05/06/2013
12:11:27
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Activités étrangères au Kotios - Page 6

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A la réunion interministérielle hebdomadaire, on s’était un peu foutu de la gueule du citoyen Sakari. Tu parles, le gamin n’avait pas dépassé les vingt-cinq printemps, avec sa frimousse pouponne et sa petite conscience écologique, et il se trouvait déjà embarqué comme ministre de la Défense territorial dans le second conflit de grande ampleur impliquant le Pharois Syndikaali. Deux trois tapes ironiques dans le dos plus tard, le nouveau ministre regagnait ses bureaux passablement de mauvaise humeur, en compagnie du reste de son équipe et des membres du Parti Communistes Pharois qui faisaient un peu leur vie de leur côté. Premiers sur le dossier de Kotios là où lui n’y avait pas vraiment porté son attention jusqu’aux derniers évènements, les communistes prenaient assez au sérieux l’avenir de la Commune, notamment pour ne pas se faire piquer la vedette par les anarchistes qui avaient mené la révolution et s’y trouvaient donc en position de force. Sakari les soupçonnait d’accorder plus d’importance à leur guerres de chapelles qu’au sort des habitants sur place mais il n’avait pas non plus envie de se brouiller avec ses seuls alliés en énonçant des hypothèses qui fâchent.

Alors qu’il souhaitait bonne chance au reste des camarades et leur rappelait la réunion planifiée à 14h, le jeune ministre rentra dans on bureau, une pièce sans chichis mais bien éclairée et sécurisée par le meilleur de la technologie du Syndikaali qui – lui avait-on dit – se défendait plutôt bien sur ces questions-là. Alors qu’il avait prévu de s’accorder un moment de détente et reprendre ses esprits en écoutant un peu de musique sans personne pour l’emmerder, il fut assez surpris et contrarié de trouver le bureau déjà occupé par une figure bien connue : le bedonnant et sympathique capitaine Mainio, ministre des Intérêts internationaux du pays.

- « Capitaine ? Je pensais que cette pièce était censée être secret défense ? »

- « Elle l’est rassurez-vous ! » répondit l’autre d’un ton enjoué, sans intention manifeste de développer ce point pourtant crucial. « Accepteriez vous de partager un verre avec moi ? »

Sakari fut un instant tenté de lui dire de dégager, qu’il avait beaucoup de travail et que pénétrer ici sans son autorisation était sans doute passible de plusieurs délits pénaux mais outre que Mainio ne lui semblait pas hostile, il fallait bien reconnaitre que Sakari avait besoin de conseils. Haussant les épaules de mauvais grès, il alla s’affaler dans un canapé et attendit que le vieux bonhomme les serve, ce que celui-ci fit sans se formaliser.

- « Laissez-moi deviner ? Vous êtes venu m’apporter les sages conseils du Parti du Progrès ? Un parti de gouvernement, sérieux, responsable et toutes ces conneries ? C’est nous qui avons gagné les élections je vous ferai dire et... »

- « Oh rassurez-vous loin de moi l’idée de vous dénier cette victoire et je ne suis pas non plus ici au nom du parti. J’aime bien le Parti du Progrès, bien sûr, beaucoup de gens sympathiques, beaucoup de petites putes aussi disons-le mais ma femme me dit souvent « tu sais, c’est un véritable panier de crabe cette organisation » et dieu qu’elle a raison, sainte femme, mais il faut bien une étiquette de nos jours, les gens ne jurent que par cela et puis ils ont une équipe de communication très efficace. »

Mainio avait le don de noyer ses interlocuteurs sous tout un tas d’informations parfois très superflus. Sakari grogna et se passa une main sur le front tandis que l’autre déposait devant eux deux verres d’un alcool de radis.

- « Pitié venez-en au fait, j’ai l’impression de n’avoir pas dormi depuis trois jours... »

- « Bien bien, je ne vous torture pas plus. Sur un point vous avez vu juste, je suis venu vous apporter quelques conseils, en toute amicalité et en toute officieusité, si cela se dit ainsi. »

Il avait levé son verre au niveau de son nez d’un air amusé.

- « Tchin tchin ! »

Sakari ne se donna pas la peine de répondre, avalant une gorgée du liquide qui lui dévora la gorge de l’intérieur. Se retenant de tousser à cause de la chaleur, il reposa le verre sur la table basse entre-eux et fixa Mainio dans les yeux avec l’intention de ne pas le lâcher jusqu’à ce que ce-dernier lui ait enfin dit la raison réelle de sa présence ici. Mainio était un homme compliqué et personne n’ignorait au gouvernement qu’il avait été pirate dans le temps, comme d’autres d’ailleurs, Kaapo, Irja, Perti, tous avaient un peu bourlingué aux frontières de la légalité et même parfois été condamnés pour cela. Mainio lui n’avait jamais été inquiété par la justice. Soit qu’il y ait de bons amis soit qu’il ait été assez malin pour ne pas se faire prendre, ce sympathique petit obèse changeait de visage à sa convenance et s’il avait toujours été extrêmement agréable à Sakari, celui-ci ne se faisait aucune illusion sur la personnalité parfaitement factice qu’il lui offrait. Un vieux serpent dans un panier de crabe, voila ce qu’était le ministre au sein du Parti du Progrès.

- « Et donc ? »

- « Et donc mon jeune ami, la crise que vous allez devoir traverser va vous mettre à l’épreuve sur bien des plans. On jugera votre intelligence sur votre capacité à creuser de plus en plus profondément dans ce gigantesque jeu d’échec qui se met en place devant vous. »

Sakari tenta une seconde gorgée qui passa mieux. Passé la première brûlure l’alcool était plutôt bon en fait, du moins au regard des standards du pays qui consommait un peu n’importe quoi pourvu que cela fasse chanter et réchauffe sur le pont des navires. Mainio poursuivit.

- « La guerre contre l’Empire est une pure formalité, tout comme le sort de Kotios, vous vous en doutez, je vous dirai bien « soyez prudent tout de même » mais enfin nous avons des alliés qui pensent pour quatre et l’Empire n’a littéralement aucun ami en ce bas monde, non le véritable enjeu est après. »

- « Vous pensez que ce sera une guerre facile ? »

- « Pas forcément, non, mais ce sera une guerre gagnée. Et si vous n’êtes pas trop idiot aucun pharois n’aura à souffrir de quoi que ce soit, contentez-vous de limiter les combats à Kotios et tout le monde considèrera l’affaire comme une victoire. Ce qui est plus important c’est le long terme, je vous l’ai dit. »

- « Allez droit au but, Mainio, je sais bien que Kotios est d’un intérêt stratégique pour nous et j’ai déjà prévu d’y installer une base militaire dès la fin du conflit afin de contrôler ce point stratégique, si vous croyez m’apprendre quelque chose vous vous trompez. »

L’autre lui adressa un sourire paternel.

- « Je le sais, je vous parle de plans stratégiques encore plus grand. »

Sakari haussa un sourcil. « Droit au but je vous ai demandé. »

- « Soit jeune homme, parlons franc : les mers du Nord sont notre chasse-gardée. Hormis l’Empire Démocratique et ce monstre endormi qu’est le Walserreich, personne ne peut nous y disputer la suprématie économique et maritime. Cette guerre est l’occasion rêvée de mettre hors d’état de nuire l’un des deux, mais il est hors de question que d’autres nations profitent de l’instabilité de la Commune pour s’implanter indirectement dans la région, or elles vont essayer, oui elles essayent même déjà... »

Sakari hocha la tête et se lança dans une troisième gorgée d’alcool sans rien répliquer.

- « Gagner cette guerre c’est assurer notre domination sur la région, premièrement, mais pas seulement. »

Se redressant un peu dans le canapé, le jeune homme tenta une objection.

- « La Fraternité roule pour nous, non ? »

Mainio eut une grimace.

- « Voila encore une affaire compliquée, disons que nous avons des moyens de pression mais n’oubliez pas que ce sont des anarchistes, des libres penseurs voyez-vous, autant dire qu’ils n’ont aucun sens commun. Ne comptez pas trop sur eux pour faire quelque chose d’efficace, comptez plutôt sur eux pour faire quelque chose de surprenant. »

Sakari hocha la tête. Il avait eu beau vouloir s’affirmer face au vieux ministre, à mesure que la conversation progressait il se sentait de plus en plus comme un gamin prenant une leçon. Le Syndikaali était un pays bien trop complexe pour pouvoir être résumé par les fiches que son ministère lui avait fourni à son entrée en poste. Des ramifications de corruption et de pouvoir entremêlées les unes aux autres comme les racines d’un arbre et qui nourrissaient cette machine étrange qu’on appelait la Libre Entente.

Mainio bu enfin à son tour et poursuivit ses explications.

- « Les gens font toujours l’étrange erreur de ne penser le monde que par le prisme du national. Tel pays ceci, tel pays cela, et leurs dirigeants… quelle folie mon ami, quelle folie… une folie qui s’exploite, voyez-vous ? »

- « Absolument pas. »

Mainio soupira.

- « Les communistes ont beau être des idéologues adolescents, ils n’ont pas totalement tort sur certains points : ce sont les masses qui font l’histoire et elles l’ont prouvé plus d’une fois. »
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Coordonnés avec l’aviation du Grand Kah, la marine pharoise avait pris la mer au départ d’Helmi en direction de la Commune de Kotios. C’était peu dire que personne n’était heureux d’y retourner, l’opinion publique pensant terminés les troubles opposant la Libre Entente et l’Empire Démocratique Latin Francisquien, en particulier depuis quelques tentatives de rapprochement et le changement de régimes du pays et leurs garanties communes à Kotios. Evidemment c’était sans compter que les francisquiens ne respecteraient pas leur parole et violeraient à deux reprises les frontières de la Commune, entrainant naturellement l’intervention du Syndikaali pour protéger ses intérêts.

Cette fois cependant, il ne s’agissait plus de simplement mettre un petit coup de pression à l’envahissant voisin. Un débarquement militaire était très sérieusement envisagé par l’état-major qui attendait de connaitre un peu plus en détail la situation sur place avant de donner ses ordres. Pas question de foutre les pieds dans un guêpier.


