik Polichev, le ministre de la santé, toujours accompagné d’une équipe de journaliste, a tenu à accompagner personnellement plusieurs familles Damann jusqu’à leurs appartements de fonctions, dans le centre-ville de Peprolov où plusieurs appartements récemment rénovés leurs ont été attribués. La grande concentration de la population de la République Sociale du Prodnov dans les centres urbains de Peprolov et de Bridjesko facilite la répartition des médecins sur le territoire, bien que quelques-uns aient été spécialement dépêchés à la campagne pour venir en aide aux populations rurales et néo-rurales.

Avec ce renfort de la Damanie, la République Sociale du Prodnov se hisse désormais à un taux d’environ cents médecins pour cent-milles habitants, ce qui la place à équivalence de la plupart des Etats modernes sans pour autant être faramineux. De quoi éponger cependant la déficit de personnel médical qu’avait entraîné la crise du Prodnov et l’état de tension économique dans lequel se trouvait le pays avant cela.

Le Premier Ministre Alexei Malyshev a cependant expliqué que ces chiffres demeuraient malgré tout insuffisants pour atteindre les objectifs du ministère de la planification. Il en a en conséquence profité pour annoncer la mise en place de plusieurs réformes de la santé, avec pour ambition « de faire du Prodnov la première nation en termes d’accès aux soins d’ici dix ans ». Un objectif très ambitieux qui ne pourra se faire sans la coopération de plusieurs nations, à commencer par les pays communistes.

« Le progrès de l’Humanité n’est pas un mot creux ! » a ainsi commencé son discours le Premier Ministre, « les nations du socialisme réel doivent incarner le changement qu’elles défendent. L’accès à une bonne santé est un prérequis nécessaire à toutes les autres activités humaines. Sans santé, pas de travail, pas de pensée, pas de joie. Pour montrer la voie aux prolétaires du monde entier, je souhaite dès aujourd’hui participer au grand œuvre d’une harmonisation de l’accès aux soins dans tous les pays volontaires en posant les bases d’une sécurité sociale universelle ! »

Reste à savoir comment un tel projet pourrait prendre forme. Peut-être y a-t-il une inspiration à chercher de l’autre côté de la Baie d’Albi où le Finnevalta et le Pharois Syndikaali travaillent depuis quelques mois à mutualiser leurs caisses de santé publique ? Un exemple difficile à imiter tel quel, en raison des différences de niveau de vie entre les pays, mais qui pourrait donner des axes de réflexion aux théoriciens du socialiste réel.

Une chose, en tout cas, est déjà bien concrète : avec l’augmentation du nombre de médecins grâce à l’arrivée des Damann, plusieurs chantiers de cliniques vont pouvoir voir le jour sans craindre de manquer de personnel. Un soulagement pour la population prodnovienne qui souffrait du manque de personnel soignant depuis plusieurs décennies.
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La Parole | 27/04/2009
L’ONC parle pour la RLP : au moins entend-on enfin la voix de leur maître

Que faut-il retenir de l’allocution de l’ONC à destination de la République Sociale du Prodnov et de ses alliés ? Pas grand-chose sinon que le Lofoten est fidèle à sa réputation : pays pionnier de l’éolien et des énergies renouvelables, il semble capable de brasser beaucoup de vent sans jamais se fatiguer. Notre Premier Ministre n’a pas semblé s’en émouvoir par ailleurs car tandis que l’ONC s’agitait lors de son congrès, il s’est pour sa part affiché aux côté des travailleurs de l’usine sidérurgique de Peprolov-centre afin de s’enquérir des conditions de travail et leur renouveler son soutien politique. Poignées de mains et embrassades dans une ambiance chaleureuse, Alexei Malyshev rappelle clairement que la priorité sera toujours donnée au peuple prodnovien avant les aboyeurs de l’ONC.

Maintenant que faut-il retenir des déclarations de l’Assemblée Générale ? Comme souvent avec les impérialistes, beaucoup de fake news, de contre-vérités et d’hypocrisie. Sans aucun doute, l’ONC ferait bien de relire ce qu’elle signe avant de pleurnicher que la partie d’en face n'en respecte pas les termes car il n’y a pour ainsi dire aucune close qui n’ait été bafouée, sinon celles que l’ONC n’a elle-même pas respecté. Passons sur le sentiment d’insécurité des pantins de Staïglad, très doués pour massacrer des bureaucrates mais qui tremblent dès qu’on leur oppose l’armée rouge, voyons un peu le détail des accusations contre la République Sociale :

Tout d’abord, la République aurait rompu les accords de paix de Nevskigorod. On est en droit de se demander en quoi ? D’après les juristes de l’ONC, la fusion entre Peprolov et Galkovine serait une violation du traité. Faut-il leur apprendre à lire ou bien leur hypocrisie n’a-t-elle aucunes limites ? Car il n’est fait mention nulle part que les oblasts ne pouvaient pas fusionner et les mandats ne pouvaient pas être révoqués. Citons plutôt :

Article 1 proposé par le Pharois Syndikaali et ratifié lors des accords :
« Les mandats ne pourront être renouvelés indépendamment les uns des autres, sauf retrait volontaire d'un pays en charge. »

La Lutharovie s’étant volontairement retirée de Galkovine, l’accord est bel et bien respecté, n’en déplaise aux partisans d’un Prodnov découpé en morceau. Notre Premier Ministre, le glorieux camarade Malyshev n’agit pas au hasard mais conformément au droit international et c’est son génie politique qui permet chaque jours au peuple prodnovien d’espérer une réunification prochaine, conformément aux objectifs fixés par le traités de Nevskigorod !
Rappelons par ailleurs que seule Staïglad a osé établir des contrôles douaniers aux frontières et a donc œuvré contre les accords qui stipulaient pourtant explicitement que les zones sous mandats devaient chacune œuvrer à favoriser une réunification sous cinq ans. Mais comme bien souvent, le capitaliste est plus prompt à voir la paille dans l’œil de son voisin que la poutre dans le sien.

