05/06/2013
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PRESSE | Τύπος στο Κεμέτ - Page 5

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Informations du Thaon

L'Afarée, condamnée à rester aux marges du développement ?


Anargyros Zervatos | 20/08/2004

Grues construction Afrique Le Cap Afarée

Alors que la piraterie, le terrorisme et les guerres civiles gangrènent le continent, le développement semble se faire lointain.


Nouveau coup d'éclat en Afarée occidentale : des attentats ont meurtri la République socialiste de l'Ardchouja, faisant soixante-et-onze morts et plus d'une centaine de blessés, ainsi que plusieurs blessés chez des expatriés aleuciens. Une série d'actes terroristes qui s'inscrivent dans une dynamique plus large sur le continent, alors même que des groupuscules terroristes gangrènent l'Ouroundie, plus au sud sur le continent. Si les facteurs liés à l'apparition de cette menace terroriste continentale varient entre les pays, il reste néanmoins certain que les méthodes sont les mêmes entre groupes terroristes et dénotent d'une certaine tendance qu'a le continent afaréen à canaliser les tensions ethniques et religieuses, au point d'en exacerber les épiphénomènes.

Alors que 2004 a été marquée par diverses initiatives d'entente locale, en Aleucie d'abord autour du projet arkencan d'harmonisation intercontinentale, puis en Eurysie septentrionale avec une première tentative d'organisation régionale, l'année s'est révélée infructueuse pour les États afaréens avec l'échec du sommet continental initié par la République socialiste des Nets’amerēti. Si les autres continents arrivent à se retrouver régionalement autour de valeurs ou d'intérêts communs, une cause commune à toute l'Afarée peine à se dégager malgré les débats et l'émulation intellectuelle dans le continent, où les initiatives politiques ne manquent pas, tant pour proposer une union continentale qu'une simple discussion permanente entre représentants.

Autre point de tension : l'ingérence internationale dans la guerre civile varanyenne n'est plus à prouver ; si le conflit prenait une tournure varanyo-varanyenne au début du millénaire, il s'est désormais globalisé en impliquant des acteurs tant afaréens, comme les troupes de la Principauté de Cémétie par le truchement de l'opération Behedetite, que des puissances extracontinentales comme l'Arkencheen ou la République Sérénissime de Fortuna qui ont également fait montre d'une implication importante dans le conflit, qui n'est de fait plus celui entre le régime de Thadamis et les factions révolutionnaires du sud du pays mais bien entre les influences de puissances comme la Cémétie, l'Arkencheen, Fortuna, Albel ou plus récemment l'Empire francisquien, soit plus d'extra-afaréens que de puissances continentales.

L'Afarée reste donc plus un terrain d'enjeux et de jeu pour les puissances occidentales que le réceptacle des forces continentales ; la première puissance du continent, la Cémétie, demeure la seule véritablement développée, devançant de quasiment cent milliards de dollars internationaux en termes de Produit Intérieur Brut respectifs. La Principauté reste d'ailleurs la seule puissance véritablement stable du continent, là où à l'extrême-sud l'Aubrane peine à développer une politique internationale claire tout en connaissant une certaine stagnation économique et politique ; le reste de l'Afarée est partagé entre piraterie internationale, terrorisme ethno-culturel voire carrément guerre civile paralyzante, comme au Varanya où l'implication de puissances étrangères pourrait bien rendre toute transition de régime bien plus difficile que si le conflit ne s'était pas internationalisé.
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Cémétie Matin

Autonomie alimentaire : la Cémétie s'appuie-t-elle trop sur le Thaon ?


Periklis Politilis | 05/09/2004

Thaon agriculture Cémétie Nil

Le principal fleuve de Cémétie accueille également le gros de l'agriculture nationale - à un degré qui inquiète les autorités.


C'est un débat fréquent entre experts, mais aussi entre politiques : si la croissance économique et l'industrialisation rapide de la Principauté permet à la Cémétie et sa population de s'émanciper peu à peu de l'agriculture vivrière, le secteur agricole reste largement sous-mécanisé et basé sur une agriculture de subsistance rurale avec de nombreux foyers quasi-isolés cultivant de vastes étendues avec des méthodes surannées le long de la vallée du Thaon. Là où les gouverneurs de différentes régions en-dehors de la vallée thaonienne se targue de la vigueur de l'agriculture locale le long des différents cours d'eau qui percent les désert cémétéens, les autorités centrales s'inquiètent d'une trop grande dépendance sur un seul fleuve.

En effet, l'agriculture thaonienne correspond à plus de quatre-vingts pourcents de la production agricole nationale, laissant un maigre cinquième du secteur aux autres régions agricoles du pays. De plus, de tous les principaux cours d'eau du pays, le Thaon est le seul à prendre sa source au-delà des frontières de la Principauté : une situation qui pose question, notamment vis-à-vis de la souveraineté en eau de la Cémétie - car la vallée du Thaon et ses plaines fertiles accueillent pas moins des trois-quarts de la population cémétéenne. Si la Cémétie reste un phare de démocratie et de stabilité en Afarée septentrionale, ses voisins - y compris l'Empire rémien en Épibatie où le Thaon prend sa source - ne peuvent pas en dire autant.

Aussi, si la position de la Principauté sur la scène internationale jusqu'en 2002 ne lui permettait pas de se questionner sur son autonomie alimentaire - ou « souveraineté alimentaire », comme se plaisent à nommer le sujet les figures politiques de l'opposition -, la place de plus en plus importante occupée par la Cémétie sur la scène afaréenne comme dans la diplomatie et l'économie internationale pousse les autorités gouvernementales à une vraie réflexion sur la gestion alimentaire et les menaces à l'autonomie alimentaire que peuvent constituer tant l'instabilité locale en Afarée dans les régimes limitrophes que des interventions de puissances étrangères dans les conflits hydriques à venir sur le continent.

