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Richesse par tête : les afaréens sans le sou ?


Apostolos Tripakis | 26/05/2006

Classement PIB par habitant Afarée Afrique Carte schéma PIB par habitant Afarée Afrique

Classement et carte schématique de la richesse par tête sur le continent afaréen. En italique dans le classement, les contrées afaréennes sous domination extérieure.


Avec une moyenne de Produit Intérieur Brut par habitant à 20 903 dollars internationaux courant 2006, l'Afarée ne se place pas parmi les continents les plus pauvres statistiquement parlant. Si les inégalités demeurent profondes au sein-même du continent, les afaréens sont statistiquement en moyenne plus riches que les habitants du Yokai ou de la Lufta ; en revanche, les écarts de revenus sont énormes entre le rémien moyen, qui gagne 2 587 $ sur les douze mois de l'année, et les citoyens de l'Althalj qui profitent d'un certain paradis économique puisque leur revenu moyen est à 106 681 $ par an et par habitant. Cet écart de quasiment cinquante fois le revenu moyen rémien est symbolique des grandes distorsions existant entre les différents États qui composent le continent afaréen.

Si les écarts géographiques sont difficilement discernables, une dynamique est cependant à souligner : les États afaréens du Nord du continent ont globalement un meilleur niveau de vie numériquement parlant vis-à-vis de leurs voisins du Sud. Les trois premiers États en richesse par tête sont l'Althalj, le Jozor et le Kacil, trois pays nord-afaréens qui devancent largement leurs concurrents dans le classement. Mais si les espaces riches sont difficiles à discerner, les zones paupérisées sont plus facilement désignables : tout à l'ouest du continent, du Nedjma aux comptoirs fortunéens en passant par la Nazalie rémienne, un espace arabique marqué par l'éclatement des ressources désertiques et les enjeux maritimes peut-être trop nocifs à la sortie de l'agriculture et de la pêche vivrières qui caractérisent une partie de cette population.

Plus au centre du continent, reliant les deux océans par l'isthme centrafaréen, une aire géographique allant d'est en ouest de cette zone d'Afarée noire, creuse la moyenne du PIB par habitant du continent avec une population nets'amereti nombreuse et peu aisée, accompagnée dans sa dynamique de paupérisation par le Mandrarika appauvrie par les conflits et les comptoirs fortunéens et listoniens délaissés par leurs métropoles respectives. A l'extrême-nord du continent, une zone culturellement homogène issue du peuplement hellénique peine à se démarquer économiquement, notamment à cause de la léthargie de l'Empire rémien qui crée un véritable trou dans la démographie et l'économie continentale en étant un mastodonte aux pieds d'argile, puisque sa population immense est également la plus pauvre d'un continent pourtant réputé pour sa pauvreté.

Ces trois zones distinguables sont également sources d'émigration économique, flux migratoire qui nuit sérieusement à la pérennité du tissu industriel local et à la stabilisation démographique, puisque la transition démographique à peine entamée sur le continent est stoppée nette par la fuite des travailleurs. Cependant, les dynamiques tendent à s'inverser puisque la croissance démographique et économique de certains moteurs, notamment la Cémétie et le Banairah, les deux principales puissances locales, vient répondre en interne à la demande d'emploi de la main d'œuvre émigrée de ces régions, en lieu et place d'une fuite vers les comptoirs coloniaux venant nourrir à terme les logiques impériales contre l'Afarée. L'existence de l'îlot de bonne fortune qu'est l'Althalj, avec un revenu moyen parmi les plus importants au monde, est également une exception à souligner dans ce cadre développemental pourtant si peu prolifique.
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Cémétie Matin

La capacité de la Cémétie à se projeter remise en cause


Vasiliki Strakelli | 22/11/2006

Porte-hélicoptères Cémétie Egypte Alexandros classe Mistral

Le dernier né des chantiers navals cémétéens : le porte-hélicoptères Alexandros, nouveau bijou de la flotte de guerre.


La Cémétie doit-elle impérativement chercher à se projeter ? Alors que l’opération Behedetite menée au Varanya, en Afarée orientale, par la Principauté de Cémétie depuis 2004 dans l’optique d’assurer la stabilité régionale en maintenant le régime impérial de Thadamis s’est avérée être un échec cuisant face aux interventions étrangères cherchant à agiter la Corne de l’Afarée, la question de la projection d’une puissance coercitive de la Cémétie dans son environnement direct comme le Varanya – et moins indirect, à savoir en Eurysie ou au Nazum – se fait de plus en plus préoccupante pour les politiques. D’une part, parce que la contestation des velléités guerrières de la majorité parlementaire en place est devenue l’élément-phare du discours des oppositions de gauche comme de droite.

D’autre part à cause des échéances démocratiques à venir qui motivent des allégements fiscaux auxquels la majorité libérale-conservatrice est difficilement en mesure de répondre : le conflit récemment mené par les troupes cémétéennes face à des insurgés toujours plus retors en méthodes importées d'Aleucie pour détruire et assassiner des soldats réguliers de l'armée cémétéenne a grandement affaibli tant les stocks d'armement, qui restent à réapprovisionner pour assurer la pleine défense du territoire national ou même envisager de projeter à nouveau le pays sur un quelconque sol étranger, que les capacités financières et fiscales de la Principauté dont le budget militaire a grandement augmenté, de même que son imposition et sa fiscalité moyenne qui se sont également accrus pour amortir à la fois le choc du conflit ainsi que diverses actions gouvernementales.

Si les sondages demeurent peu fiables concernant l'issue de l'unique tour du scrutin alors que les élections législatives d'avril 2007 sont encore bien éloignées, ils donnent une estimation de la popularité concrète – à savoir, la préférence des citoyens sur qui gouvernera le pays, le mieux éventuellement – et le résultat est sans appel : si l'ancienne majorité conservatrice conserve une aura d'influence avec plus d'un quart des voix exprimées chez les sondés, les libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») ont enregistré un net recul bien en-deçà des dix-sept pourcent de votes en 2003. Une manière pour les cémétiens de marquer leur désapprobation, alors que les discours d'opposition font florès tant chez les électeurs que chez les édiles locaux, qui suivent de moins en moins les positions internationales parfois éloignées des considérations isolationnistes.

