PUTSCH DE KOTIOS J +50
La contre-offensive fut une véritable pluie de fer et de feu, s'abattant sans discontinuer sur les têtes des insurgés. L'extrême violence des combats amplifia le fanatisme et le jusqu'au boutisme des combattants des deux camps.
Il ne fut pas fait de quartier, et les rares prisonniers capturés étaient immédiatement liquidés par les belligérants.
Devant l'intensification des combats urbains, la plupart des habitants qui s'étaient joint aux insurgés, lâchèrent leurs armes, afin de rejoindre leurs familles dans les abris. Certains ne les atteignirent jamais...
Combattant putschiste dans les rues de Kotios
Les combats se poursuivirent plusieurs jours durant, dans un climat de haine et de violence inouïe, chaque ruelle devint alors un champ de bataille, chacun se battit ardemment pour son petit bout de territoire, pour quelques mètres, voir quelques centimètres. La rage des défenseurs putschistes étaient à la mesure de la haine et du désir de revanche des contre-putschistes. Une telle exacerbation de sentiments opposés ne pouvait que générer des massacres et des crimes de guerre de part que bien peu avaient connu en Eurysie.
Un habitant avait même écrit sur un mur criblé de balles "Bienvenue en enfer". Si on cherchait à imaginer ce à quoi pouvait bien ressembler le 9ème cercle de l'enfer, le centre de Kotios en donnait incontestablement un bon aperçu.
"Bienvenue en enfer"...l'image a été reprise par de nombreux médias Aleuciens et Eurysiens pour décire la situation de chaos indescriptible qui règne dans la Commune.Une semaine après le coup d'envoi de l'assaut des forces loyalistes sur le centre-ville de Kotios, les rues étaient jonchées de débris et de cadavres. Les contre-putschistes n'avaient pas retenu leur coups, même si un silence surréaliste s'était emparé du centre-ville au petit matin. Les habitants survivants se mirent à sortir de leurs abris, on observa même des enfants s'amuser avec des carcasses de blindés.
Jeunes enfants Kotioïtes du centre-ville utilisant les débris et restes de blindés calcinés pour s'amuser.
Le cliché pris par le reporter de guerre Adam Jansen, a été sélectionné pour recevoir le Prix Stanford, la plus belle photo du photo-journalisme de l'année 2005Les secours s'organisaient, car il y avait de très nombreux blessés de part et d'autre des deux camps, et devant la détresse et l'infinie douleur des gens criant et pleurant dans la rue, parfois gisant dans des marres de sang, peu regardaient la provenance de leur allégeance. Tous n'eurent pas cette chance, les forces loyalistes n'hésitant pas à achever les survivants, déterminés à épurer la société kotioïte de toute velléité putschiste.
Attention image ci-dessous peut heurter la sensibilité des joueurs non avertis...image de conflit véridique. nomMais l'issue des combats ne laissaient guère de doute et était très clairement en défaveur des putschistes. Non seulement ils avaient perdu plus de la moitié de leurs effectifs, mais une grande quantité d'armes et de matériel était inutilisable.
Partisans du Nouvel-Ordre se lançant dans une embuscade, près des immeubles résidentiels du centre-ville.
Alors que les défenses extérieures du Quartier de l'Assemblée Populaire s'effondraient, malgré la hargne farouche de ses défenseurs, l'étau se resserrait peu à peu autour de Peter Cushing, et de ses partisans, au sein de l'Assemblée Populaire, enfin de ce qu'il en restait
Peter Cushing a écrit :A l'intérieur de l'Assemblée
Putschiste : Président Cushing, vous devez fuir, tout est perdu !
P.C : Fuir ? Allons bon, mon cher vous avez perdu la tête, non, c'est ici que tout doit se jouer, c'est ici que je dois vaincre ou disparaître
Putschiste : Envisagez cela sous un autre angle alors, cela ne serait pas une fuite, mais un moyen pour vous de poursuivre la lutte depuis un nouveau quartier général, dans un autre pays.
P.C : Messieurs, qui pensez vous serait assez fou pour acceuillir le leader du Nouvel-Ordre, le responsable de la Seconde Révolution de Kotios, et craindre..
Putschiste: Et bien le Magermelk semble tout indiqué car...
Putschiste : nous nous étions déjà rapprochés du Magermelk et ils ont refusé sous prétexte de notre proximité avec l'EDLF et..
P.C : Ah, cela ne m'étonne guère de ces ventre mous de Maguerrois. Ces culs-bénis sont des pisse-froids, prêts à se défiler à la moindre occasion. Je n'en voudrais pas dans mon armée même s'ils étaient offerts...
Putschiste : il reste toujours l'EDLF qui j'en suis sûr moyennant...