Voyons la suite. Le gouvernement de Staïglad, sans doute sous l’effet de drogues, a ensuite prétendu que la République Sociale empièterait sur les revendications maritime de la RLP. A nouveau, il est déplorable qu’il faille rappeler à nos chers voisins le contenu des accords qu’ils ont eux-mêmes signés… Car je les mets au défi de trouver où que ce soit dans les propositions du Jashuria, ou dans celles du Pharois Syndikaali, la moindre mention d’un espace maritime à respecter. Faute de ZEE clairement établie, la RSP ne peut violer ce qui n’existe pas.

A l’inverse, rappelons le point numéro 2 des accords :
« le Syndikaali poursuivra son mandat de protection de la souveraineté maritime de la République Libre du Prodnov, celle-ci ne possédant pas de navires capable de défendre ses côtes, et ce dans la continuité du mandat du Conseil de Défense pour cette charge. »

Il semble donc bien que les accords de Nevskigorod consacrent la flotte pharoise comme seule et unique responsable de la défense de la souveraineté maritime de la République Libre du Prodnov. Il est donc bien naturel que le Syndikaali, pour lutter contre la piraterie, établisse une ZEE à défendre et mette en place des mesures de contrôle et de protection des mers. Ce qui serait illégal serait au contraire que Staïglad prétende que la protection de cet espace revienne à quiconque d’autres que les Pharois.

En d’autres termes, non seulement Staïglad fait fausse route en accusant la République Sociale d’être hors-la-loi, mais elle se place elle-même dans l’illégalité en avançant des revendications qui n’ont pas lieu d’être.

Poursuivons à présent notre débunkage et attirons l’attention sur la close numéro 3 :
« ces régions sous mandats seront soumises à la libre circulation totale des prodnoviens sur simple présentation d'un papier d'identité. Ceci afin d'empêcher toute velléité de fracturation du territoire prodnovien en multiples entités. Ajoutons que nul citoyen du Prodnov ne pourra être inquiété d'aucune façon pour ses convictions politiques, ni persécuté, ni discriminé. »

Il est amusant de voir qu’en prétendant dénoncer l’illégalité de sa voisine, Staïglad révèle en réalité ses propres coup-bas. C’est en effet le gouvernement capitaliste de la RLP qui n’a eu de cesse d’entraver la libre circulation des citoyens du Prodnov, en levant des frontières artificielles, en construisant des murs pour tâcher d’empêcher ses citoyens de réaliser les miracles du socialisme réel, tandis qu’elle vendait pour sa part son territoire morceaux par morceaux à des forces étrangères.

Passons sur les pures et simples fake news de la part de l’ONC qui oublie – sans doute à des fins de propagande – que le blocus contre le Vogimska a été levé des mois plus tôt et que la RLP n’a jamais été sous blocus. Le Syndikaali se contente de remplir son rôle de défenseur des eaux du Prodnov en organisant les douanes maritimes autour du seul port de commerce du pays : Peprolov-port. Ce n’est certainement pas les maigres chantiers navals de Nevskigorod, construits à la va-vite, qui pourraient accueillir le fret maritime nécessaire pour la reconstruction de la nation.

Le dernier point est le plus litigieux. En effet, l’ONC accuse la République Sociale d’enfreindre les accords en accueillant des militaires loduariens sur son sol. Il faut reconnaître que les accords signés prévoyaient un maximum au nombre de soldats étrangers autorisés à fouler le sol du Prodnov en même temps. Ce nombre a été fixé à une base militaire et mille hommes par mandats. Si l’on prend en compte Galkovine et Peprolov, la RSP est donc autorisée à accueillir deux bases militaires et deux-milles hommes sur son sol.

Point numéro 4 :
« Afin d'assurer au plus vite la souveraineté et l'indépendance de la République du Prodnov, le nombre de soldats présents pour chacun des quatre titulaires de mandats ne dépassera pas mille hommes et le nombre de bases militaires ne dépassera pas le chiffre de un. De plus, aucune construction d'infrastructures militaires étrangères sur le territoire ne sera autorisée, autres que celles nécessaires à la vie quotidienne des soldats. »

Le nombre de soldats loduariens débarqués sur place est de deux-milles cinq-cents, soit un trop plein de cinq cents hommes, ce qui place la RSP dans l’illégalité.

Là où cette accusation ne tient pas, c’est que cette close a été largement transgressée par Staïglad elle-même qui ne s’en est même pas cachée ! Combien de soldats étrangers déployés en RLP ? Un an auparavant le Lofoten annonçait laisser en RLP deux-mille cinq-cents soldats, soit l’équivalent exacte du nombre de Loduariens déployés.

Si la RSP est dans l’illégalité, la RLP l’est déjà depuis longtemps, et ce n’est pas tout ! Six mois plus tard, suite à une énième chouinerie, le Lofoten annonçait renforcer ses effectifs sur place pour aider à la surveillance des frontières. Ainsi même si, dans un élan de mauvaise foi, le Lofoten cherchait à réparer sa trahison des accords en invoquant les points de son allié Jashurien, il serait malgré tout dans l'illégalité.

Double hypocrisie donc, que, dans sa grande mansuétude, le Premier Ministre Malyshev a consenti à ne pas relever.