Loin des facteurs géopolitiques comme l'implication de puissances étrangères d'autres continents cherchant à déstabiliser la région en profitant de la faiblesse du régime impérial, les électeurs risquent de retenir l'unique argument de la vision intérieure de la politique extérieure : mener une politique doit s'accompagner de succès, sous peine de faire face aux conséquences électorales désastreuses liées à l'échec. Si l'ouverture du pays, phase plutôt floue de libéralisation économique et douanière accompagnée d'une diplomatie pro-active et de rencontres diplomatiques parfois fructueuses, s'est initialement déroulée avec certains bienfaits pour l'économie nationale, le ralentissement de la croissance du Produit Intérieur Brut laisse planer la menace de la stagnation sur la Cémétie, alors même que le gouvernement peine à trouver des réponses à la crise de légitimité en train de s'installer ; du pain béni pour une opposition vitaminée par des années de déficit d'alternance démocratique.
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Informations du Thaon

Afarée : la Cémétie, grande muette de l'entente continentale ?


Anargyros Zervatos | 28/11/2006

Vallée du Thaon fleuve Cémétie Nil

Incarnant une vision diplomatique du temps long, la Principauté est surtout la grande absente du continent.


Alors que la guerre civile varanyenne devait être le point de départ d'une grande entente régionale vouée à protéger les intérêts continentaux contre les voraces puissances étrangères cherchant à se projeter sur un espace afaréen visiblement chaotique, la situation en l'an de grâce 2006 est bien différente de celle ambitionnée par certains diplomates du Υπουργείο Διπλωματίας (« Ministère de la Diplomatie ») et divers membres de la majorité parlementaire libérale-conservatrice : tandis que de nombreux partenaires potentiels de la Principauté cémétéenne se sont évaporés dans l'instabilité politique et économique peut-être par manque de soutien des autorités princières envers ces mêmes gouvernements ouverts à la discussion. Un chaos régional dans lequel les influences étrangères prospèrent, au détriment encore un fois de la puissance cémétéenne.

L'échec de la politique interventionniste de la Principauté au Varanya avec une sorte de traversée du désert de la coalition loyaliste marquée par l'absence totale de concertation régionale pour la désescalade ou du moins le maintien du régime de Thadamis contre les coups de butoir des puissances extracontinentales a probablement été le coup de grâce envers une politique internationale hésitante de la Cémétie. Cette même diplomatie se résume en fait par un grand écart croissant entre une politique d'ouverture discrète et une volonté d'isolationnisme affichée, se tenant à la fois à distance des symboles forts de l'interventionnisme diplomatique qui marquerait une rupture dans l'isolationnisme princier séculaire et une volonté d'avancer masqué sur la défense à l'étranger des intérêts de la nation cémétéenne - du moins, la protection d'intérêts long-termistes comme la stabilisation du régime varanyen.

Ce hiatus criant, véritablement révélé par la défaite des troupes cémétéennes et coalisées au Varanya, est peut-être le baroud d'honneur d'une coalition parlementaire hétéroclite montée entre des conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») plutôt friands d'isolationnisme et d'immobilisme de l'action gouvernementale et des libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») favorables à un réformisme institutionnel et économique accompagné d'une ouverture diplomatique forte en faveur d'une logique de mondialisation des échanges, à l'avantage de l'électorat de petits patrons et propriétaires terriens qui font le socle du parti. Globalement, les divergences entre une majorité parlementaire initialement unitaire et qui s'affichait comme concordante sur la plupart des sujets sont de plus en plus visibles.

Mais la barre n'est pas complètement arrachée du gouvernail : la direction prise par le gouvernement en place depuis 2004, notamment marquée par la passivité du ministre de la diplomatie Rhadamès Khoury, libéral et hiptique censé incarner une vision innovante de la politique étrangère, peut toujours être réincarnée et modifiée par une plus grande liberté à son supposé chef souffrant peut-être de la trop grande volonté consensuelle d'un gouvernement ayant de toute façon déçu ses électeurs. Alors que la Cémétie se place volontairement à part de toute coordination internationale dans tous les domaines possibles, une vraie politique internationale pourrait permettre à la Principauté de se placer sur la scène mondiale et régionale correctement, regagnant sa place méritée de dixième puissance économique mondiale et première puissance continentale, remontant le courant du déclassement qui frappe le pays depuis quelques années.
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Informations du Thaon

Malgré l'échec cuisant du Varanya, les leçons tirées de l'intervention


Anargyros Zervatos | 30/11/2006

Soldats Egypte Cémétie pyramides guerre

Du champ militaire à la reconstruction étatique, l'expérience acquise sur le front varanyen est précieuse.


Alors que l'évacuation des derniers exilés loyalistes depuis l'île de Bina, ultime bastion impérial, vers la Principauté de Cémétie et autres destinations membres de la coalition de soutien au Shah déchu, avait été synonyme d'une débandade totale pour l'initiative tant cémétéenne qu'albelaise et auméroise de maintenir la paix en Afarée orientale et plus particulièrement en protégeant le régime de Thadamis, les derniers rapports officiels publiés par différents services de l'État laissent entendre que malgré le consensus sur la défaite totale, une frange croissante des experts cémétéens ont su tirer d'importantes leçons de la présence cémétéenne au Varanya impérial. En effet, l'exemple le plus criant de l'innovation observée par les forces cémétéennes sur le sol varanyen est probablement l'expérience du micro-État de Bina, centré autour de la défense d'intérêts helléno-varanyens.

Une première dans l'histoire récente du pays, avec la volonté à peine voilée de l'état-major coalisé notamment guidé par la Cémétie de fonder un nouvel État de l'autre côté du détroit, à rebours de velléités unitaires du « Sud-Varanya ». La satrapie de l'île de Bina, portant ainsi un titre symbolique soulignant à la fois la chute du régime impérial et la renaissance locale de la monarchie du Shahrban, était ainsi vouée à devenir un point pivot de l'économie régionale comme internationale, loin des agitations continentales, tout en bénéficiant du protection cémétéenne rapprochée garantissant tant l'indépendance que la stabilité de l'État insulaire. L'expérience, inédite pour les intellectuels de l'État cémétéen, relevait ainsi d'un processus de construction ou reconstruction et nationale et étatique, marquée par l'omniprésence des experts princiers au sein du nouvel appareil.

Mais l'appareil d'État nouvellement né sur les cendres tant du régime impérial que des institutions locales particulièrement autonomes n'a pas survécu à la pression par le bas opérée par les propagandistes du « Sud-Varanya », largement soutenus par des puissances étrangères favorables à la déstabilisation de l'Afarée orientale. Si le bien-fondé de l'intervention et de la participation cémétéenne à un tel processus est plus que critiquable, l'initiative de l'opération Behedetite reste très marquante et profonde pour l'état-major cémétéen, alors que sont en jeu de nombreuses perspectives d'avenir de la Principauté à la suite de cet échec. L'expertise s'en est trouvée grandement accrue, notamment en matière d'organisation étatique et de déploiement d'une administration certes de guerre mais néanmoins efficace et utile aux populations civiles.

