18/06/2013
11:24:24
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Activités étrangères dans l'Empire Listonien - Page 9

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Port-Hafen à cœur !
Le journal municipal

Mes chers concitoyens, par ces lignes je tenais à m’adresser à vous, dans ces colonnes que vous connaissez bien, qui ont maintes fois permis de vous délivrer nos sentiments, nos avancées, nos échecs également, ce qui fait la vie de notre ville et de notre province. Par ces lignes je souhaitais vous exprimer ma pensée, sincère et franche, quant à l’échéance qui se rapproche, ce 1er janvier 2007 où notre destin collectif basculera, dans un sens ou dans l’autre. Dix jours. Dix jours nous séparent de cet acte audacieux mais démocratique que nous avons appelé de nos vœux.

Certains pro-Empire me reprochent de prendre parti pour l’indépendance, d’autres pro-indépendance me reprochent de ne pas avoir cédé immédiatement à un mouvement désordonné qui nous aurait précipité dans le chaos.

Mes positions, je les assume ! Alors que dans le reste du monde certaines colonies menacent déjà de sombrer dans la violence et l’anarchie, Port-Hafen tient bon. Grâce à ses alliés, grâce à ses institutions et grâce à vous, grâce à votre confiance, votre optimisme, nous réussirons le pari de la transition démocratique !

Cet espoir, je ne le tire pas de mon chapeau. Cet espoir n’est une parole en l’air, incantatoire. Les signes sont là, je les vois chaque jour, au marché, à l’hôtel de ville, sur le vieux port ! Nous n’avons pas baissé les bras ! L’économie tient bon ! La paix règne ! Chacun a su se ranger à l’idée que seule la démocratie pourrait nous permettre une sortie de crise.

Le choix de la démocratie, je vous l’accorde, n’est jamais un choix facile. Ce n’est jamais un choix parfaitement satisfaisant. S’en remettre à la délibération collective et au débat, alors que l’on pourrait se sentir légitime à employer la force, ce n’est jamais un choix tentant. Mais c’est un choix honorable. C’est le choix d’asseoir l’avenir de Port-Hafen sur des bases solides. Sur des bases pacifiées. C’est le choix de la légitimité populaire, c’est le choix d’un futur serein, c’est le choix de ne pas fonder les années à venir sur la suspicion, la rancune et la révolte.

Ceux qui hier prétendaient prendre la ville par la force, ceux-là auraient pu se la faire voler tout aussi aisément. Quelques centaines de manifestants ne font pas une assise solide. Quelques centaines de manifestants, c’est donner aux puissances étrangères le prétexte pour nous renverser et s’imposer. La démocratie, aussi imparfaite soit-elle, est notre plus sûr bouclier.

C’est la démocratie qui nous gagné l’amitié de Saint-Marquise.
C’est la démocratie qui scellera notre alliance naturelle avec le Pharois Syndikaali.
C’est la démocratie qui nous ancre dans le monde.
C'est la démocratie qui fera de Port-Hafen soit une province impériale attachée à sa métropole, soit une République constitutionnelle.
C’est la démocratie qui nous rend sûrs de nos convictions et il n’y a pas d’avenir pour nous sans décisions fermes et assurées.

Si nous hésitons, d’autres ferons des choix pour nous.
Si nous reculons, d’autres prendrons de l’avance sur nous.
Si nous sommes divisés, d’autres nous monterons les uns contre les autres, dans le but cynique de nous voir nous effondrer.

Hafenois, Hafenoises, dans dix jours vous serez appelés aux urnes, d’ici là sachons préserver la paix nécessaire au bon déroulement de ce scrutin crucial. Dans dix jours, nous ferons la démonstration que nous sommes dignes de rejoindre le concert des nations civilisées du monde et serons reconnus, et nous imposerons comme telle.

José Esteban,
Maire de Port-Hafen
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Le 19 décembre 2006 à 15h00 - Pontarbello

Naissance politique du mouvement indépendantiste pontarbellois.
Les nationalistes pontarbellois fondent leur parti et rejoignent la scène politique de cette région en mal d'indépendance.


Vexés d'avoir pu constater le piétinement des aspirations populaires à Port-Hafen, les indépendantistes redoublent d'efforts pour exister sur un plan politique, s'enracinant sans cesse plus dans le militantisme régional.

Compte-rendu d'opération a écrit :
Réussite majeure - 66 à 100 / politisation d’un mouvement indépendantiste avec un soutien populaire marqué sur le territoire.
Réussite mineure - 11 à 65 / politisation réussie du courant indépendantiste mais de nombreux indépendantistes listoniens préfèrent l’expatriation vers l’Alguarena
Echec mineur - 6 à 10 / Pas de politisation possible des mouvements indépendantistes, contraints à l’exil pour survivre. L’Alguarena consent à leur ouvrir le droit d’asile.
Echec majeur - 1 à 5 / Pas de politisation possible, la volonté indépendantiste se marginalise dans la société civile Pontarbelloise.

Résultat de l'opération (arbitrée par Menisque / Maharadja modérateur)
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A Port-Hafen, des sondages comme baromètre du retournement de l’opinion publique

Encore supérieure à 50% il y a deux semaines, la part des citoyens se déclarant pour rester dans l’Empire Listonien continue de s’effriter de jours en jours. Indirectement financées – mais sans trucages ! – par le Syndikaali qui estime devoir se doter d’outils de mesures fiables pour surveiller sa politique étrangère, les enquêtes d’opinions réalisées à Port-Hafen sont unanimes : la cause indépendantiste trouve un écho de plus en plus fort au sein de la population.
Mieux encore pour les experts de la C.A.R.P.E. : les closes de cette indépendance, formulées par le maire José Esteban, sont désormais assez largement comprises et acceptées par les habitants. Si l’affaire était loin d’être gagnée il y a quelques semaines encore, la situation s’étant violemment tendu avec la répression des manifestations violentes exigeant une indépendance immédiate, les esprits semblent désormais plus ouverts à une solution démocratique, encadrée par les institutions officielles de Port-Hafen.

Le résultat d’une intense et soutenue campagne d’influence de l’opinion, financée par les fonds Pharois et permise par la collaboration de la municipalité. Discours quasi quotidiens, articles dans la presse locale, manifestations et démonstration de soutien sans compter les multiples déclarations et gestes amicaux réalisés par Saint-Marquise et le Syndikaali, le tout aidé par un carnet de commande des entreprises locales qui ne semble pas désemplir tant les Pharois sont demandeurs d’infrastructures et de projets d’aménagements pour ce qui n’était jusque-là qu’un terrain vague.

Bien que la présence du Syndikaali continue d’inquiéter certains locaux, le marché de Port-Hafen n’a de toute façon jamais été assez compétitif pour exister par lui-même et résister au point économique écrasant de l’Empire Listonien. Remplacer ce-dernier par des investissements Pharois se fait donc relativement naturellement et les commerçants locaux, désormais privés d’aides venues de la métropole, ont rapidement appris à voir dans la présence du Syndikaali un moyen de maintenir leurs entreprises à flot, le temps que passe la crise.

En somme, malgré des débuts chaotiques, la situation semble s’apaiser quelque peu à Port-Hafen et l’échéance prochaine du referendum suffit, sinon à calmer les ardeurs indépendantistes les plus violentes, au moins à les délégitimer aux yeux d’une majorité de la population qui ne comprendrait pas pourquoi vouloir accélérer un processus déjà sur des rails.

Alors que s’éloigne l’ombre de la crise financière et politique, Port-Hafen semble donc reprendre doucement espoir et certains se voient déjà comme le fer de lance d’un vaste mouvement indépendantiste Listonien. José Esteban, maire de la ville, qui s’était dans un premier temps laissé convaincre par de jolis billets verts, n’est pas insensible aux sirènes des conseilleurs politiques Pharois, lui soufflant à l’oreille qu’en devenant le premier chef d’Etat à émerger issu de la chute de la chute de l’Empire Listonien, il pourrait bien se voir attribuer un rôle politique central dans les prochaines années afin de nouer le dialogue avec les autres colonies.

Faut-il y voir la première pierre d’un projet politique international ambitieux ? José Esteban veut y croire et le Syndikaali pousse en ce sens. Pierre angulaire des colonies listoniennes à travers le monde, les Pharois semblent pour l’heure la seule force capable de réunir tout le monde autour d’une table pour négocier. Un rôle qui, s’il n’est pas officiellement revendiqué, n’échappera à personne alors que partout dans le monde des accords se signent pour encadrer la transition des territoires impériaux vers l’indépendance.

Pour l’heure, toutefois, tout reste encore à faire mais si le referendum de Port-Hafen se déroule correctement, nul doute qu’il sera une porte ouverte et un exemple pour les prochains mouvements indépendantistes, de Listonie, et peut être aussi d’ailleurs.