Autre point à souligner : la démographie galopante de la Principauté de Cémétie, qui cumule plus de trois millions de nouveaux cémétiens en l'espace de deux ans, soit une explosion de sept pourcents et demi entre 2002 et 2004. Cette bombe démographique nationale constitue une force pour la Principauté, qui compte par les démographies les plus en progression au cours des derniers semestres statistiques, mais peut également devenir une faiblesse. Si les crues du Thaon, auparavant dévastatrices, ont été maîtrisées par la construction d'infrastructures fluviales et l'aménagement tant des rives que du cours d'eau en lui-même, la production agricole cémétéenne reste largement soumise au bon vouloir du fleuve. Une éventuelle année creuse dans la production pourrait bien inquiéter les autorités dans leur gestion de l'autonomie alimentaire du pays.
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Le Messager du Désert

Binationalisme, bicommunautarisme : comment panser la nation


Iskandar Safar | 09/09/2004

Religieux chrétiens prière Cémétie hiptiques helléniques coptes grecs Egypte

Si la monarchie constitue de moins en moins un lien fédérateur, le christianisme continue à unir hiptiques et helléniques.


Marquée par une éducation toujours aussi fortement ancrée dans la religion chrétienne, la jeunesse cémétéenne se démarque des générations précédentes par un engagement politique plus réformateur, porté sur des visions plus radicales et moins traditionnelles de la question politique. C'est du moins ainsi qu'elle est transcrite, elle et ses inquiétudes, dans les sondages d'opinion à travers le pays : qu'elles soient locales ou nationales, les enquêtes d'opinion laissent à penser que le vote conservateur, mais aussi les problématiques traitées par le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») à droite et le Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») à gauche ne sont plus en phase avec leurs opinions.

En outre, les jeunes cémétiens se montrent plus concernés lorsqu'il s'agit de traiter d'avenir, et notamment de communauté nationale : là où les vieilles générations ont plus tendance à faire confiance à la monarchie princière ou l'Église pour constituer un ciment national, les nouvelles générations montrent une certaine défiance vis-à-vis de ces institutions qui ont fait leur temps en Cémétie - tout en démontrant leur incapacité à traiter du problème de la fracture nationale. Un sujet qui pourrait bien figurer dans les thèmes des campagnes politiques à venir, étant donnée la recomposition de la vie politique cémétéenne et sur laquelle émergent de nouvelles structures politiques tournées vers des positions radicales et novatrices.

De nouveaux enjeux du monde politique que certains élus semblent avoir compris : si à gauche l'émergence toute récente d'une union portant sur des thèmes fédérateurs autour du label ΣΥΜΑΡΚΥ (Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») semble être un nouveau point de ralliement pour l'électorat jeune, la nouvelle génération comptait déjà à droite sur le populaire président de la ⲣⲉϥⲡ ⲣⲏⲉ (Νότια Συμμαχία, « Ligue du Sud »), Iskandar Kanaan, pour offrir un paradigme « radicalement différent » sur les questions d'identité commune, de binationalisme et de communauté nationale. Si le discours du président de la ΝΣ reste très communautaire et tourné vers les hiptiques des régions rurales du grand sud, il tend à s'élargir aux autres classes de la société.

Aussi, la ligne semble désormais floue : là où le gouvernement ne parle pas pour l'instant dans ses discours officiels de nation ou de communautés, les partis de l'opposition, qu'ils soient de gauche ou de droite, s'en donnent à cœur joie sur ces thèmes, où chacun y va de sa petite proposition pour réaffirmer le lien qui unit helléniques et hiptiques - ou autre contraire, pour assurer la bonne représentation de chacun malgré les différends toujours plus nombreux entre les deux communautés. Plus au nord, les lengadociens ne prennent pas part au débat : l'autonomie politique et financière du gouvernorat de Kiniakeia ayant été assurée depuis plusieurs décennies par le gouvernement, le trinationalisme et les revendications lengadophiles restent lointains dans le cœur des ginhacois.
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Informations du Thaon

Dimitrios III : « la Cémétie doit fédérer l'Afarée autour de l'intérêt commun »


Anargyros Zervatos | 28/09/2004

Grues construction Afrique Le Cap Afarée

Au cours de sa dernière conférence de presse, le chef d'État a exposé son point de vue sur la diplomatie.


On le sait, le ministère de la Diplomatie (Υπουργείο Διπλωματίας) est un portefeuille ministériel peu convoité, car risqué dans sa gestion et difficile dans ses perspectives d'évolution. Largement subordonné au bon vouloir du prince Dimitrios III de Cémétie, le ministère qui siège au 3 rue Konstantinou à Héraclée est une véritable patate chaude que se refile les politiques depuis des décennies lors de l'élaboration des gouvernements. Dernier occupant en date du luxueux mais parfois secondaire ministère, Rhadames Khoury a su susciter la polémique et le débat autour de ses projets et propositions pour le ministère, tant par son libéralisme assumé que par ses positions engagées.

Mais si Rhadames Khoury a su jouir un temps d'une situation d'incertitude entre le nouveau venu de la coalition libérale-conservatrice, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») et la fonction suprême de la monarchie princière, le ministre s'est quelque peu tu depuis sa reconduite à la tête du ministère en novembre dernier - un silence qui peut être compris comme une mise au pas du personnage désormais hautement médiatique. Pourtant, la « vision afaréenne » entretenue par Khoury, tant dans ses discours et échanges médiatiques que dans ses actions au ministère, ne semble pas être restée lettre morte.

En effet, l'hiptique a su laissé sa trace idéelle dans la réflexion au sommet d'un ministère qui avait trop longtemps pris la poussière ; au point d'inspirer jusqu'au chef d'État et monarque, qui a ainsi félicité « la vision novatrice et audacieuse d'une Afarée philocémétique » au cours de sa dernière intervention médiatique, marquée par un long discours sur le monde afaréen. Entre autres, le prince a souligné « la situation de crise économique et politique dans laquelle est plongée la majorité du continent », insistant sur « la nécessité d'une entente régionale autour de grands principes [dont] le développement économique, la stabilité sociale et l'indépendance politique ».

Autre point majeur sur lequel le discours du prince a porté, la place de la Principauté dans la convergence des intérêts continentaux ; outre « la place [qu'elle] occupe sur la scène internationale », la Cémétie serait « la plus à même de créer ce monde afaréen » (sic), propos repris par la presse nationale en écho avec de nombreuses analyses qui tendraient ainsi à désigner la Cémétie comme la première puissance continentale sur le plan de l'économie nationale comme de la stabilité politique et de la capacité de projection géostratégique et militaire. Un premier rôle que peu d'États du continent peuvent en effet oser contester à la Cémétie : la seconde puissance économique du continent, la République banairaise, se place ainsi à presque cent milliards de dollars internationaux d'écart du Produit Intérieur Brut de la Principauté.
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Informations du Thaon

Nouvelle donne pour le continent afaréen


Anargyros Zervatos | 24/07/2005

Chameaux désert Afarée (Afrique)

Une aube dorée se lève sur un continent multipolaire où les enjeux géopolitiques se multiplient après des décennies de léthargie.