Au-delà de l'aspect de la refondation de l'État binaran par les experts cémétéens, c'est aussi l'intégralité du corps militaire qui est impacté : malgré des pertes humaines lourdes, accompagnées de saisies et de destructions de matériel stratégique, le bilan du conflit reste pertinent à exploiter pour l'état-major de la Principauté qui bénéficie désormais d'une réelle expérience à la fois sur le plan stratégique entre frappes au sol, percées de front et soutien naval et sur le plan tactique avec une meilleure connaissance des paysages tant montagneux de l'arrière-pays varanyen où une partie des troupes cémétéennes ont pu se déployer pour résister initialement à la vague révolutionnaire vers Avahdeh que désertique puis côtier avec la remontée progressive des troupes révolutionnaires qui ont combattu les soldats cémétiens dans des secteurs aux caractéristiques diverses et variées.
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Informations du Thaon

Au cœur de la doctrine antipiraterie en Paltoterra, la poigne d'Asercujo


Anargyros Zervatos | 12/12/2006

Marché argent Chine Nikawa Ecobelt Arkencheen

Au su de tous, l'Alguarena assemble une alliance hétéroclite du Sud-Aleucie pour « contrer la piraterie ».


Comment évoquer l'Aleucie et le Paltoterra sans mentionner la première puissance mondiale, trônant fièrement au cœur de cette masse de terre longiligne ? Avec un Produit Intérieur Brut de 1 246 milliards de dollars internationaux, l'archipel d'Alguarena n'ambitionne pas officiellement de tracter le continent derrière lui dans sa course folle ; pourtant, c'est bien ce qu'il est en train de se passer pour les quelques partenaires aleuco-paltoterrans de l'Alguarena comme le Yuhanaca. Incrusté au sein du dispositif alguarénan pour l'Aleucie-Paltoterra, prenant à la fois la forme de la puissance douce de l'Ecobelt, initiative monétaire qui noue les économies concernées comme celle du Nikawa dont nous traitions dans un précédent article, mais aussi d'une influence plus directe et coercitive comme celle de la « Ligue méridionale ».

Cette dernière, assemblant divers États aux intérêts relativement proches de ceux de la Fédération archipélagique, demeure une organisation aux frontières floues, mettant en commun des compétences encore hypothétiques, mais avec un but sous-jacent plus évident que la simple lutte contre la piraterie régionale : en rapprochant différentes autorités locales et en les fédérant autour de la houlette alguarénane, la Fédération insulaire prend officieusement la tête du sous-continent paltoterran en organisant tant la défense symbolique de l'ensemble géographique régional. Un geste qui aurait pu être une main tendue d'égal à égal si l'Alguarena était un concurrent économique des États paltoterrans ; mais avec un ordre de grandeur allant parfois jusqu'à deux fois et demi le Produit Intérieur Brut de certains pays neufs du continent.

Une tendance au ralliement d'États locaux qui se confirme, puisque l'Alguarena n'est pas à son coup d'essai en matière de diplomatie transrégionale. Pourtant, les méthodes de l'archipel fédéré restent expérimentales : d'une part sur le plan économique, avec une croissance toute récente et des outils innovants à peine mis en place, d'autre part sur le plan militaire et géopolitique avec des alliances timides, à demi-mots, qui révèlent le tâtonnement de la politique étrangère alguarénane. À moins que la diplomatie discrète de l'archipel ne révèle une maîtrise totale des relations internationales, sous l'auspice d'une démocratie fédérale sans figure forte, avec un réseau diplomatique insidieux et volontairement non-identifiable. Là où la diplomatie traditionnelle est faite de représentations en appelant à l'hubris messianique des peuples pour désigner des hommes providentiels des relations internationales, la diplomatie gagne en efficacité ce qu'elle perd en panache.

Un échange sur lequel la technocratie alguarénane n'est pas véritablement regardante : loin des chichis autoritaires d'un régime présidentiel, la démocratie parlementaire et fédérale alguarénane incarne l'optimum de l'administration capable de se mondialiser, de s'exporter à la recherche d'efficacité. Une sorte de régime supranational avant l'existence même de toute gouvernance mondiale : de quoi attiser les scénarii-fictions, avec la perspective d'une gouvernance internationale s'établissant autour d'une puissance-gendarme ayant fait ses preuves sur le sol varanyen en tant que puissance influente sur plusieurs continents. Si la guerre civile varanyenne reste une expérience limitée, elle délimite néanmoins les contours d'une nouvelle grande puissance émergeant au ponant, loin du chaos des relations internationales de l'ensemble hors-Aleucie. Le débat reste donc ouvert entre experts pour démontrer la pertinence des différentes initiatives de l'Alguarena dans une grande stratégie et une vision globale de la diplomatie par Asercujo.
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Cémétie Matin

Cinquante millions de cémétiens : la démographie de la Principauté, un atout


Periklis Politilis | 13/12/2006

Egypte fleuve Nil delta Thaon Cémétie

Tassée le long du fleuve Thaon qui traverse le pays du nord au sud, la population cémétéenne est plus dynamique que jamais.


Avec une démographie galopante marquée par une croissance annuelle à peine inférieur à cinq pourcent, la Principauté de Cémétie se classe parmi les premières démographies du continent afaréen et de la région leucitaléenne. Un atout indéniable pour la puissance hellénique nord-afaréenne, qui bénéficie de sa géographique hydrique si particulière pour se développer autour de l'axe thaonien, qui concentrait en 2004 les trois-quarts de la population nationale, avec une concentration encore plus importante dans le delta du Thaon, où la capitale Héraclée et la région homonyme regroupent quelques douze millions de cémétiens, le tout aidé par la tendance à l'anachorèse des populations rurales et agricoles de l'arrière-pays et des rives du Haut-Thaon, qui descendent le long de la vallée verte pour venir irriguer les cités en contrebas.