Êtes vous pour l'indépendance de Port-Hafen vis-à-vis de l'Empire Listonien ?
Dans les conditions du referendum à venir du 1er janvier 2007.

Enquête d'opinion réalisée le 24/12/2006*


*hrp : sur la base de l'influence politique à Port-Hafen, l'influence pharoise et saint-marquoise étant pro indépendance
2451
S.F

Le Kimpponsekaï au secours des territoires Listoniens
.

Aujourd'hui, un avion de l'organisation Secours Sans Frontière/国境のない救済Kokkyō no nai kyūsai ,[S.S.F] a atterri sur les tarmacs des aérodromes de SUSHA et KISHU deux villes de l'Empire Listonien se trouvant au Nazum.
En effet, Kimpponsékaï,nation pacifique et humaniste. Regarde les événements se dérouler partout dans le mode avec suspicions. Elle voit d'un très mauvais œil, la chute de ce qui était autrefois le plus grand empire du monde dénommé l'Empire Listonien.
Mais ce qui préoccupe les autorités Kimpponaises, c'est bien les conséquences humanitaires de cet effondrement.

En effet, les Listoniens ont toujours été un peuple amical avec les Kimpponais. Certes leurs diplomaties étaient fortes,mais le gouvernement Kimpponais et les Kimpponais eux même d'habitude très hostiles en vers les étrangers étaient très préoccupés par le sort de ces populations.

De nombreux Kimpponais travaillent et habite dans ces deux territoires. Les Kimpponais de l'extérieur notamment sont très inquiet de la situation. Les ambassades à Listonia sont fermées et le gouvernement central ne donne plus signe de vie.
Les populations n'ont ni eaux ni chauffage en ce qui concerne Kishu.
Les supermarchés sont vides et les ravitaillements sont rares et difficile du fait de la distance de ces territoires vis-à-vis de la métropole.
Pour le pouvoir, en place au Kimppon, il faut agir immédiatement afin d'éviter une crise humanitaire majeur dans la région du Nazum. Ainsi, une collecte ainsi que des dons de la part des Kimpponais sont envoyés aux deux régions Listoniennes.

Le gouvernement du Kimpponsékaï se dit "Responsable" de ces deux territoires à l'abandon.
Le gouvernement se qualifie de bénévole et de garant de la stabilité de ces deux régions.
Bien sûr, le gouvernement est aux courants de la présence pharoise dans la zone et des échanges entre les deux pays sont en cours.


De nombreux quittes de soins, des couvertures , de l'eau, mais aussi de l'essence sont transportées en direction de ces deux régions.
Cette aide est très appréciée par la population locale qui se sentait délaissé par le pouvoir central, désormais soutenu par le pouvoir Kimpponais.

Les bénévoles Kimpponais sont sur place. Ils ont installé des camps de réfugier et le gouvernement compte augmenter l'aide offerte à ces deux provinces dans les prochains jours.
En attendant, l'ONG S.S.F est sur place et continue d'apporter de l'aide aux familles, mais aussi aux personnes dans le besoin.
Par ailleurs, une aide économique non négligeable a été offerte à la mairie de ces deux villes afin qu'ils puissent fonctionner convenablement.

Le gouvernement n'exclu pas d'approvisionner la région en gaz par la construction d'un Gazoduc très prochainement.
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Bénévole SSF en train de venir en aide aux familles dans le besoin dans un camp
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25 décembre - CONFIDENTIEL Comment peut-on expliquer le militantisme grandissant, voire armé, des indépendantistes du Pontarbello?


L'activisme armé, la face cachée du militantisme politique pontarbellois, qui laisse penser que l'indépendance du territoire pourrait se provoquer par des actions ciblées plutôt qu'un soutien massif de la population locale du Pontarbello.
Activisme armé et militantisme politique, le visage des indépendantistes est sur le point de faire volte-face, à en croire les récentes analyses du renseignement alguareno.

Après les manifestations populaires de milliers de citoyens anonymes, l’indépendantisme pontarbellois prend enfin un visage, avec la création du premier parti politique régional en faveur de l’indépendance du territoire. Une initiative qui vient complexifier le paysage politique local et radicaliser une partie de l’opinion publique, justifiant l’obtention de l’indépendance par le prix du sang si nécessaire.

Le refoulement des aspirations populaires prônant l’indépendance au Port-Hafen a été considérablement mal perçu par la société civile du Pontarbello. La classe politique du Port-Hafen, non contente de bousculer la population dans ses revendications, a promis le neuf avec du vieux, en entretenant des tribunes publiques alimentées par les déclarations du maire José Esteban, une figure de proue de l’ancienne administration coloniale. Un leurre grossier qui ne parvient toujours pas à imposer sa légitimité auprès de la population locale ou bien encore des principaux états présents dans la région. Pourtant, la reconnaissance sera un point d’orgue à la relance économique et commerciale de ces territoires en quête d’indépendance. “Si les ex-provinces coloniales de l’Empire listonien accèdent à l’indépendance, il y a fort à parier qu’une reconnaissance internationale soit indispensable pour permettre l’arrivée d’investissements étrangers. Quels industriels et hommes d’affaires investissent de l’argent dans un pays s’ils n’ont pas la garantie que le gouvernement local restera en place, est légitime et compétent pour légiférer en matière de réglementation économique ou commerciale? Aucun de ceux que je connaisse…” explique l’économiste listonienne/pontarbelloise Maria Barreto.

Aussi, il y a fort à parier que les mouvements indépendantistes ne prendront pas le risque d’être muselés comme ils l’ont été à Port-Hafen, où de larges actions citoyennes ont témoigné de leur volonté d’indépendance, sans toutefois leur offrir le bénéfice d’une classe politique renouvelée. Au Pontarbello, les indépendantistes ne promettent pas la même passivité et non contents d’entamer des actions de manifestations et de blocages dans le pays, ils font le choix d’exister sur un plan politique, pour fédérer les nouvelles idées autour de nouveaux acteurs politiques. Mais les élites qui tiennent encore l’organe décisionnel de l’Empire listonien sont aujourd’hui conscientes qu’une indépendance du Pontarbello les sortirait définitivement de leur zone de confort, pour laisser leur chance à des personnalités plus jeunes, plus ambitieuses, plus représentatives de la population locale, plus pontarbellois en somme…

La classe politique pontarbelloise, qui fait tenir dans ses derniers retranchements l’Empire listonien au Pontarbello, ne peut que freiner des quatre fers eut égard aux aspirations autonomistes et indépendantistes des citoyens mobilisés semaine après semaine. Tout cela vient frustrer la population et provoquer la surenchère, fut-elle armée, en l’absence d’un débat citoyen. Violences avec arme, outrage aux forces de l’ordre, dégradations de biens publics, un faisceau d’indices nourri par des indicateurs laisse à penser que la pensée indépendantiste se radicalise, pour déverser sans cesse un peu plus de violences au sein de l’espace public.

Port-Hafen est resté rattaché à l'Empire listonien car la classe politique et les forces armées locales ont maintenu la pression suffisante pour ne pas générer une prise de pouvoir par le peuple, mais la volonté est là et mériterait une surenchère de la part des mouvements indépendantistes qu'ils ne peuvent malheureusement pas se permettre, car ils ne jouissent pas des mêmes appuis, des mêmes soutiens que ceux présents au Pontarbello.

Notes HRP a écrit :
Les points de développement générés par ce post, contribueront à définir le budget de l’opération.
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Aérodrome militaire de Rosborg. Il fait froid, une poignée de soldats montent la garde. On peut encore voir les lumières de quelques-unes des structures militaires. Certaines ne cessent jamais leur activité. Quel que soit le moment, leurs fenêtres étaient toujours éclairées. La station émettrice, la régie aérienne et, évidemment, la chambre du comte de Roque. Le lieutenant Madeiros n'y fait plus attention. Il s'est habitué à son chef. Il sait qu'il ne vaut mieux pas penser à ce qu'il fait. Pas même en parler. Il ne s'y intéresse plus.

Il fait froid. Un avion se pose. Le colonel Carriço qui rentre de la métropole. Lui aussi c'est un personnage. Carriço a toujours l'air de sortir de la douche. Toujours propre, toujours bien coiffé, toujours bien rasé. Il a ce physique élégant d'officier de carte postale, que ne se sont pas privés d'utiliser les propagandistes impériaux quand la situation permettait encore ce genre de largesse. A côté de lui le lieutenant Vaz. Ils rencontrent Madeiros sur le seuil de la porte.

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Carriço continue sa route jusqu'au bâtiment de l'émetteur. Madeiros est vexé, sa question est restée sans réponse. Fontes le fixe. Le lieutenant insiste.