Penser l'Afarée : voilà le grand défi auquel doivent répondre les intellectuels de tous bords, confrontés aux enjeux d'un continent aux contours encore indéfinissables, aux tendances erratiques et aux errances parfois sans lendemain. Si d'autres espaces géographiques contigus, comme l'Eurysie septentrionale ou l'Aleucie, ont su s'installer très tôt dans un processus d'internationalisation des échanges, le continent méridional reste encore à la marge de cet embryon de mondialisation. Mais à la différence d'autres années et décennies où nous nous interrogions sur le sort de notre continent aux côtés des puissances occidentales, de nouvelles évolutions politiques au sein-même de cet espace pourraient bien faire évoluer la donne.

Si des États comme la Cémétie ou le Varanya se sont plus ou moins bien intégrés au processus globalisant - avec fracas concernant le second -, une poignée de pays afaréens continuent à naître et renaître le long des limites du continent, certains de ces régimes s'installant définitivement alors que l'ouverture d'autres ne se fait que momentanée. Le mutisme qui caractérisait jusque-là tout un espace géographique s'étalant des rives du Thaon, au nord du continent, à la péninsule aubranéenne, à l'extrême-sud de l'Afarée, s'est d'un coup évaporé pour laisser placer, par sublimation, à des dynamiques agitées avec, entre autres, l'essor d'un chapelet d'États nord-afaréens d'obédience islamique et culturellement proches de la sphère levantine.

Un nouvel horizon géopolitique pour l'Afarée, mais aussi et avant tout pour la Cémétie : alors que les relations diplomatiques au sein de l'espace continental étaient marqués par le pluralisme culturel et politique, la coalition de certaines tendances culturelles et religieuses crée un univers diplomatique plus homogène - quitte à défier la puissance régionale que constitue la septentrionale Principauté, chrétienne et philhellénique. Alors que des siècles de diplomatie avec le reste du monde levantin ont été marquées par les conflits physiques comme épistolaires, la Cémétie semble pourtant avoir ouvert une nouvelle phase de son histoire avec la mise au second plan du rejet de l'Islam comme ferment national.

Pourtant, les tensions n'ont pas disparu : la religion chrétienne reste fortement prégnante au sein de la population cémétienne et, même si la doctrine étatique d'un point de vue religieux semble s'être adoucie au prisme du pragmatisme de la realpolitik, rien ne dicte encore le comportement de l'opinion publique face à un éventuel rapprochement avec des puissances sémites et islamiques dans le pourtour leucitaléen comme ailleurs. Un sujet qui pourrait bien concerner de très près les édiles nationaux cherchant à grapiller des points dans l'électorat en tapant sur le traditionnel bouc-émissaire de la vie politique : l'ennemi venu de l'étranger, tigre de papier qui continue de nourrir les débats tant à Héraclée que dans le reste du monde.
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Informations du Thaon

Peut-on lâcher du lest ?


Anargyros Zervatos | 14/11/2005

Bourse d'Héraclée, Cémétie (Le Caire, Egypte)

Décentraliser les compétences des États est nécessaire à la création d'un régime régional.


Si « faire l'Afarée » fait désormais partie du lexique discursif quotidiennement employé par les hommes politiques cémétiens, les personnalités de la sphère décisionnelle peinent encore à faire émerger des projets cohérents concernant l'émergence d'un ordre régional sous la férule d'un régime international dont les contours restent ainsi encore à préciser. Même les partisans de l'affirmation de la souveraineté nationale, comme les politiciens de la très droitière Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») ou de la socialisante Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), se sont penchés dans leurs discours sur le cas de la vision géopolitique régionale de la Principauté sur le reste de l'Afarée, en particulier dans la moitié septentrionale de l'île-continent.

Pourtant, les cémétiens restent très largement réticents voire hermétiques aux propositions d'internationalisation de l'action publique ; déjà, l'entente intergouvernementale semble causer quelques remous au sein de l'opinion publique, notamment dans le cadre de l'intervention militaire conjointe au Varanya mais aussi dans le rapprochement ne serait-ce que diplomatique de la Cémétie avec d'autres États nord-afaréens. Comment, en ce cas, envisager de « faire l'Afarée », si la conscience de l'identité afaréenne reste suffisamment faible pour limiter toute volonté régionalisante ou internationalisante de la population cémétéenne ? Un casse-tête pour une partie de la classe politique dirigeante qui veut à la fois s'assurer une légitimité populaire et un soutien étranger.

Si la dimension supranationale et décentralisatrice des politiques gouvernementales, notamment en matière de politique monétaire ou de régulation économique, semble être écartée des choix envisagés par les hommes politiques cémétiens, alors les deux choix restent l'intergouvernementalité, par des accords récurrents assurant la continuité des politiques régionales, ou l'hégémonie par le poids que représente la Principauté parmi les économies afaréennes. En effet, par son dynamisme économique récent - marqué par une croissance économique du Produit Intérieur Brut de 24,4% en trois ans -, sa politique étrangère proactive même si hésitante - diplomatiquement, mais aussi politiquement et économiquement - ou sa récente libéralisation des échanges, la Cémétie est amenée à occuper un rôle plus important sur la scène régionale dans les années à venir.

Mais le bilan de l'actuel gouvernement est à nuancer : si l'évolution vers une mentalité économique plus marquée au sein du libéralisme classique a poussé à une évolution des concepts de protection ou de libertés économiques, la libéralisation n'observe pas encore d'effets immédiats particulièrement bénéfiques pour une économie nationale essentiellement tournée vers la production primaire et les productions vivrières, comme l'agriculture traditionnelle, l'élevage extensif ou l'extraction de matières premières comme le sable. Si les volumes échangés ont en effet augmenté, la consommation de produits nationaux n'a pas connu un essor similaire, par manque de développement de l'offre interne, là où les importations ont drastiquement augmenté - sans pour autant menacer l'équilibre positif de la balance commerciale cémétéenne.
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Le Messager du Désert

Le gouvernement éclaboussé par l'échec du Varanya


Iskandar Safar | 18/12/2005

Départ soldats de Cémétie au Varanya (Etats-Unis en Afghanistan)

Des soldats cémétiens embarquant à bord d'un hélicoptère de transport, en retraite des zones méridionales du Varanya.