Si le cap des cinquante millions d'habitants de la Principauté, franchi courant 2006, n'est pas un plafond de verre en-deçà duquel la Cémétie n'était soumise à aucune pression démographique, il demeure néanmoins symbolique concernant les perspectives de la monarchie nord-afaréenne : partagée entre une population hellénique aisée et des classes populaires plutôt hiptiques, la Principauté poursuit sa course folle dans les classements de croissance démographique, défiant le nazuméen Jashuria et l'eurysienne Confédération kaulthique au sein des puissances démographiques. Une croissance de la population qui se décorrèle cependant de l'expansion économique du Produit Intérieur Brut du pays, puisque la croissance annuelle de la Principauté de Cémétie semble s'être tassée après un essor considérable en 2004 et 2005, croissance rapide peut-être due à l'ouverture du pays.

Mais l'expansion démographique pose un problème infrastructurel : comment concilier l'explosion de la population, l'instabilité environnementale locale qui frappe une grande partie de la population des zones à forte concentration démographique et le ralentissement de la croissance économique ? Par la mise en concurrence avec des bassins de main d'œuvre de plus en plus importants, le recul du niveau de vie d'une partie de la population, d'ailleurs parmi les plus précaires, risque de jeter à nouveau de nombreux travailleurs sur les routes du pays, s'éloignant de certains grands centres urbains en stress économique pour rallier des métropoles déjà surchargées par l'anachorèse, à savoir la fuite des campagnes vers les villes plus prometteuses en emploi : le delta du Thaon, avec la capitale cémétéenne Héraclée, sont la destination la plus prisée des travailleurs en mal de salaire, à l'heure où la pyramide des âges menace d'emboutir le marché du travail par le bas.

Et la réponse du gouvernement semble se faire attendre : alors que l'État cémétéen s'est toujours montré avare en intervention directe, peinant à solutionner les moindres embûches macroscopiques qui frappent le pays, une vraie politique d'aménagement du territoire est réclamée tant à gauche par les agrariens de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») qu'à droite par les nationalistes de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »). Une demande qui pourrait bien trouver écho dans les revendications des régionalistes du Ομάδα Περιφερειών (« Groupe des Régionalistes ») qui réclament le réaménagement du canal de Césanès qui coupe la Cémétie d'est en ouest à son extrême-nord ; de même, la proposition des agrariens de l'ΑΣΚ pourrait être reprise par la liste d'union des gauches pour les élections 2007, en commun avec le Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») et l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alliance Solidariste »).
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Informations du Thaon

Le colosse ingouvernable


Anargyros Zervatos | 22/07/2007

Chameaux désert Afarée (Afrique)

Seconde puissance économique du continent, la gouvernance cémétéenne peine à soutenir son importance.


Avec un Produit intérieur brut de 654 milliards de dollars internationaux en juillet 2007 pour une population de plus d'une demi-centaine de millions, la Principauté de Cémétie est considérée par nombre d'experts internationaux comme un État refermé sur lui-même, porté par des dynamiques interethniques extrêmes avec une forte remise en question de l'identité commune autour du socle monarchique du pays. Poussée par les tendances internationales, la Principauté a motivé un relâchement démocratique, à contre-courant de la tendance féodale qui lézarde les institutions du pays à tous les échelons géographiques. C'est précisément cette période de détente du pouvoir en Cémétie qui nous permet d'écrire ces lignes, après le tollé encadrant la disparition du journaliste autonomiste lengadocien Abèlart Bordèlès il y a cinq ans.

Disparu en 2002 à la suite d'un saccage des locaux du journal local Lo Orientau, Abèlart Bordèlès est devenu le symbole d'une nouvelle période d'apaisement dans les relations entre la monarchie, le gouvernement et les oppositions après l'éclatement du scandale puis son étouffement dans la foulée. Si le mystère reste entier après quelques pavés dans la mare, la conclusion est certaine : l'ère de l'ouverture initiée par le gouvernement libéral-conservateur Perrakos I en 2002 marque un tournant décisif dans l'orientation du pays en matière de politique intérieure et de démocratisation. Pourtant, les difficultés auxquelles fait face le pays sont toujours aussi immenses : entre la faible électrification et connexion des zones rurales au reste du pays, le difficile débat démocratique et l'écart entre cités et territoires enclavés, la Cémétie demeure un titan aux pieds d'argile.

Mais les verrous sont nombreux : le droit de regard de la monarchie princière sur l'intégralité des activités de l'État posent la question plus globale du rôle du prince Dimitrios III tant dans la direction que dans la situation actuelle de la Cémétie. Perchée au nord du continent afaréen, à cheval entre Leucitalée et mer des Bohrins, la Principauté est une puissance d'équilibre entre espaces régionaux s'intégrant peu à peu dans la mondialisation des échanges ; pourtant, la participation de la Cémétie au commerce international comme aux grandes dynamiques géopolitiques qui traversent le monde reste substantielle, avec un accent mis sur le repli quasiment identitaire et nationaliste des politiques publiques uniquement soucieuses de conserver la paix sociale et ethnique loin de toute perspective de mobilité économique, sociale, éducative et communautaire.

Plus globalement, la conjugaison de facteurs « venus d'en bas » - communautés, ethnies, langues, religions - et d'« en haut » - institutions, monarchie, partis politiques, idéologies en place - frappe la Cémétie d'un sort de pétrification, dans la mesure où rien n'est fait pour orienter les grandes politiques nationales vers la sortie de la léthargie et l'unification des pratiques visant à faire exister concrètement la Cémétie au-delà d'un ensemble de frontières sur la carte du monde et de l'Afarée. En ce sens, la fédération des gauches, les accords entre mouvements ethnonationalistes et l'agitation créée au sein du parti conservateur, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), par le parti libéral, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), sont autant de prémices d'un séisme géopolitique encore à venir en terre cémétéenne. Pourtant, celui-ci se fait attendre, alors que les tentatives d'ouverture par le Prothypourgos Christodoulos Perrakos sont restées lettres mortes après l'échec militaire du Varanya.
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Cémétie Matin

Jour de vote : les cémétiens dans les urnes, la gauche et les nationalistes en embuscade


Periklis Politilis | 13/04/2007 (ANTÉDATÉ)

Elections gouvernatoriales Cémétie 2002

Les échéances électorales sont l'occasion pour les cémétiens d'avaliser les politiques publiques.


Avec dix millions d'habitants en plus en seulement cinq ans, la Principauté de Cémétie figure parmi les États les plus dynamiques en matière de croissance démographique du monde entier. Passant de 42 millions à 52 millions en s'appuyant largement sur l'immigration intracontinentale et sud-eurysienne, la Cémétie est devenue une terre d'accueil d'helléniques et lengadociens de tout le pourtour leucitaléen, mais aussi un territoire d'aubaines et opportunités pour les hiptiques et haut-thaoniens du monde nord-afaréen en quête d'emploi et de stabilité. Avec ce solde migratoire fort couplé à une baisse des mortalités liée à la diffusion de la médecine de campagne, les cités cémétéennes sont devenues des bassins d'emploi majeurs, dotés d'un tissu industriel naissant et d'un potentiel économique fort.