P.C : Dans cet Empire de la débauche et de la corruption ? Par tous les dieux, il est en hors de question. Cela serait me renier. Ils ont en plus aboli la seule chose qui donnait un tant soit peu de la valeur à leur pathétique empire décadent et moribond : l'esclavage. Sans oublier que leur pitoyable Impératrice n'est qu'une traînée. On raconte que tout le Palais Impérial se targue d'avoir déjà vu sa croupe au moins plus d'une fois.
Putschiste :Ahem... il reste...il reste la Fédération de l'Alguarena. C'est loin, c'est au Sud, ils ne pratiquent pas l'extradition et ont peu de lien avec l'Eurysie. D'ailleurs ce sont eux qui nous ont fourni la plupart des armes et matériels que nous avons acquis. Qu'en pensez vous ?
A mesure qu'ils parlaient, un énorme morceau de plafond se détacha et vint s'écraser au sol à leurs pieds, n'ayant pu résister aux importantes secousses et vibrations dûs au tirs d'artillerie.
P.C : Hum...l'Alguarena...c'était bien la dernière destination à laquelle j'aurais jamais pensé. Mais messieurs, le temps presse hâtons nous, nous savions que ce moment pouvait arriver, et nous avons prévu ce que nous ferions dans ce cas précis.
Putschiste : Bien sûr Président Cushing mais êtes vous sûr que...
P.C : Nous ne reculerons pas, ma détermination est intacte.
Putschiste : A votre guise
Putschiste : Et pour les députés ? Nous avons encore quelques dizaines de ces immondes raclures entre nos mains. Certains ont essayé de s'évader plusieurs fois.
P.C : Alors rendons leur la liberté qu'ils ont mérité, remercions là à la manière dont les leurs ont remercié les habitants de Kotios ces derniers jours.
Putschiste : A...A vos ordres.
P.C : Messieurs, début de l'Opération " Ragnarok".
L'opération Ragnarok était simple, elle consistait à effacer toutes les traces tous les méfaits du Nouvel-Ordre, bref, comme si le Putsch n'avait jamais eu lieu.
La première étape consista à l'élimination physique de tous les otages, tous les députés, tout le personnel de l'assemblée populaire, les témoins gênants, les tièdes, et ceux dont on doutait sérieusement de la loyauté.
Plus de 150 personnes, hommes, femmes, adolescents même, furent purement et simplement fusillés.
Les exécutions durèrent plusieurs heures, alors même que l'artillerie ennemie continuait de pilonner sans relâche les positions insurgées.
De nombreux députés dont ceux du parti de la Libération, du Rassemblement des Patriotes de Kotios, du Parti Communiste Libertaire, du Comité de Salut Public, de l'Union des Travailleurs de Kotios, furent assassinés dans la plus grande hâte, certains furent même achevés au couteau, tant tout fut organisé dans la confusion la plus complèteQuelques minutes plus tard, le bâtiment qui abritait l'Assemblée Populaire, un édifice néo classique de plus d'un siècle, fut incendié par les Putschiste. L'incendie fut de plus amplifié par les nombreux comburants et combustibles que les insurgés avaient amassé en prévision d'une éventuelle prise de l'Assemblée par l'ennemi. La politique du Nouvel-Ordre n'avait pas changé, elle pouvait se résumer à : "Après nous, le déluge".
L'incendie de l'Assemblée Populaire, visible à plusieurs kilomètres à la ronde.En moins de 2 heures, l'intégralité du bâtiment, ainsi quelques bâtiment officiels alentours, telle que la Poste Kotioïte, ou l'Hôtel des Ambassades, furent totalement anéantis dans un gigantesque brasier. Plus des deux tiers du centre-ville étaient désormais détruits.
Les Putschistes disséminèrent toutes leurs mines anti personnels pour couvrir leur fuite vers le Quartier de la Coupole. Celles-ci d'ailleurs ne faisaient pas la distinction entre civil et loyaliste, et on entendit des mines sauter à peu après toute la journée à intervalle régulier. Combien furent décimés ou affreusement mutilé par les mines putschistes ? Nul le sait, et ne le saura probablement jamais.
Le centre-ville était perdu, et Kotios, complètement défigurée, s'apprêtait à panser ses blessures, profondes et à vifs, et elles étaient autant physiques que psychologiques. Les combats de rue et les scènes d'épuration de part et d'autres avaient été si traumatisantes et choquantes, que certains civils ne pouvaient plus parler, refusaient de s'alimenter, et restaient des heures prostrées, à se laisser mourir, au milieu des corps sans vie de leur proches.
Dans leur fuite désespérée, les Putchistes, qui avaient adopté un comportement ultra-agressif, s'en prenaient à tous ceux qu'ils considéraient comme des traîtres et des déserteurs, le bien souvent, de pauvres bougres sans rapport avec l'un ou l'autre camp, ou des malheureux qui avaient eu le malheur de ne pas soutenir ouvertement le nouvel-ordre, subissaient leur courroux et les fruits de leur colère. Les membres du Nouvel-Ordre, décidèrent de procéder à un massacre de masse, pour l'exemple. Ils investirent une permanence du syndicat des travailleurs de Kotios, et s'emparèrent, au hasard, de 6 personnes qui se trouvaient dans le local. Ils leur passèrent tune corde grossière autour du coup et les balancèrent dans le vide après les avoir attachés au pont le plus proche.