Alors que le gouvernement Perrakos II, en particulier le ministre de la Diplomatie Rhadamès Khoury, se gargarisaient d'un éventuel statu quo sur le territoire varanyen voire le reflux des troupes rebelles dans l'arrière-pays montagneux par une percée sur le flanc est au niveau de la cité portuaire d'Avadheh, les nouvelles récentes du front ne sont guère encourageantes pour la survie de l'État impérial désormais embryonnaire et noyauté par les intérêts étrangers. L'hostilité manifeste du gouvernement à toute solution isolationniste au conflit varanyen fait désormais les choux gras de l'opposition, de gauche comme de droite, alors même que l'étiquette politique d'union de la gauche Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégé ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky, concurrence la majorité sur ses fiefs.

Mais si la gauche a trouvé l'occasion de se fédérer autour d'un projet commun, d'objectifs semblables et d'un horizon, 2007, la droite n'est pas en reste ; les nationalistes de droite ont ainsi réussi à trouver un terrain d'entente et un accord de gouvernement entre nationalistes helléniques et populistes hiptiques semble en cours de gestation pour répondre à la demande croissante d'une offre politique en adéquation avec les mutations récentes de la société cémétéenne. Alors même que la majorité au pouvoir paraît de plus en plus tiraillée par ses deux pôles, entre libéraux et conservateurs, l'opposition n'a jamais été aussi forte en plusieurs décennies. Une continuité logique des récents déboires du parti conservateur, due à l'incapacité de l'ancien parti majoritaire à se métamorphoser et à faire face à autre chose qu'à des enjeux partisans internes à la démocratie cémétéenne.

Si les gouvernements Perrakos I et II semblaient vouloir contrer avec efficacité le reflux du vote conservateur, c'est peine perdue : alors même qu'une partie de la « contre-attaque bleue foncée » reposait sur une dynamique extérieure forte et affirmée, le camouflet imposé par les révolutionnaires varanyens aux troupes coalisées de l'Empire varanyen et de la Principauté cémétéenne, entre autres belligérants, a mis fin à une période de pseudo-rayonnement de la Principauté dans l'Afarée limitrophe. Si la Cémétie semble aujourd'hui être encore la seule puissance à pouvoir sauver le Varanya impérial, la capacité de projection de la Principauté s'avère limitée sur le plan militaire, sévèrement dépassée par des thalassocraties occidentales mieux armées et beaucoup plus carnassières en matière d'affaires étrangères.

Du reste, le dynamisme économique des premiers semestres du quadriennat 1999-2003 était prometteur, mais l'étouffement de l'économie cémétéenne, peut-être due à un manque d'emballement des investisseurs nationaux comme étrangers pour ce qui s'annonçait être un miracle économique local, n'a pas permis le développement outre-mesure du territoire comme de l'économie nationale. Alors même qu'une grande partie du monde moderne semble entamer des cycles de politiques économiques interventionnistes, la Principauté et ses gouvernants actuels ont pris une direction absolument contradictoire, abordant la concurrence étrangère avec une ouverture et une libéralisation menaçant l'État-stratège princier. Une série de décisions que les électeurs ne tarderont pas à sanctionner dans les urnes, achevant l'extinction du groupe conservateur au Parlement.
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Informations du Thaon

L'appel d'économistes pour relancer l'économie


Apostolos Tripakis | 31/01/2006

Banque centrale de Cémétie à Héraclée (Le Caire, Egypte)

La Banque centrale de Cémétie est l'autorité maître du fonctionnement de la drachme cémétéenne.


Face à la situation de stagflation (stagnation-inflation) à laquelle est confrontée la Principauté de Cémétie au commencement de l'année 2006, marquée par une croissance économique à un chiffre selon les mesures préalablement effectuées à la fin de l'année 2005. Marquée par la hausse fulgurante des coûts de l'intervention militaire cémétéenne en Afarée orientale sur le territoire du Varanya, l'année 2005 a connu le ralentissement spectaculaire de l'économie nationale qui, non contente de faire exploser les prix par la croissance démographique folle et la hausse du pouvoir d'achat des cémétiens, est passée d'une croissance de dix pourcents au cours des premières années du nouveau millénaire à un stagnation à tendance haussière ; un bilan mitigé que devra encaisser le gouvernement Perrakos II à un peu plus d'un an des élections législatives d'avril 2007.

Face à cette situation d'inflation accompagnée d'une stagnation de la croissance du Produit Intérieur Brut, principal indicateur économique utilisé pour dresser un état de l'économie nationale, des économistes - entre autres, l'historien et économiste lengadocien Josèp Labarrèra, connu comme partisan du libéralisme économique en Cémétie - ont soutenu une liste de réformes à engager afin d'assurer la pérennité de la construction économique cémétéenne afin de diriger le pays vers des « jours plus prospères », selon l'intitulé des recommandations remises par le collectif d'économistes au cabinet du Prothypourgos (Premier ministre) Christodoulos Perrakos. Entre autres recommandations, des poncifs de la thérapie de choc de la libéralisation : ouverture à la concurrence, stabilisation du cours monétaire, privatisations et interdiction des corporations...

Mais d'autres mesures, moins typiques du libéralisme classique, propres à la pensée libérale cémétéenne et portant plus sur l'économie politique internationale : assurer à la drachme cémétéenne (₯, $DRX) une présence sur l'ensemble du continent afaréen et dans le pourtour leucitaléen pour renforcer la domination de l'économie nationale sur les économies locales ; la drachme cémétéenne étant déjà monnaie courante sur certains territoires de l'Empire rémien, ou plus au sud au Varanya, une politique économique étrangère plus avantageuse pour la drachme héracléenne saurait avantager à son tour la production domestique. Autre mesure hétérodoxe de la pensée libérale classique : une série de mesures contre les comportements monopolistiques, surtout dirigées contre les économies étrangères, avec des faveurs pour les champions nationaux.