Ainsi l’ONC a rompu les accords de Nevskigorod et quand, face à cette menace, la République Sociale décide de réagir enfin en accueillant des soldats Loduariens, c’est elle qu’on critique ? L’hypocrisie des capitalistes n’est désormais plus à prouver d’autant qu’il s’agit là d’un fallacieux prétexte pour les nations bellicistes et autres agents du chaos de renforcer leur présence militaire sur place. La presse novigradienne parle ici de « plusieurs milliers d’hommes » et on ne peut que se demander combien d’autres entrés illégalement sur le territoire, n’attendent qu’un faux pas pour fondre sur notre belle république et égorger ses enfants, comme elle a massacré le gouvernement du Prodnov lors de sa nuit sanglante.

Interrogé quant à l’ultimatum envoyé par l’ONC, le camarade Alexei Malyshev a assuré qu’il prendrait la parole dans les prochains jours, tout en renouvelant son amitié à la Loduarie et à tous ceux qui assurent aujourd’hui la paix au Prodnov, et le respect des accords de Nevskigorod.

« Il ne faut pas avoir peur des libéraux, leurs paroles sont comme leur économie : elle forme parfois des bulles impressionnantes mais qui explosent à la première résistance. »

Cette pantalonnade débunkée, la RLP aura au moins fait la démonstration de trois choses : d'une part qu'elle ne sait pas lire les accords qu'elle a elle-même signée. D'autre part que l'ONC est prêt à tous les mensonges pour embraser la région. Enfin que la RLP n'est au fond qu'une coquille vide téléguidée depuis Pembertøn. Une seule chose est de nature à inquiéter les esprits les plus raisonnables : qu'incapable de reconnaitre leur bouffonnerie, les capitalistes s'enferment dans leur mensonge ce qui conduirait à nouveau à une escalade.

La vérité est une arme, et la bête blessée peut encore ruer. Sachons rester prudents.
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Les Nouvelles Peprovites | 05/11/2009
Les milieux conservateurs de l'armée dénoncent l'imagerie trop "gay" de la propagande

C’est une critique qu’on n’avait pas vraiment vue venir, mais certains milieux conservateurs de l’armée rouge ont signé et diffusé hier en fin d’après-midi une tribune à l’attention du gouvernement de la République Sociale du Prodnov et de son ministre des Armées et de la Défense, dénonçant « l’imagerie trop gay de la propagande gouvernementale ». En cause ? Une série de visuels publiés par le ministère pour encourager l’intégration tahokaise au sein de la population prodnovienne.

Sur ces images, deux travailleurs aux traits slaves et nazuméens, sourient dans divers situations de la vie quotidienne, au travail ou dans des paysages allégoriques, regardant vers l’avenir d’un même élan. Le genre de visuels qu’on pourrait qualifier d’un peu daté, directement hérité des services de communication de la dictature, mais que les codes du XXIème siècle font ressortir sous une deuxième lecture surprenante.

En effet, une partie de l’état-major de l’armée rouge y a vu l’occasion de dénoncer « l’entrisme » de l’idéologie libertaire au sein du pays, que cristallise la présence militaire pharoise sur place. Les mœurs albiennes ont en effet déjà été sujet de moquerie – ou de méfiance – de la part des populations conservatrices dont les Prodnoviens ont tendance à faire partie. Le risque de voir bouleversée les structures familiales traditionnelles mais surtout d’ouvrir la porte à la décadence libérale a été plusieurs fois pointé du doigt.

Car si l’athéisme communiste a balayé l’idéal de la famille nucléaire et de la séparation genrée du travail, la nature dictatoriale du précédent régime s’était malgré tout appuyée sur des valeurs conservatrices pour tenir le pays en ordre, une fois la révolution achevée. D’autant que petite nation à côté de sa voisine Lutharovienne, le Prodnov a longtemps cherché à encourager sa natalité pour fournir le pays en forces productives et ne pas se laisser déclasser dans le concert des dictatures rouges.

Pas question donc d’encourager les pratiques « contre-nature », du moins qualifiées comme telles, telle que l’homosexualité, la contraception ou le sexe anal. « Chaque éjaculat appartient à la Révolution ! » fut même l’un des slogans officiels du ministère de la Propagande pendant quelques années. Il faut dire qu’à défaut d’être progressiste, le gouvernement ne manquait pas d’idées.

Quoi qu’il en soit, la libération sexuelle a été associée dans la doctrine orthodoxe en vigueur au Prodnov au triomphe de la société consumériste et marchande, pinacle – sans mauvais jeu de mot – de l’individualisme hédoniste. Si le gouvernement s’était jusque là bien gardé de disserter sur une théorie révolutionnaire de la sexualité, par peur du ridicule sans doute, ou des contradictions, il semble que la vieille garde rouge ait décidé de s’emparer de ces questions pour les remettre sur le devant de la scène.

Le Syndikaali est en effet perçu par certains gardiens du Temple comme une nation corrompue par le marché, dont l’idéal socialiste, présent à ses origines, a été dévoré et pourri par l’idéologie libérale et l’individualisme. Pas question de suivre le même chemin, donc, à commencer par un refus en bloc des mœurs libérales, jugées trop ouvertes et surtout impérialistes.

« On le voit en RLP, la propagande libérale n’est pas un outil d’émancipation mais d’oppression. Il y a une injonction à s’émanciper – par le marché – sans quoi vous êtes associés à la dictature. Les libéraux nous prennent en otage de leur morale, mais nous refusons ce chantage. Nous pouvons promouvoir une émancipation véritablement révolutionnaire, qui ne passe ni par le puritanisme religieux, ni par la décadence. » explique le Général Ouliakov dans la tribune.