Pourtant, les politiques publiques peinent à se concrétiser pour accompagner cet essor considérable de la nation cémétéenne. Les autorités gouvernatoriales, débordées, n'ont de cesse de solliciter l'État central et le gouvernement en place pour débloquer des fonds et des moyens drastiques pour structurer cette croissance folle qui pourrait bien transformer le visage du pays ; mais Héraclée reste muette face à l'appel toujours plus insistant des gouverneurs élus issus de l'opposition, tels qu'Adel Sawiris dans le Haut-Thaon, issu du parti nationaliste hiptique Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») ou Demos Comopoulos, de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »), dans la très riche Khargie au nord-ouest du pays, deux régions en plein essor économique au profit d'initiatives locales sur la côte leucitaléenne et le long du fleuve Thaon.

Si le bilan des deux gouverneurs issus de l'opposition nationaliste donne du grain à moudre aux chefs des deux partis de droite radicale qui se gargarisent de leur succès local, c'est l'opposition de gauche qui est la plus attendue à ce scrutin : réunie autour de la coalition Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégé ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky, les gauches unies entendent bien faire peser leur voix dans le scrutin après le recul notable de la gauche dite « de gouvernement » en la figure du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social »), longtemps considéré comme une émanation socialisante du pouvoir monarchique mais désormais partie intégrante d'une coalition d'opposition au gouvernement libéral-conservateur de Christodoulos Perrakos.

Si les agrariens du Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») ont reconnu des divergences majeures avec le ΛΚΚ, ces derniers se sont tournés vers une stratégie d'union des gauches en profitant de l'essor médiatique et électoral de ses trois têtes de liste. Avec des premières estimations de participation aux alentours de soixante-cinq pourcents, l'abstention qui caractérise habituellement l'électorat précaire qui vote majoritairement pour les partis d'opposition semble reculer, au risque de faire détrôner les conservateurs et les libéraux dans une triangulaire toujours plus aggravé. Avec un recul assuré des sièges de la majorité libérale-conservatrice, une nouvelle donne pourrait apparaître pour la Principauté, avec un blocage institutionnel et parlementaire fort en cas de mise en minorité de l'actuel gouvernement. Les résultats ce soir donneront le ton.
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Cémétie Matin

Comment les solidaristes ont surpris les libéraux


Periklis Politilis | 23/07/2007

Egypte fleuve Nil delta Thaon Cémétie

En embuscade dans les grandes villes aisées et les poumons démographiques, les solidaristes ont surpris le parti libéral.


En réunissant huit cent cinquante mille électeurs, l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste ») a réussi une prouesse : faire reculer le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), composante libérale de la majorité libérale-conservatrice, sur ses propres fiefs. Parti en plein expansion depuis les années 1990, les libéraux entretiennent une dynamique de croissance électorale soutenue, passant de quelques sièges à 72 en 1999 puis 93 en 2003, parfois même qualifiée de tumeur partisane sur le dos de l'éléphant conservateur, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») plus lent à faire évoluer son corpus et moins attirant pour les militants et électeurs urbains que son partenaire libéral au sein de la coalition actuelle.

En s'attaquant au cœur urbain des villes helléniques du pays, EA a directement ciblé la part progressiste et sociale-libérale au sein de l'électorat du ΚΦΚ, achevant le coup de force de ramener des électeurs, y compris issus des classes aisées et urbaines, au sein d'un mouvement se réclamant de gauche dans le cadre de la coalition électorale des gauches de la Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégé ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky. De quoi effrayer les libéraux, dont plusieurs cadres du parti s'étaient montrés optimistes concernant « le lent déclin du supergroupe conservateur au profit d'une majorité libérale appuyée sur deux jambes » : avec vingt-et-un sièges en moins, les libéraux peinent à conserver leurs acquis de la coalition électorale avec les conservateurs depuis 1999.

Au cœur de la stratégie des solidaristes, leur chef, Raul Correa : personnalité médiatique et artistique au fort capital culturel et sympathie, le chanteur d'origine alguarenane et altithaonienne a eu vite fait de s'attirer la sympathie d'une partie des classes aisées de centre-ville, au centre de l'électorat libéral. Les progressistes, désormais incarnés par un nouveau chef, ne votent plus pour la liste libérale, encore moins lorsqu'elle se projette au sein d'un gouvernement conservateur comme ceux du Prothypourgos (Premier ministre) de droite Christodoulos Perrakos. Une leçon pour les libéraux dont les chefs affirmaient mordicus leur appartenance à la coalition gouvernementale entreprise avec les conservateurs ; ladite coalition n'étant pas en majorité, se pose désormais la question de la légitimité d'une telle allégeance à droite toute.

C'est ainsi qu'est présentée la question chez certains militants et cadres du parti libéral, au sein des esprits desquels progresse une question : sur toutes les lèvres, on devine l'intérêt d'un changement radical de stratégie électorale pour mener à bien la politique établie par le parti. Les conservateurs, à la fois trop mous et trop rigides, ont été le cheval de bataille des cadres libéraux jusqu'aux élections législatives d'avril 2007 au cours de laquelle les chrétiens-démocrates ont brillé par leur absence dans la campagne puis dans les urnes, achevant le score historiquement faible depuis la création du parti de moins d'un quart des voix - se traduisant pourtant par plus de cinq millions de voix, dans un cadre de croissance démographique jamais atteinte sur une telle période en Cémétie. Les libéraux également ont conquis des voix quantitativement parlant ; peut-être pas aussi vite que les autres formations ?
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Cémétie Matin

Législatives 2007, entre montée des gauches et endiguement conservateur


Panagiotis Rodiniades | 14/04/2007 (ANTÉDATÉ)

Yiorgis Soout président du parti agrarien de Cémétie élections législatives 2007

Dans les urnes, l'union des gauches a fait exploser le score des agrariens de Yiorgis Soout mais les conservateurs restent en tête.


Avec plus de cinq millions d'électeurs à l'unique tour des élections législatives du 13 avril 2007, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») conserve le plus grand nombre de sièges en tant que groupe parlementaire, avec 132 députés soit un peu moins d'un quart de l'hémicycle. Un score historiquement faible pour l'ancienne superpuissance hégémonique de la vie politique cémétéenne, marquant un recul sans précédent pour le parti qui il y a à peine huit années était encore à quasiment la moitié des voix au scrutin proportionnel qui est de mise en Cémétie. Mais si le parti conservateur a perdu dix pourcent des voix en l'espace de quatre ans, son allié libéral, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») connaît lui aussi un recul notable.