Ces recommandations interviennent dans un cadre très particulier, à savoir celui de la pré-campagne électorale qui opposera la majorité, composée des libéraux et des conservateurs, à l'opposition tiraillée entre un pôle de gauche et un pôle de droite radicale : la grande préparation des groupes d'opposition sur différents sujets (politique étrangère, mœurs et société, régime politique, économie politique et sociale) appelle à un renforcement idoine du corpus idéologique au centre de l'échiquier politique. Si le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») peine à faire évoluer sa doctrine, poussant les conservateurs les plus radicaux comme l'ex-député conservateur Alexis Gerotis vers la droite radicale, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») reste un partisan invétéré du libéralisme et demeure à l'écoute de telles propositions.
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Le Messager du Désert

L'Afarée et la colonisation : processus inachevés et marasme géopolitique


Iskandar Safar | 02/04/2006

Carte Afarée Cémétie colonisation

De la Cémétie à l'Aubrane, le continent afaréen demeure le centre de l'attention des puissances souhaitant étendre leur influence.


Principalement organisée au vingtième siècle autour de dynamiques d'expansion mondiale des puissances occidentales, la colonisation du continent afaréen reste encore aujourd'hui un processus en cours dans de nombreux territoires qui parsèment l'espace continental. Si le vingtième siècle était une période de colonies de peuplement, la colonisation au vingt-et-unième siècle semble s'ancrer dans une perspective plus géostratégique, avec l'accent mis par les puissances coloniales sur la force marchande de comptoirs commerciaux le long des routes côtières afaréennes : les colliers de perle coloniaux formés par les territoires ultramarins d'États comme la République fortunéenne, la Listonie et le Kah s'inscrivent dans une nouvelle dynamique coloniale.

Mais si le colonialisme de comptoirs de certaines puissances commerciales est visible et bien affiché par ces empires commerciaux, le néocolonialisme, derrière la façade des régimes prétendument indépendants, continue de saigner le continent au profit de forces étrangères jouant sur la jeunesse des démocraties afaréennes pour prospérer sur le plan économique - sans s'alourdir de la gestion politique d'un pays chaotique. L'espace postcolonial, coupant l'Afarée en son centre du nord vers le sud, reste marqué par l'instabilité des régimes politiques locaux, même si un point commun notable des États concernés, en bleu sur la carte, est la résistance désormais affichée face aux puissances coloniales : Nets'amereti comme Bakoumba se montrent hostiles à la présence coloniale dans la région, après que ces États aient eux-mêmes connu le joug colonial.

Coupée en deux par l'espace postcolonial, les zones est-afaréenne et ouest-afaréenne sont des « terres vierges » de la colonisation occidentale : au vingtième siècle, les « deux cornes de l'Afarée » ont résisté à la menace coloniale, permettant aux sociétés indigènes de persister et d'évoluer de leur côté, loin d'une influence occidentale redéfinissant les rapports sociétaux et ethniques. Mais là où les sociétés postcoloniales se protègent contre le néocolonialisme des puissances marchandes de l'Occident, des États n'ayant pas connu la colonisation au vingtième siècle se font désormais le théâtre de luttes d'influence, voire de domination, entre puissances étrangères, comme en Althalj où la République fortunéenne finance sa politique néocolonialiste à grands coups de projets pharaoniques d'aménagement du territoire d'un pays qui pourrait bientôt devenir une république bananière.

Dernier élément notable de cette analyse des dynamiques coloniales afaréennes au vingt-et-unième siècle : des substrats de colonisation ancienne, notamment à l'ère classique puis au Haut Moyen-Âge, favorisent et influent sur l'entente régionale. Au nord du continent, les monarchies impériales, comme l'Empire rémien, la Jalandie ou l'Atheas, qui adoptent une attitude coloniale vis-à-vis de leurs territoires afaréens, rencontrent des difficultés ou des facilités dans la gestion de leurs territoires méridionaux à cause ou de fait de la population indigène locale. Le substrat hellénique, issu de la période de conquêtes hellénistiques au cinquième siècle avant Jésus Christ, joue un rôle important dans les relations entre l'Occident et l'Afarée du Nord - sans parler du cas spécifique de la Cémétie. De même, le substrat arabique dû à l'expansion de l'Islam en Afarée est une valeur géopolitique forte.
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Progrès et Libertés

La crise migratoire afaréenne est l'occasion pour la Cémétie de s'illustrer


Stefanos Mundotis | 04/04/2006

Division Acier Cémétie Varanya

La guerre civile varanyenne et l'instabilité du reste du continent ont poussé sur les routes un grand nombre d'afaréens.


Terre d'immigration, la Cémétie est en elle-même un isthme de passage pour les flux humains dans l'axe nord-sud ; des États du Sud, marqués par la pauvreté, l'instabilité politique et l'autoritarisme, vers les États du Nord, développés, pérennes et prospères, les nouveaux courants migratoires qui vont définir le siècle comme le millénaire sont en train de se mettre en place. D'une part, la guerre civile ayant opposé révolutionnaires varanyens aux autorités impériales de Thadamis a jeté sur les routes bon nombre de citoyens varanyens, partis chercher leur fortune en-dehors d'un pays en guerre et ravagé par la corruption des élites locales. D'autre part, les catastrophes naturelles sont devenus de plus en plus dangereuses face à une démographie continentale galopante mais pourtant pas accompagnée d'une protection économique et stratégique suffisante face aux aléas environnementaux.

Si les pays nord-afaréens, comme le Banairah, l'île de Bina où subsiste un réduit impérial soutenu par la Principauté, ou très justement le territoire-même de notre Cémétie, ont accueilli une partie de cette misère migratoire qui constitue également une force de travail non-négligeable, l'Afarée septentrionale ne semble être qu'une simple terre de passage vers l'hémisphère nord pour les différentes vagues migratoires de l'année 2005. Alors même que les camps de migrants se multiplient dans le Haut-Thaon, région la plus au sud de la Principauté de Cémétie, ou sur l'île de Bina où la présence cémétéenne permet le maintien d'un bon nombre de migrants économiques, la question d'une vraie politique migratoire continentale cohérente se pose - là où les réponses individuelles des États nord-afaréens n'ont pas été suffisantes pour endiguer, établir et faire prospérer ces flux migratoires.

Mais le sujet n'est pas de s'occuper seuls de la crise migratoire : les pays d'Afarée peuvent agir à leur échelle, mais pas sans l'aide de leurs voisins septentrionaux qui profiteraient eux aussi très largement d'une politique migratoire visant à freiner l'épanchement migratoire de l'Afarée depuis l'hémisphère sud vers le monde occidental au nord. La Cémétie, terre d'immigration, de multiculturalisme binational entre helléniques et coptes, est certes plus adaptée culturellement parlant à la cohabitation ethnoculturelle avec différentes communautés migratoires du Sud, mais ne vise pas à accueillir les millions de réfugiés varanyens et de migrants afaréens ; une entente régionale pourrait émerger à l'occasion de cette crise humaine et humanitaire, après une décennie de tentatives infructueuses dans un contexte moins propice au bon entendement local.