Si cette position est loin de faire l’unanimité au Prodnov, elle est toutefois partagée dans certains lieux de pouvoirs et notamment le GMDO, parti pro-dictature dont trois ministres sont au gouvernement Malyshev et à qui ce-dernier doit sa majorité à la Sborka. Des alliés de poids, donc, dont la voix n’est pas négligeable si la République Sociale entend continuer d’être fonctionnelle.

Paradoxalement, c’est du GMDO qu’émanent les fameuses affiches polémiques. Le ministère des Armées et de la Défense ne devait sans doute pas penser à mal, et d’ailleurs nous non plus, jusqu’à ce que la tribune de l’armée rouge n’attire l’attention du grand public sur une lecture effectivement cocasse des visuels, petit florilège :

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A voir si le gouvernement choisira de changer ses visuels, de les assumer ou, plus probablement, d’étouffer l’affaire discrètement pour ne pas donner d’avantage d’audience à ses deux personnages qu’on surnomme déjà sur les réseaux sociaux « Dimitri et Masao, les deux tourtereaux du Prodnov ».
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La Parole | 22/12/2009
Attaque du Capitole de Saint-Marquise, l’ONC tente un nouveau Staïglad ?

Les informations qui nous parviennent de l’autre côté de l’océan d’Espérance sont de nature à inquiéter tous les anti-impérialistes du monde ! C’est avec effroi et colère que nous avons assisté le 6 décembre dernier à une énième tentative de coup d’État de la part de l’ONC. Le Capitole de la République de Saint-Marquise, qui avait courageusement dénoncé l’impérialisme et le bellicisme des capitalistes au Prodnov, vient de subir en représailles un coup de force contre ses institutions !

Les factieux n’ont heureusement pas réussi à investir la totalité du bâtiments et ont été finalement arrêtés par la police, aux prix de violents affrontements. Le Capitole de Saint-Marquise, un nouveau Staïglad ? Les esprits lucides ne peuvent qu’y penser et nous avons frôlé de peu de voir encore une fois un pays libre sombrer par la force dans les griffes l’ONC, cette Organisation des Nations Criminelles !

Tous les démocrates ! Tous les républicains ! Tous les hommes libres et aspirants à une vie heureuse doivent s’inquiéter et dénoncer avec véhémence cette nouvelle tentative impunie de coup d’Etat. Le Lofoten, dont les Prodnoviens n’ignorent rien de la brutalité, tente de recommencer à ses frontières ce qu’il a réussi au Prodnov. Briser les pays qui lui résistent, par la plus grande des violences.

A nouveau, la cause du Prodnov est immense ! A nouveau nous comprenons l’importance de notre mission ! Car si l’ONC venait à arriver à ses fins chez nous, tous les autres pays du monde seraient alors en danger existentiel. Leur échec partiel en RLP confirme la justesse de notre résistance. Nous sommes l’avant-garde de la guerre contre l’impérialisme. Nous sommes le fer de lance brandi contre la criminalité internationale !

Nul ne pourra accuser le camarade Malyshev d’accointances contre-natures avec Saint-Marquise, un pays capitaliste et libéral, une démocratie bourgeoise. Pourtant aujourd’hui, nous nous tenons nous aussi à ses côtés, car le combat pour la liberté est le combat de l’humanité et le coup d’Etat d’ici peut se reproduire ailleurs. Preuve est encore faite que le destin du Prodnov déborde de ses frontières et concerne les nations du monde qui s’unirent pour pourfendre l’Organisation des Nations Criminelles !

Le camarade Malyshev a apporté son soutien à la République de Saint-Marquise :

« Malgré nos divisions, nul coup de force, nulle part, n’est acceptable. Saint-Marquise et le Prodnov payent le prix de leur résistance à l’ONC. Face à la menace impérialiste, tous les hommes attachés à la liberté sont des frères d’armes. »

Voilà des mots brillants qui réchaufferont les cœurs de tous les communistes, les socialistes et les républicains du monde. Les coups d’Etat capitalistes devront être dénoncés et combattus où qu’ils se produisent. Le Prodnov meurtri, mais le Prodnov debout de ne relâchera pas sa vigilance. Aujourd’hui comme demain, unis contre les ennemis du genre humain !

Prodnoviens, pour la liberté, tous unis derrière le camarade Malyshev ! Vive notre premier ministre ! Vive le gouvernement !
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La Pensée nouvelle | 22/12/2009
« Intrusion » au Capitole de Saint-Marquise, stop à l’hystérie !

Quelques militants tentent une action un peu originale et voilà qu’on se met soudain à parler de coup d’Etat, les biais communistes ne cessent décidément de nous surprendre. Mais on ne s’étonnera pas de voir La Parole relayer fidèlement la vision biaisée de son gouvernement, le chien ne mort pas la main qui le nourrit.

En attendant, la presse « libérée » prodnovienne ferait mieux de nettoyer ses lunettes, elle se rendrait compte que son idéologie déforme la réalité, comme elle déforme les chiffres de la croissance du PIB. Car il n’y de coup d’Etat que dans la tête des résistants à la petite semaine. Ceux qui hier ont déposé les armes face aux Pharois se dégottent du courage maintenant que l’adversaire est à des milliers de kilomètres ! Sacrés révolutionnaires…

Ce que La Parole qualifie sans honte de coup de force se résume en vérité à l’intrusion d’une poignée de jeunes gens enthousiastes dans le hall du Capitole ! Qu’on sache, c’est à peine s’ils ont dépassés les portiques de l’entrée avant d’être stoppé par les gardiens. On parle de dégradations, un bien grand mot pour parler de quelques tags à la peinture lavable qu’un coup d’éponge effacera.

Nos démocraties sont-elles à ce point devenues fébriles que le militantisme bon enfant les ébranle sur leurs fondements ? Il faut s’inquiéter de voir certains politiciens Saint-Marquois et même Hafenois brandir le spectre de la menace contre la République car quand on s’en prend aux droits de l’opposition, c’est là que la démocratie vacille.