"Vous avez rencontré les généraux ?
- Ah ça, oui.
- C'était comment ?
- Bien."

Quelque-chose dans le regard de Madeiros, ressemble à de l'envie. Il fait mine de regarder l'avion militaire, à l'arrêt sur la piste d'atterrissage.

"T'as pas dû t'ennuyer à Listonia.
- Ah ça non ! sourit-il, découvrant des dents noircies.
- Comment vont les choses, là-bas ?
- Bien. L'empire fait attention à ses soldats.
- Et la famille ?
- Tout va bien.
- Bien, alors ?
- Oui.
- Bien."

Fontes indique à son tour l'avion.

"On est venu avec des renforts. Viens, on va les loger dans le hall en attendant."

Les deux officiers s'élancent.

_______

Carriço entre dans la station émettrice. L'atmosphère n'a rien à voir avec l'extérieure. Déjà il y fait chaud. Très chaud. Sans doute même trop chaud, pour tout dire. Le colonel ne s'en plaint pas vraiment. Plutôt ça que le froid et la neige. Passer Noël aussi loin au nord pouvait paraître romantique mais il préférait la chaleur estivale de son pays natal, ainsi que ses fastes. Rien de comparable à ce que pouvait offrir la région, surtout pas une ville comme Rosborg, qui n'existait que pour soutenir l'infrastructure de l'aérodrome militaire. Quand le colonel passe la porte, l'officier de communication semble d'abord surpris. C'est un étranger. Pas dans le sens habitant des colonies, mais dans le sens où il a été importé avec la radio. Un ingénieur aumérinois pour être exact. Il se lève et retire sa casquette en cuir bouilli qui lui sert surtout à cacher sa calvitie.

"Colonel Carriço !" lâche-t-il avec son accent inscriptible. Le colonel acquiesce, l'officier continue. "Vous êtes déjà de retour ? Je pensais que vous rentreriez après les fêtes !
- Vous n'avez pas entendu l'avion ?"

Pas de réponse, il se rassoit en renfilant sa casquette. Carriço insiste.

"Nous avions prévenu de notre arrivée.
- La tour de contrôle, pas moi.
- Avant notre approche. Depuis Listonia. Nous avions communiqué pour dire...
- Je ne crois pas avoir reçu quoi que ce soit." Il semble un peu gêné, détourne le regard. Carriço sait quel genre de discipline le comte inspire aux hommes. Lui-même n'est pas un monstre, mais il reste un officier. Peut-être que l'opérateur radio a peur de se prendre un coup de cravache. Il tapote sur son clavier, fait mine de chercher dans les archives. Le colonel secoue la tête.

"Aucune importance. Vous pouvez contacter Skaudme ? J'ai des ordres pour le général."

L'autre se penche sur ses machines, pressé de se rattraper, de faire oublier son erreur. Il acquiesce vivement, tant et si bien que Carriço se demande comment sa casquette tient.

"Tout de suite colonel."

Il n'en reste, se dit-il en abandonnant l'idée de comprendre, qu'elle tient.

_______

Madeiros a les yeux écarquillés. Il n'arrive pas à en croire ses yeux.

"Ce sont... Ce sont..."

Les renforts sont descendus de l'avion en rang mal dégrossis. À moitié endormis, clairement frigorifiés, ils se sont rangés à petit pas dans le hall du terminal, où ils ont monté comme un camp militaire. Des sacs de couchages, quelques tentes. Leurs bardas sont au sol, dans un désordre inextricable. On dirait une armée en campagne. Et pas une bonne. Une qui n'aurait que des rudiments très élémentaires de discipline. Les sous-officiers ont abandonné l'idée de donner une illusion d'ordre. Eux aussi ont froids. Eux aussi ont faims. Eux aussi, pour tout dire, ne semblent pas très heureux d'être là. Madeiros secoue la tête.

"Ils nous envoient des nègres ?
- Des tirailleurs afaréens, écoute." Vaz est, étonnamment, moins à l'aise que son compagnon avec les termes racistes. Sur le principe il partageait une bonne partie de son ressenti, de son incompréhension et de son dégoût, mais on lui avait toujours dit que tous les citoyens de l'empire se valaient, même s'ils n'étaient pas blancs, même s'ils n'étaient pas comme tout le monde. Quelque-part, son racisme et son intériorisation de la propagande coloniale se battent en duel, et il ne sait pas vraiment quoi en faire.

À côté de lui, Madeiros a beaucoup moins de mal à exprimer sa consternation. Il s'agite, indique les dormeurs, recroquevillés dans leurs sacs, passant Noël dans ce grand hall vide, alors que la neige bat les vitres, soufflée par un sale vent polaire.

"Mais pourquoi ?
- Ils ne doivent pas être utiles en afarée." tente Vaz, en haussant les épaules. Le lieutenant Madeiros ne semble pas convaincu. Il aperçoit le colonel Carriço qui quitte la station émettrice et sort aussitôt pour l'interpeller.

"Colonel, qu'est-ce qui se passe !"

Toujours pas de réponse. En rentrant dans le terminal il aperçoit un tirailleur qui regarde l'avion l'ayant transporté aussi loin au nord, presque collé à la vitre. Madeiros n'y tient plus. Il aboit.

"Et toi retourne dans le rang, allez !"

Son cri résonne dans le hall comme une énième marque d'impuissance. Le soldat s'exécute par lassitude.
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CONFIDENTIEL - 29 décembre 2006 - Pontarbello : Des mercenaires de la Brigade du Jaguar Paltoterran prêts à renverser le régime impérial pour le compte de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre.


Brigades et autres groupuscules paramilitaires.
Consommable, rapide et justifiant d'expériences acquises diverses par le recrutement d'individus en provenance du monde entier, la Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran est une pièce maitresse des services secrets du renseignement alguareno.


Recrutée par les services secrets alguarenos, la Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran poursuit l'entraînement des exilés et expatriés pontarbellois destinés à constituer l’Armée Nationale du Pontarbello Mais ne nous y trompons pas, l’Armée Nationale du Pontarbello peine encore à se professionnaliser et fait surtout office d’épouvantail à agiter face à la population pontarbelloise et internationale, pour démontrer que la libération des territoires coloniaux listoniens est faite par des listoniens. La Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran, plus professionnelle, est composée de troupes de choc, mieux équipées, pour frapper au cœur les dispositifs de défense ennemis.

Pilotes d’hélicoptères et d’avions de chasse, expérience au combat urbain, aux opérations aéroportées, la Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran a les moyens de ses ambitions et surtout, elle a un vivier alimenté par du personnel d’expérience, issu des armées régulières, de la Fédération d’Alguarena ou encore de la République du Varanya.

“Les mercenaires jaguars paltoterrans ont une expérience au combat précieuse pour accompagner les opérations envisagées au Pontarbello. Une expérience du combat mise en lumière lors de la guerre civile varanyenne, ou bien encore lors d’opérations clandestines à l’international. C’est une force de frappe polyvalente, réduite et précise, qui fait la différence à moindre frais en comparaison de toute opération militaire d’ampleur déroulée pour les mêmes objectifs (renversement d’un régime, expropriation des communautés installées près de ressources naturelles, assassinat politique, etc…).” exposait Álvaro Covarrubias, coordonnateur aux opérations extérieures du Bureau des investigations et de la sécurité fédérale.

La composition du contingent paramilitaire destiné à renverser le régime impérial résiduel du Pontarbello est sur toutes les lèvres. “Nous pensons qu’au regard des effectifs de l’armée impériale, de l’étalement de leurs territoires de par le monde, le contingent armé présent sur place ne peut être que relativement faible sans toutefois écarter la présence de combats au sein des centres urbains. Pour satisfaire à nos objectifs, il est donc plus que raisonnable de penser qu’une opération amphibie conduite par une compagnie de cavalerie blindée ainsi que deux compagnies d’infanterie de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre suffise à prendre position dans la moitié sud du pays. Le chef-lieu régional du Pontarbello, Cordolajara, est situé sur la pointe sud du territoire, à environ 15 km des côtes. Il est notre objectif prioritaire en vue de priver le territoire de ses principales infrastructures de télécommunications ou encore de gouvernances. Toutefois, nous avons de bonnes raisons de penser qu’aucune opération amphibie en territoire ennemi, fut-elle conduite par des ex-résidents du territoire eux-mêmes, ne soit en mesure de prendre de vitesse l’instance dirigeante située dans un chef-lieu d’arrondissement à 15 km des côtes qui nous verront débarquer. C’est pourquoi il est nécessaire de jumeler toute opération amphibie de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, à des opérations héliportées visant à frapper l’ennemi par surprise, dans la première heure suivant le début des opérations. La présence de moyens héliportés et d’un contingent du Jaguar Paltoterran est notre meilleure perspective de réussite pour cette opération car il aura la force de frappe nécessaire à la neutralisation des dirigeants listoniens régionaux mais également la mobilité indispensable pour s’exfiltrer d’un théâtre urbain réputé hostile. Sitôt la neutralisation du gouverneur local confirmée, une seconde force de l’aviation légère pourra organiser des vols de reconnaissance et de soutien aux forces terrestres sur les plages, qui investira un terrain dégagé et facile de couverture pour l’aviation légère en appui…”

D’avis d’experts, la force aérienne impériale de Listonie est elle-aussi, au regard de l’espace territorial à couvrir, quasi-nulle au Pontarbello et ne nécessite à priori que peu de contre mesures, identifiables à travers la présence d’un escadron spécialisé dans la lutte antiaérienne et directement intégré aux compagnies d’infanterie de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre. La grande inconnue reste toutefois la composante navale, dont la localisation exacte ne saurait être authentifiée par le renseignement alguareno, compte tenu de l’importance des zones de recherche et l’inaccessibilité de certains territoires impériaux, positionnés en marge de régions à hauts risques.