L'instabilité migratoire de l'Afarée est encore une énième illustration de l'incapacité d'une bonne partie du continent à s'organiser politiquement comme économiquement pour lutter et contre les aléas naturels et contre les déstabilisations politiques extérieures, car la crise varanyenne n'est rien d'autre qu'un cas d'école de l'ingérence étrangère dans la politique afaréenne et la création ex nihilo d'une situation de crise grave, dans laquelle vies humaines comme structures institutionnelles sont bousculées et dangereusement menacées par les simples besoins impérialistes de certains États extérieurs au continent. Loin de toute démarche développementaliste, les politiques néocolonialistes appliquées par des puissances occidentales au sein du périmètre afaréen contribuent largement à ce que d'autres États occidentaux déplorent sous la forme d'une « crise migratoire afaréenne » qui est en réalité largement exogène.
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Progrès et Libertés

De l'État-gendarme à l'État-providence : le réquisitoire des députés agrariens


Stefanos Mundotis | 07/04/2006

Yiorgos Soout (Naguib Sawiris) président du parti agrarien de Cémétie

Sous la férule de leur chef Yiorgos Soout, la cinquantaine de députés agrariens ont défendu leurs propositions sociales.


Si la défense d'un modèle social dépensier et protecteur a toujours été au cœur du combat législatif des parlementaires de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), le groupe agrarien à la Vouli, l'unique chambre législative de la Principauté, a cherché à frapper fort en ce mois d'avril 2006 : avec le dépôt d'une proposition de loi « pour la protection sociale pour tous », les députés du parti agrarien engagent une énième fois le débat autour de la sécurité sociale et de mesures protectrices des individus alors même que les débats à la Vouli vont bon train sur le maintien du monopole public sur l'armement et sur les transports ferroviaires et fluviaux. Accompagnant cette nouvelle proposition de loi, les différents députés qui composent le groupe parlementaire ont lancé une offensive médiatique globale sur la question sociale.

Considérant que le gouvernement libéral-conservateur maltraite tout particulièrement la question sociale par rapport aux précédents mandats où la majorité, plus conservatrice, restait traditionnelle en matière économique, la libéralisation récente a contribué à jeter quelques milliers de travailleurs cémétiens vers la précarité, avec la compétitivité déloyale d'entreprises étrangères parfois très ambitieuses. Si l'ouverture économique du pays, qui demeure relative, n'a pas profondément influencé la structure sociale, la menace économique étrangère continue de peser sur les travailleurs et le parti agrarien, particulièrement inquiet de la rude compétition rencontrée par les produits issus de l'agriculture vivrière cémétéenne sur le marché international comme national, où les modèles de production plus industriels nuisent à la rentabilité économique de notre production domestique.

En plus des inquiétudes du petit parti de gauche radicale sur la mondialisation des échanges et le libéralisme ambiant, les parlementaires agrariens ont réitéré leur attachement à un modèle social protecteur, à même de sortir toute une frange de la population cémétéenne de la pauvreté et de la précarité qui marque nos campagnes et le monde rural en général. L'anachorèse, qui reste un phénomène majeur des sociétés thaoniques, est un mal endémique en Cémétie où les grands centres urbains restent profondément éloignés des marges agricoles. La paysannerie, qui représente un socle électoral bien plus conséquent que les simples masses ouvrières, est ainsi la principale victime du libéralisme défendue par les députés de l'ΑΣΚ qui ont dénoncé les faux-discours et les prises de position vides de sens de la majorité conservatrice auprès des agriculteurs.

La Cémétie reste un pays en développement ; les dynamiques qui y germent sont propres à la structure économique du pays, où la pauvreté parfois extrême des familles rurales côtoie le développement rapide et intensif de l'industrie lourde sur le même territoire. La vallée du Thaon, qui concentre ainsi les trois-quarts de la population cémétéenne, est le lieu d'une cruelle ségrégation sociale entre d'une part monde rural toujours plus marginalisé, grignotant sur le désert par son travail hydrique minutieux, et le monde urbain et industriel qui conquiert toujours plus de terres entre les centres-villes occidentalisés et les campagnes plus majoritairement peuplées d'hiptiques aux mœurs très traditionnelles. L'évolution positive et dynamique du monde hellénique et urbain pourrait bien s'accompagner d'un décrochage complet de la société hiptique vis-à-vis du reste du pays si les bonnes mesures étatiques n'étaient pas mises en place pour assurer la pérennité des relations entre ces deux mondes.
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Cémétie Matin

La proposition d'un « bloc autonomiste » détonne


Vasiliki Strakelli | 11/04/2006

Députés lengadociens (occitans, Catalogne)

Les députés lengadociens n'ont pas encore réagi à la proposition des nationalistes.


Alors que la campagne électorale pointe le bout de son nez après trois années de quadriennat Perrakos II, l'opposition de droite se prépare à monter au créneau pour tenter de remporter le scrutin. Si ce n'est pas l'objectif officiellement revendiqué par le président et chef de file du parti nationaliste hiptique Νότια Συμμαχία/ⲣⲉϥⲡ ⲣⲏⲉ (ΝΣ, « Ligue du Sud »), Iskandar Kanaan, un raz-de-marée de la part des partis de l'opposition se prépare, entre d'une part les différents partis de la gauche plurielle qui ont acté une fusion des listes pour les différentes élections à venir autour du label Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégé ΣΥΜΑΡΚΥ et d'autre part la liste de fusion des deux partis nationalistes, la ΝΣ et la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »).

Face à une telle union sur ses deux bords, la dépassant à la fois sur sa gauche et sur sa droite, le nouveau bloc majoritaire formé en 2004 entre les conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») et les libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») va devoir miser sur son centrisme, sa capacité à gouverner depuis plus d'un demi-siècle et ses propositions à cheval entre libéralisme économique et conservatisme social pour asseoir sa domination sur le reste de l'hémicycle qui brave de plus en plus la majorité en place par ses propositions populaires et sa contestation du système en place. L'arrivée au pouvoir de partis non-traditionnels, qui ne seront pas forcément des soutiens de la monarchie princière, est devenu un fait avec lequel va devoir improviser Dimitrios III.