Gare à ce qu’à vouloir protéger leurs valeurs, ils ne les sacrifient en chemin. Et ces héraults des libertés publiques feraient bien de ne pas trop se presser de devenir le monstre qu’ils prétendent combattre.

Rappelons à présent les faits, puisqu’il ne faut pas compter sur ces messieurs de la presse rouge pour le faire ! Les faits rien que les faits, c’est que des citoyens, dans un pays libre, ont le droit de d’interpeller leur gouvernement ! Et que la décision de la majorité, fut elle exprimée par referendum, ne peut en aucun cas devenir une tyrannie contre les minorités.

Ceux qui ont manifestés leur soutien à l’ONC et leurs interrogations face à l’empressement de madame Deprey à quitter la plus grande et prospère alliance internationale pour le commerce, une organisation qui faisait la richesse et la stabilité de l’Aleucie, sont légitimes dans leurs questionnements.

Un gouvernement doit rendre des comptes et la matraque n’est certainement un bon accusé de réception. Peut-être faut-il interroger le geste de ses activistes au regard du mutisme du gouvernement Deprey, incapable de s’expliquer convenablement sur ses motivations.

Peut-être ce sentiment n’est-il pas, comme certains voudraient le dépeindre par facilité populiste, un mouvement de citoyens haineux, mais bien un élan civique, une inquiétude sincère face à la bonne marche des institutions ? Ces gens qu’on a présenté comme des factieux sont pour beaucoup le bouclier vigilent de la République, et nous préférerons toujours l’enthousiasme démocrate que le silence des pantoufles qui ne descendent jamais dans la rue.

Criminaliser une manifestation qui s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur, c’est ouvrir la porte à la criminalisation de tout le mouvement social, et la rhétorique qui se déploie ces derniers jours contre la protestation, pourrait précisément être la meilleure alliée de l’élan autoritaire dont elle se croit menacée.

On voit déjà pointer le bout du museau de l’instrumentalisation politique, républicain, prends garde aux pièges tendus par tes ennemis !
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Les Nouvelles Peprovites | 10/01/2010
Krasnov Vyacheslavovich Leontiy tué lors d’une rixe alcoolisée sur fond d’homophobie

L’ex-Ministre des Relations extérieures et candidat malheureux du Parti Communiste Réformiste, a trouvé la mort ce samedi, lors d’une bagarre de rue. Etant sorti s’alcooliser avec un ami, Krasnov Leontiy aurait échangé quelques mots en début de soirée avec un petit groupe d’individus présents dans le bar. « Tout le monde était alcoolisé » rapporte le gérant de l’établissement « mais il n’y a pas eu de grabuge à l’intérieur. »

C’est en sortant que le drame survient, d’après un témoin qui entend des cris dans la rue, Leontiy et son ami sont pris à parti par le groupe d’individus qui sont sortis du bar à leur suite. « Il y a eu des allusions sur le fait que Leontiy et son ami seraient homosexuels mais c’est une insulte courante, je ne pense pas qu’il faille prendre ça au sérieux ». Le ton monte entre les deux groupes puis l’un d’eux sort un couteau.

L’ami de Leontiy s’interpose, lui demande de le ranger, d’après les témoins. Il se prend alors un coup de poing au visage qui l’envoie au sol. Leontiy se précipite pour le soutenir et reçoit alors un coup de couteau dans l’abdomen, immédiatement suivi d’un second dans les côtes. Les agresseurs détalent alors.

« J’ai immédiatement appelé les urgences, bien sûr, mais je crois que c’était trop tard. » rapporte le témoin.
Dans la rue, le gérant sort du bar suite aux appels de détresse de l’ami de Leontiy qui cherche à garrotter la plaie. Rien n’y fait, ce-dernier décède quelques minutes plus tard avant l’arrivée des secours. « C’était déchirant de le voir par terre comme ça, moi je l’ai vu à la télévision il y encore de ça deux semaines, et là… »

Une mort qui met en émoi la communauté politique de la République Sociale autant pour la figure qu’incarnait Krasnov Leontiy qu’en raisons des circonstances de sa mort.

Pour le Parti Communiste Réformiste « il y a un véritable problème d’homophobie auquel le gouvernement refuse de s’attaquer pour des raisons idéologiques et virilistes. Sous prétexte de favoriser l’armée et de se distinguer de RLP, tous les prétextes sont bons pour mettre en avant un idéal guerrier au sein de la population mais on en voit les conséquences aujourd’hui, l’insécurité gagne du terrain pour les minorités présentes dans le pays et les coupables ne sont jamais punis. »

Le Parti Libéral Peprovite, lui, va jusqu’à relier le climat anti-progressiste à des motivations économico-sociales. « On alimente la survirilisassions des Prodnoviens pour garder le contrôle sur les minorités, par la peur. Les homosexuels c’est une chose mais c’est d’abord les Tahokais que le gouvernement veut mater. Il sait qu’il a besoin de ces travailleurs, mais il sait aussi que s’il veut éviter des conflits ethniques il a besoin de Prodnoviens forts, violents, et surtout qui se reproduisent. La natalité est omniprésente dans les projections économiques du gouvernement, et ce sont les Tahokais, les homosexuels et les femmes qui en payent le prix. »

Du côté du gouvernement, on tempère. « C’est un vrai drame, nous perdons un collaborateur et un camarade, l’opposition ferait bien de s’en souvenir avant de tenter de récupérer ce meurtre sordide, mais malheureusement de l'ordre du fait divers. »
Questionné sur l’insécurité, Opokin Vladislavovich Yakov, ministre de l’intérieur, répond : « Que veut donc le peuple ? Un policier à chaque coin de rue ? Les capitalistes se feraient un plaisir d’hurler à la dictature totalitaire. Qu’on ne s’y trompe pas, ces gens ne cherchent pas à protéger les Prodnoviens, juste à créer des scandales et foutre le bordel. »

