Nommée Arkencheen depuis 1833, la Fédération n’exclut plus aujourd’hui l’idée de revoir sa copie et de renommer le pays. Baptisée ainsi pour intégrer les noms contractés de ses trois états fédérés, la Fédération d’Arkencheen se voudrait maintenant plus inclusive.
La vice-présidente Valentina Curbelo, s’est exprimée pour expliquer la volonté gouvernementale autour de ce changement de nom. “La Fédération d’Arkencheen est un modèle de décolonisation réussi, considérant son imbrication croissante dans un espace mondialisé. Avant-gardiste et non déclassée, l’Arkencheen doit faire valoir un modèle de coopération aux autres nations qui usent de rivalités croissantes. Pour ce faire, le pays doit adopter une appellation plus inclusive, qui puisse permettre son ouverture à d’autres états.”
Alors que de nombreux états commencent à s’arracher le pain de la bouche autour de deux théâtres de tensions majeurs que sont le Varanya et le Kotios, la politique fédérale souhaite développer des synergies en société, en s’interrogeant autour de la légitimité qu’a l’anglais en tant que langue officielle, ou bien encore la nécessité de hispaniser le nom du pays, pour permettre à la (très) large majorité de se l’approprier.
Fédération d’Alguarena (Federación de Alguarena), en référence au nom donné au méridien qui la traverse, Ligue Equatoriale d’Aserjuco (Liga Ecuatorial de Aserjuco), Fédération Intercommunautaire des Micronations (Federación Intercomunitaria de Micronaciones) pour caractériser la géographie des états membres, la Fédération veut resserrer les liens autour de l’identité culturelle des natifs et des hispaniques qui la peuplent de façons très nettement supérieures en nombre, comparativement aux communautés anglophones. Anglicisé à la suite des guerres coloniales et la relative victoire du Royaume de Skibedon sur l’Empire d’Arobelas, le pays veut renouer avec ses racines hispaniques et natives. Pour ce faire, le gouvernement fédéral voudrait mettre en place un référendum dans l’ensemble des États fédérés, pour recueillir l’avis du plus large nombre.
Construire l’identité culturelle de la Fédération, une mission de la première importance pour les quarante-trois millions de personnes qui y vivent, avec des us et coutumes ainsi que des histoires différentes quant à l’arrivée de leurs ancêtres sur ce territoire. Issus de familles natives ou colons, les arkencans ont réussi à s’unir politiquement via la création de la Fédération en 1833. Toutefois, l’union culturelle reste à atteindre et l’anglicisation systématique des institutions et des langages arkencans, constitue un frein dans la construction d’un modèle identitaire. Les langues hispaniques ne sont-elles pas plus légitimes qu’une autre pour se faire la langue internationale des peuples?
Si le gouvernement de Mazeri Abrogara parvient à faire voter la constitution d’un référendum portant adoption de la langue hispanique pour langue officielle, il parviendra à poser les premiers jalons d’une union culturelle, jusqu’ici limitée à la dimension politique par la mise en place de la Fédération de 1833. Après l’adoption d’une langue hispanique pour langue officielle d’état, c’est donc également la reformulation du nom de l'État en lui-même qui devrait poser le débat, au sein de l’assemblée parlementaire fédérale, ainsi que celui donné à chacune des institutions et administrations fédérales...