Note HRP a écrit :
L’Empire listonien c’est encore 39 provinces (40 territoires à l'inscription - albigark), je suis tenté de croire que la force en présence au Pontarbello c’est l’ensemble de la capacité de nuisance de l’Empire, divisé par autant de territoires listoniens, soit 1 071 327 pts de capacité de nuisance pour l’armée listonienne, divisés par 39 provinces = une composante militaire de 27 470 pts d’armée pour constituer la force de défense de chaque province.

Notes HRP a écrit :
Les points de développement générés par ce post, contribueront à définir le budget de l’opération.
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CONFIDENTIEL - 30 décembre 2006 - Pontarbello : des drones de reconnaissance alguarenos accomplissent une reconnaissance aérienne des côtes pontarbelloises.


Prises de vues aériennes faites par des drones de reconnaissance des forces armées de l'air fédérales.
Le renseignement, une étape décisive et préalable à toute intervention militaire en territoire étranger.


Des drones de reconnaissance alguarenos survoleront le Pontarbello pour offrir les meilleures options au débarquement des putschistes.

Si les conseillers militaires tombent d’accord pour dire que seul un départ de la Fédération d’Alguarena est possible pour offrir les meilleures chances de succès aux forces amphibies positionnées sur l'exécution du putsch, le lieu de débarquement retenu est encore laissé à la libre appréciation des services du renseignement alguarenos. Le survol du territoire du Pontarbello par des drones de reconnaissance militaires, devrait permettre de cartographier les présences humaines et matérielles auxquelles s'exposent les forces de l’Armée Nationale du Pontarbello (ANP).

Au profit des services du renseignement alguarenos, plusieurs drones de reconnaissance de la Fuerza Aera Federal ont débuté le survol du détroit de Malmana sous couvert de manœuvres contre la piraterie et la contrebande.

Il est 02h00 du matin et si certains résidents du Pontarbello se sont couchés à une heure pareille, les côtes alguarenas affichent encore une certaine activité discrète, notamment au poste de commandement mobile chargé de superviser les vols de deux drones de reconnaissance, chargés de reconnaître les éléments topographiques de la côte pontarbelloise. “L’Empire listonien a connu des crises successives et a cumulé un certain lot de tensions avec plusieurs états tels que le Jashuria, le Segren, le Lofoten et même l’Alguarena, nous ne sommes pas à l’abri que des positions coloniales aient été renforcées pour prévenir l’éloignement de la métropole impériale, le temps que celle-ci envoie des troupes en renfort” détaillait Álvaro Covarrubias, coordonnateur aux opérations extérieures du Bureau des investigations et de la sécurité fédérale.

A ce titre et sous couvert de réaliser une opération de lutte contre la contrebande et la piraterie régionale, le commandement de la force aérienne fédérale d’Alguarena a été réquisitionné pour le survol du détroit de Malmana. Chargés de photographier les cotes pontarbelloises pour y déceler la présence de criques ou de tout autre endroit pouvant abriter des infrastructures logistiques propices à la dissimulation de navires et marchandises détournées, deux drones de reconnaissance fourniront sans le savoir une vision topographique complète du littoral pontarbellois, afin de déterminer le meilleur angle d’attaque pour une opération amphibie dans le cas où celle-ci apparaîtrait de plus en plus indispensable, au regard des enjeux géopolitiques tournées vers cette région en perte d’influence pour la Fédération d’Alguarena.

Lorsque la nuit tombe, un poste de commandement mobile des services de renseignement se met en retrait sur la base aérienne de Nanacuatí (région de la Cantaroya) afin d’exploiter en temps réel et en toute discrétion les données transmises par le commandement des forces aériennes. Plages affichant peu de récifs, possibles fortifications à l’intérieur des terres, présence de capitainerie et bureaux de la garde côtière, les services de renseignement alguarenos s’attachent à déceler tout ce qui n’a pu être identifier par l’armée de l’air alguarena, celle-ci étant focalisée sur de faux objectifs.

Durant toute la nuit, le service du renseignement alguareno a collecté ces précieuses informations, immortalisées sur plus de cent clichés, pour les décrypter en toute confidentialité au sein de sa station mobile déployée à l’intérieur d’un terrain militaire. La surface littorale du territoire pontarbellois offre effectivement de nombreuses opportunités pour la conduite d’opérations amphibies, d’autant plus que l’armée impériale listonienne n’a pas les effectifs suffisants pour couvrir chaque espace de celle-ci. L’armée listonienne doit se disperser au sein de plus d’une vingtaine de territoires d’outre-mer, sans compter la métropole et tout en tenant compte de régions d'outre-mer plus exposées que d’autres, à l’instar de la région de Macao présente sous la menace permanente d’une opération militaire jashurienne.

Dans ces conditions, il est très peu probable que l’Empire listonien puisse maintenir un contingent d’ampleur dans la province du Pontarbello, sachant que celle-ci entretient un littoral sur environ la moitié de son territoire.

La constitution d’une force militaire autour de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre n’est donc pas un enjeu excessivement difficile et peut mobiliser une enveloppe moindre que celle initialement fixée à 51 millions de pesetas alguarenas* pourvu qu’elle tienne compte de chaque typologie de menaces pouvant être présentée par les autorités loyalistes de l’Empire listonien : navires impériaux empêchant la traversée du détroit, présence de quelques appareils listoniens au sol pour accomplir des frappes sur les plages faisant l’objet d’un débarquement, quelques aéronefs impériaux toujours pour la lutte antiaérienne face à nos avions de transport de troupes chargés d’effectuer les opérations aéroportées, les variables sont encore nombreuses pour établir le parc logistique militaire exact des besoins matériels pour le putsch militaire envisagé.

Notes HRP a écrit :
  • *soit 51 302 pts de développement de RP à conduire pour justifier d’une acquisition de matériel sous la bannière de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre.
  • A ce jour, les services de renseignement alguarenos ont rassemblé 33 138 points de développement pour équiper les troupes de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre ainsi que la Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran.
  • Les points de développement générés par ce post, contribueront à définir le budget de l’opération.
2785
Déclaration du Comité de Libération de Macao – 31-12-2006


Chers camarades de Macao,

Suite à nos nombreuses manifestations, le gouvernement listonien ne semble vouloir céder à nos revendications. Leur mépris n’a d’égal que leur incompétence quant aux affaires ultramarines. Le Comité de Libération de Macao a pris acte de l’incapacité du gouvernement listonien à procurer à Macao une amélioration de sa situation et un renouveau dans sa gestion. Dont acte !

Depuis notre dernier communiqué, l’inflation a encore grimpé et nos réserves de nourriture sont à sec … ou plutôt … le prix de la vie est devenu si cher qu’un morceau de pain se monnaie aussi cher que si l’on en achetait cinquante. Si le Comité de Libération de Macao ne peut que déplorer les pillages en cours dans la province, la faute en revient au gouvernement central, qui, loin d’améliorer la situation, nous a fait entrer dans une ère sans précédent de crise alimentaire, tandis que nos voisins ont le ventre plein.

Face à cette situation et devant l’absence de réponse de la métropole, le Comité de Libération de Macao a acté, par le biais d’une large majorité lors de son assemblée plénière du 30 décembre 2006, une prise de contact avec les représentants du Pharois Syndikalii, les officiels des Communes Exclaves du Grand Kah et les diplomates de la Troisième République du Jashuria. Cette prise de contact a pour but d’organiser une réponse humanitaire à la situation désastreuse de notre belle province, et ce, malgré nos inimitiés passées avec le Jashuria, bêtement antagonisé par le gouvernement central.