Après un quadriennat et deux gouvernements libéraux-conservateurs, les électeurs se sont détournés en masse des deux partis au pouvoir, malgré un regain initial de popularité pour les libéraux qui incarnaient l'alternative crédible de réformisme et de perspectives d'évolution au sein de l'actuelle majorité. Le scrutin 2007 s'est surtout illustré comme un vote de défiance envers le pouvoir en place, là où les législatives de 2003 étaient l'occasion pour les électeurs de désavouer les chrétiens-démocrates au profit des libéraux mais toujours dans le cadre d'une majorité avec les conservateurs. Avec seulement soixante-douze sièges, le parti libéral retourne à son groupe parlementaire de 1999 et est relégué au rang de cinquième liste en pourcentage des voix, là où il était arrivé second en 2003.

En parallèle du recul relatif des partis libéral et conservateur avec une croissance du nombre d'électeurs (respectivement 2,4 puis 2,8 millions et 4,9 puis 5,2 millions de voix) mais un recul en nombre de sièges (de 93 à 72 et de 190 à 132 sièges), les partis d'opposition étaient à l'offensive : entre la coalition des gauches de Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégé ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky et l'alliance des nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») et helléniques de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »), l'élection s'est organisée autour de trois pôles. Les gauches, les libéraux-conservateurs et les nationalistes ont désormais investi tout le terrain politique, quitte à en étouffer tous les autres potentiels membres.

Derrière cette tripolarisation de la vie politique cémétéenne, se traduit aussi de vraies dynamiques qui traversent la société : la question sociale, forte, la question morale en recul, et la question nationale en essor également. Vers où se dirige la Cémétie ? C'est probablement l'interrogation qui a le plus motivé les cémétiens, loin des perspectives d'assainissement des politiques publiques ou de protectionnisme économique renforcé qui pouvaient avoir poussé les électeurs d'un vote à l'autre en 2003. Avec une participation en hausse historique, les nouvelles dynamiques électorales semblent avoir réveillé les grandes absentes des échéances électorales depuis quelques décennies : les classes populaires et rurales. C'est auprès de ces électorats-là que les partis les plus radicaux dans leur vision du changement nécessaire à la société ont effectué des scores remarquables, au point de questionner l'implantation pourtant convenue des conservateurs au sein des classes populaires et des milieux paysans.
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Progrès et Libertés

La victoire des gauches pose question de l'après-Perrakos


Stefanos Mundotis | 14/04/2007 (ANTÉDATÉ)

Yiorgos Soout (Naguib Sawiris) président du parti agrarien de Cémétie

Avec sa victoire récente aux législatives 2007, l'union des gauches sous l'égide de Yiorgos Soout se questionne sur son avenir.


Totalisant plus de sept millions des voix aux élections législatives d'avril 2007, la coalition des gauches sous l'étiquette Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky, marque une nouvelle ère pour la vie politique et parlementaire cémétéenne avec le recul historique du parti conservateur Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») au pouvoir. À mi-chemin entre l'agrarisme de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), le social-conservatisme du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») et le social-libéralisme de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »), ΣΥΜΑΡΚΥ reste profondément divisée en interne.

Pourtant, les partis-membres de la coalition sont déjà sur le pied de guerre pour barrer la route aux conservateurs dans leur but de former un nouveau gouvernement en s'appuyant sur leur majorité relative avec les libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») : malgré le recul notable des deux listes qui en cumulé n'obtiennent plus que 204 sièges à la Vouli (Parlement cémétéen), soit pas de quoi obtenir la majorité absolue pour établir un gouvernement stable à la tête du pays, la coalition libérale-conservatrice entend bien composer un nouveau gouvernement, toujours sous l'égide de Christodoulos Perrakos, quitte à faire des entorses à ses principes de ne pas négocier avec les oppositions antimonarchistes, avec notamment dans le viseur le ΛΚΚ, monarchiste de gauche et susceptible de faire défection à gauche au profit de la majorité.

Si une telle trahison marquerait un tournant historique pour tuer dans l'œuf l'union des gauches naissante, les cadres des partis de gauche restent confiants. « Nous avons réussi à mobiliser l'électorat populaire, à briser le sinistre recul de la gauche électorale depuis plusieurs décennies et à faire trembler le gouvernement conservateur, ce qui nous laisse espérer de grandes choses pour les scrutins à venir et la défection de quelques avides de pouvoir n'y changera rien », affirment ainsi conjointement plusieurs haut-gradés de l'état-major de la coalition des gauches, interrogés en marge d'une réunion politique d'ampleur à Ménorophon, désormais fief de la gauche sociale-libérale de l'EA. Une situation d'aubaine qui pourrait bien se pérenniser pour les trois formations, dont le programme commun et les militants ont su convaincre une partie croissante de l'électorat rural et populaire.

Pourtant, tout reste à faire : aucune majorité absolue ne se dégage à l'horizon pour les trois blocs parlementaires en place, avec de grandes difficultés à ouvrir les négociations et établir des ponts entre les trois ensembles irréconciliables. Les conservateurs, monarchistes et centralistes, ne peuvent négocier avec les nationalistes hiptiques et helléniques trop autonomistes pour intégrer un potentiel gouvernement d'union des droites ; les gauches ne peuvent concilier leur politique sociale et réformiste avec l'immobilisme des conservateurs ; les gauches restent muettes aux sollicitations des nationalistes, essentiellement de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »), qui cherchent à établir un gouvernement d'union populaire contre les conservateurs élitaires et au-delà du clivage gauche-droite qui n'est pas un grand moteur politique en Cémétie. Une situation inextricable, qui justifie le maintien pour une durée indéterminée du gouvernement Perrakos II en l'attente d'une sanction parlementaire.
3326
Informations du Thaon

Affaire des enquêteurs : des cadres du parti libéral portent plainte contre des détectives privés


Anargyros Zervatos | 22/07/2007

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

Le chef du parti libéral et gouverneur de Samarie, Dimitris Frangiadis, figure parmi les plaignants.