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PUTSCH DE KOTIOS J+5
drapeau


Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Putschistes n'avaient pas encore été délogés, n'avaient pas même subit le moindre assaut, la moindre escarmouche, c'est comme si on leur laissait un répit inespéré, qu'ils allaient utiliser à bon escient pour exploiter ces précieuses heures à s'organiser et à renforcer leurs positions.
Cela amena certains à parler de la "Drôle de Guerre de Kotios"

[Pendant ce temps là à l'intérieur du bâtiment de l'Assemblée Populaire :]


assemblée
Putschistes patrouillant dans le quartier de l'Assemblée Populaire

Peter Cushing : " Mes frères, mes soeurs, voilà la première erreur de notre ennemi, symptomatique de leur faiblesse intellectuelle et tactique, nous allons pouvoir sans tarder mettre à profit ce temps généreusement offert. Cela ne peut signifier qu'une chose, ils prennent enfin la mesure de notre détermination et du bien fondé de notre cause."

Le leader du Nouvel-Ordre semblait soucieux, le visage creusé et cerné, car il savait en vérité que l'adversaire prenait également le temps de sonder son ennemi, et de se préparer au mieux à la contre-offensive. Ce qu'il ne savait pas en revanche, c'est que l'Empire Latin Francisquien avait offert aux insurgés une formidable diversion de par sa manoeuvre d'invasion aux frontières kotioïtes, prenant à revers les troupes Pharois et Kah-tanaises, qui ne pouvaient évidement pas à la fois combattre sur 2 fronts opposés, pris en étau entre des putschistes embusqués et déterminés, et des Francisquiens tout aussi fanatiques et imprévisibles. Un problème à la fois.
Devant la fébrilité et l'extrême tension qui régnait au sein de l'Assemblée Populaire, Peter Cushing savait qu'un excès de confiance ne suffirait pas à motiver les troupes, et tenta donc de rassurer les Putschistes par des arguments plus factuels et rationnels :


Peter Cushing :
" Le Pharois et le Kah ont l'avantage du nombre mais ce sont des masses informes connues pour leur manque criant de discipline et leur stratégie hasardeuse qui se résume souvent à....foncer dans le tas. Cette vague de pouilleux nauséabonds se brisera comme l'écume d'une lame de fond sur les récifs et rochers de notre mère patrie ! "

Les Putschistes :
"Ouh - Ha !"

Soldat Putschiste : " Chef, que fais t-on de ces chiens de députés de la Libération et des autres traîtres ? Leurs chialements et leurs gémissements sont insupportables. je crois même que y en a un qui nous a fait un arrêt cardiaque et qu'est mort, froid et sec comme un hareng pharois que je l'ai retrouvé..."


Peter Cushing :
" Voilà qui est bien fâcheux, mais puisqu'ils tiennent tant à leur pitoyable Assemblée, dès que les obus pleuvront sur ce bâtiment, ils auront l’insigne honneur et privilège de servir notre cause, en faisant rempart de leurs corps. Quelle ironie n'est-ce pas ? Mourir sous les balles des leurs à l'extérieur, alors qu'ils se sont toujours pensés "intouchables" à l'intérieur de ces murs. "


En effet, cette "drôle de guerre", aura permit au Putschistes non seulement de consolider leurs positions, mais d'ériger de davantage de barricades et de barrages improvisés. Les débris et carcasses de mobilier urbains avaient été amassés et formaient de véritables murs aux cavités nombreuses.
Des snipers avaient pu à loisir trouver les cachettes idéales, tandis que les magasins, entrepôts, et maisons des "traîtres" avaient été vidées de leurs armes et de leurs vivres, et stockés à des endroits stratégiques permettant ainsi aux insurgés, malgré leur infériorité numérique de soutenir un véritable siège et d'opposer une résistance acharnée face à l'adversaire. Grenades, nécessaires pour cocktails molotov, et armes de fabrication alguarenaise et francisquiennes circulaient sous le manteau, voir de main en main à la vue de tous, et semblait plus répandu même que le pain.

sniper
Sniper sympathisant des Putschistes embusqué dans un bâtiment abandonné non loin de l'Assemblée Populaire

Toutefois, une bonne partie de la population bien qu'acquise aux idéaux putschistes craignaient davantage les exactions et la répression à venir, et avait il faut le dire massivement déserté le Quartier de L'Assemblée Populaire pour rejoindre le quartier de la Coupole ou les environs. Enfin pour les plus chanceux, car d'autres en revanche avaient été contrôlés et raflés par les forces Pharoises, voire avaient tout simplement disparus de la circulation, pour être "questionnés" selon la sémantique officielle.
Quant tout d'un coup on entendit des chants de guerre hurler dans des hauts parleurs, ces derniers avaient été braqués sur l'Assemblée Populaire, nul doute que si la guerre des armes n'avait pas commencé, celle des nerfs en revanche était bien d'actualité. Les rues résonnaient de cris stridents et peu harmonieux, sur des bruits de tambours battants.


Soldat putschiste :
" Ils nous provoquent, ils veulent nous énerver et jouer avec nos nerfs, les gars demandent ce qu'ils doivent faire ! Chef, ça serait pas le signal qu'on attendait ?"

Peter Cushing : "Ah, les idiots, je reconnais bien là ces gauchiards de communo, pensaient t ils que leurs chants révolutionnaires sont bien plus agréables à écouter ? Ne savent ils pas que les musiques militaires francisquiennes ne sont que douces mélodies à nos oreilles ? Mes chers frères et soeurs, il n'y a rien de mieux au moral qu'une bonne Marche Impériale ! "


Les Putschistes :
"Ouh - Ha !"

[Quartier de la Coupole :]

Une tranchée avait été creusée autour du siège du Nouvel-Ordre ainsi que des barrages de fortune. Peu étaient convaincus que ces constructions rudimentaires arrêteraient une quelconque troupe armée ou division blindée, mais elle aurait au moins le mérite de ralentir et freiner l'avancée ennemie, surtout si celle ci était piégée. Les nationalistes avaient exhorté les habitants du quartier à ne pas céder face à l'occupant socialiste, que désormais la seconde révolution était en marche.

barrage
Barricade rue Saint-Charles, rebaptisée par les nationalistes : Rue des Patriotes

"Kotios sera le cimetière du Grand Kah et du Pharois" pouvait on lire sur une banderole qui avait été déployée sur la façade du vieux théatre.

Quelques auxiliaires du Nouvel-Ordre s'égosillaient dans des mégaphones à coup de slogans courts, mais efficaces et percutants "Tous aux barricades", " Un socialo, une balle", "La Fraternité assassine les femmes et les enfants".


Si les forces nationalistes étaient davantage présentes et visibles dans le quartier de l'Assemblée Populaire le quartier de la Coupole constituerait une retraite de choix, toutefois, bien plus peuplé que le centre ville, et davantage exposé, les pertes civiles pourraient être conséquentes. Mais il semblerait que des années de tensions politiques, de frustration et d'accentuation de la misère sociale ait irrémédiablement conduit à fracturer et à radicaliser une partie de la population.

Ainsi Kotios serait probablement surnommée pour les années à venir "la Poudrière de l'Eurysie".


[ Situation actuelle des insurgés :]


  • Assemblée Populaire : 100% sous contrôle des insurgés
  • Quartier de l'Assemblée Populaire : 100% sous contrôle des insurgés
  • Quartier de la Coupole : 100% sous contrôle des insurgés
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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5b/US_Navy_060310-N-0194K-007_F-14_Tomcats_assigned_to_the_Black_lions_Fighter_Squadron_Two_One_Three_%28VF-213%29_and_the_Tomcatters_of_Fighter_Squadron_Three_One_%28VF-31%29_fly_in_formation_over_Naval_Air_Station_Oceana.jpg

https://youtu.be/KauObq0LfWg?t=1


Seconde crise Kotioïte, intervention aérienne, suite à ce poste :

« Quelle pitié... »

Un soupire d'agacement. Le chef d'escadron ne voulait pas être le premier homme du Kah à appuyer sur le bouton. Celui qui aurait donné l'ordre qui déclencherait la guerre. Mais la situation était claire, et il n'avait pas le choix. Le fanatisme de ses ennemis ne lui laissait pas le choix. Leur contexte culturel les avait condamné d'entrée de jeu.

« Chef Rouge, chef bleu, avec moi. Chef vert, éliminez le fuyard, escortez les opérations d'attaque au sol.
- Reçu.
- Reçu !
- Nous partons. Bonne chance.
- La Roue nous garde.
»

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La réponse jashurienne
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Les docks
Nulle Part – Dock de Kotios

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Mars 2005 – Ville de Kotios

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[justify]L’appel à l’aide de Kotios avait été entendu par le Jashuria. Si le pays aux deux océans n’était pas le mieux armé du monde, ni le plus belliqueux, il se devait d’honorer ses promesses s’il souhaitait être respecté à l’échelle internationale. Après la rencontre avec les membres du Grand Kah et du Pharois, et grâce à l’aide de l’Union des Travailleurs et de leurs relais locaux, les Jashuriens avaient décrété la mobilisation d’une partie de leurs forces terrestres pour protéger Kotios et faire en sorte que les activités jashuriennes sur place ne soient pas touchées par les combats.

L’équipement jashurien et les militaires étaient arrivés par l’un des grands navires cargos de la République. Au total, c’était un bon contingent de soldats jashuriens professionnels qui étaient arrivés au port de Nulle Part pour protéger les installations jashuriennes de la Madavian Corporation dans le secteur. Dirigés par le général Trinai Chavalit, un quarantenaire ayant fait ses armes dans les divisions de siège jashuriennes, le contingent de 1000 hommes avait été équipés avec les armes issues des fabriques nationales.