Des déclarations qui font réagir du côté de la droite. Du côté du Parti d’Union Peprovite, on se laisse même aller à des interprétations plus… délicates : « Leontiy tenait la jambe gauche des communistes, son parti voulait ramener les rouges vers plus de liberté, ça arrange bien tout le monde qu’il soit mort, le gouvernement a un gêneur de moins dans les jambes, et les libéraux et les pirates sont débarrassés d’un concurrent un peu trop central. » déclare le porte-parole du Parti. Lorsqu’on lui demande ce qu’il entend par-là, il refuse de développer.

Pas certain que cette interprétation soit correcte cependant, car du côté du Parti Communiste Réformiste, on s’attelle déjà à trouver un successeur à Leontiy. « C’est un drame, c’est évident, mais dès que la bienséance le permettra, nous devrons nous remettre en selle. » déclare un député PCR de la Sborka « les Prodnoviens ont besoin d’une voix centrale, qui ne tranche pas avec les anciennes institutions mais qui leur permette d’espérer plus que de la grisaille et des injonctions au travail et à la patrie. Le communisme doit faire rêver, ou il s’effondrera. »

A cette heure, malgré l’ouverture d’une enquête, on n’a aucune nouvelle des agresseurs, toujours en fuite. L'ami de Leontiy serait quant à lui sorti de l'hôpital.
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Les Nouvelles Peprovites | 25/01/2010
Visite diplomatique d’Alexei Malyshev au Pharois Syndikaali : à quoi faut-il s’attendre ?

Si de nombreux politiciens de la RSP, et avant de Peprolov et de Galkovin, ont déjà foulé le sol pharois, c’est la première fois qu’un chef d’Etat prodnovien se rendra officiellement au Syndikaali. Jusqu’alors, et malgré la relation symbiotique de celui-ci et de la République Sociale du Prodnov, le président Malyshev s’était toujours refusé à traverser la mer et ce sont les ministres Pharois qui eurent à se déplacer. Une manière quasi assumée de maintenir une distance symbolique entre ces deux gouvernements forcés de collaborer mais dont l’affinité se limite à leur méfiance commune vis-à-vis de la République Libre du Prodnov.

Alexei Malyshev, accompagné de son ministre des Armée, Lavr Krayevsky, rencontrera donc, ce vendredi, les ministres Pharois de la Mer, de la Planification, de la Défense territoriale, sans oublier l’incontournable Capitaine Mainio, ministre des Intérêts internationaux, qui présidera la rencontre. L’occasion pour le président de la République Sociale de s’entretenir plus en avant avec ses alliés communistes, mais pas seulement.

En effet, au programme le gouvernement prodnovien a annoncé qu’il souhaitait une renégociation des relations pharo-prodnovienne, au regard du contexte international et de l’expansion de l’armée rouge. Une annonce faisant suite à la déclaration de Krayevsky devant les officiers de l’armée rouge, lors de son discours pour la nouvelle année : « La présence militaire du Syndikaali, qui reste notre allié, se fait de moins en moins nécessaire à mesure que la République Sociale se dote d’une force militaire indépendante. Plus de trois années se sont écoulées depuis la crise, il est temps de retourner autour de la table des négociations. »

Depuis la réunification de Peprolov et de Galkovine, le gouvernement Malyshev a posé comme ambition, outre la réunification du pays, l’indépendance nationale. Le départ des forces lutharoviennes de l’oblast occupé en a été la première étape, le départ des Pharois semble logiquement la suivante. Une décision qui devra toutefois être négociée puisque, selon les traités de Nevskigorod, « Les mandats ne pourront être renouvelés indépendamment les uns des autres, sauf retrait volontaire d'un pays en charge. » Autrement dit, la RSP n’a pas la possibilité légale de mettre dehors les Pharois : ceux-ci ne partiront que volontairement ou dans le cadre de la renégociation des accords de paix qui n’auront pas lieu avant 2012.

Mais outre la volonté d’indépendance du gouvernement Malyshev et de la RSP vis-à-vis des Pharois, quels enjeux se cachent derrière cette rencontre ?

Côté Pharois, la situation est complexe. Certes leur présence militaire en RSP n’a jamais – officiellement – eu vocation à se prolonger plus de cinq ans et le Capitaine Mainio, envoyé à l’époque négocier au nom du Conseil de Défense de l’Océan du Nord, avait déjà exprimé son souhait d’un Prodnov souverain et autonome le plus rapidement possible. D’un autre côté, il y a une vraie crainte que le départ des Pharois n’entraîne un durcissement de la politique intérieure de la République Sociale. Si jusqu’ici les droits de l’homme, la démocratie ou encore la propriété privée y sont maintenues, c’est que les quelques milliers de soldats Pharois présents sur place empêchent militairement toute atteinte à ces principes constitutionalisés.

Or la coalition gouvernementale n’a pas gagné sur un programme très favorable à la démocratie libérale et une fois les Pharois partis, rien n’empêcherait en théorie le gouvernement de revenir sur certains droits ou contre-pouvoirs. Le contexte politique de la République Sociale laisse globalement les mains libres à l’armée et à ses soutiens, or ceux-ci sont largement acquis au gouvernement Malyshev et à la coalition rouge. Une situation qui fait craindre à de nombreux experts un risque de coup de force militaire anticonstitutionnel.