Après plusieurs plaintes de membres et cadres du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), c'est au tour de Dimitris Frangiadis, président du parti libéral et gouverneur de Samarie, de déposer plainte à l'encontre de différents cabinets de détectives privés pour intrusion dans la vie privée et d'autres motifs similaires. Ces plaintes, qui pourraient bien se muer en procès si l'enquête judiciaire lancée est concluante, devraient permettre au parti libéral de clarifier ses relations avec les conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), que plusieurs personnalités du parti libéral ont accusé d'être à l'origine desdites filatures ; des accusations qu'un cadre conservateur dément sous le couvert de l'anonymat, affirmant qu'« il ne s'agit que de quolibets propagés par des libéraux compatibles avec la gauche » (sic).

Il s'agit en effet d'une affaire de justice hautement politique : au cœur des plaintes, réside en fait la défiance croissante des libéraux envers leurs alliés conservateurs, qui cultivent un double-jeu croissant avec les nationalistes dans l'espoir de susciter un appel à soutien visant à former un gouvernement. Une situation là aussi démentie par les cadres du ΧΔΜ et des partis nationalistes hiptique Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») et hellénique Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »), alors que les accusations fusent des deux rives de l'alliance libérale-conservatrice. À raison, selon certains cadres libéraux, qui dénoncent « l'absentéisme des conservateurs dans le jeu politique [qui] laissent la porte ouverte aux nationalistes à droite et à la coalition de gauche ».

D'autres accusations qui font elle écho au score difficile des deux partis au pouvoir aux élections législatives d'avril 2007, enregistrant un score historiquement bas pour les conservateurs - ayant conservé seulement un quart des sièges dans l'hémicycle -, score se répercutant partiellement sur la liste libérale qui recule elle aussi en nombre de sièges, passant pour le vassal politique des conservateurs et peinant à établir une ligne claire au cœur du marasme gouvernemental entretenu par le parti conservateur. Les appels à la renaissance idéologique chez les conservateurs sont restés lettres mortes : Antonis Nicopoulos, président de la Vouli entre 2003 et 2007, qui avait appelé à refonder le corpus idéologique du parti conservateur, peine à imposer sa ligne au sein du ΧΔΜ alors qu'il n'occupe désormais plus aucun mandat depuis le mois d'avril.

En même temps, la passivité et l'immobilisme cultivés chez les chrétiens-démocrates trahiraient, selon différents cadres libéraux proches de la ligne sociale-libérale, « une incertitude croissante vis-à-vis de la posture à adopter contre les nationalistes », dont la ligne est clairement antagoniste à celle des libéraux mais moins avec celle des conservateurs, plus patriotes et traditionalistes que leur allié centriste. Une cuisine politique en préparation donc, alors que les démentis fusent tout aussi rapidement que les accusations, dans un épais brouillard électoral qui n'est pas du goût de certains anciens militants du parti libéral qui, après avoir cru à la renaissance de la droite de gouvernement au travers du ΚΦΚ, ont quitté le parti après la défaite militaire au Varanya et le discrédit majeur jeté sur le pouvoir en place après les échecs accumulés.
3419
Cémétie Matin

L'immigration varanyenne aux législatives 2007 : une communauté en quête de repères


Panagiotis Rodiniades | 25/07/2007

Immigrés du Varanya en Cémétie

Naturalisés citoyens cémétiens pour leur grande majorité avec l'aide gouvernementale, les varanyens ont pu voter.


Ressortissants installés en Cémétie depuis des années, réfugiés de la guerre civile varanyenne ou exilés politiques de dernière minute : installés récemment sur le territoire de la Principauté cémétéenne, la diaspora varanyenne a connu une croissance exponentielle avec l'éclatement de la guerre civile au Varanya après des décennies de tensions politiques et religieuses dans la Corne de l'Afarée. Mais si certains d'entre eux sont arrivés dans le pays y a plusieurs années, la communauté des immigrés varanyens est devenue une réalité de la sociologie du pays avec les premiers quartiers varanyens, notamment dans les villes de l'est du pays au sein du gouvernorat de Samarie. Les élections législatives d'avril 2007 ont été l'opportunité pour les différentes formations politiques de s'introduire auprès d'un tout nouvel électorat, au visage particulièrement étranger à la Cémétie.

Les immigrés varanyens naturalisés sont en très grande majorité zoroastriens ; si une petite partie du Varanya pratique l'islam sunnite, ces territoires mahométans ne figuraient pas parmi les zones loyales au Shah, allié d'Héraclée dans le conflit. Les varanyens musulmans présents en Cémétie sont encore moins nombreux relativement que les musulmans au Varanya pour cette raison. Outre la religion, les varanyens immigrés en Cémétie pratiquent pour la plupart l'hellénique d'avant leur arrivée sur le sol de la Principauté, soit d'un héritage familial pour les grandes familles impériales ayant fui le conflit, soit ayant profité du réseau éducatif bénévole financé par la Principauté sur la courte période de soutien d'Héraclée au régime de Thadimis puis à l'encore plus courte parenthèse de la satrapie de Bina, officiellement sous mandat cémétéen.

Largement plus démarchée par les partis de l'union des gauches de la coalition Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky que par les nationalistes hiptique de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») et hellénique de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique ») qui s'étaient déclarés hostiles à leur présence sur le sol national, les varanyens de Cémétie ont plutôt hésité entre le pôle des gauches unies sous la bannière ΣΥΜΑΡΚΥ ou le pôle des libéraux-conservateurs ayant soutenu le régime impérial de Thadamis pendant la guerre civile, prôné le retour de la paix et de la stabilité sur le continent afaréen et organisé l'émigration de centaines de milliers de varanyens vers le territoire de la Principauté.

Si le militantisme a particulièrement bien fonctionné pour faire monter les partis de gauche dans les urnes au point de renverser l'équilibre établi par les conservateurs depuis un demi-siècle au niveau national, la communauté varanyenne a été plus particulièrement la cible d'un militantisme partisan fort de la part du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») et du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), autour de la défense communautaire chez l'un et de vanter le modèle d'universalisme chez l'autre. Une dialectique entre gauche traditionaliste et droite libérale qui a motivé les plus pauvres, accessoirement très tournés vers le fait religieux et la stricte observance de la tradition, vers les listes de gauche, et les familles les plus aisées, accessoirement élites déchues d'un empire disparu, vers la droite économique.
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Cémétie Matin

Affaire des enquêteurs : les libéraux sortent de l'accord de coalition avec les conservateurs


Panagiotis Rodiniades | 30/07/2007

Rhadames Khoury Ministre de la Diplomatie Cémétie Hani Azer

Le ministre de la Diplomatie Rhadames Khoury figure parmi les plaignants.