La mission était simple : protéger les installations jashuriennes à Nulle Part et sécuriser le secteur de l’Union des Travailleurs. Si les Jashuriens ne portaient pas les communistes de l’Union dans leur cœur, ils s’étaient avérés des alliés fiables sur la durée et étant donné qu’ils étaient parmi les forces tentant de contrecarrer le putsch, les autorités jashuriennes pouvaient s’estimer heureuses d’avoir parié sur le bon cheval. Malgré les différents idéologiques, l’Etat libéral et les travailleurs étaient parvenus à un terrain d’entente et l’accès aux troupes jashuriennes avait été autorisé par les loyalistes du Parti de la Libération.

Les patrouilleurs du Jashuria accompagnaient le navire cargo. Ils suffiraient à bloquer le port de Nulle Part et à sécuriser la zone. L’enjeu était de rejoindre au plus vite les forces du Pharois et du Kah afin de coordonner leurs efforts et ainsi mettre au pas les putschistes et les soldats de l’Empire Latin. Les Jashuriens n’étaient cependant pas très rassurés à l’idée de se frotter à une armée aussi cruelle que celle des Franciscains. L’Etat-major était spécialisé dans les tactiques de guérilla en milieu forestier. Si une partie de ces tactiques pouvaient être utilisées en milieu urbain, les militaires du contingent auraient-ils l’avantage en cas d’affrontement avec des militaires plus chevronnés ?

Etant donné que la force jashurienne était surtout dissuasive, Trinai Chavalit et ses hommes avaient reçu pour ordre de maintenir la paix dans les secteurs identifiés. Combattre était la pire des options et le général souhaitait éviter que ses hommes ne meurent en terrain étranger pour défendre une cité dont le nom ne figurait même pas sur ses cartes quelques mois plus tôt. Au-delà de ses aides de camp et des hommes de son poste de commandement, le général était accompagné de quelques membres de la Sérénité connaissant parfaitement Kotios. Ces agents avaient passé les derniers mois à infiltrer les méandres de la métropole et à en dresser un portrait stratégique capable d’aider le général à progresser dans sa mission. Les agents de la Sérénité produisaient le renseignement, il se chargeait quant à lui de les transformer en stratégie viable.

La stratégie que Trinai Chavalit souhait appliquer commençait avant tout par un retranchement tactique du secteur de Nulle Part. Les militaires allaient débuter par l’installation des canons et des mortiers pour dresser des fortifications à même de repousser tout assaillant. Les hommes prendraient position dans les bâtiments vides et érigeraient des fortifications pour contrôler les rues. Progressivement, ils remonteraient vers les forces du Kah et du Pharois tout en opérant une jonction avec les forces de l’Union des Travailleurs. Le QG de l’Union avait été fortifié, mais en l’absence de matériel de défense lourd, les milices devaient se contenter des fusils et des munitions de la première révolution, ce qui n’était pas terrible. [justify]

Spoiler
Le Jashuria fait parvenir à Kotios le matériel et les hommes suivants :

  • 1000 professionnels
  • 5000 armes légères d’infanterie de niveau 1 pour armer les soldats jashuriens
  • 5000 armes légères d’infanterie de niveau pour armer les milices de l’Union des Travailleurs
  • 500 lance-missiles antichar de niveau 1
  • 40 mortiers tractés de niveau 1
  • 40 canons tractés de niveau 1
  • 10 véhicules légers tout-terrain de niveau 1
  • 5 véhicules de transmission radio de niveau 1
  • 2 navires cargos de niveau 1 pour le transport des troupes
  • 3 patrouilleurs de niveau 1 pour l’escorte
2659
hrp
Étant donné que je n'était pas là pendant tout le déroulement de la crise de Kotios, je n'ai pas pu indiquer les actions du Magermelk et du Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios. Je vais donc les indiquer dans des posts, sans que cela n'ai d'influence sur les événements déjà passé, et en faisant abstraction de ce qui s'est passé plus tard(c'est-à-dire que je vais agir sans me dire "je vais pas faire ça car ils ont perdu", je vais faire comme l'auraient fait le RPIK et le Magermelk.

Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios

Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios


Communiqué du Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios


Citoyens kotioïtes, nous sommes en danger ! Notre indépendance et notre liberté meurent sous les coups du Parti du Peuple et du Nouvel-Ordre. Ces deux partis, qui ont pourtant participé à l'Indépendance de Kotios, ont décidé de retourner leur veste et de mener un putsch contre l'Assemblée populaire. Cette assemblée est pourtant le symbole le l'Indépendance et la Démocratie de Kotios, nul ne pourrait cautionner un tel acte.

L'Empire Francisquien a retourné sa veste, il a envoyé des armes aux manifestants qui ont attaqué la Démocratie. Il avait pourtant juré de laisser libre la Commune de Kotios, mais grâce à ces armes, une prochaine invasion de sa part arrive. Ses armées sont sur le pied de guerre, aux portes de Kotios, prêtent à dégainer leurs armes pour massacrer les jeunes kotioïtes qui ne demandent que la liberté. Le Parti du Peuple et le Nouvel-Ordre ont choisi la collaboration avec l'ennemi, ils paieront pour leur traîtrise. Toute personne qui aidera les insurgés dans leur coup d'état ou les francisquiens dan leur invasion ne pourra pas être traité de patriote, toute personne qui se bat pour la Liberté, l'Indépendance et la Démocratie ne sera pas que patriote, mais également un héros de Kotios, héros de sa nation.

Le Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios demande à tous les kotioïtes de se battre contre le Parti du Peuple, le Nouvel-Ordre et l'Empire Francisquien. Nous ne devons pas tomber dans une dictature après une si petite liberté, nous devons nous battre ! Nous mourrons s'il le faut, mais nous resterons libre. Moi, Jean Arnée, Président du Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios, me battrai s'il le faut, je serai prêt à mourir pour Kotios. nous ne nous laisserons pas vaincre par des groupuscules fascistes assassins. Je préfère mourir que vivre dans l'Empire Francisquien. Je demande à tous les kotioïtes, de se battre, de mourir, de tuer. Prenez les armes comme nous l'avons déjà fait, tuez le plus de francisquiens et de fascistes, Dieu sauvera votre âme pour votre bravoure. Battez-vous maintenant, ou mourrez dans l'Empire Francisquien. Battez-vous maintenant, ou mourrez massacré par les soldats francisquiens. Battez-vous maintenant, ou collaboré avec l'ennemi. Battez-vous maintenant, ou devenez un traître. Battez-vous maintenant, pour votre salut et celui de votre nation : Kotios !

Vive Kotios ! Vive la Liberté ! Restons Indépendant ! Battez-vous pour Kotios !
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Bien entendu qu'on aurait aimé évacuer les civils. Les prévenir. Préparer le terrain. Bien entendu qu'on craignait pour leur vie, qu'on était venu sauver une ville, et non la détruire. Mais à la guerre comme à la guerre, et il était aussi important de garder l'initiative de l'opération que de se montrer réaliste. En la matière c'était bien simple : des combats aériens ne pouvaient pas s'éviter. Le risque des tirs perdus, des appareils s'écrasant dans un secteur habité, étaient inévitables. Tout au plus on avait invité les pilotes du Kah à pousser l’opposition au-dessus des champs, ou de la mer. C'était la moindre des choses, ils se battaient à plus de trois pour un, ils pouvaient bien traîner les francisquiens où ils le désiraient. Finalement, quand on amena l'évaluation des risques au citoyen-général Atl Mikami et à la citoyenne Meredith, respectivement chef du corps Kah-tanais et cheffe du Groupe de Défense kotioïte auquel il se référait, les deux étaient d'accord. Chasser les francisquien était nécessaire, les laisser s'installer résulterait en plus de morts encore. De plus, ils avaient l’approbation des juges, du gouvernement communal. Oui, définitivement, ils étaient pieds et poings liés. L'un par ses engagements et la réalité stratégique du terrain, l'autre par une notion beaucoup plus floue et discutable que celle de son honneur. Si on avait comparé Meredith a un paladin, une guerrière suivant fanatiquement les préceptes de sa cause, la façon dont elle autorisa les pilotes à ouvrir le feu immortalisa la comparaison. Dans les textes des chroniqueurs présents à l'instant T, et des commentateurs divers qui durent parler des évènements, elle était devenue un chevalier.

« Qu'ils meurent, puisque c'est ce qu'ils demandent. » Elle repoussa les rapports de risque sur le côté, remettant à plus tard la tristesse que devait lui évoquer les dangers qu'elle faisait courir aux civils. Elle défendrait la ville. Elle ne tomberait pas. Chaque vie humaine sacrifiée l'était pour le compte d'un objectif dépassant tout.

Et dans le ciel, l'inquiétant balais aérien s'embrasa du feu des canons.

C'est que malgré le silence relatif des médias sur la question, l'évènement était immanquable. La confusion régnait à Kotios, et personne n'avait une vue d'ensemble sur la situation. Les journaux radiophoniques, télévisés, papier, les crieurs de rues, passeurs d'informations ne donnaient chacun qu'une interprétation des évènements, bien incomplète. Même Kotios Libéré, l'organe médiatique du Club du Salut Public, dont les informations provenaient tant de ses journalistes même que des agents du Grand Kah et de sa Garde, conservait un silence pesant. Il y avait des avions, dans le ciel. On ne pouvait pas encore en dire plus. Il ne fallait en aucun cas perdre l'initiative. D’abord les six appareils impériaux étaient entrés par la frontière sud, survolant la ville, formant des boucles, sécurisant le ciel et imposant leur ombre inquiétante. Puis d'autres appareils étaient apparus, bien plus nombreux, et par la direction opposée. On comprenait d'office qu'ils n'étaient pas dans le même camp. D'autant plus quand les chasseurs se mirent à tourbillonner autour des franciscquiens, d'autant plus quand d'autres engins encore survolèrent les positions où s'installaient les intrus.

L'opération avait été rendue plus difficile qu'elle n'aurait dû l'être par un temps particulièrement déplorable. Les avions Kah-tanais arrivèrent au-dessus de la Commune alors que la pluie venait d'éclater. Des gros nuages noirs, épais, bloquaient le ciel et l'eau glacial qui en tombait finissait de noircir l'atmosphère. Les milices en ville, qui avaient une conscience limitée mais bien réelle de ce qui allait suivre, firent en sorte de sécuriser leurs quartiers. Dans certains coins on évacua même les civils, soit en les incitant à se cacher à la cave, soit en les éloignant du centre-ville, déjà occupé par trois armées différentes, et où l'on craignait que la situation n'explose pour de bon.