Les représentants du Jashuria ont d’ores-et-déjà organisé une rencontre avec les représentants du Comité de Libération de Macao, par téléphone. Par l’entremise de leur gouvernement, les Jashuriens nous ont promis une aide humanitaire afin que la situation de notre province puisse se stabiliser. L’aide arrive, camarades ! Mais le blocus du port de Macao organisé par les autorités portuaires empêche les organisations d’aide humanitaire du Jashuria de faire débarquer l’aide alimentaire dont nous avons tant besoin.

Camarades, les Jashuriens nous tendent la main, et ce même après toutes les inimitiés passées entre notre gouvernement central et leurs diplomates, preuve, s’il en est, que la diplomatie de Silvia et Santos fut des plus ineptes. Malheureusement, le blocus du port nous empêche de recevoir l’aide humanitaire promise par les Jashuriens. C’est pourquoi pour le 1er de l’an, le Comité de Libération de Macao marchera sur le port de notre belle cité afin de prendre le contrôle des installations et restaurer le trafic portuaire avec l’extérieur. L’aide humanitaire nous attend non loin de la rade, prête à nous permettre de souffler !

Camarades, ce ne sont pas seulement des vivres, mais aussi des médicaments, du lait, des vêtements, des fournitures de toutes sortes, qui nous attendent sur les navires jashuriens. Il faut impérativement que nous puissions permettre aux ONG jashuriennes de poser le pied sur le sol de Macao afin de continuer notre lutte. Si nous ne parvenons pas à rétablir les lignes commerciales, nous ne passerons pas la saison de la prochaine mousson sans subir de terribles pertes.

Le Comité de Libération de Macao
5252
S.F

Le Kimpponsekaï ,installation des premières chaines de propagandes
.

Aujourd'hui, la situation de l'Empire Listonien se dégrade fortement. Le vivre et la nourriture manque de plus en plus et le mécontentement des populations vivant à SUSHA et KISHU deux villes de l'Empire Listonien se fait de plus en plus présent.
Les citoyens se sentent abandonner par le pouvoir central Listonien qui ne répond presque plus.

Les chaines d'informations ne diffusent plus rien et les population se retrouve complétement coupé de l'extérieur.
Les humanitaires déjà sur place font de leurs mieux pour porter assistances aux populations plongées dans la pauvreté et la misère suite à l'augmentation des denrées alimentaires.
Le KimpponsékaÏ a déjà donné une importante aide économique(pot de vins) à la mairie de SuSHA et Kishu cela fait maintenant plusieurs mois.
En dépit du manque de réponse des autorités centrales, les chefs de ces deux mairies ont autorisé aujourd'hui, l'installation d'une première chaine d'information Kimpponaise sur leurs sols.
Son nom est 真実の連鎖
Shinjitsu no rensa en d'autre mot "chaine de la vérité". Le gouvernement a expliqué publiquement son geste comme étant une action généreuse et bienveillante dont le but final est de permettre la diffusion de l'information dans la région dans le but d'informer les populations sur la réalité du monde, mais aussi sur les BIENFAITS que le Kimpponsékaï pourrait apporter dans un avenir proche à ces populations.

Certaines personnes dans le pays dénoncent manipulations par la voie de l'information. Rumeur balayer par les mairies locales qui démettent officiellement ce genre de rumeur.
Par ailleurs, le Kimpponsékaï à annoncer le renforcement de l'aide économique, mais aussi l'approvisionnent des populations de la zone.

Alors que dans l'ombre des représentants des services Kimpponais de renseignement, le S.R.K ont rencontré aujourd'hui un groupe de personnes dont l'idée d'un rattachement au Kimpponsékaï leur est plus que favorable dans un bâtiment isoler de la ville.
Des discussions secrètes sont en cours…

Agent 12 : Bonjour, je viens de la part du Kimpponsékaï... D'après les rapports que l'on m'a transmis, vous avez publiquement exprimé sur les réseaux que vous étiez pour un rattachement au Kimpponsékaï. Est ce bien cela ?

Kushi: Oui ! Exactement, je pense que la situation à l'internationale nous montres que l'Empire est en pleine chute !
Vous avez vu comme moi que nous avons des problèmes de ravitaillement et que sans le Kimppon nous serions certainement tous morts de faim.
Le Kimpponsékaï est une nation riche et pacifique. Ce sont des critères exceptionnels comparés au gouvernement actuel de la Listonie qui ne pense qu'à la métropole et ruiné notre politique étrangère et donc mise à mal nos relations avec nos voisins.
C'est une situation difficile que nous vivons.
Moi et mes amis, nous sommes prêts à vous aider dans le cadre d'un rattachement le Kimpponsékaï.

Agent12: Je vois… Pour être franc, nous n'agissons pas avec l'accord du premier ministre, nous agissons comme nous voulons la plupart du temps. Nos politiques savent que nous n'agirons que dans l'intérêt du Kimpponsékaï.
Je ne vais passer par quatre chemins.
Voici un document 血の協定
Chi no kyōtei" pacte de sang". Nous désirons d'abord nous assurer que vous n'allez pas nous trahir. Signez ce document et chacun de nous pourra y gagne quelque chose.

[b]Kushi[/b]: De quoi s'agit-il ?

Agent 12 : Signez Juste !

Kushi pris le stylo sur la table et signa le document...

Agent 12 : Très bien. Maintenant, vous devez savoir que vous êtes pour le moment un inconnu du grand public. Nous allons nous occuper de mettre en avant votre image. Grace au futur chaine de télévision et radio que nous allons installer dans la région.
Votre image sera dans toutes la pages des médias.

Mais vous devez également travailler sur votre image personnelle. Nous allons peaufiner des qualités, mais aussi embellir votre CV
avec des grands diplômes en provenances de nos universités.
Tout cela vous rendra plus crédible. Je vois que vous maitrisez assez bien notre langue. Cela sera nécessaire.
Nous allons ouvrir "des instituts de langues" très prochainement. Ces derniers donneront des cours gratuits à la population.
Vous allez jouer le rôle de médiateur en allant vers les populations. Vous allez les inciter à venir apprendre la langue de notre pays.
Nous allons également passer par des programmes télés pour favoriser et inculqué l'apprentissage des jeunes, mais aussi des adultes et les"KUNGAS" des BD Kimpponaises pour avoir un impacté majeur de grande ampleur.
Nous sommes en contact avec les autorités des deux régions. Nous négocions l'apprentissage dans les écoles du JUPANG.
Nous avons important réseau dans la région.
Pour finir nous allons financer votre campagne pour la mairie.
L'objectif étant également de faire un référendum sur le "OUI" ou le "NON" au rattachement au Kimppon.
Bien sûr, nous allons influencer dans les élections.

Nous avons déjà commencé…
Vous avez compris ?

Kushi: Très bien ! Je vois que vous êtes bien organisé. En cas de non du référendum ?
Agent 12 : C'est que le rôle de la milice que nous allons créer sera cruciale. Nous allons appeler à une fraude et donc ces derniers vont tenter de prendre le contrôle de la mairie et donc officialiser le rattachement au Kimppon. Notre armée se prépare actuellement.
Bien nous nous verrons dans les jours suivants.....


Pendant ce temps, la nouvelle chaine de télévision du Kimppon vient de s'installer et la première diffusion fut un succès.

XX
L'ambassade du Kimppon a été officiellement délocalisé à SUSHA.
Les organisations humanitaires telles que l'organisation Secours Sans Frontière/国境のない救済Kokkyō no nai kyūsai ,[S.S.F] pour ne citer que cette dernière continue de mener leurs opérations d'aide humanitaire.

Le FRONT SOUVERAIN D'AIDE AU DEVELOPPEMENTソブリン開発援助フロント
Soburin kaihatsu enjo furonto
, vient d'annoncer une aide colossale de 10 millions de ZYANG pour SUSHA et KISHU deux villes de l'Empire Listonien se trouvant au Nazum.
1260
Le 1er janvier 2007 à 20h00 - Port-Hafen

Résultat du referendum d'indépendance de Port-Hafen.
Victoire du OUI au referendum d'indépendance de la ville de Port-Hafen


Le referendum prévu et supporté par les autorités régionales et soutenu par Saint-Marquise, le Norstalkian et le Pharois Syndikaali s'est soldé ce premier janvier par une large victoire du OUI à l'indépendance. Sauf intervention militaire, le province de Port-Hafen est désormais officiellement devenue la République Hafenoise dont monsieur José Esteban devient le chef du gouvernement.