Par ailleurs, un départ des Pharois rendrait la RSP vulnérable à une offensive de sa voisine. Si l’ONC a multiplié les déclarations en faveur de la paix, le regain de tensions en Leucytalée, en Kaulthie et les démonstrations militaires musclées de la part de cette organisation peuvent légitimement inquiéter. De fait, attaquer la RSP revenait jusqu’ici à ouvrir le feu sur des militaires Pharois ce qui aurait entraîné une réponse immédiate du géant voisin. Privé de ce bouclier, la République Sociale devrait faire face à des difficultés évidentes pour maintenir en place sa crédibilité politique et militaire. Éventuellement, une adhésion à l’une des deux grandes alliances communiste internationale, l’UMCS ou le Liberalintern (à condition que celles-ci acceptent) permettrait de jouir d’une autre forme de protection, mais le gouvernement Malyshev s’y est jusqu’ici toujours refusé.

Pourquoi dans ce cas cette volonté de la part de Malyshev et Krayevsky de revenir autour de la table des négociations ? Outre – on ne peut l’exclure – le pur effet de manche destiné à servir la communication gouvernementale qui se met en scène en train de lutter contre la présence pharoise, d’autres éléments d’explications peuvent entrer en jeu.

D’une part, il n’est pas exclu qu’Alexei Malyshev ne souhaite pas réellement le départ des Pharois, mais se serve de cette question pour négocier d’avantage de concessions de la part du Syndikaali. Le poids économique de celui-ci est largement supérieur au Prodnov, même en y ajoutant l'oblast de Nazakraina et la totalité de ceux de la RLP. Les Pharois ne sont pas idiots et savent que leur départ jetterait de nouveau la région dans le trouble, Malyshev pourrait donc bluffer en réclamant un départ qu’il est certain de ne pas obtenir, pour pouvoir demander des compensations dans un second temps.

Autre éventualité : un jeu à temps long. Dans un peu plus de deux ans la RLP et la RSP, ainsi que les mandataires désignés à Nevskigorod seront appelés à se réunir pour faire le bilan des suites données à la crise du Prodnov. Là où la RLP n’a donné aucun signe de vouloir l’indépendance, la réunion de Galkovin et de Peprolov par la RSP, le départ des Lutharoviens et les demandes pour voir celui des Pharois pourrait servir d’argument au gouvernement Malyshev qui gagnerait alors en légitimité pour tenir le rôle de réunificateur du pays. Pour la population, il serait en effet le seul à avoir offert des gages de sa volonté de réunir les morceaux et de tourner la page de la crise.

C’est d’ailleurs la troisième explication possible à la visite du gouvernement au Pharois Syndikaali : envoyer un message à la population de la RLP. Autrement dit, se mettre en scène au travail de la réunification, et surtout comme défenseur des Prodnoviens face aux forces étrangères, qu’elles soient pharoises ou autre. Un exemple qui pourrait pousser les citoyens de la RLP à demander eux-aussi des comptes à leur gouvernement, voire à commencer à considérer la coalition rouge comme le seul mouvement politique véritablement patriote, accréditant au passage les éléments de langage de celui-ci, qui désignent Magdalena Sireskaya comme vendue aux intérêts étrangers.

Nous en saurons sans doute d’avantage d’ici vendredi, car cette visite est, quoi qu’on en dise, historique. Exclusion faite du sommet pour la paix de Svobansky-Normanie, considéré assez unanimement comme un échec par tous les participants, c’est la première fois qu’un chef d’Etat prodnovien ira parler d’égal à égale avec un autre chef d’Etat. Finalement, peut-être est-elle simplement là, la motivation d’Alexei Malyshev pour ce voyage ? dorer d’avantage son blason en traitant avec la deuxième puissance mondiale. L’occasion sinon de marquer l’histoire, au moins de faire quelques belles photographies.
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Les Nouvelles Peprovites | 27/01/2010
L’extrême droite a-t-elle le droit à la parole ? L’OPALE répond que non.

Déni de liberté d’expression ou cordon sanitaire face à des idées criminelle ? C’était le débat qui animait les plateaux télévisés hier suite à la décision – controversée – de l’OPALE d’interdire la publication du journal Prodnov éternel accusé par Yakov Opokin, ministre de l'Intérieur, de véhiculer « des idées dangereuses pour la démocratie, les institutions, et la vérité ». Des chefs d’accusations complexes qui s’appuient sur les prérogatives accordées à l’OPALE par le gouvernement Malyshev, dans le cadre de sa mission de protection « du débat public et de la vérité ».

De quoi parle-t-on exactement ? Jusqu’ici relativement discret l’Organe Populaire d’Accroissement de la Liberté d’Expression créé en mai 2009, répondait à un besoin d’encadrer le débat public qui tournait jusqu’alors « à la foire d’empoigne » pour reprendre les mots de Yakov Opokin. Sans aller jusqu’à partager son diagnostic, il est vrai qu’à la suite du fractionnement du Prodnov, la mise en place à la va-vite d’une constitution dans l’oblast de Peprolov, les trois élections parlementaires et la réunification avec Galkovine, les règles du jeu démocratiques ont été plusieurs fois rebattues en l’espace de deux ans, sans laisser bien le temps à la population – non habituée aux médias libres – de les comprendre.

L’OPALE avait donc pour fonction de remettre de l’ordre dans la cacophonie des premières années de la RSP, poser le cadre de la bonne tenue du débat public, en particulier dans le cadre des campagnes électorales entachées par certaines esclandres sur fond de fake news et de désinformation caractérisée.

