Cabinet des affaires étrangères de Loduarie - Page 14

Lettre adressée ce jour, 08/12/2010, à Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, Secrétaire Général du Parti Communiste de Loduarie,



Alexei Stanislavovich Malyshev
Prodnov

Cher secrétaire,

Tout d'abord, sachez que je vous écrit aujourd'hui le cœur bien plus enjoué que dans mes précédentes missives. En effet, nos échanges ne se sont jamais établis dans la paix, et cette situation est fort attristante pour deux nations qui partagent une frontière telle que la nôtre. Aussi, c'est dans une démarche totalement pacifique et non emprunte d'animosité que cette missive est rédigée. Il est temps que la Clovanie et la Loduarie normalisent leurs relations, et nous savons, moi et mon Empereur, que vous n'avez pas l'esprit porté sur la guerre. Aussi, il est évident que vous recevrez cette initiative d'un œil conciliant. Vous n'avez d'autre but que celui de répandre le bien sur notre beau continent.

Vous avez par ailleurs démontré cette volonté en suivant de près la situation politique inglienne. Un pays paisible qui se soulève et entame une violente guerre civile ne peut guère laisser impassibles les nations qui poursuivent un but de paix et de stabilité. C'est pourquoi la Clovanie s'est elle aussi penchée sur la situation, ce qui constitue un point de rapprochement indéniable entre nos deux nations.

Effectivement, nous avons apporté notre soutien à la République que le peuple inglien a choisi pour le gouverner. Des élections vont prochainement être organisées pour connaître la véritable volonté de ce peuple, et il est capital qu'elles se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Malheureusement, des hordes arriérées et violentes causent encore des troubles mineurs dans le pays, ce qui nous a poussé à intervenir, par mesure de précaution.

Une autre nation a également pris la décision d'assister le peuple inglien dans sa recherche d'un bon gouvernement : l'Empire du Nord. Le problème survient à cet endroit. Il semblerait effectivement que vous ayez adressé quelques courriers, non des moins acerbes, aux représentants de cette louable nation. Nous comprenons parfaitement votre désarroi face à ce qui pourrait prendre la forme d'une ingérence étrangère en terre eurysienne, mais nous tenions à vous rassurer sur ce point. Nous avons longuement conversé sur la question avec les Nordistes, nous assurant qu'ils poursuivaient le même but que nous autres. Ne vous inquiétez donc nullement sur leurs volontés. De toute façon, nous saurons porter un œil attentif au comportement de l'armée nordiste en Inglie, puisque nous collaborons étroitement avec cette dernière.

Nul besoin de menacer ces pauvres nordistes, qui n'ont d'autres objectifs que d'aider l'Eurysie à connaître une situation paisible. Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle escalade de violence. Vous n'en avez pas besoin. Ne vous inquiétez donc pas, cela va bien se passer.

10/12/2010

Au très puissant et redoutable Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, commandeur suprême de la Loduarie, camarade de tout les camarades de ce pays, grand chef de guerre bien que non victorieux, l'humble et fragile demoiselle Jeanne-Marie Héléne, princesse de Prima, au nom du Roy son frère dont elle est l'indigne chancelier, la paix soit sur vous et sur votre nation en dépit de la mauvaise passe que vous vivez !

Monsieur, j'ai entendu dans les ambassades que ma fonction de chancelier de Prima m'oblige à fréquenter quelques sombres et tristes récits vous concernant vous et votre nation et qui m’inquiètent au plus haut point. Nous avions déjà eu vent de votre faiblesse actuelle, mais nous ne nous doutions pas que vos déboires étaient d'une intensité et d'une gravité telles que votre régime même pouvait s'en trouver menacé dans son existence. Que de questions terribles et amères surviennent en cet instant en mon esprit… Quoi ? Vos camarades, après tout ce que vous avez fait pour eux, pourraient oublier votre bienveillance et se retourner contre vous ? Se pourrait-il que loin d'être vos amis, ils vous oublient ou même en viennent à vous haïr du fait d'une malheureuse suite de déboires ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que les communistes ont un bien curieux sens de la loyauté.

Rassurez-vous cependant, il n'en va de même chez les Primains, nous n'oublions jamais nos amis, ni nos ennemis d'ailleurs. En ce qui vous concerne, monsieur, je tiens du Roy mon frère les meilleures garanties de paix et d'amitié. Sa majesté est très inquiète pour vous et s'est demandée publiquement si il ne serait pas plus sage que vous vinssiez en Prima plutot que d'affronter vos gens avec ce qu'il vous reste d'armée, nous vous trouverions une petite charge pour assurer votre subsistance, à moins que, le communisme ayant fait son œuvre, vous souhaitiez devenir artisan dans l'une de nos corporations ? Personnellement, j'ai l'impression que votre physionomie irait fort bien au jardinage et je vous vois bien manier la cisaille ou le balais. Réfléchissez-y bien !

Cela dit monsieur, quoi qu'il en soit et malgré la bienveillance personnelle qu'il a pour vous, mon frère m'a clairement dit qu'il ne tolérerait pas de désordre en Loduarie et qu'il conviendrait que nous y mettions fin nous-même si jamais cela devenait une source d’ennui pour Prima ou ses braves alliés de l'UMT. En conséquence, j'ai l'honneur de vous informer que dans sa bonté et sa prévenance, le roi mon frère m'a autorisé à vous proposer d'occuper la Galaisie Loduarienne afin d'assurer que l'on s'y tiendra bien malgré vos faiblesses passagères. Nous attendons votre réponse.

En espérant des nouvelles rapides de votre part, monsieur, veillez recevoir les salutations aimables et pleines de sollicitude du Roi de Prima dont je ne suis que l'indigne interprète auprès de vous.

27/12/2010

A nos camarades méridionaux,
A Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste


En vous souhaitant une excellent fin de journée et au plaisir de vous voir bientôt,

28/12/2010

A nos camarades méridionaux,
A Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste


En vous souhaitant une excellent fin de journée et au plaisir de vous voir bientôt,