Compte-rendu d'opération a écrit :

46-100 - réussite majeure - Référendum largement favorable à l’indépendance, sans détestation de la présence étrangère pharoise ni xénophobie. 20% de réussite majeure supplémentaire justifiés par une précédente opération de corruption réussie. Port-Hafen devient indépendant au bénéfice du Pharois.
11-45 - Réussite mineure - Référendum favorable à l’indépendance d’une courte avance, avec actes de xénophobie / détestation envers les investissements étrangers.
6-10 - échec mineur - Référendum défavorable à l’indépendance d’une courte avance, avec actes de xénophobie / détestation envers les investissements étrangers.
1-5 - échec majeur - Référendum largement défavorable à l’indépendance, avec actes de xénophobie / détestation envers les investissements étrangers.

Résultat de l'opération (arbitrée par Serance / Seigneur-administrateur)
8012
Macao
Point de vue de la Commission humanitaire kah-tanaise.

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"La première estimation de ce journaliste du Miroir Rouge était exacte. Macao n'est pas une ville mais un cauchemar humanitaire qui n'attends qu'un peu de temps pour exploser. À ce titre tout ce que nous sommes en mesure de faire pour l'instant c'est retarder la détonation et mitiger ses causes. "
- Extrait d'un rapport fait à la Commission Communale Risutonia senryō-chi e no enjo.


Il aura fallu fermement négocier avec les autorités listoniennes pour permettre le passage du navire hôpital Abondance dans le port de la cité coloniale. C'est que celles-là sont à cran, notamment sur la possibilité d'un "coup de force" de la part du gouvernement Jashurien et de ses alliés (parmi lesquels, curieusement, l'autorité impériale ne semble pas inclure le Grand Kah. Une aubaine). Les autorités coloniales n'avaient de toute façon pas le choix, et nous avons accepté cet échange de bon procédés (ils exigeaient une taxe exceptionnelle) par souci de posture et de bonne entente avec ce qu'il reste des forces de police, mais l'hypothèse d'une intervention en hélicoptère pour forcer le blocus était très sérieusement envisagée par le pendant opérationnelle de la Commission. Dans les faits la ville ne résisterait pas à une tentative militaire, quelle qu'elle soit. Cependant ce n'était pas notre objectif et la corruption salit moins l'image de notre initiative que la violence. La taxe spéciale a été payée aux autorités, et celles-là ont levé le blocus en ce qui concerne nos appareils.

La situation en ville est extrêmement préoccupante. Avant la récente crise coloniale on comptait environs un million sept-cent mille habitants sous le seuil mondial de pauvreté. Ce chiffre a doublé en l'espace de quelques mois, et les foyers de classe moyenne ne seront bientôt plus en mesure d'acheter les rares produits d'importation, du fait de la constante dévaluation de la monnaie Listonienne, de la crise des liquidités l'accompagnant et de la situation commerciale défavorable avec les principaux acteurs régionaux. Cette situation ne représenterait somme toute qu'un défi assez classique s'il avait été question de n'importe quel autre territoire listonien mais Macao compte dix millions d'habitants. On ne peut pas subvenir à l'ensemble des besoins de cette population sans un budget largement supérieur à celui qui a été pour le moment alloué à cette mission (voire ci-joint une estimation des besoins de la ville et du budget nécessaire pour y subvenir).

Sur les mille deux-cent lits de l'Abondance, sept-cents sont déjà occupés. On déplore une quantité importante de blessures par arme blanche ainsi que petits calibres semblant corroborer les informations à notre disposition sur l'évaporation des services de police, incapables ou ne souhaitant pas assurer la sécurité en ville. Dans ces conditions les gangs violents prospérer, profitant entre-autre du nouvel attrait dont jouissent le marché noir et les marchandises de contre-bande ; À ce stade il est trop tôt pour évaluer l'impact de l'Enclave Pharoise sur cette situation, mais il a été décidé de ne pas nous intéresser précisément aux mécaniques du crime en ville, les réponses seront systémiques comme nous l'expliqueront en conclusion de ce rapport.

Les patients accueillis par l'Abondance présentent aussi pour la plupart les symptômes du choléra. Si une grande majorité de la population est vaccinée (nous avons assurés la bienveillante coopération des services hospitaliers autochtones), la situation économique de la ville et le délitement de son administration nous poussent à estimer que l'approvisionnement en vaccins, médicaments et matériel médical sera l'un des principaux défis de l'indépendance. L'Abondance seul ne serait y répondre que de façon très marginale. Nos partenaires de la coopérative Biotechnica ont acceptés de subvenir à une partie de nos besoins, il serait cependant utile sinon souhaitable que le Commissariat à la planification démocratique établisse avec la Commission un inventaire précis de nos besoins et la charge pouvant être gérée par l'Union et d'autres coopératives dans le cadre de l'opération humanitaire.

Concernant la situation politique, nous avons comme dit négociés avec l'administration coloniale pour obtenir le droit d'opérer sans automatiquement faire face à l'opposition des services de sécurité impériaux. Le délitement de l'empire (ou du moins de ses provinces coloniales) se traduit par un certain nombre de phénomènes dont le plus central et peut-être la féodalisation des administrations régionales. L'organigramme semble, à défaut d'autre terme, s'être éclaté. Le sommet de la pyramide a abandonné toute notion de gestion au profit d'un agrandissement de sa corruption jusqu'à un stade strictement institutionnel. Bien consciente de l'implosion future de l'empire, de nombreux cadres de l'administration se sont reconvertis en profiteurs. Dans cette configuration bien particulière les forces de police ne cherchent, comme nous l'expliquions, plus à assurer l'ordre social mais bien à assurer le déroulement normal de cette œuvre institutionnalisée de pillage et de profit. Ce n'est pas un phénomène pleinement assumé, mais il est suffisamment important pour diviser l'administration policière entre ceux qui désirent désormais l'indépendance, ceux qui s'accrochent à leur fonction quelle que soit sa mutation, et ceux désirants simplement la survie du statut colonial. Un cas de figure assez similaire se présente pour chaque administration. Des services postaux aux services médicaux. Ce dernier point est un peu particulier en ça que le personnel médical (et non administratif) semble en grande partie toujours acquis à la cause de sa fonction première. Notre coopération avec les hôpitaux, cliniques et médecin s'en retrouve grandement justifiée.

La situation générale de l'administration au sein de la province a pour effet d'intensifier tous les problèmes que nous citions plus haut et de progressivement transformer Macao non-plus en ville, mais en territoire contesté par diverses administrations, groupes d’intérêts et barons voleurs. Pour l'heure, l'ensemble de ces groupes regarde notre action avec bienveillance. Soit parce que notre action stabilise la région, soit parce que nous les avons généreusement payés pour nous assurer que rien ne vienne gêner nos opérations humanitaires.

Concernant les forces armées impériales :

Il est désormais acté que l'armée agit en quasi-indépendance du gouverneur. Leurs intérêts divergent de telle façon qu'on ne peut plus exactement parler de coopération entre le gouvernement civil et la garnison militaire. Cela signifie que nous devons traiter avec les deux partis indépendamment. Cela ne signifie cependant pas que nous ne devons pas les considérer comme des forces alliées dans le cas d'un coup de force en faveur de l'indépendance. L'armée reste fermement fidèle à sa métropole, et si les officiers formateurs nous ont confiés que le moral des troupes était au plus bas – un certain nombre de soldats désirent rentrer en métropole, ceux issus des populations locales sympathisent de plus en plus avec la cause indépendantiste – une forte propagande met l'ensemble de la situation sur le dos du Comité de Libération de Macao, et un fort sentiment nationaliste reste présent dans tout le corps des officiers. Les effectifs en présence sont insuffisamment pour représenter une cause d'inquiétude : en cas d'explosion des tensions ou d'effondrement officiel de l'administration coloniale le contingent impérial ne devrait pas être en mesure de présenter un danger pour nos intérêts, ni une force capable d'arrêter les populations civiles. Dans l'idéal il serait souhaitable de nous assurer la coopération des soldats, qui pour le moment refusent de nous assister à sécuriser nos centres de soin et les lieux où nous distribuons des vivres (voir document ci-joint sur les forces en présence. Le troisième district de police a été d'une assistance précieuse sur ce point).

Concernant le Comité de Libération de Macao, enfin, il semble désormais évident que ce groupe est le seul en mesure de représenter les idéaux indépendantistes de la région, même s'il est inévitablement divisé entre plusieurs factions concurrentes. Le seul objectif que nous devons suivre c'est celui d'une indépendance démocratique et d'une reconstruction de Macao sur des principes sains et égalitaires. En l'état le Comité de Libération est surtout intéressé par son indépendance, quel qu'en soit le résultat. Nous estimons que le sujet a probablement été évacué pour éviter une entrée en confrontation des différents groupes composants le Comité. Nous recommandons l'aide du Commissariat Suppléant à la sûreté pour obtenir plus d'informations à ce sujet et favoriser les individus au sein du comité en mesure d'apporter les réponses les plus adéquates aux problèmes qui se poseront à la libération de la région.