Nouveau rebondissement dans l'affaire des enquêteurs, où plusieurs cadres du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») avaient porté plainte contre des cabinets de détectives privés opérant des filatures et menant des enquêtes sur les activités privées de différents membres influents du parti : alors que plusieurs des plaintes ont été déboutées par la justice, un cabinet d'enquête privé en coopération avec des officiels a mis au jour des documents attestant de la participation directe de plusieurs membres des cellules militantes du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») dans la mise en œuvre d'une vaste opération d'écoute et de surveillance de cadres du parti libéral, dans le cadre de la hausse soudaine des suspicions à l'encontre des centristes vis-à-vis d'un potentiel accord d'entente avec les partis de gauche.

Dès la publication du communiqué de presse du cabinet en question, le parti libéral a directement réagi en réaffirmant son indépendance vis-à-vis du parti conservateur, semant le trouble dans l'alliance libérale-conservatrice, avant d'annoncer dans la foulée la sortie du ΚΦΚ de l'accord de coalition qui unissait les centristes avec la droite parlementaire depuis 2002 et l'investiture du gouvernement Perrakos I. Un tel acte, s'il ne se traduit pas prochainement par de nouvelles négociations entre les deux partis de droite, pourrait bien mettre à mort tout projet qu'avait jusque-là le parti conservateur concernant un potentiel troisième gouvernement sous l'égide du Prothypourgos (Premier ministre) Christodoulos Perrakos. Une annonce qui a ainsi fait s'affoler la majorité restreinte, autant au centre qu'à droite avec la perspective d'une traversée du désert.

C'était un consensus pour le parti libéral, ce ne l'est plus maintenant : l'accord de coalition avec les conservateurs avait marqué une nouvelle ère pour le parti, avec l'accès au pouvoir de plusieurs de ses membres influents, qu'il s'agisse de l'ancien vice-président du parti en charge des relations internationales et désormais ministre de la Diplomatie Rhadames Khoury, Filaretos Spanelis à la Justice et Pinelope Statha à la Santé, sans oublier l'actuel patron du parti, Dimitris Frangiadis, élu gouverneur de Samarie avec le soutien et l'investiture des conservateurs. Mais cette ère de faste électoral semble se tarir, avec les reculs électoraux successifs de l'ancien parti majoritaire qui peine à conserver ses mandats et donc à garantir à son allié libéral : une situation difficile de laquelle certains cadres du parti, sous couvert d'anonymat, ont appelé à s'extraire par un virage stratégique fort.

L'affaire des enquêteurs, qui opposait le parti libéral à certains acteurs privés, a désormais dégénéré en guerre ouverte entre libéraux et conservateurs au prisme de ces nouveaux éléments. Alors que des cadres libéraux dénoncent des « accointances toujours plus fortes avec les milieux nationalistes » (sic) au sein du parti conservateur, la direction du parti a décidé de sortir de l'accord précédemment établi avec le ΧΔΜ sans pour autant fermer la porte à l'ouverture de nouvelles négociations, dans l'espoir peut-être de continuer la coalition libérale-conservatrice tout en clarifiant bon nombre de points qui étaient restées des zones d'ombre dans le cadre du premier accord en 2002 où les libéraux ne bénéficiaient pas de leur position de force actuelle, étant donné les écarts de score réduits obtenus aux différents suffrages depuis le début du partenariat.
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Progrès et Libertés

L'union des gauches propose une nouvelle politique étrangère pour la Cémétie


Stefanos Mundotis | 04/08/2007

Abraam Tadros, député LKK (Hossam Badrawi)

Abraam Tadros, député monarchiste de gauche, est le porte-parole du comité « Εναλλακτικό άνοιγμα ».


Publié par un comité d'experts et élus de gauche le premier jour du mois d'août 2007, le rapport intitulé Εναλλακτικό άνοιγμα (« Ouverture alternative » en hellénique) est désormais devenu un élément de langage officiel du corpus idéologique de la toute jeune union des gauches au sein de la coalition Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky. Composé d'anciens diplomates, certains ayant rallié plus ou moins ostensiblement la coalition des gauches au cours de la campagne législative d'avril 2007, d'élus des trois partis-membres de la coalition ainsi que de diverses personnalités médiatiques et experts des questions géopolitiques et diplomatiques, ce rapport a été relayé en masse par les organisations militantes affiliées, à grand renfort d'une machine de communication politique toute neuve.

Avec une victoire relative inattendue dans les urnes, la coalition des gauches profite d'une aubaine tant électoral que médiatique et populaire ; le regain de popularité d'une certaine ligne au sein du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») a poussé les sociaux-conservateurs à travailler main dans la main dans le renouvellement du corpus idéologique commun avec les agrariens de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») et les solidaristes de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »). Une évolution qui sort l'ancien deuxième parti en score dans les urnes de sa léthargie intellectuelle, au profit de dynamiques politiques désormais dictées par la triomphante ΑΣΚ et la toute jeune EA, autour de thèmes comme la solidarité économique, l'égalité ethnique et l'ouverture diplomatique et politique.

Si de nombreux profils et cadres de la coalition restent frileux à l'idée de s'engager plus profondément dans la redéfinition des lignes politiques communes aux trois partis, l'engagement croissant d'intellectuels et figures partisanes dans l'esquisse d'une force tripartisane toujours plus imposante et structurée laisse à penser à une véritable capacité à gouverner et accéder au pouvoir pour les trois partis politiques. Si des électorats comme les classes populaires hiptiques de l'arrière-pays ont été perdues aux nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »), l'effondrement dans les urnes du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») laisse à imaginer un nouvel espace politique en quête d'idées innovantes pour voter et se positionner politiquement.

Une série d'opportunités électorales que ΣΥΜΑΡΚΥ semble saisir à la volée, notamment sur les questions sur lesquelles le gouvernement libéral-conservateur avait fait défaut : la politique étrangère du pays, largement délaissée aux conservateurs immobilistes et isolationnistes, et qui s'était résumée aux échecs d'entente continentale sous le second gouvernement Perrakos et à l'encore plus retentissant échec de l'intervention militaire dans la guerre civile varanyenne. De quoi donner le tournis aux électeurs avides de questions géopolitiques : avec ses « 25 propositions pour une diplomatie rénovée et ouverture sur le monde » (sic), le rapport Εναλλακτικό άνοιγμα, du nom du comité homonyme, entend bien faire accéder la Cémétie aux sphères internationales les plus élevées, jugulant le jeu eurafaréen, leucitaléen et ouest-nazuméen entre enjeux de puissance, ouverture sur le monde et gestion différente de l'étranger proche.
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