Puis les tirs. Brusquement, déchirant les nuages d'une détonation rauque. La bataille dans le ciel fut la plus courte. Il y eut des échanges, les hurlements des réacteurs pour seul témoignage de ce qui se passait vraiment, puis une course poursuite jusqu'aux frontières de la commune et un silence. Les journalistes de tout bord purent bientôt annoncer la débâcle des francisquiens et la chute de deux de leurs avions. Les points d'impact furent rapidement sécurisés par des troupes du Kah – venues récupérer l'équipement ennemi pour analyse – et par des équipes de sauvetages de l'Ordre de la Croix Blanche, appelé en urgence par le Club du Salut Public pour venir en aide aux éventuels victimes civiles. C'est qu'au moins l'un des pilotes s'était volontairement écrasé sur un immeuble d'habitation.

Le reste de la journée fut plus tendue encore, ponctuée du hurlement caractéristiques des moteurs kah-tanais, leurs canons visant les positions d'artillerie impériales, déchirant l'acier des véhicules et des batteries, oblitérant les troupes qui n'étaient pas à couvert. Les corps changés en poussière, particules rouges, sacs de peau plein d'échardes d'os. Chaque passage de l'aviation se voyait gratifié d'un barrage désordonné de la DCA impériale. Il sembla brièvement que les fracisquiens allaient réussir à s'organiser lorsqu'un servant d'arme eut l'idée de charger des munitions traçantes, poussant l'ensemble des canons air-sol à suivre les tirs de sa batterie sur l'un des appareils d'attaque au sol de l'Union. Quelques tirs durent toucher leur cible car celui-là évacua effectivement avant le reste de l'escadrille, qui avait écoulé les ressources allouées à cette mission. Le calme revint en soirée, la pluie ne cessa pas. L’État-major du Kah, enfin, laissa filtrer quelques informations supplémentaires aux médias. Principal acteur de l'évènement, il avait pris soin de prendre des images de tout ce qui s'était passé. Les duels aériens, les bombardements, la débâcle des troupes au sol. Fort d'une certaine expertise en communication, le Kah profitait de la victoire pour assoir sa position en ville, pointant la réussite de l'opération, mais aussi que tout n'était pas terminé. Laissant au public le loisir d'observer les images des combats de la journée, filtrant les passages les plus choquant pour ne garder que l'essentiel : la Garde avait vaincu, Kotios n'était pas sans défense. Message adressé tant à l'Assemblée qu'au peuple, tant à la Commune qu'aux pays étrangers, parmi lesquels, aussi, le Kah, auquel on souhaitait prouver que le déploiement d'autant d'hommes et femmes ne se faisait pas en vain.
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Un bref échange de tir et dans le ciel le vrombissement des moteurs, puis de brusques et lointaines explosions pendant les heures qui avaient suivi. Pour les citoyens de Kotios reculés dans la ville, voilà à quoi s’était résumé l’offensive de l’aviation du Grand Kah face aux chasseurs de l’Empire Démocratique Latin Francisquien. L’alerte donnée à la frontière de la province de Kotios, le convoi militaire impérial n’avait pas eu le temps de pénétrer dans la ville en elle-même que celui-ci se faisait déjà intercepter par les kah-tanais. Aucune perte civile à déplorer et une population tapie dans la ville qui se demande si le conflit cessera bientôt ou s'il sera amené à prendre des proportions infernales.

Puis, venu du nord, le rugissement des hélices et à nouveau le ciel kotioïte se remplit, de larges hélicoptères de transport cette fois. L’espace aérien dégagé, le Pharois Syndikaali avait estimé devoir reprendre les choses en main dans la cité état afin d’y rétablir un semblant d’ordre alors que les quartiers centraux faisaient toujours l’objet d’un siège et étaient théâtres d’affrontements urbains.

Loin d’être anodin, ce mouvement de troupes de grande ampleur marquait potentiellement un tournant historique dans la région et pour la diplomatie pharoise : en plus de s’entretenir avec l’état-major kah-tanais, le Syndikaali avait annoncé à la presse une rencontre officielle avec les principaux représentants et capitaines de la Fraternité des mers du Nord, groupe pirate d’origine pharoise mais également classé « terroriste » dans le pays. Si cela n’avait pas empêché le Syndikaali de soutenir et garantir l’indépendance de Kotios malgré que sa révolte ait été ouvertement pilotée par la Fraternité, les relations entre la Libre Association et le groupuscule pirate étaient jusque-là restées floues et l’état-major pharois avaient toujours nié la moindre collaboration entre eux. Cela était même une pierre angulaire de sa politique étrangère.

Rebondissement de l’histoire, les ennemis d’hier semblaient devenus plus fréquentables aujourd’hui maintenant que leurs intérêts convergeaient face à l’Empire. L’entrevue en elle-même serait bien entendue tenue secrète mais une conférence de presse était prévue après et plusieurs ministres dont le citoyen Sakari et le capitaine Mainio se déplaçaient en personne et chose exceptionnelle : ils ne venaient pas en bateau. Les temps changeaient décidément.


En attendant, les communiqués de presse du ministère de la Défense Territoriale pharoise étaient laconiques mais plutôt clairs sur les intentions du Syndikaali :

Citoyen Sakari, ministre a écrit :
La situation à Kotios est plus que préoccupante, les forces démocrates et légitimement élues n'ont manifestement pas la puissance de feu nécessaire pour repousser une éventuelle invasion ou tentative de putsch pilotée par une puissance étrangère voisine.

En conséquence et comme l'y engagent ses traités, le Pharois Syndikaali joint ses forces militaires à celles du Grand Kah et des forces locales au service de l'Assemblée Populaire, seul organe décisionnaire légitime et reconnu.
Celle-ci a officiellement accepté et demandé notre présence pour rétablir l'ordre, ce que nous ferons. Lorsque la menace aura été écartée et Kotios jugée capable de se défendre seule, dans un processus convenu avec l'Assemblée Populaire et ses représentants, nous envisagerons le retrait de nos forces.
D'ici là les citoyens Kotioïtes peuvent compter sur l'armée pharoise au quotidien pour préserver l'ordre et la sécurité.

La suite du communiqué détaillait avec transparence l'envoie de 5 000 soldats professionnels sur place au moyen d'hélicoptère de transport, de matériel militaire divers et prévoyait la livraison et l'installation de canons anti-aériens transporté par convois navals depuis Helmi dans les jours suivant le débarquement des troupes au sol pharoises.

Message secret
Information secrète réservée aux personnes autorisées
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« Peuple de Kotios ! La citoyenne Meredith te parle ! »

Les allocutions, quelles qu'elles soient, des membres du Club du Salut Public, étaient toujours précédées par cette même phrase. On avait mis du temps à la trouver vraiment sentencieuse. C'est qu'à la base, elle ne l'était pas vraiment. Le speaker clé de Kotios Libéré maniait la dérision comme une arme, et avait d'abord utilisé la phrase sur un ton moqueur. Les Quatorze fondateurs du club, après tout, étaient perçus comme des étrangers. Au choix des prophètes en terre hostile, ou des évangélisateurs intrusifs. Peu à peu, par sens du mot, parce que la phrase était devenue célèbre, associée aux discours politiques du Club, on avait commencé à l'employée en préface des annonces de tout ce qui lui était lié. Juges, députés, représentant milicien, syndical. Dès qu'il fallait faire une déclaration, c'était cette phrase qui la précédait. Et comme le Club n'avait pas un représentant à part entière, que chaque sujet avait ses experts, chaque section ses représentants, chaque député sa vision des choses, elle n'était pas inutile. Présenter tout à la fois le locuteur et le camp politique auquel il appartenait. Avec le temps, les auditeurs attentifs ou fidèles pouvaient aussi reconnaître des noms. Mais oui, le citoyen Dölls, ce kah-tanais si raffiné et doué avec les mots ! Ah, le juge Verhelst. Qu'est-ce que les fascistes ont encore fait...

Peu à peu, cependant, quelques figures s'étaient peu à peu détachées de ce tout. Parmi lesquelles, la Citoyenne Meredith, l'une des quatorze, réputée discrète et intellectuelle, qui avait été nommée à la tête de la Section Défense du Club. Celui-là avait progressivement détaché sa communication de celle du Club, à priori pour des questions de clarté, et s'était aussi éloigné des ondes « civiles », conservant une certaine transparence via des annonces officielles et des interviews fréquents avec les médias de tout bord. Les discours de ses membres, cependant, étaient prononcés sur leurs propres ondes, puis rediffusées ailleurs. Et puisqu'on ne pouvait pas compter sur le ton jovial, presque moqueur, de Kotios Libéré pour annoncer chaque allocution, c'était un homme de Meredith qui le faisait. Un homme qui la respectait sans doute énormément, et avait changé – volontairement ou non – la joyeuse rengaine en une sentence presque religieuse.

Peuple de Kotios, la citoyenne Meredith te parle. On y entendait plus l'écho ironique, la moquerie d'un caractère étranger à la commune. C'était différent. Très différent.

De façon presque exceptionnelle, ce n'était pas une simple allocution radiophonique, mais bien une conférence de presse organisée à la hâte après la victoire Kah-tanaise. On avait utilisé des locaux aménagés bien en amont des récents évènements, qui devaient initialement servir à donner des conférences politiques. Des caméras importées de l'Union filmaient une estrade de bois clair au centre de laquelle se trouvait un pupitre noir où se dressait un micro. Sur sa gauche un duo composé d'un drapeau du Kah et d'un autre de son armée, sur sa droite un drapeau du Club du Salut Public et un de sa Section Défense, au centre, emplissant tout l'espace comme une promesse de protection ou un serment d’allégeance, trois grands étendards communaux. L'espace entre ceux-là était pensé de telle manière que les caméras de télévisions n’apercevaient le pupitre que sur le fond blanc du mur. Il s'agissait de répondre à une inquiétude très sérieuse des chargés de communication du mouvement, qui craignaient que la citoyenne Meredith ne se fonde dans les drapeaux du fait du noir très prononcé des habits qu'elle portait à chacune de ses apparitions. On voulait la voir parler. Quel que soit l'angle de la caméra il fallait que leur sujet soit encadré des drapeaux de Kotios, et non inextricablement fondue en leur sein.