Ce sera tout pour le moment,

Salut et fraternité.
4007
Logo de "l'Oficina de Investigacion y Seguridad Federal".

CONFIDENTIEL - 3 janvier 2007 - L’Armée Nationale du Pontarbello Libre coûterait-elle trop chère à la Fédération d’Alguarena?


Soldats du contingent putschiste en train de stocker l'armement en cours d'acquisition.
Des combattants putschistes de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre s’affairent à dissimuler sous un filet de camouflage et sur un terrain militaire de l’armée fédérale alguarena, l’équipement militaire accumulé dans le cadre des opérations à venir.

Débat de fond entre les services secrets alguarenos, l’armée fédérale, les actionnaires du groupe mercenaire Jaguar Paltoterran et la présidence fédérale, autour de l’équipement des mercenaires et de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre. Les chalands de débarquement sont-ils trop chers pour permettre l’équipement des forces armées du Pontarbello libre?
Des négociations sont en cours entre les officiers de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre et le renseignement alguareno, autour de l’acquisition de chalands de débarquement, faut-il prendre de l’équipement de l’armée fédérale pour alléger la note? ou doit-on malgré tout investir dans cet équipement et trouver ailleurs les économies imposées par le budget alloué à cette opération? “Il n’y a pas de bonnes réponses à cette question, il n’y a que des concessions…” prévient Álvaro Covarrubias, coordonnateur aux opérations extérieures du Bureau des investigations et de la sécurité fédérale. En cause? la présence de deux chalands de débarquement estimés à 5 millions de pesetas alguarenas chacun. “L’acquisition de tels bâtiments entraîne un coût de 10 millions de pesetas pour notre opération. Considérant l’utilité à moyen ou long terme de ces équipements, doit-on les vendre ou les prêter à l’Armée Nationale du Pontarbello Libre?” Pour des raisons politiques, la présidence fédérale a déjà émis une appréciation défavorable au prêt de chalands alguarenos. Ceux-ci devraient donc être de conception alguarena mais cédés avec contreparties à l’ANPL.

Seulement voilà, dix millions de pesetas alguarenas pour l’acquisition de ces deux embarcations, c’est un lourd tribut, sachant que ceux-ci ne seront utilisés qu’une seule fois, pour la traversée de Malmana. “Certains diront qu’avoir autorisé le départ de chalands de débarquement des territoires alguarenos pour le Pontarbello suffit à faire de nous des co-belligérants, indépendamment du fait que ces embarcations agitent un drapeau alguareno ou pontarbellois. Dans ce cas, les hésitations gouvernementales à l’égard d’un tel prêt de matériels apparaissent superflues, puisqu’elles contribuent à amputer significativement, notre capacité d’armement du contingent putschiste alors que le soutien alguareno sera inéluctablement connu, car il est une condition sine qua non de la réussite des opérations…”

Malgré la plaidoirie affichée par les services du renseignement, la présidence alguarena a refusé tout prêt de chalands de débarquement à l’Armée Nationale du Pontarbello et à la Brigade du Jaguar Paltoterran, obligés ces derniers à en faire l’acquisition contre espèces sonnantes et trébuchantes. Un moindre mal s’étaient promis les actionnaires du groupe des mercenaires du Jaguar Paltoterran qui ont acté l’achat de ces équipements, car ces embarcations trouveront de nouvelles utilisations lors de futures opérations de mercenariat. “C’est un investissement” avait conclu Martín Ros, actionnaire siégeant au comité de direction du groupe Jaguar Paltoterran, “cet équipement nous permettra de toucher de nouveaux contrats et d'exécuter de nouvelles missions tournées vers la pacification des régimes mal-aimés sur la scène internationale. L’Empire listonien s’effondre, laissant derrière lui une pléthore de régions autonomes et avec elle, une part considérable d'inconnus. Cet inconnu va inciter la Fédération d’Alguarena et pourquoi pas des gouvernements étrangers, à rationaliser la transition politique de ces territoires, à l’influencer par tous les moyens à disposition…”

Ainsi, si la Brigade Paramilitaire du Jaguar Paltoterran comptait bien s’enrichir avec le putsch en préparation au Pontarbello, elle tente également de protéger ses arrières, en se créant de nouvelles opportunités commerciales, possiblement sur d'autres théâtres et auprès d'autres clients, dès à présent.

Notes HRP a écrit :
  • Les points de développement générés par ce post, contribueront à définir le budget de l’opération.
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https://www.zupimages.net/up/22/10/v540.png

L’indépendance de Port-Hafen sera-t-elle comparable à la chute du premier domino emportant avec elle toute l’ossature coloniale de l’Empire Listonien ? Ou faut-il n’y voir qu’un épiphénomène, à contextualiser au regard du bras de fer politique auquel s’adonnent les grandes puissances régionales ?

Quelle que sera sa postérité, le geste de Port-Hafen, devenue jeune République Hafenoise, n’en est pas moins fort et s’inscrit dans la longue tradition de décolonisation entamée au milieu du XXème siècle et qui se poursuit encore aujourd’hui. Décolonisation dans un contexte complexe, assurément, moins le fruit d’une demande d’émancipation et d’autonomie que le constat difficile de l’incapacité de la métropole listonienne à subvenir aux besoins de ses territoires outre-mers.

Mais ce récit matérialiste, ils sont peu nombreux à le tenir ce soir à Port-Hafen, alors que l’annonce de la victoire du OUI vient de tomber. Ecrasante et incontestable, elle a su rassembler pour quelques heures une population que les drames et les crises avaient plusieurs fois failli réussir à diviser. Ce soir toutefois, il n’y a plus que des Hafenois – et quelques étrangers sympathisants de la cause – dans les rues de Port-Hafen.

Même José Esteban, jusqu'alors maire de seconde zone se trouvant par cette victoire propulsé au rang de chef d’Etat d’un pays souverain, est descendu dans la rue fêter cela avec le reste de la population. Quelques petits milliers d’âmes joyeuses réunies sur le vieux ports, évoquer les lendemains qui chantent et le renouveau de la politique sous les hospices riants de la future constituante.

Le réveil sera peut-être difficile quand le soleil se lèvera demain sur Port-Hafen, entre gueule de bois et montagnes de dossiers à traiter, le chantier qui attend cette jeune et naïve République est probablement bien plus gros que ses citoyens ne l’imaginent. Tant pis, la démocratie est un exercice qui se vit et le réel se caractérise parce qu’il cogne, c’est le prix de la politique sérieuse et des choix conséquents.

Conséquente, la décision d’acter l’indépendance l’est, on ne pourra guère dire le contraire. Car la ville de Port-Hafen, située au carrefour du monde, est également placée à la rencontre de plaques tectoniques géostratégiques que l’on peine encore à bien imaginer. Sauf peut-être cet agent de la C.A.R.P.E., assis à son bureau dans la tente militaire du protectorat Pharois, qui rédige son rapport pour le Capitaine Mainio, joint de quelques recommandations quant au bon déroulement de la suite de la partie.

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Suite de ce poste.


Tout fout le camp, conclut De Roque en fixant le reflet que lui renvoyait le miroir. La remarque n’était destinée à personne en particulier, et de fait il était seul. Tout de même, il le pensait, et ces quelques mots sonnaient comme la conclusion d’une longue et profonde réflexion, effleurant à peine la vérité plus complexe qui les avait inspirés.

Le comte avait des traits à la fois secs et tombants. Comme si ses muscles noueux avaient été couverts d’une peau une taille trop large. Flasque et grise, elle était couverte d’une pilosité d’un blond très clair qui accentuait le caractère clairsemé de sa chevelure. Il n’avait jamais été vain, ou même intéressé par sa propre apparence. Pour de Roque cette calvitie, comme son aspect, comme son teint, n’était qu’une composante de son apparence, celle-là n’avait aucune forme d’importance tant qu’elle ne contredisait pas "l’énergie" (c’était ainsi qu’il le disait) qui devait accompagner son rang. Son rang dans la société, déjà. Il était comte impérial. Fils de petits nobles provinciaux dont la glorieuse histoire familiale s’articulait autour de la Frontière et de ses guerres incessantes. Prédestiné comme tant d’autres avant lui à une éducation militaire. Ensuite, et cela n’était jamais que la suite logique de ceci, il était du corps des officiers supérieurs. Major général, pour être exact. Par tous les aspects, les soldats étaient l’élite de la nation. La guerre, seule hygiène du monde. De Roque y croyait sincèrement. "Avait-il l’air propre sur lui ?" Importait moins que "Avait-il l’air guerrier ?".