Mais au-delà de ces vœux pieux, l’OPALE avait également une double mission : d’une part, poser les limites de la liberté d’expression, dans un pays où la constitution ne l’encadrait aucunement (on rappelle qu’un candidat se revendiquant suprématiste slave avait pu concourir à l’élection de 2008, sans qu’il soit possible de l’empêcher de dérouler son argumentaire ouvertement raciste). A l’inverse, diront certains, c’est précisément cette liberté d’expression qui a permis à des partis antidémocrates de convaincre, puis de remporter l’élection. Difficile d'imaginer, dans un autre contexte, la victoire d'organisations politiques ayant pour programme la destruction de la République qui les fait élire. Tout le paradoxe est là.
La seconde mission de l’OPALE, avouée explicitement par le gouvernement Malyshev, est « d’en finir avec l’hégémonie culturelle bourgeoise, en confiant les organes de répartition de la parole publique au prolétariat ». De fait, comme son nom l’indique, l’OPALE se veut un Organe Populaire, pris au pied de la lettre, celui-ci est dirigé collectivement par les travailleurs des métiers de l’audio-visuel, mais également par un roulement de citoyens tirés au sort, ouvriers, paysans et autres « producteurs de valeur réelle ».

Malgré cela, le doute subsiste quant au véritable fonctionnement interne de l’OPALE. Le gouvernement Malyshev est plus prompt à créer des institutions de contrôle, dédiées au maintien de l’ordre public, que de leur donner des contre-pouvoirs. De fait, on peut légitimement se demander qui prend véritablement les décisions au sein de l’OPALE ? cela reste difficile à dire. Pour preuve de la sincérité de ses valeurs, cette-dernière met en avant l’autorisation de publication renouvelée de La Pensée nouvelle, journal libéral et caractérisé par ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement, ou même Les Nouvelles Peprovites, que vous lisez en ce moment même.

Pour le Prodnov éternel, en revanche, c’est fin de partie. Le journal a été fermé, les presses saisies et l’entreprise dissoute sur décision express de l’OPALE. De quoi faire crier à la fin de la liberté d’expression ? Dans cette affaire, trois camps s’opposent.

Le premier, plutôt marqué à droite et à l’extrême droite, prône une liberté d’expression totale, « réelle », sans limites juridiques. « Tout doit être dit pour que tout puisse être pensé » explique Rasim Alexandrov, porte-parole du Parti d'Union Peprovite, proche des idées de Prodnov éternel et défendant la supériorité de la race slave, ainsi qu’un projet fédéral panslave.

Du côté des libéraux et des démocrates bourgeois, on tempère en général cette vision des choses en la limitant quelque peu. « La liberté d’expression commence avec le débat et s’arrête à la fin du débat. On peut tout dire, à condition de ne pas franchir cette limite. C’est-à-dire ne pas menacer, ne pas insulter ou diffamer, ne pas appeler à la haine. Toute parole susceptible de nous faire sortir du débat d’idée est une parole qu’on a le droit de censurer sans frémir. » Une autre variante de cette position est de dire que la tolérance n’implique pas d’être tolérant avec les intolérants. « La liberté d’expression ne s’applique pas à ceux qui la combattent, être pour la liberté et la tolérance, ce n’est pas faire preuve de naïveté. Nous n’avons pas à armer nos ennemis, ce serait non seulement une faute politique, mais aussi une faute morale » détaille Viktor Kurdin, économiste et chef de fil du Parti Libéral Peprovite.

Mais une troisième position existe, et c’est actuellement celle de l’OPALE et du gouvernement Malyshev. « Les libéraux partagent avec l’extrême droite leur relativisme vis-à-vis du réel. Ce sont des idéalistes, ils vivent dans le monde abstrait des idées. Une idée c’est dangereux, cela éloigne de la réalité matériel, cela camoufle le réel et le vécu, cela voile la face. Nous ne pensons pas que toutes les idées se valent, il y a des choses vraies et des choses fausses et on ne peut pas les mettre sur un pied d’égalité. Il y a des concepts creux, vides, mal définis, et il y a des mots précis. Deux hommes qui parlent entre eux, si l’un n’a dans la bouche que des fictions et des chimères, et l’autre parle du réel, ces deux hommes ne débattent pas, le premier vie dans sa tête, et l’autre dans la réalité. » voilà comment Klavdiy Buturovich, ministre de l’Education, justifiait la création de l’OPALE en mai 2009.

Le gouvernement Malyshev persiste donc dans une ligne hostile à la démocratie bourgeoise et se pose en tenant d’une conception matérialiste des idées. « On ne pense jamais plus loin que ses intérêts, ou les intérêts des autres, par contamination. » déclarait encore Buturovich il y a quelques jours dans les médias.
Cette phrase, qui doit bien sûr être remise en contexte, nous laisse entrevoir l’ambiguïté d’une conception d’un débat public comme devant porter sur le réel. Poussée à l’extrême, elle dénie même le principe de débat d’idées, au sens où les démocraties libérales l’entendent, ce qui est peut-être intéressant sur le papier mais rend difficile d’imaginer par quoi celui-ci serait alors remplacé ? Épistémologiquement également, le concept de vérité est difficile à définir et si certaines paroles peuvent bel et bien être tenues pour des mensonges ou de la désinformation, statuer institutionnellement sur le « vrai » et le « faux » laisse immanquablement présager de lourdes dérives politiques, si laisser faire entre les mains du monde politique sans organes de contrôle indépendant.

Pour le moment, l’OPALE s’est contenté d’interdire la publication d’un journal ouvertement raciste et d’extrême droite, ce qui, en théorie, convient autant aux libéraux qu’aux communistes. Il faudra néanmoins rester prudents quant aux prochaines initiatives de l’institution car loin d’un simple rôle d’encadrement de la bonne tenue du débat public, il y a derrière cela une idéologie plus profonde et dont on peine encore à bien imaginer les applications futures.
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