Si la progression de l'opposition depuis une décennie est notable, les grands verrous historiques des partis d'opposition ont finalement sauté aux législatives 2004 avec la mise en minorité du parti conservateur précédemment majoritaire pendant plus de trente ans puis aux régionales 2005 avec la conquête d'un gouvernorat par les nationalistes hiptiques pourtant honnis par le parti conservateur. Ces différentes étapes franchies par l'opposition laissent deviner une avancée plus générale des forces d'opposition dans la vie politique nationale, par rapport aux décennies passées de domination de la structure conservatrice où le débat démocratique se résumait à la vie interne du ΧΔΜ. L'alternance politique, que redoutent beaucoup d'édiles conservateurs, pourrait être vue comme garante de la santé démocratique de la Principauté après plusieurs attaques à son encontre de la part de médias étrangers.

Mais le nouvel élément perturbateur de cette campagne électorale pourrait bien être la position de l'électorat lengadocien : toujours représentés à la Vouli par le Ομάδα Περιφερειών/Grop dels Regionalistas (Περ., « Groupe des Régionalistes »), les lengadociens agissent comme un corps politique véritablement à part de la scène partisane nationale. Avec une dizaine de députés représentant le million et demi d'habitants du gouvernorat autonome de Kiniakeia, dans le nord du pays, les régionalistes lengadociens n'ont jamais participé à un gouvernement depuis la création du parti et du groupe parlementaire. Le débat démocratique en son sein entre les différentes opinions se cantonne strictement au groupe parlementaire, peu de parlementaires lengadociens étant élus en-dehors des listes régionalistes ; mais la proposition de création d'une liste de fusion, « autonomiste », par les nationalistes hiptiques et helléniques déjà rassemblés pourrait bien pousser les régionalistes lengadociens à rejoindre la vague nationaliste qui monte.
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Informations du Thaon

Production et développement : l'Afarée terre de croissance potentielle


Apostolos Tripakis | 28/04/2006

Classement Produit Intérieur Brut Afarée Afrique Carte schéma Produit Intérieur Brut Afarée Afrique PIB

Classement et carte schématique des économies afaréennes. En italique dans le classement, les contrées afaréennes sous domination extérieure.


Avec un Produit Intérieur Brut total d'un peu plus de onze milliers de milliards de dollars internationaux, l'Afarée n'égale pas les espaces économiques les mieux intégrés à la mondialisation des échanges, comme l'Aleucie portée par l'Alguaréna ou l'Eurysie de l'Ouest et du Nord qui connaissent un foisonnement économique et commercial fort. Si l'on a tendance à décrire le continent afaréen comme un ensemble monolithique marqué par la faible industrialisation, la grande précarité et l'économie rurale vivrière, les disparités visibles entre le reste du monde et l'Afarée sont également présentes au sein-même de l'espace continental : sur la carte des Produits Intérieurs Bruts par pays, des parcelles plus développées que le reste du continent ressortent, en contraste avec un corps continental en léthargie économique.

Outre des champions continentaux qui portent l'économie afaréenne par leur développement rapide, comme la Cémétie et le Banairah, respectivement première et deuxième puissances économiques indépendantes du continent, une grande partie des territoires développés de l'Afarée se trouve sous domination extra-continentale : les nombreuses colonies de comptoir de la République de Fortuna, grand empire marchand propice au commerce et au développement par l'échange, sont ainsi le reflet d'une mondialisation des échanges régionalisée qui, à grand renfort de puissances coloniales, établit un nouvel ordre économique sur un continent laissé en jachère par ses résidents. En-dehors du classement des pays afaréens, la République fortunéenne est ainsi la deuxième puissance économique du continent - la première si l'on considère son attachement territorial plus marqué que celui du Grand Kah.

Ce sont plus globalement les dépendances coloniales, en marron sur la carte, qui portent la croissance du continent avec un plus fort PIB que le reste du continent. Si deux pays afaréens se démarquent particulièrement, la Cémétie et le Banairah comme cités précédemment, ces nouveaux États afaréens industrialisés (NEAI) qualifiables de « Lions afaréens » par leur croissance rapide et leur développement humain, le reste du continent afaréen peine à se détacher du lot et se démarquer ; la grande majorité des pays du continent restent proches de la médiane, à savoir le Jozor avec 517 milliards de dollars de PIB. Les dynamiques migratoires liées au travail et au commerce s'opèrent donc de ces pays sous-développés, souvent placés sous l'équateur, vers les possessions afaréennes des États occidentaux plus développés et attractifs.

Aux extrémités côtières du continent, aux emplacements les mieux connectés à la mondialisation des échanges maritimes, cinq secteurs du développement afaréen émergent : sur la côte occidentale, des colonies de comptoir attirent bon nombre de citoyens des pays de la corne occidentale de l'Afarée, souvent musulmans et arabophones. Plus au sud, de l'autre côté de l'équateur, les pays plus tropicaux voient une partie de leurs travailleurs émigrer vers les comptoirs occidentaux du golfe des Nets'amereti. Plus à l'est du continent, deux chapelets d'îles et de comptoirs terrestres se démarquent eux aussi : d'une part dans le sud de l'Afarée, d'autre part vers le nord, près du Varanya ayant récemment connu une crise migratoire liée à la guerre civile. Enfin, seul ensemble de développement vraiment afaréen, l'axe Cémétie-Banairah entouré de comptoirs fortunéens dessine les contours d'un véritable moteur économique continental, avec un PIB cumulé des deux puissances de plus de 1 200 milliards de dollars ; de quoi concurrencer la première puissance économique mondiale, l'Alguarena à 1 132 milliards.
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Informations du Thaon

L'Afarée à l'épreuve de sa démographie


Apostolos Tripakis | 02/05/2006

Classement population Afarée Afrique Carte schéma population Afarée Afrique

Classement et carte schématique des démographies afaréennes. En italique dans le classement, les contrées afaréennes sous domination extérieure.