Son reflet n’était pas rasé. Il était dans le nord lointain du monde. Ici, les guerriers et les dieux portent la barbe. Les dieux combattants. Surhommes violents et virils. Pas grand-chose à voir avec la trinité catholique, religion castrée par essence. Le fils portait la barbe, oui, mais comme un genre de laisser-aller ancien. On imaginait pas Jésus boire dans le crâne de ses ennemis. Il était une image martyrisée de l’homme, qui n’infligeait aucune violence et la recevait sans mot dire. Le martyr n’a aucun intérêt s’il n’est pas lui-même violent. La Chrétienté était une secte d’eunuques.

Le comte déposa son rasoir sans l’avoir utilisé, et se rendit à son bureau où attendait Carriço. Le colonel demeurait parfaitement silencieux. D’un geste, son supérieur lui ordonna de parler.

Deux-cent tirailleurs afaréens ont été envoyés en renfort pour aider à assurer la protection de la région. Après la sécession de Port Hafen l’empereur se montre particulièrement préoccupé par la protection des colonies eurysiennes.
Des afaréens ?
Oui mon général.

Carriço se tenait très droit, mains dans le dos. Il avait déposé un porte-document sur le bureau. Le comte lui un coup d’œil distrait sans pour autant s’en saisir. Il marchait à travers la pièce comme un fauve en cage. Ce qu’il était par de nombreux aspects : Rosborg était une garnison d’importance très secondaire. Déjà par son aspect colonial, ensuite parce qu’au sein même de la colonie elle était éloignée des principaux centres urbains. Tenir l’aérodrome militaire était certes important, mais dans le grand ordre des choses cette position exposait peu le comte aux décisions. Il faisait l’intendance d’une structure qui ne verrait ni la guerre, ni la gloire. Il le savait. Son avis sur la question était partagé.

D’une part il était irrité de cette preuve muette du peu de confiance qu’on lui faisait, une situation qui bloquait sa carrière, le coupait de toute influence sur les décisions du gouvernement, ne ferait de lui qu’un officier de second plan dans le cas – qu’il envisageait proche et inévitable – d’une guerre. De l’autre il ne pouvait que se féliciter d’avoir été placé dans une région du monde si propre à l’introspection spirituelle. Un lieu, éloigné au nord, où l’influence des curetons et de leurs amis ne s’était jamais réellement étendue. Où l’on croyait encore en de vieilles fois, autrement plus pures. Ou la noblesse décadente de l’Empire, ses facéties ridicules, ses banquets stupides, ses manières lorgnant du côté de la pédérastie, n’étaient qu’une vague odeur, toujours nauséabonde, mais dispersée par les vents froids et la distance séparant la province de la métropole.

Si de Roque détestait tout ce qui était hors de l’empire, il méprisait tout ce qui en était. Son esprit n’avait pas de place pour l’affection, et il ne respectait que les constructions imaginaires que sa compréhension limitée du monde bâtissait à l’occasion. Ce fut ce qui le poussa à accueillir l’arrivée des tirailleurs avec un acquiescement grave et une satisfaction outrée.

Des afaréens. Bien. De vrais guerriers. Savez-vous que certaines tribus se scarifient, colonel ? Ces gens ont un rapport à la douleur qu’on arrive pas à imaginer. Ce sont des combattants dans l’âme.

Carriço ne disait rien. En fait il essayait de chasser une remarque qui lui brûlait les lèvres, sur le caractère douteux de ces renforts qui, venant d’une des régions les plus chaudes du monde, se trouvaient expédiés dans l’une des plus froides. De Roque continuait.

La bonne société se moque d’eux. Elle ne comprend par leurs coutumes, pas leur parler. Ils pensent que ce ne sont que des barbares, des animaux... Dites-moi est-ce que les enfants listoniens seraient capables de se faire entailler le visage ? Est-ce que les nobles de la capitale accepteraient seulement qu’on leur perce la peau ? Non. Des hommes qui fuient la douleur ne peuvent pas mépriser des hommes qui l’accueillent. Les afaréens sont peut-être de grands enfants, mais ce sont aussi tous des militaires. Par essence, Carriço.

Carriço décida qu’il en avait assez entendu et qu’il était temps de continuer son rapport. En fait il était très fatigué, tant par le voyage que par le décalage horaire, et entendre son supérieur partir dans une de ses tangentes n’arrangeait pas les choses. Il mobilisa l’énergie qui lui restait pour contenir un sentiment naissant de frustration et continua du ton formel qu’exigeait la situation.

J’ai une missive de Skaudme. Le général et son état-major vont rentrer à Listonie. Ils ont été rappelés par l’empereur en personne.
Ah. lâcha simplement de Roque. Il s’était immobilisé face à une fenêtre, fixant un soldat qui s’était arrêté dans son tour de garde pour s’allumer une cigarette. La main du comte s’était immobilisée au niveau de sa ceinture, où pendait un nerf de bœuf. Carriço continua d’un ton neutre.
Le général vous a nommé pour le remplacer à la direction des affaires militaires dans la colonie. Il veut que vous veniez directement à Skaudme. Il a donné des ordres pour gérer l’intendance mais ne vous attendra pas pour partir.
Je vois. 

La cravache avait finalement été lâchée, et la déambulation du comte avait repris de plus belle.

– [b/]La situation ne s’est pas améliorée. Le général craint que les mouvements indépendantistes se soient réorganisés et il vous fait confiance pour gérer la situation comme vous l’entendrez. En fait le gouverneur doit vous remettre les pleins pouvoirs à votre arrivée en ville, et vous faire nommer gouverneur militaire. Il y a aussi la question des milices. J’ai tout laissé dans le porte-document.[/b] Il indiqua le bureau d’un signe de reste.Pour finir, les officiers formateurs kah-tanais souhaiteraient vous rencontrer. En fait le général ne sait pas bien quoi en faire, alors il nous les laisse.
Les kah-tanais ?

À nouveau de Roque s’était arrêté. Son regard avait quitté ses brumes intérieures pour lancer des éclairs sur le monde. Il semblait chercher l’ennemi du regard.

Foutus communistes. Comment peut-on tenir un territoire gangrené de la sorte ?!
Ils sont ici avec l’approbation du gouvernement, mon général. Ils ont formé les hommes.
Et à quoi exactement ? A l’homosexualité ? Au mensonge ? Non. Ce sont des rats. Ils déshonorent cette terre par leur présence. A vomir. Le Grand-Kah est une abomination et ses fils sont des bolchéviks qu’il convient d’abattre comme des animaux. Parce que c’est ce qu’ils sont.

Carriço partageait au moins une partie de l’analyse de son supérieur. Pour lui un peuple qui avait torturé à mort ses propres empereurs n’était, intrinsèquement, pas digne de confiance. Tout de même sa position était un peu trop mesurée pour permettre la moindre réaction aux éructations du major général. Celui-là postillonnait un peu, il semblait révolté.

Imaginerait-on seulement des afaréens communistes, Carriço ? Non. Non on ne les imaginerait pas. Parce que ce sont des guerriers. Les kah-tanais sauraient-ils supporter la douleur ? En sont-ils capables ? Les communistes sont des ordures, et eux encore plus. Ils mélangent le pire des rouges et le pire des libéraux. Ils ne pensent pas. Fuient la difficulté, la douleur. Ne créent rien, n’ont aucun respect.

Constatant qu’il ne faisait plus attention à lui, le colonel pris doucement mais sûrement la direction de la porte. Dehors se trouvait le sergent Marrick, qui faisait plus ou moins office d’aide de camp au comte. Il leva le menton de l’ordinateur sur lequel il finissait de classer les données logistiques de la journée et offrit un sourire poli à Carriço.

Alors, ça s’est bien passé ?
Je ne sais pas, il n’a rien dit.

Puis, avec un soupire, et sur le coup de la fatigue, le colonel décida d’exprimer sa pensée profonde.

Il est impossible. Je l’informe qu’il est nommé gouverneur militaire et il me parle des qualités guerrières des noirs.
C’est très intéressant, à n’en pas douter. Marrick dirigea brièvement son regard derrière l’épaule de Carriço puis retourna à sa comptabilité. Le comte se tenait dans l’entrebâillement de la porte du bureau.

Colonel, je veux que nous soyons prêts à partir demain, avant midi. Vous ferez passer mes remerciements au général et informerez les officiers kah-tanais que je les recevrai quand cela sera possible.
Oui mon général.
Aussi, et il le fixa droit dans les yeux. Vous vous assurerez que les tirailleurs aient des vêtements d’hiver.
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