Enfin apparue la citoyenne Meredith. C'était une femme mûre mais qui gardait une vivacité indéniable. Droite, cernée d'habits simples et élégants, un brassard de la Section Défense passé autour du bras, les compas du club ornant sa poitrine sous la forme d'un badge. Elle s'arrêta devant le pupitre et jeta un bras coup d’œil au texte qu'on avait disposé là à son attention ; plus par réflexe que par réelle nécessité. Comme chacun des membres fondateurs du Club du Salut Public, Meredith était une citoyenne kah-tanaise initialement envoyée enquêter sur la condition humaine et la démocratisation de l'Empire Latin Francisquien avant d'échouer à Kotios, principalement par la faute de l'inconstance politique impériale. Le plus drôle, c'était que sans ces Quatorze, et sans le Club qu'ils avaient fondé, le Kah n'aurait peut-être jamais déployé autant d'efforts pour protéger Kotios. L'empire, en chassant les envoyés du Kah, avait indirectement poussé ce dernier à se montrer particulièrement agressif quant à la protection des intérêts communaux. Quant à Meredith, elle était donc une pure civile, de formation scientifique et universitaire, qui avait tout au plus suivi un cursus stratégique en guérilla lors de ses études supérieures. Son arrivée à la tête de la Section Défense devait initialement être strictement politique, structurelle. À la surprise générale des officiers du Kah, la citoyenne s'était montrée remarquablement compétente, et apte à apprendre d'eux, et toujours à jour dans ses connaissances militaires théoriques. Elle n'avait pas les connaissances ou l'expérience d'un officier supérieur, mais avait ce qu'il fallait pour les acquérir. Malgré tout, son passé civil se lisait encore sur ses manières, et elle si elle semblait stricte, c'était comme une citoyenne engagée plus que comme une militaire décorée.

« Aujourd'hui, commença-t-elle d'un ton neutre, s'est terminée la première bataille de ce qui risque bien de devenir une guerre pour la survie même de Kotios. Je crois qu'il est inutile de revenir sur les évènements récents puisqu'il est presque impossible que quiconque nous écoutant n'ait pas connaissances de la situation : l'insurrection des mouvements d'extrême droite, la révolution armée et la prise d'otage d'une partie du parlement légitime par les forces fascistes, les provocations francisquiennes, passant à plusieurs reprises notre frontière dans le but de venir en aide aux insurgés, sous divers prétextes que nous savons tous fallacieux. Déployant soldats, canons, armes au sein même de Kotios, profitant du chaos provoqué par leurs séides putschistes, et de l'inorganisation de notre jeune commune. Ils pensaient peut-être nous humilier. Ou prouver l’inefficacité de nos défenses.

A deux reprises, l'empire pénétra nos frontières et à deux reprises il fut repoussé. La première fois par la diplomatie et l'action des pays nous étant proches, la seconde fois lors de cette première bataille que j'évoquais. Par la force des armes, dans une escalade qui risque bien de définir à elle seule le futur de nos relations avec l'Empire. Ce n'était pas tout à fait une force d'invasion, mais c'était bien assez d'hommes et d'armes pour être plus qu'un incident. Plus qu'une provocation. Et cette incursion de l'empire, repoussée dans le sang, s'est traduite par une victoire de Kotios et de ses alliés.

Car cette victoire nous la devons avant tout à nos idéaux, idéaux de liberté, d'indépendance, de démocratie. Autant d'idées fortes qui nous ont attirées les amitiés de nations capables, suivant leurs engagements à la lettre, respectant leurs convictions et, par conséquent, venant à notre aide conformément aux promesses qu'elles nous avaient faites lors de la Révolution. Si cette commune avait été une commune de Haine, d'autoritarisme, si ceux-là même qui occupent illégalement le parlement avaient pu fait de Kotios le bubon de rage qu'ils souhaitaient faire naître, nos amitiés auraient été toute autre, et à défaut d'être inféodés à l'empire, rien n'indique que l'on serait venu à notre aide lors de cette crise. Rien n'indique que des nations aussi fanatiques, dangereuses, inconstantes que nos ennemis nous auraient protégées.

Aujourd'hui les héros de cette première victoire sont avant tout les pilotes de la Garde d'Axis Mundis, envoyés par le Grand Kah en réponse à la demande explicite formulée par notre parlement et par la Fraternité des mers du nord, qui au même titre que la section défense du Club que je représente ici, se savait dépassé par l'armement et les effectifs de l'empire, véritable béhémoth. Les pilotes du Grand Kah ont abattus pas moins de deux avions impériaux, brisés plus d'une dizaine de pièces d'artillerie, éliminés près d'une centaine d'envahisseurs ; Essuyant pour seule perte le blindage superficiel d'un appareil, dos-et-déjà en réparation. Cette opération, rendue possible par les repérages effectués par la Section Défense et l'expertise des pilotes du Grand Kah, n'est qu'une première étape de l'engagement de nos alliés en notre faveur. Si l'Empire le rend nécessaire, d'autres suivront. Ce dont Kotios manque en équipement, en hommes, en organisation, en institutions, Kotios le rattrape en amitiés sincères, en alliés puissants. Que ce message soit clairement entendu par nos ennemis. Nous ne sommes pas seuls, et nous ne laisserons pas la Commune tomber entre les griffes de l'impérialisme même qu'elle a fui. Qu'ils me regardent dans les yeux, et voient comme je suis sûre de ce que j'avance, comme je suis sûre de ce que j'ai vu. Ce sont tout les canons de la liberté qui viennent nous défendre. Toutes les batteries d'artillerie, toutes les escadrilles de chasse, tout les fusils mitrailleurs de la démocratie, qui sont à leurs portes.

Cette première victoire peut être décisive. Ou, si nos ennemis le rendent nécessaire, si les demandes du peuple ne sont pas satisfaites, si l'on nous manque à nouveau de respect, cette première victoire peut être la première d'une longue liste.

Quant à nos ennemis intérieurs, qu'ils profitent du temps que leur donne l'empire tant qu'ils le peuvent. La sauvegarde de cette ville passe par leur élimination, comme l'ont soulignés nos Juges. Nous nous intéresserons à leur cas bien assez tôt : qu'ils comprennent bien une chose. Nous ne les avons pas ignoré par crainte, mais par mépris. Qu'ils prennent cependant leur mal en patience : nous arrivons.

Merci de votre attention. »
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La mafia, ça va, tant que ce n’est pas n’importe quoi !
Le crime, oui, mais pas à n’importe quel prix !

Du marché noir en Eurysie du Nord et à Kotios, des rapports de force qu’on y trouve et des enjeux dont elle est le théâtre.


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Si pour l’œil profane Kotios peut sembler avoir l’apparence d’une place totalement chaotique, littéralement anarchique et abandonnée à la loi du plus fort, que ce soit au niveau commercial ou politique, les forces armées locales étant réparties en petits groupes paramilitaires ou mafieux, cet apparent état d’instabilité violente et de concurrence débridée peut faire office de trompe-l’œil. Bien utile pour attirer en ville une population dynamique et avide de profits et d’opportunités, à bien y regarder la jungle kotioïte apparait cependant mieux organisée qu’elle n’y parait.

Si la Fraternité des mers du Nord, groupe terroriste anarchiste ayant fait de la défense de Kotios et de ses institutions sont cheval de bataille, semble avoir définitivement renoncé à contrôler militairement la totalité des quartiers de la ville, désormais abandonnés aux syndicats, partis politiques armés, mafias et gangs locaux, il existe également d’autres forces plus secrètes à l’œuvre.

En acceptant de financer en sous-main la révolution Kotioïte, sans cela certainement vouée à l’échec et en faisant bénéficier la Fraternité des mers du Nord de son importante trésorerie, la multinationale poissonnière pharoise Merenlävät n’a pas agi par pur amour de l’aventure socialiste autogestionnaire. La Coopérative étend en effet son emprise sur le crime organisé dans la région et toute déstabilisation politique ou économique sert sa cause. Autrefois bouclée, claquemurée au centre des mers centrales par l’Empire Démocratique Latin Francisquien, Kotios est désormais devenue une plateforme tournante pour la piraterie pharoise et les mafias du monde entier. Mafias sur lesquelles la Merenlävät compte bien assurer sa domination en leur réclamant la part qui lui revient de droit.

Grâce au contrôle sans conteste de la Fraternité dans les premiers temps de la révolution kotioïte, la Coopérative avait pu mettre la main sur un certain nombre d’infrastructures stratégiques et avait commencé à implanter ses réseaux dans le tissu local alors même que l’Empire dominait encore la ville. Cet avantage stratégique couplé à une approche de long terme lui avait permis de racheter un certain nombre de commerces et petites entreprises, voire d’en refinancer ou de négocier auprès de la Fraternité le maintient d’un tissu de services nécessaires au quotidien des kotioïtes.

Une manœuvre non seulement rentable puisqu’elle avait permis à la Coopérative de mettre la main pour une bouchée de pain sur une part importante de l’économie quotidienne quand les citoyens fuyaient la ville ou que l’Empire étouffait littéralement son économie en la soumettant à un couvre-feu d’une sévérité suicidaire, mais qui avait également eut l’intérêt d’implanter sans bruits les agents la Merenlävät dans le paysage en s’achetant la fidélité des habitants. Une manœuvre qui lui faisait désormais bénéficier de l’usufruit d’un grand nombre de lieux divers et à bien des égards anodins où cacher sa contrebande, organiser ses réunions et profiter de têtes de ponts locales apportant des renseignements et une bonne visibilité sur l’état de la ville.