Ils s'amusèrent ensuite à les viser avec des cailloux pour s'amuser et se défouler. Les corps des victimes furent non seulement exhibés à la population, mais outrageusement mutilés, comme un avertissement macabre que le pire pouvait arriver également à ceux qui pensaient être protégés. Cet épisode fut ensuite connu comme le "Massacre du Pont de la Liberté."
Attention image ci-dessous peut heurter la sensibilité des joueurs non avertis...image de conflit véridique.nom
Les pendus du Pont de la Liberté.Les Putschistes et leurs partisans s'étaient regroupés dans le Quartier de la Coupole. Ils avaient 3 options :
1. Abandonner et déclarer la reddition totale, sachant que de toute manière ils seraient tous exécutés au vu de la brutalité et de l'absence totale de compassion dont faisait preuve leurs adversaires
2. Combattre tous jusqu'au dernier, jeter leurs dernières forces dans la bataille et emporter avec eux un maximum d'ennemis. Nul doute que le Quartier de la Coupole subirait alors le même sort que le centre ville est serait détruit en partie.
3. S'enfuir et tenter par tous les moyens de se fonder dans le chaos ambiant, faire profil bas, et user de tous les réseaux clandestins présents en ville pour s'exfiltrer.
Contre toute attente, ce fut l'option 3 qui fut choisie. Les Putschistes se rendirent à l'évidence qu'ils avaient les forces de toutes les puissances étrangères contre eux, et que cela pouvait se résumer à un ultime sacrifice de masse sans aucun impact autre qu'un nombre incalculable de morts. Bien sûr, certains putschistes formant le noyau dur du mouvement ne purent se résoudre à un tel dénouement. Beaucoup se mirent un pistolet dans la bouche et pressèrent la détente après quelques secondes d'hésitation. Peu avant anticipé un tel scénario et une telle fin. De plus, ils pourraient toujours représenter une potentielle menace, ou une force de nuisance et d'inquiétude pour les autorités kotioïtes. Mais avant toute chose, et symboliquement, ils minèrent le Théatre de la Coupole, autre vestige d'un passé impérial glorieux, et le firent sauter. La détonation fut ressentie dans toute la ville, comme si elle n'avait pas été assez défigurée et atrocement mutilée comme ça. Au final peu de quartiers avaient été totalement épargnés, car même les endroits les plus éloignés accueillaient blessés et réfugiés de partout.
En légère périphérie de la ville, le Quartier de la Coupole. La déflagration du Théatre de la Coupole a été ressentie jusqu'au Quai des Lavandières. Une immense panache de fumée noir est désormais visible au-dessus de la Commune de Kotios, et au delà des rivages de la cité-état. Un spectacle apocalyptique qui vient conclure les heures les plus sombres de la "Poudrière d'Eurysie".
Epilogue : - Plus de 25 000 réfugiés, pas seulement des habitants des quartiers visés du centre et de la Coupole, mais dans toute la ville, traumatisés, apeurés, souhaitant fuir la Commune par tous les moyens. On constata même un afflux de réfugiés aux frontières de l'Empire Latin Francisquien, une première. Qui aurait eu crut que l'EDLF puisse devenir plus attrayant qu'une terre de libertés ? En vérité, beaucoup craignant tout simplement pour leur vie, il était fort à parier que des représailles voir des épurations politiques de la part de la "Nouvelle Assemblée Populaire" allaient avoir lieu. Aucune nation ne sort indemne d'une lutte fratricide, il faut parfois des générations entières pour apaiser de telles rancoeurs.
- Sur les 73 députés du Nouvel-Ordre, 33 périrent dans les combats contre les forces loyalistes, 18 se suicidèrent, et les 22 autres disparurent dans la nature. Nulle trace de Peter Cushing fut identifiée, mais on raconte dans les couloirs des services de renseignements du Saint-Siège qu'un certain Thomas Torquemada, au visage émacié, fut enregistré sur la manifeste d'un cargo miteux en direction de l'Alguarena.
- 800 civils furent officiellement et formellement déclarés comme morts, blessés ou disparus mais il est fort probable que les dommages collatéraux soient largement supérieurs aux estimations officielles.
Aucune reddition totale et complète ne fut jamais apportée aux forces loyalistes triomphantes. Le Nouvel-Ordre et le Parti du Peuple furent dissous de facto, et leurs drapeaux et effigies détruites. Les loyalistes célébrent leur victoire, mais qui pouvait décemment se réjouir du triste spectacle actuel : Kotios était devenu un charnier, détruite à 20% au moins, complètement exsangue, ruinée, saignée mais tous étaient d'accord : une page de l'Histoire Eurysienne était tournée, pour le meilleur ou pour le pire...