Marquée par la présence coloniale et sa démographie galopante, l'Afarée est un continent émergent aux multiples enjeux de peuplement. D'une part, les grandes superficies cultivables et exploitables qui sont caractéristiques des zones semi-arides qui traversent le continent de part en part restent largement sous-développées et sous-peuplées ; d'autre part, les économies émergentes poussent leur population vers les grands centres urbains en développement, renforçant le besoin en population des espaces de peuplement tout en poursuivant l'expansion vorace en ressources de leur démographie. Continent mal intégré à la mondialisation des échanges en-dehors des territoires sous domination extra-continentale, l'Afarée fait également face à de nombreux enjeux sanitaires et développementaux pour sa population en pleine transition.

La transition démographique active est la marque de la population afaréenne : avec un fort taux d'enfants par femme, les familles afaréennes ont une expansion très forte soutenue par le développement économique tout récent ; l'instabilité politique locale et les déstabilisations militaires sont également propices à l'explosion des ménages en nombre et en besoins démographiques. L'apport tout récent de la médecine rurale et de campagne à la croissance démographique ne fait que renforcer la démographie déjà explosive du continent afaréen. Mais tous les États ne partagent par le fardeau démographique de la même manière : avec plus de quatre-vingts millions d'habitants, les Nets'amereti demeurent la première puissance en population du continent, devancée seulement par l'Empire rémien, État eurysien présent en Afarée par ses colonies leucitaléennes.

Des pôles à forte population se dégagent du lot : en Afarée de l'Ouest, les comptoirs fortunéens, listoniens, kahtanais et rémien se conjuguent avec la démographie du Nedjma pour former un espace arabisant potentiellement riche et fortement peuplé. Plus au sud, sur la péninsule méridionale du continent, l'Aubrane et le Bakoumba forment une zone sud-afaréenne noire elle aussi fortement peuplée ; plus au nord, la Cémétie et les colonies rémiennes s'imbriquent dans un espace démographique hellénique particulièrement dynamique. Ces trois espaces répondent de plus à des logiques ethnoculturelles : marqués culturellement ou ethniquement, ces zones peuplées sont un potentiel moteur de la démographie continentale, toutefois pas forcément alignées avec les moteurs économiques de la région.

En effet, le principal obstacle au contrôle et à l'expansion mesurée de la démographie afaréenne dans le cadre du développement continental reste la question socio-économique : si certains États et régions combinent une croissance économique forte avec une population nombreuse et en expansion, d'autres pays comme l'Empire rémien ou les Nets'amereti, les deux premières puissances démographiques du continent afaréen, restent léthargiques sur le plan économique alors que leur population est nombreuse et demandeuse. Ces espaces fortement peuplés jouent également un rôle dans la mondialisation des échanges : stratégiquement placés, les comptoirs eurysiens servent de point d'appui aux puissances marchandes occidentales pour commercer avec des populations nombreuses et peu regardantes en matière de la qualité des produits importés.
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Le Messager du Désert

« Sclavénisme » : le terme qui fait fureur chez les nationalistes helléniques


Iskandar Safar | 02/05/2006

Manifestants helléniques nationalistes grecs Grèce

Partisans d'une « Grande Hellénie », les panhellénistes voient dans le monde slave leur salut.


De l'hellénique Σκλαβινίαι, Sclaviniae en latin, les Sclavènes étaient un peuple slavone (slave) descendu de l'Eurysie du Nord-Est pour occuper les possessions rémiennes du nord du pourtour leucitaléen ; sédentarisés, cette peuplade slavone s'est hellénisée, latinisée et christianisée, s'intégrant au monde eurysien depuis leur lointaine taïga. C'est de ce terme qu'est dérivé le néologisme « sclavénisme », nouvelle idée cultivée tant par les cadres du parti nationaliste hellénique Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique ») que par les militants et activistes de la cause panhelléniste. L'auteur à l'origine de cette idée, Yiorgos Palellis, est d'ailleurs un fervent cadre du parti, plusieurs fois candidat en son nom à diverses élections avec l'investiture et le soutien de nombreux membres de l'ΕΕΠ.

Dérivé de cette idée d'une hellénisation d'une peuplade slavone pendant le Haut Moyen-Âge, le sclavénisme est devenue une idée populaire partagée par de nombreux théoriciens et militants défenseurs d'un monde hellénistique élargi. Espace vaste et peuplé, le monde slavon constitue ainsi, dans la vision des « sclavénistes », un nouvel « espace vital » sur lequel peut s'appuyer le monde hellénique grâce à la forte porosité culturelle entre les deux mondes. Le Novigrad, pays hellénique slavonisé, est l'image-même de l'hybridation possible entre deux cultures que les sclavénistes considèrent comme complémentaires, sur la base de langues similaires - entre l'hellénique et les langues slavonnes -, d'une culture proche et de référents historiques communs, à commencer par le philhellénisme fort des élites culturelles slavonnes.

Mais le sclavénisme comme développé dans les essais de Yiorgos Palellis ne se limite pas à un mysticisme helléno-slavon : par la proposition de la mise en place des différentes couches institutionnelles d'une union économique avec plusieurs États du monde slavon, Palellis envisage la formation d'un super-bloc slavo-hellénique à cheval sur l'Eurysie orientale et l'Afarée septentrionale, prenant pour point d'appui les valeurs chrétiennes partagées et la régionalisation nécessaire des échanges afin d'assurer la prospérité à un ensemble cohérent de cultures. C'est ainsi que l'essayiste défend sa thèse : Vogimska, Lutharovie, Prodnov, Kaïr, Novigrad, Plantar, Vorsavie et Slovanie constituent autant de potentiels espaces slavons à intégrer à un ensemble oriental cohérent, en décalage avec un Occident devenu trop libéral et déchristianisé.

Le sclavénisme n'est cependant pas sans rencontrer un certain écho auprès des populations slavonnes : de part et d'autre de la mer leucitaléenne, les nationalistes helléniques et slavons échangent autour de l'idée d'une grande communauté culturelle et économique capable de protéger ses cultures et ses populations ; mais la propagation de l'idée est limitée au sein de l'l'ΕΕΠ par certains cadres du mouvement qui redoutent que l'alliance passée avec les nationalistes hiptiques de la ⲣⲉϥⲡ ⲣⲏⲉ (ΝΣ, « Ligue du Sud ») ne vole en éclats sous la menace de la radicalisation idéelle du corpus militant des nationalistes helléniques, qui s'entendent pour l'instant au sein de l'accord bipartite visant à accéder au gouvernement en 2007. Un équilibre périlleux pour les dirigeants du parti panhelléniste qui doivent composer avec la radicalité de leurs militants et la volonté de gouverner de leurs cadres.
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