Puis, dès l’arrivée des premières mafias, la Merenlävät avait posé ses règles : on en passerait par elle ou on n’en passerait pas. Ou alors l’arme à gauche. Le réseau d’informateurs et d’associés, petits commerçants, représentants associatifs et syndicaux divers, vieilles dames à leurs fenêtres, policiers, notables, chirurgiens-dentistes et autres baby-sitters empêchait les réseaux clandestins étrangers d’échapper longtemps à la surveillance de la Coopérative qui leur dépêchait alors ses émissaires. Quand cela se passait bien, la Merenlävät proposait aux entrepreneurs du crime son expertise voire sa protection : elle répartissait les quartiers, assurait la diplomatie, louait l’expertises d’avocats et indiquait les contrebandiers locaux sur lesquels s’appuyer. Bref, elle fournissait aux mafieux tous les services dont ils pouvaient avoir besoin pour prospérer et mettait même à leur disposition les infrastructures nécessaires à leurs activités. En échange de quoi, ces derniers acceptaient de jouer selon les règles de la Coopérative et lui accordaient le monopole des services de coordination du crime organisé dans la région, recréant véritablement tous les aspects d’une économie parallèle organique.
Si cela se passait mal, cependant, si on leur riait au nez, si on leur tuait leurs représentants, si on s’en prenait à leurs possessions, alors c’était la guerre. La puissance mafieuse de toute l’Eurysie du Nord se déployait avec une efficacité professionnelle redoutable, écrasant sous son poids financiers et militaire les petits malins qui pensaient pouvoir jouer avec le feu. La Fraternité des mers du Nord vous tombait dessus un beau matin, vos commerces explosaient, vos bateaux étaient coulés par des pirates, on vous coupait l’approvisionnement, vos collaborateurs vous trahissaient au pire moment, vos cargaisons se perdaient en mer, la police vous avait dans le collimateur, votre femme vous quittait, votre chien choppait la gale, votre QG sentait la pisse.

Les mafias étrangères pouvaient bien être puissantes, dans les mers du Nord aucune ne possédait le poids de la Coopérative et cette dernière allouait une part importante de ses fonds et de son énergie à ce que cela ne fasse absolument aucun doute dans la tête de ceux qui s’installaient à Kotios.

L’économie souterraine était une chose trop sérieuse pour être laissée à des amateurs, la Merenlävät se proposait d’en élever la complexité et l’organisation au rang d’art, espérant bientôt être capable de rivaliser avec les états souverains eux-mêmes.
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Bagatelle pour un massacre

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Le citoyen Sakari, tout jeune ministre de la Défense Territoriale, avait pris l’initiative d’organiser sans attendre une rencontre avec les principaux capitaines de la Fraternité des mers du Nord afin de discuter de l’avenir de la ville de Kotios et de mettre fin au siège de l’Assemblée Populaire grâce au support de l’armée pharoise et kah-tanaise. Quant à sa colistière du Parti Communiste Pharois elle avait été envoyée de son côté négocier avec ces mêmes kah-tanais dans le but de coordonner leurs forces et d’organiser – cela avait été négocié – l’implantation d’une double base militaire permanente à Kotios partagée entre les deux nations.

Deux rencontres cruciales dont l’intérêt politique et médiatique était incontestable. Deux rencontres qui ne permettaient toutefois pas de comprendre la politique internationale du Syndikaali sans une troisième, celle-ci totalement officieuse et secrète, organisée à l’insu de tous les autres ministères, à l’exception de celui de l’exploration d’outre-mer et des intérêts internationaux qui se partageaient la lourde et discrète tâche d’organiser l’articulation des intérêts nationaux pharois et de ceux de sa piraterie.

Autrement dit, le capitaine Mainio s’était éclipsé en prétextant quelques indispositions intestinales au moment de la revue des troupes et avait pris le chemin d’un des hôtels particuliers du quartier où l’attendaient les représentants de la Merenlävät. L’y attendait dans un salon bourgeois la citoyenne Espoir, de son nom de code, vieille femme sèche et taiseuse qui représentait le volet officieux des activités de la Coopérative.

- « Madame. » la salua Mainio en engageant un baise-main grossier. « Nos rencontres m’enchantent toujours, il faut vraiment que vous organisiez des révolutions plus souvent ! »

L’autre lui accorda un sourire entendu. Mainio parlait beaucoup, c’était sa manière à lui de mener les conversations à son avantage. Espoir, elle, se contentait de se taire et de répondre le plus souvent par des « oui » et des « non » impérieux, ne laissant aucune prise à la négociation. Deux esprits forts différents qui faisaient pourtant affaires ensemble depuis plus de trente ans maintenant, chacun arrivant sur sa soixantaine bien tassée.

- « Bonjour capitaine, asseyez-vous je vous en prie. »

Mainio ne se le fit pas dire deux fois, s’installant avec délectation dans le fauteuil le plus confortable de la pièce pendant que la femme reprenait.

- « A l’ordre du jour, capitaine, nous avons plusieurs points cruciaux à aborder. Tout d’abord, sur la cohabitation des forces pharoises avec le tissu criminel en place à Kotios, il va falloir accorder nos violons si vous me passez l’expression. »

- « Accordons, accordons, très chère, accordons ! Le violon est un instrument noble par excellence, on dit que c’est celui dont le son se rapproche le plus de la voix humaine, n’est-ce pas fascinant ? Bien entendu vous allez devoir faire quelques concessions, nous entendons rétablir un semblant d’ordre, on ne peut tolérer les activités mafieuses les plus... voyantes. »

La femme hocha la tête.

- « Nous allons vous désigner quelques groupes et organisations dont la présence nous est devenue dispensable. De plus nous allons ralentir certains secteurs d’activité de toute façon trop repérables. »

- « Bien bien, juste quelques gages, rien de trop extravagant, un ou deux barons locaux, c'est parfait. Et puis si cela rend service à tout le monde, pourquoi se priver ai-je envie de dire, n'est-ce pas ? »

Elle opina du chef et lui tendit ensuite un dossier.

- « Voici la liste des lieux, horaires et dates où vos hommes ne devront pas se rendre et celles où ils sont les bienvenus. Vous trouverez en page 12 celle des endroits que vous pouvez perquisitionner librement avec indiquées également les dates où vous êtes certains de trouver des... "suspects" pris sur le fait. »

Mainio s’empara du dossier l’œil brillant. A l’intérieur, une série de chiffres que seule une clef de décryptage à l'ancienne permettrait de lire. Simple, mais efficace, et comme le capitaine était le seul à pouvoir faire cela, on évitait ainsi les risques de fuites. Le Syndikaali et la Merenlävät collaboraient toujours de la même manière : le premier protégeait la seconde, cette dernière en retour lui livrait les renseignements dont il avait besoin et canalisait le crime et la piraterie hors des frontières nationales ou des intérêts stratégiques du pays. Enfin, la Coopérative s’était révélée d’une efficacité redoutable lorsqu’il s’agissait de déstabiliser les ennemis de la nation. Kotios en était la preuve frappante.

- « Par-fait, toujours aussi organisée ma chère, c’est un véritable plaisir de travailler avec vous ! Si la moitié de mon administration avait votre efficacité nous règnerions sur le monde depuis longtemps. » Il ricana jovialement « Quoique si l’administration fonctionnait efficacement, nous aurions du soucis à nous faire. »

Espoir hocha la tête.

- « Concernant les Kah-tanais et vos bases militaires, c'est Sakari qui les a invités ici, sur votre conseil, capitaine, les contenir est donc de votre responsabilité. Vous pouvez vous installer à Kotios mais cela ne doit pas nuire à aux affaires de la Coopérative. »

Mainio hocha la tête à son tour d’un air entendu.

- « Le petit Sakari est en train de négocier ça avec eux, ne vous en faites pas. Le Grand Kah est puissant et idéologiquement maniaque à la limite du psychotique mais il est loin de sa patrie et dépend de nous pour ses activités dans la région. Je ne m’angoisse pas trop quant à ce sujet, vous pourriez même réussir à faire goûter à certains de leurs soldats les petits plaisirs de la vie, à terme cela vous ouvrirait peut-être quelques marchés internationaux vous ne croyez pas ? »

- « La Merenlävät reste sceptique, leur nation n’est pas propice aux affaires. »

- « C’est ce que nous pensions en Lutharovie je vous signale. Vous n'aurez qu'à leurs proposer des drogues plus fortes. » répliqua Mainio. « Mais enfin vous n’avez pas complètement tort, les lutharoviens au moins savent un peu vivre. En ce qui concerne les kah-tanais j’ai encore quelques doutes. »

Espoir balaya la discussion d’un signe de tête.

- « Quels sont les projets du Syndikaali pour l’Empire Démocratique Latin Francisquien ? »

Mainio soupira.

- « Le briser. Le briser durablement. C’est fort triste évidement mais son comportement est trop erratique pour permettre un développement correcte des affaires, il va falloir le gangrener jusqu’à la moelle si nous voulons nous assurer qu’il ne posera plus problèmes à l’avenir. Et puis cela enverra un message au reste de l’Eurysie : les mers du Nord ne souffriront jamais du développement d’une nation impérialiste ou aux prétentions hégémoniques. »

Espoir ne cilla même pas et enchaîna du tac au tac.

- « En ce qui concerne le commerce d’esclaves ? »

- « Vous y tenez ? C’est un peu vulgaire. »

- « C’est un marché profitable et l’Empire en a quasiment le monopole à une telle échelle, il fallait naviguer jusqu’à Carnavale pour trouver ce type de marchandises jusqu'alors. »

Le capitaine fit la moue.

- « Je vais être honnête, il va falloir lâcher du lest. Si l’Empire ne l’abolit pas de lui-même nous l’y contraindrons, de toute façon j’imagine assez mal nos amis de la Fraternité accepter un statut quo sans se plaindre, se sont de braves garçons, terriblement idéologues eux-aussi, mais ils ont bon cœur. »

Visiblement Espoir ne semblait pas convaincue par l’argument du « bon cœur » des pirates.

