Richesse par tête : les afaréens sans le sou ?
Apostolos Tripakis | 26/05/2006
Classement et carte schématique de la richesse par tête sur le continent afaréen. En italique dans le classement, les contrées afaréennes sous domination extérieure.
Avec une moyenne de Produit Intérieur Brut par habitant à 20 903 dollars internationaux courant 2006, l'Afarée ne se place pas parmi les continents les plus pauvres statistiquement parlant. Si les inégalités demeurent profondes au sein-même du continent, les afaréens sont statistiquement en moyenne plus riches que les habitants du Yokai ou de la Lufta ; en revanche, les écarts de revenus sont énormes entre le rémien moyen, qui gagne 2 587 $ sur les douze mois de l'année, et les citoyens de l'Althalj qui profitent d'un certain paradis économique puisque leur revenu moyen est à 106 681 $ par an et par habitant. Cet écart de quasiment cinquante fois le revenu moyen rémien est symbolique des grandes distorsions existant entre les différents États qui composent le continent afaréen.
Si les écarts géographiques sont difficilement discernables, une dynamique est cependant à souligner : les États afaréens du Nord du continent ont globalement un meilleur niveau de vie numériquement parlant vis-à-vis de leurs voisins du Sud. Les trois premiers États en richesse par tête sont l'Althalj, le Jozor et le Kacil, trois pays nord-afaréens qui devancent largement leurs concurrents dans le classement. Mais si les espaces riches sont difficiles à discerner, les zones paupérisées sont plus facilement désignables : tout à l'ouest du continent, du Nedjma aux comptoirs fortunéens en passant par la Nazalie rémienne, un espace arabique marqué par l'éclatement des ressources désertiques et les enjeux maritimes peut-être trop nocifs à la sortie de l'agriculture et de la pêche vivrières qui caractérisent une partie de cette population.
Plus au centre du continent, reliant les deux océans par l'isthme centrafaréen, une aire géographique allant d'est en ouest de cette zone d'Afarée noire, creuse la moyenne du PIB par habitant du continent avec une population nets'amereti nombreuse et peu aisée, accompagnée dans sa dynamique de paupérisation par le Mandrarika appauvrie par les conflits et les comptoirs fortunéens et listoniens délaissés par leurs métropoles respectives. A l'extrême-nord du continent, une zone culturellement homogène issue du peuplement hellénique peine à se démarquer économiquement, notamment à cause de la léthargie de l'Empire rémien qui crée un véritable trou dans la démographie et l'économie continentale en étant un mastodonte aux pieds d'argile, puisque sa population immense est également la plus pauvre d'un continent pourtant réputé pour sa pauvreté.
Ces trois zones distinguables sont également sources d'émigration économique, flux migratoire qui nuit sérieusement à la pérennité du tissu industriel local et à la stabilisation démographique, puisque la transition démographique à peine entamée sur le continent est stoppée nette par la fuite des travailleurs. Cependant, les dynamiques tendent à s'inverser puisque la croissance démographique et économique de certains moteurs, notamment la Cémétie et le Banairah, les deux principales puissances locales, vient répondre en interne à la demande d'emploi de la main d'œuvre émigrée de ces régions, en lieu et place d'une fuite vers les comptoirs coloniaux venant nourrir à terme les logiques impériales contre l'Afarée. L'existence de l'îlot de bonne fortune qu'est l'Althalj, avec un revenu moyen parmi les plus importants au monde, est également une exception à souligner dans ce cadre développemental pourtant si peu prolifique.