- « Nous souhaitons conserver au moins une ville plateforme. »

- « Marché noir alors ? »

- « Soit, marché noir. Latios fera l’affaire, abolition officielle et tolérance officieuse régionale. »

Mainio soupira encore.

- « Cela me semble envisageable. Comme disait le poète... »

- « Nous n’avons pas le temps pour ça. Nous souhaitons établir une troisième tête de pont dans la région, le conseil d’administration a jugé nécessaire de trianguler la mer centrale. Outre limiter les distances des trajets, cela empêchera quiconque de pouvoir couper nos routes commerciales d'un seul coup. »

Le capitaine fixa la manucure parfaite de ses doigts boudinés d’un air dubitatif.

- « Entre Kotios, Merengrad et le Syndikaali, vous triangulez déjà... »

- « Le Damann est suffisamment avancé dans les mers pour ouvrir les marchés ultra-marins. Le pays est mûr. »

- « La Damanie vous voulez dire. » précisa Mainio d’un ton amusé. « Le pays est en effet comme une pomme qui ne demande qu’à être cueillie, je vous l’accorde, notre fruit doré. La Fraternité pourrait donner un petit coup de main j’imagine ? »

- « La Fraternité est occupée ici, ses forces ne sont pas illimitées et Kotios est encore loin d’être complètement tenue, nous souhaitons reproduire l’expérience de Merengrad. »

- « Ah, la perle d’Eurysie orientale... bien entendu, bien entendu. Il faut voir à qui nous aurons affaire au pouvoir mais je pense que le gouvernement de Damanie sera sensible à nos arguments. Le Kauhea... ? C’est votre premier mouvement ? » interrogea le capitaine d'un air innocent.

- « Non. »

- « Ah. Vous me rassurez. Il n’empêche qu’il va bien falloir en faire quelque chose de celui-la, il semble véritablement persuadé de mener croisade contre toutes les nations capitalistes, y compris le Syndikaali, vous comprenez bien qu’une telle mentalité ne peut que le conduire à sa perte… »

- « Nous le savons. Pour le moment le Kauhea nous échappe encore, nous avons commencé quelques phases de négociation notamment pour lui permettre de se ravitailler sans heurts et pensons être capables de le contrôler d’ici la fin de l’année. »

- « Pouvez vous garantir qu’il ne tirera pas de nouvelles torpilles ? »

Pour la première fois de l’entrevue la citoyenne Espoir sembla hésiter.

- « Non. Nous y travaillons. »

- « Et bien il va falloir mettre les bouchées doubles, c’est un vrai grain de sable pour nos opérations, on ne peut pas se permettre une épée de Damoclès en permanence sur la région, c’est un coup à fâcher nos susceptibles voisins. »

- « Nous y travaillons. » répéta Espoir.

Il y eut un blanc que le bedonnant capitaine mit à profit pour piocher dans la boîte de chocolats qu’on avait placé en évidence sur un guéridon près du canapé. Il en dépiauta consciencieusement l’emballage dans un agaçant bruit de papier froissé avant de le gober d’un coup non sans adresser à son interlocutrice un regard amusé.

- « Et en ce qui concerne le Listherburg ? » demanda Mainio.

- « J’allais vous poser la même question. » lui répondit-elle. « Avec Kotios, ils ferment l’accès aux mers du Nord, ce serait un nouveau détroit. »

- « Un peu plus large tout de même. » répondit le capitaine qui semblait s’amuser. « Mais en effet, l’emplacement stratégique ne nous a pas échappé, quoiqu’on puisse faire la même analyse pour l’Althenlant. »

- « L’Althenlant a un dynamisme économique tout à fait négligeable, vous le savez bien. Nos conseillers sont unanimes quant au potentiel du Listherburg. C’est là-bas qu’il faut placer nos pions. »

- « Vos pions. » rectifia Mainio. « Le Syndikaali n’est pas une nation impérialiste. »

- « Ne jouez pas sur les mots, capitaine, nous attendons de vous que le gouvernement suive le mouvement. »

- « Comme toujours ma chère, comme toujours. »

Visiblement satisfaire, la vieille dame hocha sèchement la tête et conclue : « Bien. Je pense que nous en avons terminé. »

- « En effet très chère, en effet, du reste nous comptons sur vous pour assurer la suprématie politique de nos amis à Kotios, je ne veux pas d’un nouveau putsch avant au moins l’année prochaine, entendu ? »
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Kotios, Assemblée Populaire, 09/03/2005, PUTSCH J+30

drapeau
FORCE ET HONNEUR



auteur a écrit :


bannièrePROCLAMATION DE L'ETAT LIBRE DE KOTIOSbannière


Nous, par la volonté du peuple de Kotios, proclamons la création de l'Etat Libre de Kotios, avec à sa tête le président Peter Cushing, qui assurera l'intérim du gouvernement provisoire jusqu'aux prochaines élections législatives dont l'échéance n'a pas encore été fixée.



Proclamation constitutive de l'Etat Libre de Kotios

Article 1 : La Commune est dissoute, ainsi que l'Assemblée Populaire. Désormais le Parlement de Kotios officiera en lieu et place de l'Assemblée Populaire. Le Parlement sera élu au suffrage direct universel.

Article 2 : le pouvoir exécutif est assuré par le Président de l'Etat Libre de Kotios, à défaut, son vice-Président, et l'ensemble des Ministres nommés sur proposition du Parlement.

Article 3 : Les Partis Communistes et Socialistes radicaux sont considérés comme des organisations terroristes et ne peuvent en aucun cas présenter leurs représentants aux élections législatives.

Article 4 : les milices, putschistes et patriotes ayant participé à la seconde révolution forment désormais l'Armée Libre de Kotios.




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Premiers décrets promulgués par l'Etat Libre de Kotios

president
Peter Cushing, Président par intérim du gouvernement provisoire de l'Etat Libre de Kotios

Le Gouvernement Provisoire décrète les mesures suivantes :

Décret sur la sécurité : Nous appelons les citoyens et les citoyennes à dénoncer les membres de l'organisation terroriste du Parti de la Libération, du Comité du Salut Public et de l'Union des Travailleurs de Kotios, qui ont trahit leur patrie et vendu Kotios à l'ennemi étranger. Tout renseignement aidant à leur capture sera appréciée et rémunée à sa juste valeur. Votre aide est indispensable afin de prémunir la société kotioïte de ses éléménts les plus dangereux et nocifs.


Décret sur la justice :
Création du Tribunal Populaire Spécial afin de juger tous ceux qui se sont rendus coupables de haute-trahison. Bien qu'une grande majorité de députés de l'ancien régime aient rejoint notre combat, certains récalcitrants s’obstinent dans leur errement et leur opposition à la volonté du peuple de Kotios. Plusieurs d'entre eux seront jugés par leurs pairs. L'ancien commissariat central fera office de centre de détention


Décret sur l'économie :
Fin du collectivisme et du socialisme, retour total au droit privé ainsi que qu'au droit de propriété, toutefois, en ces temps exceptionnels de guerre et de disette, les biens stratégiques telles que les armes, les munitions, et les vivres de base seront collectés par les fonctionnaires de l'Etat Libre de Kotios, et rationnés. Tout homme ou femme souhaitant s'engager dans les rangs des forces de l'Armée Libre de Kotios se verra offrir plus de rations ainsi qu'une arme, afin de nourrir et protéger sa famille. Il est normal de valoriser et d'encourager les sentiments patriotiques et le devoir accompli pour la nation.

Décret sur la conservation du patrimoine : Les dommages aux monuments, statues et plus globalement au patrimoine artistique et culturel de Kotios ne seront pas tolérés, nous ne sommes pas un peuple de barbares,

Décret sur l'aide internationale : Le Gouvernement Provisoire de l'Etat Libre de Kotios demande humblement et officiellement aux puissances internationales de l'aider et le soutenir dans sa lutte contre l'ogre rouge et ce cancer socialiste qui tente de détruire l'histoire et l'âme de notre pays.

Décret sur les frontières : Il ne sera plus permis d'entrer ou de sortir des secteurs contrôlés par l'Etat Libre de Kotios sans présenter de documents officiels et de laissez-passer. Ce contrôle d'identité sera effectué via les Check-Points officiels implantés dans le secteur de l'ancienne Assemblée Populaire ainsi que de la Coupole. Un long corridor de sécurité est mis en place pour permettre la communication et le ravitaillement entre ces deux secteurs. Les documents de laissez-passez seront délivrés par le Ministère de la Sécurité d'Etat.

Décret sur les libertés fondamentales : Les libertés fondamentales sont maintenues, celles de la presse, de l'expression, et de mouvement sont garanties. Toutefois la liberté de se rassembler et de manifester sont proscrites jusqu'à nouvel ordre étant donné la situation de crise actuelle.

Décret sur la peine capitale : La peine de mort est rétablie et sera délivrée pour tous les crimes de haute-trahison et crimes de guerre commis sur le sol de l'Etat Libre de Kotios. Nous vous invitions à ne pas vous rendre justice vous même et de livrer tout individu s'adonnant à des activités anti-patriotiques à l'Armée Libre de Kotios qui le prendra en charge.

Décret sur les symboles nationaux : L'ancien drapeau est aboli. Le drapeau du Nouvel-Ordre devient dès qu'aujourd'hui drapeau national. La nouvelle devise de l'Etat Libre de Kotios devient officiellement : "Force et Honneur"

Une première probablement dans l'histoire moderne, s'il n'est pas rare de voir un Etat dans l'Etat, l'instauration d'une commune dans la commune était elle unique en son genre.
Peu après la proclamation de l'Etat Libre, dans la cour d'honneur de l'ancienne assemblée populaire eu lieu quelques simulacres de procès expéditifs, présidés par des lieutenants de Peter Cushing. Plusieurs députés du Parti de la Libération notamment se trouvaient parmi eux.
En tout 25 personnes, 20 hommes et 5 femmes se trouvaient dans le box des accusés, certains ne semblaient guère comprendre ce qui leur arrivaient, d'autres étaient prostrés, se tenant la tête entre leurs mains, sachant déjà leur sort scellé.


"- Nous, membres du Tribunal Populaire Spécial, nous vous avons jugé coupable de haute-trahison contre le peuple de Kotios, et nous vous condamnons à mort par peloton d'exécution. Vos activités anti patriotiques vous privent de tout droit de dernière volonté ou parole.

Puisse Dieu vous pardonner pour tous vos crimes et vos effroyables pêchés, car nous, nous ne le pouvons pas !"
déclara le président du Tribunal Spécial Populaire qui n'était autre que l'aide de camp du Président Peter Cushing.


Les "prisonniers" furent emmenés dans l'arrière cour, près du mur d'enceinte où jadis les membres de l'assemblée populaire prenaient leur pause pour discuter ou débattre. 4 hommes en armes prient place, après avoir soigneusement attaché leurs mains derrière le dos. On prit également soin de leur bander les yeux, ultime geste d'humanité, pour les quelques secondes qui leur restaient à vivre. Ils allaient être exécutés les uns après les autres. Peu montrèrent le moindre signe de résistance, hormis un député de l'Union des Travailleurs de Kotios, qui se mit à genoux, pleurant et implorant de vouloir rejoindre les rangs des putschistes....un peu trop tardivement semble t il. Il fut le dernier à mourir afin qu'il puisse entendre les corps de ses camarades s'effondrer sans vie les uns après les autres.


EN JOUE......FEU !


Cet ordre fut répété 25 fois.

execution

Les Putschistes exécutant un député du parti de la Libération

On enterra à la hâte les 25 corps dans une fosse commune improvisée, on aspergea les cadavres d'essence et on y mit le feu, et ce dans un soucis d'hygiène afin d'éviter d'éventuelles maladies de se propager.

Les membres du Tribunal Spécial Populaire reprirent leurs place, leur travail patriotique n'était pas terminé, et certains discutaient déjà d'un nouveau mode d'exécution, car les balles étaient chères, et les hommes en armes devaient être mobilisés à d'autres tâches. La pendaison, la décapitation, furent évoquées entre autres....
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Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios

Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


Communiqué du Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


Citoyens kotioïtes, debout ! Le fascisme a érigé son drapeau au dessus de l'Assemblée populaire, le fascisme règne sur Kotios. Non, nous refusons ! Nous ne plierons pas face à la folie du Nouvel-Ordre et du Parti du Peuple. La terreur s'abat sur Kotios, en sa forme la plus vile et destructrice. Oh malheur, Kotios meurt, mais nous tous, citoyens de Kotios, nous pouvons la sauver. Tant que son cœur ne se sera pas arrêté, toutes les chances ne seront pas perdues. Nous résisterons, nous résisterons tous ensemble, nous vaincrons le fascisme.

Citoyens kotioïtes, Kotios meurt, résiste ! Nous tiendrons, nous nous battrons, nous mourrons. Seule la mort pourra nous empêcher de gagner. Le Nouvel-Ordre a imposé son chef, Peter Cushing, Président de l'État "Libre" de Kotios. La démocratie et la libertés n'existent plus, ces mots font partis du passé. Des lois autoritaires dirigent maintenant Kotios, la terreur règne. L'Assemblée populaire dissoute, nous perdons le cœur de notre état. Nos frères de gauche, du Parti de la Libération, du Comité du Salut Public et de l'Union des Travailleurs de Kotios sont tous arrêtés, enfermés, massacrés. Quelle insulte à la liberté. Nous nous battrons jusqu'à la mort avec eux, pour la Liberté et a Démocratie. Kotios restera libre, et pour toujours. Si vous trouvez des membres du Parti de la Libération, du Comité du Salut Public ou de l'Union des Travailleurs de Kotios, surtout, ne cédez pas à la terreur fasciste des dictateurs, cachez les où vous pouvez et taisez-vous, personne ne doit le savoir. Restez digne.

La chose la plus importante de Kotios a été attaquée et bafouée : la Démocratie. Rien, dans un état, n'est plus important que la Démocratie, même le patriotisme ou l'Indépendantisme. C'est pour cela que le Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios a décidé de changer de non, en Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios. Suite aux mensonges du Nouvel-Ordre et du Parti du Peuple, certains pensent qu'ils sont patriotes, mais ceci est totalement faux. Les manipulations fourbes des fascistes au pouvoir fonctionnent. Pour ne pas oublier l'élément le plus important du Kotios, nous souhaitons renommer notre parti politique, avant qu'il ne soit interdit par le fascisme.

Vous souvenez-vous de l'époque où le RPIK se battait contre l'Empire Francisquien ? Cette époque n'est malheureusement pas révolue. Nous avions promis de lâcher les armes quand Kotios est devenue indépendante, mais maintenant, nous ne pouvons plus les laisser au placard. Prenez-les et battez-vous. Oui, le RPDIK est redevenu une milice armée, mais comment rester immobile devant cette assassinat, l'assassinat de Kotios. Nous n'aurons pas honte de le dire, quand Kotios sera sauvée, que nous avons pris les armes contre le fascisme. Venez, battez-vous. Voulez-vous rester libre ?

Vive Kotios ! Vive la Liberté ! Restons Indépendant ! Battez-vous pour Kotios !
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"On voulait la paix et on obtient la guerre"

Depuis ces derniers jours à Kotios il y a un constat alarmant pour la commune qui pourrait bien entraîner une migration kotioïte vers son voisin l'Empire Francisquien : Des kiotoïtes expriment le regret d'avoir rejoint la commune. Pendant que du côté de Kotios la situation est critique alors que la commune est en plein putsch, de l'autre côté de la frontière la situation politique s'est nettement améliorée depuis l'indépendance de Kotios. Gains de libertés, démocratie forte et prospère, une souveraine digne de ce nom, il n'y a pas à dire la petite commune a de quoi envier son voisin mais alors pourquoi les rôles se sont inversés?

Kotios, le putsch

Évidemment l'évènement marquant qui pousse déjà des kotioïtes à rejoindre de nouveau le voisin est le putsch orchestré par le parti du peuple et le parti du Nouvel Ordre. Ce putsch est évidemment violent et vient pertuber toute la commune puisque l'Assemblée Populaire qui est le cœur de celle-ci est toujours entre les mains des putschistes qui deviennent chaque jour un peu plus puissant. On pourrait penser que même si l'Assemblée continue à exercer et les juges en font de mêmes malgré le putsch, la vie reste tout de même bousculer pour beaucoup de kotioïtes qui ont peur de croiser une milice armée dans la rue qui en voudrait directement à eux.

Le côté militaire et violent

On ne peut pas dire que la commune ai été un havre de paix et un petit coin de paradis depuis son indépendance mais nous pouvons affirmer que jamais la situation à Kotios n'a été aussi violente et dangereuse : Une armée francisquienne qui a débarquée deux fois sans autorisations dont une pour maintenir l'ordre et (nous connaissons leurs méthodes), une bataille aérienne entre l'empire voisin et l'aviation kah-tanaise avec des supposées victimes collatérales et évidemment la Fraternité et son arrivée toujours plus intensive qui commence très sérieusement à faire peur aux habitants puisqu'ils sont avons tout réputés pour être des pirates barbares et voleurs plus que des défenseurs de la commune.

L'empire enfin stable

C'était inattendu et pourtant le voisin de Kotios l'empire francisquien est en effet depuis quelques mois stable politiquement d'abord, économiquement et presque socialement mais surtout ce qui fait briller c'est sa démocratie qui semble plus forte que jamais. Avec des citoyens qui peuvent s'exprimer librement dans les rues et des ministres à l'écoute qui se rendent régulièrement dans des bains de foules il n'y a pas à dire, la démocratie francisquienne fait rêver certains kotioïtes qui n'en peuvent plus de la situation de leur nouveau pays. Malheureusement le rêve auquel ils aspirent ils pourraient bien ne jamais le connaître.

L'Assemblée en guerre et l'empire qui ferme sa frontière

L'Assemblée Populaire de Kotios après la dernière incursion francisquienne dans sa commune a déclarée la guerre à l'empire francisquien ce qui ne lui a pas du tout plu puisque lorsque certains kotioïtes demandait l'asile dans l'empire les autorités étaient compréhensive et le ministère des affaires étrangères communément avec le ministère de l'intérieur ont mit en place des moyens pour pouvoir accueillir les citoyens kotioïtes le temps que la situation dans leur pays se calme cependant avec la déclaration de guerre l'empire a fermé sa frontière, n'a plus accordé quoi que ce soit aux demandeurs d'asiles et commence déjà à pousser les citoyens kotioïtes présents sur son sol à partir. Certains sont désormais obligés de vivre sur en pleine mer sur leur bateau puisqu'ils déclare ne pas vouloir retourner à Kotios avant une situation stable et s'indigne : "La commune nous a promit qu'on ne risquerait rien avec elle et ses garants l'ont promit aussi et pourtant quand on regarde la situation voilà ce qu'on obtient! On demandait à avoir la paix et on obtient la guerre de l'intérieur et même de l'extérieur!"
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Les chansons révolutionnaires hurlaient jour et nuit dans le vieux Kotios, cherchant à déstabiliser l'ennemi, l'empêcher de dormir, l'empêcher de penser. Cela fonctionnait à moitié, la plupart des gens bloqués dans le quartier putschiste avaient fini par ne même plus y faire attention, hormis le temps d'une petite crise de nerf. Le bruit, les chants, l'agitation, la tension d'une situation qui s'étire mollement, la frustration des assauts qui ne viennent pas mais qui obligent à rester en alerte et pour couronner le tout les déclarations délirantes d'un Peter Cushing hors de contrôle, hors de toute raison. On avait fusillé des hommes dans l'arrière court et à l'intérieur du minuscule Etat Libre de Kotios devenu étouffant par manque de place, d'eau et de vivres, on se demandait qui serait le prochain.

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Et soudain le silence.


La musique qui s'arrête. L'électricité qui se coupe, d'un seul coup, et la ville plongée dans le noir profond d'une nuit nuageuse. Un silence à péter un câble après des semaines de sono gueulante, comme un cauchemar. Et puis le bruit des hélicoptères.


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